Bonsoir à toi aussi SP,
désolé de n'avoir pu te répondre plus tôt...
Sans Pretentention a écrit :
Dom3 a écrit :Elle m'a posé des questions sur son comportement, ses perceptions, ses réactions, pour finalement arriver à la conclusion qu'elle était...paranoïaque. Je le savais déjà, mais je ne savais pas tout les sujets que ça pouvaient affecter, et ils sont assez nombreux. C'est une sorte de réaction en cascade, un problème en conditionnant un autre qui lui même...
Est-ce au point que, dans sa logique, elle pourrait t'envisager comme son ennemi, étant donné que tu es "contre" le kabab dont elle se sert pendant ses nuits désespérées ?
Je n'ai pas été à proprement parler contre les kebabs, mais plutôt désappointé que mon épouse s'abaisse à cette solution qui n'en est pas une. Un miroir aux alouettes au plus. J'ai été déçu par sa capacité de détachement de notre couple, comme si elle vivait "au dehors" de nous.
Je m'imaginais bien qu'elle ne pratiquait pas cet ailleurs parce qu’elle allait bien, mais au contraire parce qu'il y avait un problème. Au départ j'ai pensé que ça venait de nous et de moi surtout.
Mais ce que je considérais comme un problème était en fait bien loin d'être LE problème!
La conséquence, mais pas la cause. Et si j'ai focalisé à une époque sur cette conséquence en lui demandant de cesser ses jeux érotiques, j'ai compris maintenant que si elle a continué cet été, j'en suis en partie responsable. Je lui ai mis beaucoup de pression, sa mère aussi, elle ne pouvait décemment pas aller mieux.
Je vais même plus loin: sachant ce mal dont elle souffre maintenant, je me dis qu'elle a un bon instinct de survie, parce que malgré la situation tendue que je lui ai fait subir en quelque sorte, elle aurait pu perdre pied carrément. En étant seule avec mon fils alors, je n'ose même pas imaginer ce qu'il aurait pu advenir...
Je suis beaucoup plus prudent maintenant, j'ai plus de recul, je ne focalise plus sur "ça". Elle n'ira rechercher ce type de plaisir à nouveau que quand ça ira mal, j'en suis persuadé à présent. Je lui ai même dit que ce n'était pas bien grave si elle continuait, je m'en fou en fait. Le problème n'est pas là.
Donc, non, je ne crois pas qu'elle me prenne pour son ennemi.
Je crois de plus qu'elle a la certitude que je suis son pilier, inconsciemment. Quand je lui ai proposée de me quitter en Juin, elle a déclinée l'offre sous des prétextes plus ou moins bidons, me sentant prêt à aller jusqu'à la séparation au moment. C'est malheureusement la triste réalité pour elle, mais elle préférera rester avec moi, même si je lui en fait voir, que me quitter.
Depuis qu'elle me sent de nouveau "fort", au moins à ses yeux, elle est moins tendue, c'est palpable. La constance de mes sentiments à son encontre n'y est pas pour rien je pense. Mon refus de céder à la colère ou à baisser les bras, tout en continuant à donner, sont des signes qu'elle n'a pas pu ne pas remarquer.
Un jour ou elle allait plutôt mieux, elle m'a dit spontanément: "Merci d'être là chéri. Je t'aime!"
C'était un matin, hors "effet médocs", c'est un signe fort.
Donc voilà, je donne, je continue, tant que j'aurais des retours de la sorte, c'est encourageant pour moi. Signe que la quiétude peut revenir.
La confiance aussi.
Sans Pretentention a écrit :
Dom3 a écrit :Elle pense également que son psy ne fait pas du mauvais travail avec elle.
Ah ouais ? Sur quelle base repose son analyse ?
Sans Pretentention a écrit : Névrose : moi + surmoi (la "loi") alliés contre le "ça" (univers pulsionnel).
.../...
Psychose : moi + "ça" alliés contre le surmoi.
Le trouble paranoïaque ne disparaîtra pas. Il ne peut pas disparaître tout seul, et vu qu'elle ne s'estime pas atteinte de cette pathologie, ne se soignera pas.
Il faut donc faire "avec" ce dont elle ne peut se débarrasser.
Son psy l'aide actuellement à chasser ses peurs immédiates, la réconforter et lui redonner confiance en elle. D’où l'image flatteuse qu'elle en a, puisqu'il l'aide. C'est un allié pour moi finalement, je n'ai pas à faire ce qu'il fait du coup.
Je ne suis pas psy, il s'y prendra forcément mieux que moi dans ce genre de situation.
