Hello !
Tout d'abord mes meilleurs voeux à toutes et à tous
J'avais fait un update sur un autre post que je vais résumer rapidement :
Après ma rencontre avec l'amant, l'histoire s'est calmée. Il a eu tellement peur qu'il ne retentera rien. Elle m'a avoué qu'il ne voulait plus "jouer" avec elle mais elle ne connait pas les raisons.
Les quelques jours qui ont suivi furent un vrai plaisir et un repos pour mon esprit. Elle m'a organisé un anniversaire surprise et nous étions à nouveau "in love" comme avant. J'ai cru que le plus dur était derrière nous, mais la réalité est que son désir s'est émoussé et les relations intimes, la tendresse avec moi s'est fanée rapidement. Quand on connait l'origine, c'est dur à vivre et à voir en face de soi.
Nous nous étions donné comme objectif de faire une activité à 2 au moins une fois par mois. Ce fut un atelier de cuisine le premier mois (elle avait organisé) et le 2e mois c'était un cours de salsa particulier d'une heure avant un resto. J'adore la voir danser et je voulais que nous puissions apprendre à danser à 2. Mais elle n'a pas apprécié plus que cela car elle aime danser mais toute seule et ce fut plus pénible qu'autre chose. Surtout au moment où elle m'a dit que c'était une danse de pays où les hommes étaient naturellement macho et que je ne la dirigeais pas assez et que c'était pour ça que n'allait pas. J'ai vu rouge ! Comment diriger une danse avec une femme qui ne se laisse pas faire.
Après au restaurant, elle m'a appris qu'elle avait reprise contact sur Facebook avec son ex et qu'elle ne comprenait pas techniquement comment c'était possible (prends moi pour une truffe) et elle avait un peu échangé sympathiquement et amicalement avec lui.
Son ex la cocufiait toutes les semaines et l'a frappé à plusieurs reprises. Depuis elle a un léger déboitement de la machoire....
Elle a parlé de comment on pourrait se séparer même si elle ne le désirait pas....
Le retour fut tendu car elle m'a donné un ordre au restaurant que je n'ai pas accepté et je lui ai fait la remarque que je n'avais pas besoin d'elle pour gérer ma relation avec un restaurateur vu que je faisais ça tous les jours.
Au retour à la maison, je me plaignais de son attitude et elle m'a sorti un "ooooh, tu es vraiment une pauvre victime"...
Elle avait été beaucoup trop loin.
J'étais en colère et triste à la fois de voir ainsi s'achever une soirée qui devait être positive pour nous 2.
J'ai décidé d'enterrer le Pandore que j'étais. Un type droit, intègre, romantique et visionnaire du couple que j'étais. J'ai lu le livre
"Le Guide pratique de l'infidèle" de Ladynacci (dispo sur Kindle) qui m'a révélé que de par mes valeurs trop fortes, j'étais forcément aussi un super cocu en puissance car la part d'ombre de ma femme ne pouvait pas être révélée que par d'autres amants et non par moi. Ma femme m'ayant rangé dans la case "mari parfait, père parfait" et ne parvient pas à enlever cet étiquetage, l'épée de Damocles va vraiment tomber à nouveau. Tout est une question de temps.
Je vous explique ça pour vous donner le contexte de la suite.
2 jours plus tard, alors que je décidais de tirer un trait sur ma vie sentimentale et d'accepter de vivre dans un couple qui ne marcherait jamais plus correctement, je me suis désinscrit de tous les sites de rencontre. J'ai reçu une invitation au même moment sur l'un d'entre eux et vu qu'il me restait des crédits, je me suis dit "autant les utiliser". Là, j'ai commencé à conversé sympathiquement avec une fille drôle et intelligente. Je ne faisais rien pour la draguer...Etonnament, c'est elle qui a insisté pour aller boire un café. Je me suis dit "pourquoi pas". J'ai annulé une première fois, mais j'ai accepté la 2e fois car elle me faisait vraiment rire. Pourtant sur les photos, ce n'était pas mon style.
Elle était très jolie en fait, intelligente et attachante. Notre rencontre fut très agréable. Je déjeunais avec elle le surlendemain et quand nous nous sommes embrassés, j'ai mes pieds qui ont décollé terre. J'ai été en suspension pendant 2 heures. Nous faisions l'amour le surlendemain. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que ce fut facile pour moi de bander. Trop de pression psychologique mais j'y suis arrivé à la fin, ce qui m'a grandement soulagé et ce fut un moment très tendre et agréable.
En rentrant à la maison, je n'avais aucune honte, aucune gêne. Mais aussi aucune envie d'en parler. Je reprenais le contrôle de mon corps et des pensées positives émargeaient enfin. Je n'avais plus peur de perdre ma femme car je m'étais retrouvé et j'étais capable de trouver aussi une autre belle femme malgré mes quelques défauts physiques (evidemment que je grossis dans ma tête comme tout le monde)
Nous nous sommes revus plusieurs fois depuis avec ma "maitresse", même si je n'aime pas ce mot là, et j'ai senti une grande partie de ma colère partir. Dès que les idées noires me revenaient par rapport à ma femme, je pense à ma maitresse qui me désire, m'envoie des messages enflammés et se conduit au lit avec moi comme ma femme l'a fait/le fera avec ses amants, c'est à dire sans tabou.
Paradoxalement, le comportement de ma femme a changé. Son radar a détecté que j'avais quelqu'un. Et bien, depuis elle est redevenue caliente, tendre, excitée comme une folle de me retrouver au lit.
Quel bilan j'en tire après 1 mois ?
Le positif fut d'être aimé, de se sentir vivre à nouveau, de recommencer à vraiment sourire et rire et puis surtout d'avoir une amante fantastique au lit et pas qu'au lit. Oui, c'est très agréable de faire l'amour à sa maîtresse l'après-midi et de remettre le couvert avec sa femme le soir. ça décuple la satisfaction physique animale et j'ai pu me passer des pilules que je prenais jusqu'à présent et ma consommation d'alcool a bien diminuée...
Mon énergie est revenue. En comparant aussi les 2, j'ai pu aussi revoir à nouveau certaines qualités que j'aime chez ma femme mais que mon cocufiage et les mensonges répétés m'empêchaient de voir.
Je pense donc, q
uand on est un homme de très sensible aux questions de justice et que ça nous bouffe la tête d'avoir été cocufié, qu'il ne faut pas hésiter à se laisser aller aux sentiments amoureux et au désir sexuel que quelqu'un veut nous donner pour pouvoir passer à autre chose. Tant que j'étais dans une logique "
je vais te rendre la monnaie de ta pièce", ça ne marchait pas. Quand j'ai accepté de me faire du bien à moi-même
, sans penser à ce que pouvait penser mon conjoint, j'ai pu franchir un cap psychologique et ne plus être enfermé dans ce sas de la rancoeur.
La colère ne disparaît pas complètement mais à 90 %. Oui, faire l'amour avec quelqu'un d'autre est très agréable mais quand on ne vit pas avec cette personne, il suffit de quelques jours pour que le souvenir de ces ébats soient aussi prénant qu'un bon repas de Noel l'année précédente (on y pense en se disant que c'était bon, mais on ne ressent plus la sensation physique au fond de nous)
Le plus dur est de se projeter et de déterminer ce que je fais de ma 2e relation qui désire aller plus loin avec moi et prendre la place de ma femme.
J'avoue que c'est très pratique et bénéfique quand je prends la tête avec ma femme (qui a une capacité fantastique à casser mes joies en 2 phrases assassines), d'avoir quelqu'un avec qui parler en parallèle et qui vous comprends, vous soutient. Même si je suis incapable de me projeter une vie avec mon amante, elle est cet oasis rafraîchissante qui m'est nécessaire à ce jour et me permet de vivre au quotidien avec ma femme.
D'autres questions continuent de se poser mais l'angoisse de la perte, de l'abandon n'est plus aussi forte qu'avant.
J'admets aujourd'hui il y a une forme de mensonge ou plutôt d'omission de la vérité des 2 côtés. Je ne dis pas toute la vérité mais on ne me l'a demandé pas non plus. Mais est-ce si grave ? Aujourd'hui j'ai remis en question cette idée. Mon honnêteté et intégrité m'a coûté un premier mariage, un quasi bannissement familial et aussi des déboires au niveau de mon parcours professionnel. L'exigence de vérité absolue que j'ai me font oublier que la majorité des hommes et les femmes aiment aussi s'illusionner et vivre dans le déni de la réalité. 2 enterrements à gérer au mois de décembre (non pas d'Ormesson ni Haliday) m'ont fait comprendre aussi que les paroles ditent dans les moments de souffrance s'envolaient dès que chacun revenait dans son train train quotidien.
Pour le moment, je fais miennes les paroles de Sacha Guitry :
"Il faut s'amuser à mentir aux femmes : On a l'impression qu'on se rembourse"
Oui, je suis allé de l'autre côté du miroir. Oui, j'ai franchi le rubicon. Oui, le potentiel de séparation avec ma femme augmente mais qui connait l'avenir
. En tout cas, c'est un plaisir innéfable de pouvoir à nouveau être celui qui décide de son état d'esprit et ne plus être dépendant émotionnellement d'une personne.