Re...
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Pour le mal-amour je le vois surtout dans ma premiere union ou j'ai pris quelqu'un du meme milieu que mes parents, de notre secteur géographique dont j'avais l'impression qu'il me ressemblait et c'est tout le contraire.
Donc tu "mises" sur le mal amour du premier compagnon.
Pourtant tu écris :
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Mes parents, qui se sont très bien trouvés, souffrent tous les deux du manque d'amour pendant leur enfance et leur jeunesse (orphelin pour l'un, enfant non-desirée qui l'a amené à une TS ado pour l'autre) ont un très gros complexe d'infériorité chacun.
Il faut que tu saches dès à présent que des parents qui ne s'aiment pas suffisamment ne peuvent aimer correctement leurs enfants.
Il y a nombre d'écrits sur le sujet, je ne vais pas tous les reciter (réciter) mais il est possible (sans vouloir être trop péremptoire tout de même) que tes parents n'aient pas été suffisamment "bons" (au sens développé par Winicott).
Ton manque de confiance en toi trahit d'ailleurs cette carence affective. Attention : il ne s'agit pas de leur jeter la pierre ou de réclamer vengeance mais d'admettre tout simplement que leurs choix n'aient pas été les plus judicieux en matière d'amour pour leurs enfants.
Ils ont bien sûr fait de leur mieux, mais "leur" mieux (puisque tu ne connais pas autre chose) a sans doute été "insuffisant".
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Ils nous ont poussé dans les études tout en ne témoignant jamais aucune fierte de nos succes et en ne supportant pas qu'on en témoigne nous même. Ils ne supportent pas "les gens prétentieux" comme ils disent.
Etre fier de soi est donc "prétentieux"...
Voilà un exemple d'insuffisance éducative : on te retire jusqu'à même la possibilité d'être "fière" de ce que tu as accompli. Avec pareil départ dans la vie, je comprends mieux tes inhibitions ... Sans vouloir brusquer tes représentations.
Dans tous les cas, cela donne le développement d'un "faux self" ou "faux soi" (Winicott toujours) qui signe une impossibilité d'être, tout simplement, à part dans le regard de l'autre. D'où, aussi, ta "dépendance" affective.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Donc me voila bardée de diplomes, étudiante parisienne et qu'est-ce que je fais au lieu de m'insérer dans mon nouveau milieu, je prends sitot sortie de l'école mon ex qui a 0 ambition professionnelle me bride toute la mienne, 0 curiosité intellectuelle (ni expos ni voyages, tout juste un peu de patrimoine) et finis par me convaincre qu il faut être mere jeune et casse toutes mes projections.
Faux soi = choix en accord avec ce faux soi. Pas avec ce que tu es.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Retirons le coté positif de ces 10 premieres années adulte, j'ai deux enfants formidables en bonne santé.
"Tout pour la famille" hein ?
Et l'autre, j'imagine ne pensait qu'à lui.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 C'est la que je rencontre mon mari, qui à 30 ans me revèle que je manque de confiance en moi (je l'ignorais on croit rever) qui me dit comme je suis belle, vive et intelligente.
Tu vois, tu ne "savais" pas... Tes parents ne te l'ont jamais révélé.
Je maintiens : mal amour d'origine parental.
Facile à reproduire avec un homme dans un nouveau couple qui fonctionne pareil, MAIS toi tu imaginais pouvoir t'en sortir...
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Je ne crois pas qu'on soit dans la madone et la putain.
Ah ?
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 je sais que le discours de la minette a été celui-ci justement de lui faire croire que notre vie était le train-train et que la vie avec elle était aventure et liberté. Pas difficile quand moi, miss je manque de confiance en moi, je pleure ma FC et les kilos en trop à cause du traitement hormonal.
Ben si quand même un peu !
Et ce, "malgré" le reste...
Par contre, bonne nouvelle, tu n'as pas affaire à un PN. Dieu merci.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 09:59 Aux pires moments il n'a jamais envisagé de continuer cette double vie, quand il a vu que changer de job n'était pas suffisant pour sortir de son impasse, il était à deux doigts de me quitter pour vivre seul, pas avec une femme.
C'est ce qu'il t'a dit ou tu en es sûre ?
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24- nous sommes 2 écorchés-vifs, d'une extreme sensibilité que nous cachons sous des carapaces de dureté (surtout moi pour la dureté)
Faux self.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24
la psy dit qu'il ne m'aurait jamais trompé si ct une autre femme parce qu'il serait tombé sur une "amatrice d'hommes mariés" narcissique et complexe d'oedipe. c'est vrai qu'on sait qu'elle a couché aussi avec le chef de mon mari peut-etre ou pas sur la meme période(marié aussi) et flirtait (ou plus) avec un autre.
Donc l'archétype de la "putain" (entre guillemets)
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24
il aurait du d'autant plus ne pas céder ayant 0 sentiment.
Il y a avait donc bien une madone et une putain.
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24 Lui quand il parle de cette période il dit qu'il est sorti de son tunnel noir (il parle d'une période plus longue que la tromperie et l'inclut dans le pb boulot)
Il a honte, il s'en veut de m'avoir fait mal et de s'être compromis. Je sais qu'il a pleuré plusieurs fois la nuit.
C'est douloureux, mais positif.
http://www.psychologies.com/Moi/Se-conn ... ulpabilite
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24 Déjà j'ai eu l'impression pendant ce qu'il appelle son tunnel, que celui qui se faisait encore appeler mon mari n'était plus là, qu'il avait disparu et je pars de ce postulat. Cet homme qui essaie de me reconquérir je ne veux plus que ce soit le même qu'avant sinon on retombera dans les memes ecueils.
Bonne analyse Jesaispas...
Jesaispas a écrit : ↑lun. 5 juin 2017 10:24 Je sais que je l'ai choisi lui et pas un autre que j'ai fréquenté pendant notre rupture, parce qu'il me tire vers le haut et m'aide à franchir les pas que je ne franchis pas seule.
Mon déni c'est peut-etre ça, rester parce que dépendante affective, et n'arrivant pas à ne plus l'être totalement. J'arrive depuis 3 mois à faire des activités seule. Je ne peux pas lui reprocher à lui de m'avoir rendu comme ça, je l'ai toujours été.
Personne ne te demande de l'accuser pour ce que tu es
Vu d'ici, votre reconstruction paraît possible, sans doute souhaitable.
Quant à tes deux questions :
1) On devient suspicieux (et cela frise la pathologie parfois) lors d'un épisode d'infidélité. Cela est donc normal.
La confiance ne revient jamais tout à fait.
Quand bien même on s'apaise avec le temps (il y a de nombreux témoignages allant en ce sens), les petits "checks" de routine restent à moins de basculer dans quelque chose qui peut révéler soi une nouvelle base du couple (rare) soit le retour d'un déni qui fait basculer dans un nouveau fonctionnement pathologique (cas le plus vu sur le site).
En tout cas en la matière "prudence est mère de sûreté". Bon proverbe.
2) On peut pardonner, mais pas oublier.
Le couple post-infidélité est un nouveau couple.
Certains disent qu'il est plus fort. En même temps, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaise augure, c'est un peu normal lorsque le compagnon infidèle aime mal sa partenaire.
Pour ma part, je me sens plus libre, j'ai même fait un grand pas de côté et je ne parie plus toute ma paie sur le fait que nous mourrons ensemble.
Mais elle a cheminé elle aussi, me montre de la tendresse, de l'attention tous les jours... Elle en était incapable auparavant : parents toxiques.