L'avantage et la force relative de notre couple maintenant, c'est que je sait! Et je suis conscient de ce déséquilibre. Je peut donc faire tout mon possible pour enrayer de nouvelles crises, ou du moins essayer d'en minimiser l'impact. C'est ce à quoi je m'emploie. Si elle a de nouveau cette confiance en moi de manière durable, la situation ne peut que s'améliorer, je serait de nouveau son "pilier".
Je dois juste adopter le bon rythme, être à l'écoute et temporiser quand le besoin se fait sentir.
Que des choses que je pense pouvoir faire, donc tout est possible.
Sans Pretentention a écrit :
Dom3 a écrit :il est donc préférable pour elle que sa mère continue ainsi.
(...)
Il est préférable que mon épouse existe dans la négation que de disparaître dans une réparation impossible.
Suis pas sûr...
Je parle de la relation qu'elle a avec sa mère.
Qui la considère comme un "nid à problèmes depuis sa naissance" dixit ses propres paroles...
Ma mère me sortirait un truc comme ça un jour, elle ne me reverrait pas de sitôt!
Pour ma femme, non. C'est comme un aimant, elle est attirée inéluctablement dans cette hypothétique recherche de reconnaissance. Qui, même si elle avait lieu, ne comblerai jamais ce vide et ne résoudrait donc encore pas son problème. De plus, cette "reconnaissance de dette" ne sera jamais signée par jolie-maman, c'est évident.
Mais je saisis bien ton allusion:
Sans Pretentention a écrit : Ma femme n'est pas "malade" au sens médical du terme bien sûr. Mais il y a toutes sortes d'anormalités que sa famille m'a imposés qui ont fini par grignoter mon espace rationnel. Le cerveau, une fois bien attaqué et à moitié fonctionnant, a fini par accepter l'inacceptable. J'ai subi une forme de kidnapping de moi-même, disant oui à tout. Tout simplement.
Avec un tel traitement, on comprend combien l'ignorance de la souffrance des autres est une règle à ne pas enfreindre dans ce milieu familial devenu trop toxique pour moi. Bref. Le parallèle avec mon histoire n'est pas innocent : ta femme n'est pas malade, mamie gâteau a tout bien fait, papy n'a pas de problème non plus... C'est TOI le dépressif. Ouais... En réalité, tout le système est à revoir, comme pour chez moi. J'ai commencé par là : j'ai bien fait.
C'est effectivement tentant d'expliquer à ma belle-mère le principe de fonctionnement parental, pour que ma femme puisse tenter d'obtenir une explication, voire un soupçon de reconnaissance et peut-être même des regrets. Quoique, tout ça fait déjà une belle liste.
Mais ce n'est pas ça qui me retiens. Si je voulais, je pourrais, tout au moins essayer...
J'ai plus de doutes sur la manière dont mon épouse pourrait prendre la chose. Il ne faut pas oublier que sa perception des événements et leurs interprétation est faussée.
Il y a pleins de scénarios possibles, dont un qui ferait plus de mal que de bien à mon épouse, c'est qu'elle perçoive ma démarche comme une intrusion dans sa relation avec sa mère.
En tant qu'enfant rejetée, elle existe, et d'autant plus que le déni est puissant. La colère est un sentiment, et dans le cas présent, il serait plutôt à 4 sur l'échelle de Richter: les murs tremblent, mais pas de fissure en vue.
Ma femme existe puisqu'elle est rejetée. On ne peut rejeter le néant. C'est plutôt "tordu" comme raisonnement mais c'est SA façon d'aborder cette relation avec sa mère.
Qu'en adviendrait-il si jamais j'arrivais à convaincre jouliemaman de faire "amende honorable"?
Comme une cocuffieuse, elle aurait alors du mal à l'admettre, et le sentiment d'affection qu'elle porterai alors à sa fille ne serait probablement pas aussi fort que la puissance de son refus. Et ma femme qui est avide de sentiments vis-à-vis de sa mère risquerait alors de me reprocher cette diminution.
Pure supposition, parmi tant d'autres, mais juste pour tenter d'expliquer que les revirements de situations peuvent être forts nombreux, et que je ne suis pas sûr que les conséquences en terme de bénéfice vaillent la peine d'en prendre le risque. D'autant qu'au départ, il n'y a pas une simple erreur de communication, mais bel et bien une profonde prise de conscience de la part de ces deux femmes. L'une ne reconnaît pas être responsable de ce trou béant, et l'autre qu'il ne sera de toutes façons jamais comblé.
La plus simple des solution serait que mon épouse fasse le deuil de cette période de manière définitive.
Oui mais voilà, autant sur le papier ça paraît simple, autant dans la vie ça ne l'est pas du tout.
