ça fait un an

[jaguarboy]

je vis avec une épée de damoclés comme si notre vie de couple était sans cesse sous condition..certes il ne faut pas considérer l'autre comme acquis ! j e l'ai appris à mes dépens et c'est salutaire.mais vivre ainsi sans avoir vraiment confiance.. en moi ,en lui, en nous... si ça dure ... c'est inquiétant .

Et franchement, vivre ainsi, ce n'est pas vivre.

[ptitcoeur]

TropConfiante : ça arrive à tout le monde, et en plus, c'est la fidélité sans faille qui est l'exception et pas la règle.

Donc on devrait être fiers, nous, d'avoir tenu le bon cap, et désolé pour l'autre de ne pas avoir eu cette force.

Je ne suis pas tout le monde, je pensais que mon couple avait un peu plus d'envergure que des histoires de pièces de boulevard. J'ai dû déchanter...

Moi aussi, je nous pensais exceptionnels... Il faut p e croire que je le suis, et lui ne l'est pas... Vu que j'ai eu des occasions mais qu j'ai tj su ce que je voulais etce que je ne voulais pas...

[uomo]

Le souci c'est que comme tout le monde se pense exceptionnel.... je dis bien tout le monde... ça veut dire qu'en fait tout le monde est pareil... exceptionnel... ce qui fait qu'être exceptionnel n'est plus l'exception mais la règle... donc au final personne n'est exceptionnel... CQFD

Pour moi c'est une des clés pour sortir de notre cauchemar. Accepter que nous ne le sommes pas, exceptionnels, mais qu'en tant qu'être humains "comme tout le monde", si nous avons le courage de prendre un peu de recul, et de voir les choses avec un peu plus d'humour, de sérénité, et de bienveillance que les autres.... c'est là qu'on devient VRAIMENT exceptionnels.

Parce que tout le monde est capable d'être sur un petit nuage quand tout va bien. Mais tout le monde ne peut pas encaisser avec force, humour et bienveillance ce qui nous arrive, qui fait partie des épreuves les plus difficiles à affronter dans une vie d'être humain (hors la mort, la maladie, la faim, la soif ou la misère... qui passent avant quand même): la fin de nos illusions, le constat de notre solitude, même au sein des autres, le fait qu'au moment de vérite, on ne peut en fait vraiment compter que sur soi-même!

Lorsque nous arrivons à passer cette épreuve en relevant la tête, en cessant de courber l'échine, de se sentir victime de la situation, et le cas échéant, quand il le mérite, en tendant la main vers l'autre... c'est là qu'on peut se regarder dans la glace en se disant "finalement je suis pas trop mal comme humain sur cette foutue planète".

Alors Tropconfiante, tu as beau avoir des périodes de doute, franchement, je trouve que tu es un être humain vraiment pas trop mal d'avoir choisi cette voie, la plus difficile à emprunter entre toutes suite à un adultère.

Forza

Quant à Jaguarboy, tu sais bien que toi tu n'avais pas d'autre choix que de couper la branche morte. Tu as eu ce courage et cette force au bon moment.

Petitcoeur, quand tu arriveras à le consoler de son chagrin lorsqu'il pense à la mort de ses proches, tu auras fait un pas énorme vers la réconciliation définitive.... avec toi-même! et peut-être avec lui. En tous cas quand le grand-père de mon épouse est décédé, je suis allé assister à la cérémonie au sein de toute sa famille, et partager leur douleur dans cette épreuve m'a fait aussi prendre conscience que ce que nous vivions n'était rien en comparaison de la souffrance causée par la perte irréversible d'un être cher. Et que même un époux adultérin reste avant tout une personne digne qu'on respecte ses douleurs quand elles sont vraies et profondes.

A condition de savoir faire la différence entre ces vraies douleurs et les simagrées/mensonges qu'il/elle nous a servi à longueur de journée lorsqu'il/elle nous trompait. Et de rester ferme sur ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Donc à condition de se respecter soi-même en premier lieu.

Mais si ces conditions sont respectées, rien ne nous empêche de nous comporter avec humanité avec l'autre, quel que soit le mal qu'il a pu nous faire.

D'ailleurs je vais de ce pas essayer de m'appliquer ce conseil à moi-même et cesser de me prendre la tête sur ma petite frustration du moment... >>

[Nas]

Le souci c'est que comme tout le monde se pense exceptionnel.... je dis bien tout le monde... ça veut dire qu'en fait tout le monde est pareil... exceptionnel... ce qui fait qu'être exceptionnel n'est plus l'exception mais la règle... donc au final personne n'est exceptionnel... CQFD

Tu nous dirsa 3 ave et 2 pater pour avoir absobé quelques pillules chelou....

[jaguarboy]

Ca me rappelle la lecture d'un bouquin : "le CV de Dieu" ou a un moment, Dieu explique qu'il a créé les nains pour que les petits se sentent grands.

[uomo]

[ptitcoeur]

Petitcoeur, quand tu arriveras à le consoler de son chagrin lorsqu'il pense à la mort de ses proches, tu auras fait un pas énorme vers la réconciliation définitive.... avec toi-même! et peut-être avec lui. En tous cas quand le grand-père de mon épouse est décédé, je suis allé assister à la cérémonie au sein de toute sa famille, et partager leur douleur dans cette épreuve m'a fait aussi prendre conscience que ce que nous vivions n'était rien en comparaison de la souffrance causée par la perte irréversible d'un être cher. Et que même un époux adultérin reste avant tout une personne digne qu'on respecte ses douleurs quand elles sont vraies et profondes.

A condition de savoir faire la différence entre ces vraies douleurs et les simagrées/mensonges qu'il/elle nous a servi à longueur de journée lorsqu'il/elle nous trompait. Et de rester ferme sur ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Donc à condition de se respecter soi-même en premier lieu.

Mais si ces conditions sont respectées, rien ne nous empêche de nous comporter avec humanité avec l'autre, quel que soit le mal qu'il a pu nous faire.

D'ailleurs je vais de ce pas essayer de m'appliquer ce conseil à moi-même et cesser de me prendre la tête sur ma petite frustration du moment... >>

Je l'ai tellement soutenu ces dernières années, là j'en suis à ne vouloir que penser un peu à moi, à ne plus avoir envie de me laisser engloutir par sa peine... J'ai subi un décès qui m'a laissé un sentiment d'abandon terrible, car subi ds la petite enfance, puis un autre des années plus tard qui a réveillé ce manque en moi; j'ai surmonté tant bien que mal... Seule, avec ma force , celle que tout le monde admire tant... J'en ai un peu marre de devoir soutenur celui qui fait figure d'homme tellement fort, tellement solide à côté de moi qui extériorise très vite mes sentiments et mes larmes pour les cacher aussi vite à peine éclos... Pour le moment, je ne peux plus, je n'en peux plus...

[uomo]

Pour moi extérioriser ses sentiments et ses larmes n'est pas un signe de faiblesse.

Chaque histoire est différente, si tu n'en peux plus actuellement tu ne peux certes pas t'occuper en plus de quelqu'un d'autre. D'a&utant plus s'il te pompe ton énergie depuis longtemps.

Ce qui me ramène à

"à condition de (...) rester ferme sur ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas. Donc à condition de se respecter soi-même en premier lieu."

Donc la priorité pour moment c'est toi. So be it.

Prends soin de toi.

[Alexandrovitch]

Merci pour le message que tu m'as envoyé ce matin.
Pour en revenir à ton texte "ça fait un an", je crois que tout y est dit. Le séisme émotionnel, la démolition... Tu parles de la volonté, de la nécessité de reconstruire, de repartir, mais aussi de la méfiance, du doute... Et c'est là qu'on en arrive au tour de force quasi impossible : pour reconstruire, il faut disposer en soi d'un minimum de force... et comment (et ou trouver) cette force lorsque l'on a été anéanti?...
Je crois qu'être cocufié et/ou largué lorsque l'on aime passionnément est une sorte d'épreuve initiatique qui modifie en profondeur les personnes qui la vivent. Tu parlais dans le message que tu m'as adressé d'amertume, de défiance. Je ne ressens plus d'amertume depuis longtemps. Quant à la défiance, je n'ai pas l'impression d'être sur mes gardes, simplement je n'accorde pas plus d'importance que cela à ce que l'on peut me dire, à tout ce qui est de l'ordre du déclaratif : je prends avant tout en considération les actes, que ce soit avec les femmes, en amitié, ou encore dans le domaine professionnel où j'ai connu le harcèlement et l'exclusion à un niveau que l'on a peine à imaginer. Résultat des courses : je n'ai plus de contact qu'avec de très rares personnes, et de façon homéopathique. Je ne souhaite plus avoir de contact avec autrui uniquement pour ne pas me retrouver seul : je ne suis pas réellement dans la défiance vis à vis des autres, plutôt dans une exigence de cohérence vis à vis de moi-même, voire dans une forme d'exigence tout court.
Amitiés

[tropconfiante]

chat échaudé craint l'eau froide
et
plus je connais les hommes plus j'aime mon chien
moi je vais virer misanthrope...ou ne fréquenter que des ex cocu(e)s?
quand on a subi l'infidélité on change totalement... plus rien n'est vu de la même façon...on ne parle plus le même langage que les autres... on est une "race" à part..

ainsi j'étais cet aprèm avec une amie que j'aime beaucoup mais qui se plaint de tout , surtout de son mari imparfait...et qui a tout pour être heureuse, n'a jamais connu d'épreuves.. j'ai mesuré le fossé qui s'est creusé depuis un an... moi je vis au jour le jour et je ne vois qu'une chose: on a failli se quitter pour de bon et on a décidé de tenter de construire un autre couple sur ces ruines.. on essaye depuis un an... on est dans une autre logique..et des 2 couples l'un sans histoires et le mien je me dis que ..on ne s'en sort pas si mal.....qu'on a compris enfin les vrais priorités..qu'on ne va plus se prendre la tête pour des histoires de grenier pas rangés, de caves trop remplies ..de tapisserie à refaire etc...même si on s'engueule encore pour ça mais sans plus trop se prendre la tête..
je lui ai dit le principal c'est vieillir ensemble s'appuyer l'un sur l'autre.. elle m'a répondu : " c'est quoi s'appuyer l'un sur l'autre?" pourtant elle n'est pas cocue ne l' a jamais été ne le sera jamais...
comment échanger alors..nous ne parlons plus la même langage..comment lui dire ...que lui dire...
il n'y a qu'ici que je peux dire...

reconstruire et en même temps être méfiante.. ne plus retrouver la confiance..tout en y allant à fond...
c'est faire descendre l'autre de son piédestal..admettre qu'il a des failles. que rien n'est jamais acquis... c'est peut-être murir qui sait... mais c'est dur..
c'est en faire la priorité
c'est y mettre de l' énergie, de la vigilance ,de la volonté...
c'est ne plus croire que tout est la faute de l'autre...
se remettre en question....

c'est pour l'ex cocu être écorché vif , à fleur de peau, au bord des larmes..faire des cauchemars..avoir peur..être en proie à des émotions violentes incontrôlables..être en contradiction..admettre notre fragilité.

c'est fatigant..mais c'est un beau projet si on est deux à le vouloir.
et le reste... bof...on s'en fout un peu....ça passe après...
.je délire là!!!!

[aie]

c'est pour l'ex cocu être écorché vif , à fleur de peau, au bord des larmes..faire des cauchemars..avoir peur..être en proie à des émotions violentes incontrôlables..être en contradiction..admettre notre fragilité

C'est vivre plus fort, plus intensément, c'est prendre consience que les choses, les gens, les sentiments sont fragiles, éphémères.
C'est être plus vrai, jeter les masques, regarder de l'autre coté du miroir...

Finalement, on finira peut-etre bien par en tirer quelque chose de positif? Si on n'est pas trop bêtes

[uomo]

Exact

Moi aussi je me sens plus entier, plus à fleur de peau, plus intransigeant.

Dans mon sujet j'explique que je suis en train de rencontrer quelqu'un. Elle ne voit que des risques dans son avenir sentimental.

Pour moi les risques sont derrière moi.

Quand on a vécu une fois la nécessité de se séparer de la personne qu'on croyait le plus importante au monde, celle avec qui on pensait finir sa vie, avoir des enfants, celle qui occupait ses jours et ses nuits, et la quasi totalité de ses pensées d'avenir...

... quand on a vécu ça on a l'impression que rien ne peut plus nous faire aussi mal.

Pour moi je n'ai plus envie de jouer, de faux semblants.

Je n'ai plus besoin de me protéger, parce que si je sens que la personne en face me fait du mal et ne me convient pas, je pourrai à nouveau trancher dans le vif.

Le plus dur c'est la première fois. Après ce n'est qu'une version "édulcorée", presque facile.

Pour moi nous sommes des "cap horniers" de l'amour. Nous avons vécu ce qui fait le plus mal. Rien de pire ne pourra nous arriver.

Et le fait d'avoir dû abandonner nos illusions nous permet de savoir exactement ce que nous voulons.

Finalement, je suis assez fier d'avoir été cocu. Comme disait Guillaumet "ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait".

Je suis fier d'appartenir à la communauté des cocus, et de vous compter parmi mes frères et soeurs de mésaventure.

Une fois passée cette épreuve, nous devenons chacun des être humains meilleurs, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde!

Hauts les coeurs et "les cocus d'abord !!!"

[Ced]

Le souci c'est que comme tout le monde se pense exceptionnel.... je dis bien tout le monde... ça veut dire qu'en fait tout le monde est pareil... exceptionnel... ce qui fait qu'être exceptionnel n'est plus l'exception mais la règle... donc au final personne n'est exceptionnel... CQFD

Pour moi c'est une des clés pour sortir de notre cauchemar. Accepter que nous ne le sommes pas, exceptionnels, mais qu'en tant qu'être humains "comme tout le monde", si nous avons le courage de prendre un peu de recul, et de voir les choses avec un peu plus d'humour, de sérénité, et de bienveillance que les autres.... c'est là qu'on devient VRAIMENT exceptionnels.

Parce que tout le monde est capable d'être sur un petit nuage quand tout va bien. Mais tout le monde ne peut pas encaisser avec force, humour et bienveillance ce qui nous arrive, qui fait partie des épreuves les plus difficiles à affronter dans une vie d'être humain (hors la mort, la maladie, la faim, la soif ou la misère... qui passent avant quand même): la fin de nos illusions, le constat de notre solitude, même au sein des autres, le fait qu'au moment de vérité, on ne peut en fait vraiment compter que sur soi-même!

Lorsque nous arrivons à passer cette épreuve en relevant la tête, en cessant de courber l'échine, de se sentir victime de la situation, et le cas échéant, quand il le mérite, en tendant la main vers l'autre... c'est là qu'on peut se regarder dans la glace en se disant "finalement je suis pas trop mal comme humain sur cette foutue planète".

Alors Tropconfiante, tu as beau avoir des périodes de doute, franchement, je trouve que tu es un être humain vraiment pas trop mal d'avoir choisi cette voie, la plus difficile à emprunter entre toutes suite à un adultère.

Alléluia, Rien que pour avoir compris cela tu es aussi uomo un être exceptionnel