savoir sans le dire - une guerre d'usure

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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speedy
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savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par speedy »

Bonjour tout le monde,

Ben oui, on est nombreux hein ? C'est triste mais c'est comme ça. Donc voilà, moi aussi je suis cocue. ça fait maintenant plus de deux ans. Mais s'il faut j'ai été cocue toute ma vie de couple, plus rien ne m'étonnerait maintenant.

En tout cas je fais de la résistance passive, et ça doit ennuyer quand même ma rivale, qui a bien failli je pense décider mon mari à me plaquer. Le cap étant passé (en silence, je n'ai jamais dit que je savais...), il me semble qu'il n'a plus envie de partir, du moins depuis quelques mois.

Ma tactique (que je vais vous raconter) fonctionne, même si au départ je ne l'ai pas choisie pour mettre le boxon dans la relation de mon mari avec sa maîtresse. En fait bien sûr j'ai terriblement souffert, pleuré, etc... comme vous tous sans doute. Quand j'ai compris qu'il y avait quelque chose j'ai cherché des indices, pas besoin d'enquêteur privé ! Les hommes (pardonnez-moi ceux qui sont là) ne sont pas très filous, dans ce cas ils perdent leurs neurones en route... Donc j'ai vite eu pas mal d'éléments. Je n'ai pas voulu mettre les pieds dans le plat sans connaître l'ampleur des dégâts.

Et j'ai appris que c'était dramatiquement sérieux, je me suis dit ma vieille, il va te larguer comme une M. D'ailleurs il me traitait comme une M. J'étais désespérée par son attitude, son mépris, il ne s'est même pas caché de certaines connaissances communes. Il s'est juste caché de mes meilleurs amis et dans notre ville. J'étais extrêmement blessée, d'autant plus que j'avais d'autres évènements douloureux à surmonter dans ma famille.

J'ai dû faire face à tous mes malheurs seule et en même temps. Dans un sens c'est ce qui m'a permis de ne pas tout casser de suite. Je me suis laissé du temps. D'abord tout savoir. Après, on avise. Bizarrement la situation s'est un peu retournée depuis, parce que moi je suis partie du principe que c'était pas la peine de faciliter la tâche de ma rivale : pourquoi provoquer le divorce ? Ils n'ont qu'à en prendre la responsabilité eux-mêmes. après tout, c'est pas parce que tout le monde dit que si on découvre qu'on est cocu on doit lancer un ultimatum à l'autre, ou le quitter sur le champ, etc... que c'est forcément ce qu'on doit faire.

Il faut faire ce qu'on sent qu'on peut supporter. Et puis il est souvent bon de ne pas agir sur le coup de la colère, du désespoir. Il ne faut pas agir sous le coup de l'émotion.

Heureusement j'avais trois amis (deux femmes et un homme) qui m'ont énormément soutenue, ont répondu à tous mes appels, vidant leur forfait de téléphone s'il le fallait. Je les appelais à chaque fois que j'étais trop malheureuse ou que je découvrais quelque chose de nouveau. Et ils me rappelaient à chaque fois, et après ça allait un peu mieux. Je repartais en guerre comme un bon petit soldat, jusqu'à l'écroulement suivant, qui arrivait en général quelques heures après.

Lorsque j'en ai su suffisamment, je me suis contentée de surveiller de loin. Mon mari était infecte avec moi et très absent. Il rentrait le soir tout de même. Je vous laisse imaginer l'ambiance. Je quémandais des bisous, des mots gentils. Mais il était très gougeat. C'est l'époque où il pensait sans doute qu'il allait me quitter.

Je me pomponnais, préparais de bons repas, etc... Un jour je me suis dit que je ne pouvais plus m'abaisser à mendier un geste gentil, à essayer de m'inclure dans son emploi du temps en me faisant jeter sans arrêt. Je me sentais veule et minable. Déjà que je me sentais moche car la fille est très jolie... Je pleurais en douce la nuit.