Ce "vide matriciel" est à l'origine de sa paranoïa, et elle ne soigne pas cette maladie car elle ne se perçoit pas comme étant paranoïaque!
Elle prend des traitements à foutre un mammouth dans le coma pendant une semaine, mais non, elle n'est pas malade!
Elle a un cumul de deux ou trois séjours en hôpital psy mais non, ça devait être pour une angine.
J'arrête la liste, ça me déprime...
Enfin juste pour dire que non, je ne tenterai pas le coup de la belle-famille. C'est typiquement le genre de situation qui non seulement ne donnera aucuns résultats, mais en plus me reviendra dans le buffet avec la force d'un bulldozer à pleine vitesse.
Tu as fait ce travail SP, tu reconnaît qu'il a été bénéfique et qu'il fallait que ton entourage "nocif" s'assainisse. C'est tout à ton honneur, ce que ta femme t'a fait subir ne t'y encourageait pas tellement. Ta belle-mère non plus.
Mais si nos histoires se ressemblent par de nombreux cotés, il en reste un qui nous différenciera toujours, je le crains, c'est la prise de conscience de nos épouses respectives. Mme SP fait ce qu'elle peut pour se racheter puisqu'elle a réussie à comprendre que son comportement n'était pas bon.
Mme Dom ne le fera pas, pour elle, tout va bien.
J'ai bien tenté une approche de ses "cotés sombres", histoire de lui faire admettre quelques évidences. Mais la force avec laquelle elle repousse et rejette mes arguments est tout simplement ahurissante, disproportionnée, comme si elle se sentait en danger de quelque chose. Et à ce moment là, je suis refoulé dans son esprit au rang de l'ennemi.
Sans Pretentention a écrit :
Bé non... finalement, c'est définitif...
J'ai fini par admettre ce que je ne voulais pas voir, probablement. Sa maladie, oui, définitivement définitive.
J’espère juste obtenir des moments de rémission qui nous permettrai de vivre mieux ensemble.
Sans Pretentention a écrit :Question un peu lourde : est-ce que tu penses pas que tu deviens son "ennemi" conjugal quelque part lorsque tu sembles la "repousser" ?
Je sais, je fais une fixette, mais ça m'apparaît de plus en plus probable qu'elle fait de ses "kebabs" ses alliés un peu "contre" toi, puisque, d'une certaine manière, tu "rejettes" ses avances... Pour moi c'est pas un détail : ça revient comme une récurrence; entre les massages, les appels à la virilité et tout le reste...
Réponse un peu lourde : Tu vivrais mon quotidien je crois que la question du sexe te paraîtrai légèrement superflu. Comment veut tu avoir envie de faire l'amour à une femme qui te "rejette" 80% du temps, est indifférente 15% et t'aime 5%.
J'apprends à décoder ses rejets, je commence à savoir lire entre les lignes, mais ils ont malheureusement encore trop d'impact sur moi.
Je suis tout à fait capable, comme tout le monde je pense quand l'ambiance du couple est bonne, de faire l'amour à ma femme même si je n'en ai pas vraiment envie. On connaît tous les effets de la routine, du quotidien, du travail, de la fatigue. C'est humainement normal.
Dans ces conditions, je peut sans soucis. Je ne me "force" pas, c'est un échange, si je ne suis pas en mesure de recevoir ce jour, ce n'est pas bien grave, ce sera pour un autre jour.
Mais quand le couple va mal, qu'elle passe son temps à m'envoyer des flèches enflammées, à manipuler ses doubles contraintes à la con, tout ça pendant que je fait tout mon possible pour la soulager de tout ce que je peut, je t'assures que ça ne donne pas envie.
Même si j'essaie de relativiser...
Quand elle est comme ça, elle ne va pas bien dans sa tête. Comment croire que c'est de l'amour sincère alors même que ce n'en est pas?
Dans cet état, elle ne donne pas, elle prend. Et pour y prendre du plaisir, il faudrait que j'agisse de même, sans m'occuper d'elle? Impossible.
C'est un état d'esprit que je n'ai pas. Je reçois volontiers, mais je ne prends pas.
Il faudrait alors que je m'appelle Eugène, et tromper ma femme avec... mon épouse. Même ça je ne peut pas.
T'imagines avec une autre? Même pas en rêve!
Et le pire du pire, c'est qu'elle ne se rend pas compte que ce n'est pas son comportement "normal", mais son système de défense en quelques sortes.
Tout ça n'est pas bien important tant que ça reste temporaire et que la situation évolue. La sexualité n'est qu'une partie du couple.
La cerise sur le gâteau. Pour ça, il faut commencer par (re)faire le gâteau.
Le 17 Août
Sans Pretentention a écrit :
Dom3 a écrit : Si elle me propose du sexe glauque, je n'ai pas ça en rayon, je ne peux pas donner.
Définition à géométrie variable. C'est cette variabilité qu'il me semble devoir interroger. Tu me sembles bien droit dans tes bottes sur la question et c'est certainement ce qui force le respect
Le respect, gardes le pour mon "surmoi": ancien demi de mêlée reconverti en videur de boîte de nuit, t'as pas envie de varier la géométrie!
Surtout qu'il est resté potes avec ses copains de rugby!
Par contre, tu peut te moquer ouvertement de mon "moi" qui n'est même pas fichu de me sortir de cette dépression de manière honorable...
Sans Pretentention a écrit : C'est bien que tu aies avancé sur ce dossier. Je reste à penser qu'il y avait un fond, un penchant "naturel" qui s'est comprimé pendant un temps pour exploser maintenant. Faut arrêter de penser que "si ça allait bien, ça n'irait pas si mal". Parce que rien ne va jamais bien dans la vie. En revanche, oui, nous pouvons faire en sorte de dépasser tout ça pour ne pas être "si mal". Ce que je veux dire c'est que peut-être n'as-tu pas vu certains "détails" concernant sa propension à utiliser des kebabs pour nourrir son âme en perdition affective mais, c'était là. Sous une autre forme. Mais bien là. Dès le départ. Je me trompe peut-être. Je connais pas ta femme. Je ne connais que des généralités...
C'était forcément là, quelque part, sous une forme que je n'aie pas vue. Ou pas voulu voir, probablement. Elle était déjà parano quand je l'ai rencontrée, je n'en prends conscience que maintenant. Je suis un peu lent de l'encéphale visiblement.
Sans Pretentention a écrit :Curieux qu'elle arrive à "équilibrer" le domaine professionnel sans pourvoir le faire dans sa vie avec toi. Je sais : elle est malade. Pour ce qu'elle veut. Ca renforce mon impression de "déjà là", cette fuite par la vidéosexaddiction...
"Equilibrer" son domaine professionnel...Comment dire?
Elle est en reconversion professionnelle en ce moment. En 4 ans, elle a fait 8 postes différents, et n'a pour l'instant pas eu un seul rapport élogieux...
A chaque fois un conflit avec une personne est à l'origine de son changement de poste. Elle tient parce que je la soutient à chaque fois. Combien de fois elle rentre à la maison en disant: "j'en ai marre je ne veut plus y aller, unetelle m'a dit ça, ou untel m'en veut..."
Et le Dom, ben il écoute, il répare et ça remarche. Le lendemain, elle repart, tenant à peu près debout.
Elle s'est arrêtée une période, en "longue maladie", trois ans. C'était pire, elle déprimait de ne voir personne chez nous...va comprendre.
Ce qu'il y a de plus "équilibré" dans sa vie, c'est bel et bien notre vie de couple. Ça laisse perplexe.
Et ce n'est pas "pour ce qu'elle veut", elle subit. Tu n'as même pas idée à quel point tellement c'est puissant ce truc.
La "vidéoseaddiction", je met juste un bémol, si tu me permet, je ne voit pas ça comme une addiction. Elle n'est pas dépendante de ça. C'est une conséquence de sa maladie qui la pousse dans cette "bulle semi virtuelle" . C'est épisodique, elle peut rester plusieurs semaines sans aller dans sa bulle. Elle n'a pas repris contact avec eux depuis qu'elle est revenue de vacances à priori.
Signe qu'elle va moins mal...
Sans Pretentention a écrit :Dom3 a écrit : Je n'ai probablement même pas ma place sur ce forum, le cas que j'évoque relève plus d'une pathologie médicale que d'un constat d'adultère...
Je sais pas... Je pense que par analogie, on retrouve pas mal de récurrences. Les comportements déviants s'inscrivent dans une logique qui a des racines communes bien qu'exprimées de manière diversifiée de part l'histoire de chacun. Pour ma part, je suis content que tu partages ici.
Et moi donc! J'ai énormément progressé grâce à vous, et surtout grâce à toi SP. Je te remercie d'ailleurs publiquement au passage de m'avoir répondu avec autant d'assiduité, de perspicacité, d'analyse, et de lucidité. Tes réponses sont toujours étayées et je te remercie de la patience dont tu as su faire preuve à mon égard.
Je n'en rajoute pas plus, après il y en a qui vont croire que je vire homo.
C'est juste que même si il y a des similitudes comportementales et souvent aussi des traumas cachés chez les cocufieurs, mon histoire est plus liée à la maladie finalement qu'à la tromperie en elle-même.
Sans Pretentention a écrit :Certes. