Ricochette a écrit :Oulala, quelle maman attentionnée avec son enfant! L'horreur absolue, copuler au domicile conjugal avec son petit qui n'est plus un bébé dans la pièce voisine.
Elle lui accorde autant de respect qu'à son mari!
Il n'y a pas eu rapprochement des corps, parait-il, du moins pas au point de la "mise en branle" du vieux décodeur de Canal des années 80. Il n'empêche : mon fils a vu Guignol, "un collègue", la farce n'était pas drôle.
La notion de respect est fondamentale à ce niveau. Ne vous laissez pas faire par des "le respect ça se construit", genre "faites-vous respecter par votre femme". Quand il y a un amant, une maîtresse au milieu du jeu de pommés, autant demander à un derviche tourneur en pleine transe de vous indiquer le nord
! Non, le respect ça se donne... et ça s'entretient, suis obligé de l'avouer
.
Le cas de mon fils est éloquent : il n'a pas, lui, à "se faire respecter". On lui DOIT le respect un point c'est tout (sinon, un poing c'est tout).
"Faites-vous respecter" ça veut dire quoi ? Entre la liberté de deux personnes, il y a le LIEN. Soit il est rompu, soit il est encore vivace. L'entre deux est un manque de respect mutuel : celui qui ne part pas se "punit" d'une faute imaginaire et celui qui continue à "fauter" se fout un peu du contrat de départ. Triste.
Ricochette a écrit :Tu as écopé du statut de cocu avant de celui de père. Bravo! Belle amorce de la suite. Rien ne l'arrête, pas même les maternités. Son écart de l'an dernier n'était donc pas un cas isolé ni un accident mais bel et bien une question de température corporelle ciblée assez élevée.
Chronologiquement, c'est bien ce qui s'est passé. Factuellement, il n'y a qu'elle qui sait s'il y a eu d'autres "accidents". Non, des accidents qui durent plusieurs mois, ce ne sont que des carambolages à répétitions dans un cerveau bien enfumé... Cette répétition est soit un mode de fonctionnement "acceptable" (dans ce cas, je me tire) soit un dysfonctionnement qu'il faut traiter (dans ce cas, je remets ma tunique de bon samaritain).
Nous sommes d'accord sur le principe : je m'habille avec une longue étoffe chamarrée, je vais chercher une gourde et mon chameau...
Ricochette a écrit :Tous les raisonnements de ton épouse sont dénués d'empathie. Idem lorsqu'elle t'impose le silence sur le sujet qui fâche. Si elle souhaitait réellement votre reconstruction, elle prendrait plus en compte tes besoins que sa quiétude. je la trouve bien plus égoïste que conciliante.
Si tu es seul à tenter de digérer ta souffrance, sans son aide, tu n'y parviendras pas.
Alors pour le "silence", il faut dire que depuis quelques temps, malgré moi (et ça peut se comprendre), je pilonne grave dans le secteur psycho affectif de mon épouse.
Je me sens coupable, mais c'est ainsi, je veux bien avoir l'amour du Christ pour pardonner (parce que là, il me faut un peu plus que de l'humanitude) mais je n'en reste pas moins blessé pour ces écarts (de jambes) peu élégants (mais y en a-t-il des élégants ? Ah si... Sharon Stone dans "Basic instinct". Splendide au cinéma, "basique" dans la vie réelle)
La question de l'empathie est en effet CENTRALE. Je continue à faire mumuse avec Gugus ou je me recentre sur la douleur de mon époux, petit ami, ami... et sur la maltraitance de notre LIEN ? Après, il y a la question pourrie de l'estime de soi. Mon épouse prend conscience de ses errements et l'enfoncer la tête dedans ne l'aide pas. Je le sais également, c'est moisi comme situation, il me faut l'aimer pour une autre raison que : "elle est belle". Je lui ai dit au plus fort de la tempête : "barre à droite, stop avec ce clown marié qui ne te propose rien". Elle aurait réagi, il n'y aurait pas eu autant de cadavres déterrés après. Une femme prévenue, dans ce cas, n'en vaut qu'une demi...
Ricochette a écrit :De plus, la scission d'avec ta belle-mère risque de creuser davantage le fossé, sauf si Mme te demande de faire des efforts et que tu t'y plies.
Comprends pas bien là...
Ricochette a écrit : Il va falloir te repositionner dans ton couple car ta conjointe prend allègrement le dessus en profitant de ta déstabilisation actuelle.
Pas en ce moment. Retour de chez le psy du couple (parce qu'il y a aussi le psy de elle et le psy de moi) : ma femme ne m'a jamais mis à la place que je méritais !!! Prise de conscience, électrochoc pour elle.
Un coup y a les copains, un coup y a les vacances et les merveilleux paysages à visiter, vite, vite, un coup la beldoche, un coup y a un amant, un gros coup, y a les enfants... Le mari est là. Il occupe la place d'un pet de fantôme... Comme son père, envahi par sa mère avec ses excès émotionnels qu'elle ne contrôle jamais. Moi, moi, moi, moi,... Je suis frustrée, tout le temps frustrée, ce n'est pas la vie que je voulais, j'ai pas signé pour ça... Et quand s'occupe-t-on de notre LIEN ? A la question "pourquoi tu fais tout le temps la gueule ?", on a trouvé une réponse : j'étais heureux d'être avec Elle, malheureux de passer en second. Indéfiniment. "Vous savez que le couple c'est d'abord vous deux ?" Moi oui...
Prise de conscience, coup d'électrochoc pour moi : tout cela s'est passé avec mon coupable accord tacite. "Vous avez accepté de vous faire maltraiter monsieur SP... Et maintenant ?" Dur, dur...
Et maintenant, on a revu ensemble le film "Oui... mais" avec Jugnot. Générique de fin. "J'arrête de jouer", lui soufflai-je dans un soupir rageusement fatigué et outrageusement libérateur. "Je regarde ce qu'il se passe et je prendrai une décision bientôt". J'ai le regard fixe, sûr, je ne tremble pas. Ce qu'il se passe ? C'est la belle-mère en thérapie aussi. Se soigne pour éviter ses trop pleins d'émotions et ses débordements outrageants à mon encontre. Parce que sa fille "souffrait" de sa vie, c'était forcément de MA faute. Beldoche me l'a fait souvent sentir. La fille laissait faire. Un jeu entre elles. "J'arrête de jouer".
Ricochette a écrit :Les enfants ne sont pas dupes tant qu'ils ne vivent pas sous cloche ou dans du coton. Cela nécessite tout de même, comme pour tous les fléaux de notre époque, des mises en garde ou des informations préventives parentales.
En somme, tu voudrais que tes enfants idéalisent un couple qui ne l'est pas, c'est une forme de mensonge quelque part et qui te contraint à simuler au détriment de ton équilibre. On peut leur épargner les détails les plus sordides mais leur mentir, c'est les leurrer. Ca n'est pas ainsi qu'ils peuvent être préparés au futur.
Comme pour toute éducation, il faut faire le bon dosage...
Bien vu. Réponse du psy : laissez venir les questions. "Je vous entends des fois quand vous parlez..." On n'aura pas réussi à épargner le grand dans cette dégringolade. Vous étiez au courant que nous jouions au couple parfait en notre temps ? Pas un mot de travers, de la discussion, peu de disputes, des enfants formidables, grande maison, piscine. Le vernis a craqué.
"Coresponsabilité oui, mais n'exagérez pas M. SP... Vous vous êtes donné à votre travail pour votre famille également..." Ben non, il ne s'agit pas d'une infidélité genre dérapage d'un soir. C'est bien la deuxième peut-être fois et dans une relation installée qui exige un clivage de la personne. Pas mince l'affaire...
Bon courage à moi !!!
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)