J'ai décidé de m'occuper de mes autres graves problèmes (notamment mon papa mourant, cancer) et de ne plus user de l'énergie à essayer de reconquérir mon mari. Mon père a agonisé un certain temps, et bizarrement quand il est mort ça a fait un choc à mon mari, un peu comme s'il redescendait sur terre après avoir plané. Car mon mari aimait beaucoup mon père, il avait perdu le sien dans sa jeunesse, alors mon père c'était un peu le sien. Et là il m'a dit qu'il était fière de moi parce que j'étais forte, car je faisais face courageusement à ce drame. Je lui ai répondu que c'était avant que j'avais été forte et courageuse, quand j'étais seule pour faire face.

Il a dû comprendre que je savais. quoi exactement, il ne le sait certainement pas. bref il y a des pistes qui se sont effacées, bien qu'étant toujours avec elle. Disons que ça s'est fait davantage dans " le respect" de moi, et que j'ai un peu repris de la place dans son emploi du temps, et qu'il est devenu plus gentil avec moi.

Moi je dis que même dans la cocufication il doit y avoir du respect.

Donc en fait je pense que si vous voulez avoir une chance de garder votre conjoint, il faut laisser pourrir la situation (mais il faut être solide et avoir des amis pour vous aider en secret) : j'ai laissé pourrir la situation, pour qu'ils prennent bien le temps de se connaître. Tout nouveau tout beau.

Alors, qu'ils prennent le temps de voir leurs défauts. Et quand la situation dure, dure, dure, et que vous vous débrouillez pour qu'il n'y ait pas d'engueulade à la maison en faisant comme si vous n'étiez pas cocu et que vous vous entendiez bien (être bien mielleux, gentil, c'est le moment de ressortir les petits surnoms d'amoureux), eh bien au bout d'un moment c'est de l'autre côté que ça fait la gueule.

Enfin cette tactique marche surtout quand c'est une femme qui est cocue, parce que la maîtresse, elle, quoiqu'elle en dise elle veut la place de l'épouse. Donc à un moment ou à un autre elle devient infernale parce que le couple ne se sépare pas (elle compte sur le moment où la femme découvre tout, et que c'est elle-même qui va saborder son couple en demandant des comptes à son mari, qui dans le feu de la passion toute neuve pour l'autre, ne va pas supporter et choisira sa maîtresse).

Par contre, si c'est un homme qui est l'amant, il se peut que ça l'arrange trop bien que la femme reste avec son mari, donc il n'y aura pas engueulade et ça peut durer longtemps. Sauf que tout de même, une femme qui fait cocu son mari, si ça dure, elle le largue en général parce que si elle a son amant longtemps ça veut dire quelque chose, c'est pas seulement sexuel.

Ma situation est un peu particulière dans la mesure où je comprends que ça devait en arriver là. J'ai une maladie grave, qui ne se voit pas, mais qui m'empoisonne l'existence par ses contraintes : c'est un lupus systémique, donc je suis privée d'UV. On n'imagine pas ce que ça implique en pratique. Je me badigeonne d'écran total dès que je dois mettre le nez dehors, et s'il fait trop beau j'en bave.

Mon mari, lui est à l'opposé : il pète la forme, sportif, toujours prêt pour faire la fête, et ne sait pas s'arrêter de faire la fête d'ailleurs. Bref l'écart s'est creusé, car je ne peux plus suivre depuis plusieurs années.

Oh ça n'est pas la seule raison de ma COCUFICATION, mais ça a bien contribué.

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
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jaguarboy
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Message par jaguarboy »

Une façon de voir les choses...

Tout d'abord, laisser pourrir la situation peut prendre une certain temps. Et pendant ce temps là, le ou la cocufié se liquéfie... Pleurs, pertes de l'estime de soi... C'est une guerre d'usure, de tranchée, et sa peut durer longtemps.

L'épuisement peut gagner rapidement les deux parties, c'est un pari risqué de laisser courir, dans la mesure où le temps n'arrange pas toujours les choses. :roll:

Pour mon cas personnel, je pouvais attendre la fin des temps, j'avais épousé une personne perverse qui me trompait quasiment depuis le début. Qu'avais je à gagner en attendant ainsi ? Rien de bon !

Et crois moi, les femmes aussi peuvent perdre leurs neurones, je n'avais pas à chercher bien loin ni bien longtemps pour trouver des preuves. Et je n'aime pas que l'on me traite comme une merde. Non, je vaux bien plus que ça.

Et pourquoi n'as tu pas fait exactement la chose inverse ? Pousse le dehors et qu'il aille rejoindre sa promise de secours ! C'est ce qu'a fait mon ex, seulement voila, les choses ont vite périclité.

Comme dit dans un de mes post récents, la différence entre le tourisme et l'immigration se fait jour. Passer une après midi de temps à autre à baiser, c'est très bien, mais partager le quotidien, les emmerdes, les obligations... C'est là que les Athéniens s'atteignirent !

Je souhaite bon courage aux simples d'esprit qui pensent qu'en quittant leur conjoint pour leur amant ou leur maitresse, ils vont voir la vie en rose et la vie sera le paradis sur terre. :mdr1:

Et dans mon cas, la vengeance se trouve là. Mon ex se débat dans ses propres contradictions, accumulant les amants sans lendemain et commence à sérieusement dérailler.

Maintenant, à chacun sa méthode pour se sortir du bourbier. Mais la souffrance, non merci, j'ai déjà bien donné dans ce registre.
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speedy
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par speedy »

Merci de m'avoir répondu, Jaguarboy.

Je comprends ce que tu veux dire. Je pense qu'en bonne santé et sans avoir à m'occuper de mon vieux papa en fin de vie qui ne tenait plus debout, j'aurais peut être agi autrement.

C'est pour ça que je dis que ma situation est un peu particulière.

Ceci dit, il en est qui ne veulent pas quitter leur conjoint qui les fait cocu, mais veulent le récupérer. Alors sans le savoir j'ai testé, et dans le cas femme cocue ça marche.

Maintenant il est vrai qu'on n'en ressort pas indemne, et qu'il faut être plutôt solide. J'en ai tellement pris dans la poire ces dernières années, et je risque tellement ma peau avec ma maladie, que je me suis dit : pare au plus pressé, l'indispensable d'abord, le reste on verra plus tard.

Il arrive un moment où on relativise. surtout quand on a la mort aux trousses.

Souvent je me demande quelle aurait été exactement mon attitude si j'avais été en bonne santé. Je n'aurais certainement pas eu la force de rester.

C'est vrai ce que tu dis, quand tu parles du désenchantement de ceux qui quittent le conjoint pour un amant ou une maîtresse. C'est tout simplement que le quotidien tue tout le monde. Et que tant qu'ils ne se voient que pour les bons moments, tout baigne. Quand ils commencent à bien se connaître et à se bouffer le foie, eh bien retour à la case départ : ils sont devenus un couple, avec l'usure qui va avec.

Pour mon cas, je sais que tu as raison. Rien ne dit que notre couple va continuer. On peut très bien vieillir ensemble jusqu'à 90 balais, chacun faisant ses affaires de son côté. On serait pas les premiers, il y en a des tonnes comme ça. Car il faut bien dire que quelque chose est mort dans mon coeur, c'était inévitable, et aussi maintenant il m'a donné le droit de le cocufier à mon tour si je suis tentée, chose que je n'aurais pas fait auparavant. Oh je ne le ferais pas par vengeance, non. Mais si un jour je suis tentée, je m'autoriserai à le faire. Tant pis pour nous.

Maintenant, rien ne dit qu'à un moment donné je ne me sentirais pas tellement mal que ça deviendra insupportable et que je partirais, ou que lui même va replonger de plus belle dans les filets de ma jolie concurrente au point de ne plus rentrer. Je ne sais pas.

Es tu moins amer aujourd'hui ?
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jaguarboy
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par jaguarboy »

Bonjour Speedy

L'amertume ne part pas facilement, elle resurgit parfois, montrant son sale nez. J'ai vécu dix sept ans aux cotés d'une personne qu'au final, je ne connaissais pas. Il y avais des doubles, triples, et même parfois des quadruples vies, sans oublier la fréquentation de sites de rencontres ( ce qui impose des finances et des comptes cachés ), et donc l'établissement une organisation quasi militaire et un don inné pour la dissimulation et le mensonge.

Cela fait six mois que nous sommes séparés, elle est partie un soir, sans un regard en arrière, sans une larme, laissant derrière elle un ex conjoint et deux ados effondrés, une vie de famille en cendres.

Devant tant de manipulation, je ne pouvais continuer de jouer au "mari qui ne sait pas". J'ai une opinion très claire concernant le fonctionnement d'un couple, due sans doute à mon éducation assez stricte et trouvant ses racines dans la religion catholique. même non pratiquant, les principes forts demeurent.

De plus, on ne joue pas au bridge, au monopoly ou au scrabble, on joue avec des êtres humains qui ont leur sensibilité. Ce n'est pas sans conséquence.

Je ne critique pas tes choix. Juste qu'ils ne me correspondent pas. Mais ta situation de t'aide pas. Surtout, je ne veux pas arriver à 90 ans, me retourner et voir avec effroi que je suis passé à coté de ma vie. Il y a déjà suffisamment de compromis et de ratées.

J'ai espoir, un jour peut être, de tomber sur une femme qui aura la tête sur les épaules et avec qui je partagerai mes valeurs intrinsèques. Mais pour cela, je vais devoir réapprendre à faire confiance, et là, ce n'est pas gagné !

Chaque cas est particuliers, mais je préfère que les choses soient claires. Mais lorsque je la voie se débattre dans sa vie devenue un tumulte sans nom, se détruisant petit à petit, ne pouvant même plus supporter une de ses filles, ( l'autre tient encore mais pour combien de temps ? ), accumulant les amants de passage, ( les amants "tenant du titre" sont eux même trompés ), elle devenue l'ombre d'elle même. Je préfère être à ma place, je vis bien mieux depuis son départ, même si ce n'est pas facile tous les jours.

On devrait toujours se fier à son instinct. Il m'a rapidement dit que je devrais être méfiant envers elle... Je ne l'ai pas écouté, préférant analyser les faits.

Lorsque qu'elle m'a dit que je portais des cornes, j'ai également tenté de reconstruire. Comme souvent dit ici, il faut être deux pour le faire. Seul, c'est mission impossible.

Je te souhaite bon courage.
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tropconfiante
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par tropconfiante »

jaguarboy
moi aussi j'ai des valeurs fortes venues de mon éducation catho même si je suis devenue athée àa reste et je veux garder ça. c'est ce qui me structure. ce n'est plus la mode c'est : jouissez sans entraves! et que de dégats!!

pour notre nouvelle amie qui reste tout en sachant, je la comprends: être malade bouffe tant d'énergie!!
mais je tiens à lui dire ceci: c'est parce que mon mari a cassé ( à la demande de la pouffe) qu'il est parti chez elle , qu'il a pu faire eclater sa bulle de fantasmes et redescendre sur terre! sans celà on est tous deux convaincus que ça aurait très mal tourné! il aurait continué en se cachant encore plus et ça aurait fini par mon départ.
car le rêve de beaucoup de cocufieurs c'est avoir 2 femmes..en même temps! un mini harem! jouer avec l'interdit etc... ça pimente!l'une est maman l'autre est la putain..tout baigne...
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jaguarboy
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par jaguarboy »

je n'ai pas eu la chance qu'elle se rende compte de ce qu'elle cassait, et là ou nous sommes allés, et d'où je reviens aujourd'hui.

Je me doute que la maladie n'aide pas, que ça bouffe beaucoup d'énergie. J'espère de tout coeur qu'elle se sortira de ce bazar.
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par Adèle »

Bonjour speedy....

il semble qu'effectivement la maitresse s'est lassée d'attendre ton mari....

Mais ton mari et toi qu'avez-vous réglé? Rien, nada.

Prépare tes mouchoirs.... il risque fortement de se trouver une autre maitresse.

Car dans le fond il s'en tire plutôt bien. Aucune conséquence pour lui. D'où la forte chance de récidive....

Bon courage...
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.

**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par pasc »

Tout d'abord, je te trouve beaucoup de courage d'assumer la maladie de ton père, la tienne et de rester avec ton mari cocufieur.
Mais effectivement, j'ai également des doutes quant à l'avenir d'une telle relation. Si je peux me permettre de te poser cette question : pour quelle raison restes-tu avec lui ? L'amour, la sécurité, la jalousie... ?
Reconstruire une relation sur des "mauvaises" raisons va peut être encore te faire souffrir de moindre intensité, mais plus longtemps.
J'ai effectivement l'impression que le cocufieur doit vivre pleinement son aventure ou être passé près de la séparation pour se rendre compte que finalement l'autre compte. C'est trop facile et agréable d'avoir 2 femmes !
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par jaguarboy »

Cela fait beaucoup à assumer. Trop sans doute, et tu ne vas pas pouvoir "porter" tout ça longtemps, tu vas devoir réduire la toile.

Nous restons sur le pont, n'hésite pas à "poster".
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par Nas »

Salut Speedy et bienvenue ici.

Il faut faire preuve d'une grande abnégation de soi-même, pour avoir agit en laissant "faire" en quelque sorte...
Tu aimes ton mari, tu souhaites reconstruire et cela t'honore, mais mesures bien les "risques"
Si tu l'acceptes alors aucun souci, mais il ne semble pas que ce soit le cas.....?
speedy a écrit :Ma situation est un peu particulière dans la mesure où je comprends que ça devait en arriver là. J'ai une maladie grave, qui ne se voit pas, mais qui m'empoisonne l'existence par ses contraintes : c'est un lupus systémique, donc je suis privée d'UV. On n'imagine pas ce que ça implique en pratique. Je me badigeonne d'écran total dès que je dois mettre le nez dehors, et s'il fait trop beau j'en bave.Mon mari, lui est à l'opposé : il pète la forme, sportif, toujours prêt pour faire la fête, et ne sait pas s'arrêter de faire la fête d'ailleurs. Bref l'écart s'est creusé, car je ne peux plus suivre depuis plusieurs années.
Ma femme est malade et fatiguée alors je file en douce en culbuter une autre. C'est ça aimer? :doute: Étiez vous d'accord sur le principe?
Faire confiance est une preuve de courage, être fidèle est un signe de force
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par Elsa »

Bonjour Speedy...

"Une guerre d'usure"....qui sera usé au bout du compte : toi ou lui?

Tu ne vis que pour lui et à travers lui, ce qu'il fait, ce qu'il ne fait pas, son changement d'attitude, son humeur du jour, à guetter ses réactions, ses allées et venues.
Tu restes là dans cette complaisance et même cette complicité de te tromper...car tu le soutiens à travers ton comportement de "gentil petit soldat", tu es dans l'ombre à espérer un geste, un mot...et lui, en bon coq, n'a pas fini de se taper toutes les cocottes du village!

Mais toi là dedans?....te soucies tu de ta vie, de tes envies, de ton existence en tant que femme. On dirait que tu es transparente, que tu ne comptes même pas pour toi même.

Excuses moi si je te choque, mais tu t'oublies....

Tu es dans une telle dépendance affective, que le centre du monde, c'est LUI !
Fais toi aider par un thérapeute, c'est important!...tu n'existes que par lui.

Chaque réponse sur ce forum est également précieuse....cela genère la reflexion et chaque expérience de vie est riche d'enseignement.

Affirmes toi, découvres toi, apprends à dire NON, penses à toi....tu mérites mieux que cet égocentrique qui prend le meilleur de toi-même et ne te donne absolument rien, sinon de la souffrance.
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par jaguarboy »

Ma femme est malade, et pour qu'elle aille mieux, je la trompe...

Non, sérieusement, ça ne tiens pas debout ! Ressaisis toi, et règle la situation, car effectivement, par ton comportement, aussi "honorable" soit il, tu lui donnes un blanc seing.
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speedy
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par speedy »

Bonsoir tout le monde.

Vous avez tous raison. Je suis très consciente de tout cela. Et croyez moi je me pose sans arrêt ces questions.
Je suis quelqu'un qui met le temps à prendre une décision importante et quand je prends une décision qui engage ma vie, je ne reviens pas en arrière. Je crois que je n'ai encore rien décidé, je suis en pleine "gestation". Il est urgent pour moi de ne pas me presser car ce paramètre de la maladie modifie tout.
Je n'ai jamais signé un chèque en blanc pour qu'il fasse ce qu'il fait.
Je dois être comme un joueur de poker qui a trop misé. Oui finalement, je crois que je suis affectivement dépendante, et même je me demande si je sais encore vivre par moi même.
Par moments je me sens forte, le reste du temps faible.
Quand on a une maladie grave dont on ne guérira jamais on a tant besoin du soutien de celui ou celle avec qui on vit. Un mauvais soutien est mieux pour nous que pas de soutien du tout.

Quand on est en bonne santé on ne s'imagine pas la liberté qu'on a, on ne s'imagine pas qu'on peut se raccrocher à quelqu'un qui peut être n'en vaut pas la peine.

Mon homme a deux visages, celui que je connais, et celui de cet étranger qui est sans doute plus adorable avec l'autre qu'avec moi.
En même temps il est ma famille.

J'essaie actuellement de faire une pose dans la torture mentale que j'ai subi durant les mois de découverte, en me focalisant sur ma santé qui actuellement me demande des tas d'examens.
Je me dis toujours : quand j'aurai fini avec cette série, j'aurai l'esprit à mon problème de couple. Mais je n'en vois pas la fin.

J'ai peut être peur d'une nouvelle vie, où je devrai être seule et m'assumer totalement finalement. A suivre.

En tout cas je suis contente de pouvoir venir ici. Il y a quelques jours je me demandais : bon sang, il doit bien y avoir un cocu dans ce pays qui as eu envie de faire un forum sos cocu. Alors j'ai tapé sos cocu, et je vous ai trouvés.

ELSA, tu ne me choques pas, c'est un peu ça. Jusqu'à présent je me suis trop donné pour ceux que j'aime, sans le regretter toutefois. Mes deux amis intimes me disent de vivre pour moi dans ou en dehors du sentier battu, mais pour moi. J'essaie. Je vais voir un psy, mais il me dit que je gère bien, aussi bien que possible. Mais ça ne me défait pas de ma dépendance.

NAS, par moments je vis bien cela car du point de vue emploi du temps, j'aime être dépendante et je suis habituée à être souvent seule, et je considère son "occupation" comme une activité sportive de plus. Attention, il faut savoir qu'il n'y a plus de relation sexuelle entre nous, alors il faut bien qu'il se défoule ailleurs de toute façon. Simplement j'aurais aimé que ce soit discret, dans le respect de moi et de nous, et sans investissement affectif (ni financier), mais bon. Et à d'autres moments, je me dis exactement ce que vous me dites tous. je suis du signe de la balance, ceci explique peut être cela ? :cocu:

JAGUARBOY, ton cas est le pire dont j'ai jamais entendu parler. A côté, moi ce qu'il me fait, c'est du pipi de chat ! Je te tire mon chapeau pour ne pas avoir sombré. :super:

PASC, pourquoi je reste ? C'est horrible, je crois que c'est par sécurité, peur de l'avenir, et par attachement familial, enfin je sais pas comment on doit appeler ça. Me l'enlever serait m'enlever mon père, ma mère, ou mon frère, je sais pas... Et lui, tu vois, il reste, alors que c'est moche de vivre avec ma maladie (c'est une maladie de M.).

ADELE, je sais, rien n'est réglé. je crois qu'il faut du temps. Je pense simplement que sa maîtresse va reprendre de la puissance, après avoir eu des déboires à cause de son manque de connaissance de son caractère. Elle va la jouer plus fine maintenant.

De toutes façons, je crois beaucoup dans le destin : ce qui doit se faire se fait, ce qui ne le doit pas ne se fait pas. je vous dirai pourquoi je pense ça dans un autre post.

Merci de vous intéresser à ce cas tordu. N'hésitez pas à être francs.
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jaguarboy
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par jaguarboy »

Je suis un peu scotché par ton post, speedy.

La vie réserve parfois de sales tours. Ta maladie en est un exemple. Je sens derrière tes propos beaucoup d'amertume, de regrets, de tristesse, j'en ai mal pour toi.

Certaines prisons ne comportent pas de barreaux... Tu sembles engagé sur un chemin d'où tu ne peux sortir.

La souffrance endurée par chacun d'entre nous est ressentie différemment, merci pour ces quelques lignes sur mon cas qui, à mon sens, est si salé, si porté au paroxysme, que j'en arrive à en rire alors que ça fait un peu moins d'un an.

C'est vrai que l'on peut rester par angoisse des lendemains. Lorsque j'ai appris, j'ai eu le sentiment de tout perdre.

Lors du naufrage, j'ai alors compté ce qu'il me restait comme on compte des survivants, ce qui ne sombrera pas... Mes deux grandes filles, mon appart, des amis, le boulot, et même si cela peut apparaitre dérisoire, elle n'a pas emporté le félin auquel j'ai redonné vie.

C'est pour cela que je n'ai pas sombré, même si, au quotidien, ce n'est guère facile.

Mais je me dis que j'ai la santé, bien précieux entre tous, et que rien que pour ça, je suis vernis.

Que pourrais je te souhaiter de tout cœur ? Retrouver la santé, prends surtout soin de toi.

Et je pense ne pas être seul pour te dire que nous restons à ton écoute.
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Gary77
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Re: savoir sans le dire - une guerre d'usure

Message par Gary77 »

speedy a écrit :De toutes façons, je crois beaucoup dans le destin : ce qui doit se faire se fait, ce qui ne le doit pas ne se fait pas. je vous dirai pourquoi je pense ça dans un autre post
Moi le destin, j'y crois quand ça m'arrange, un peu comme l'horoscope :lol: .
Par exemple, je me dit parfois que mon cocufiage et le fait que j'ai appris longtemps après, tout ça a été planifié par le destin à un instant précis pour au bout du compte m'amener à rencontrer la personne qu'il me fallait...
Ca passe + facilement comme ça :wink:

Tiens en parlant d'horoscope, tu es de la balance, si je me fie aux caractéristiques des balances, ils sont, de mémoire, très réfléchi et indécis. Ce que corrobore tes hésitations et le temps que tu prends à prendre une décicion.
Suis un peu pareil, voire pire: vierge ascendant balance :lol: .

Celà dit, ton message est clair et on comprend aisément tes doutes, les raisons qui te font rester et celles pour lesquelles tu voudrais partir.
Pas évident de faire un choix définitif quand tant de choses contradictoires traversent sans cesse l'esprit...
"Bien souvent, après une tragédie, un homme est brisé à jamais. Il ressasse le passé, aspire à se reconstruire... Mais ce drame peut être une opportunité, il nous donne une chance de renaître et de nous reconstruire sur de nouvelles bases."
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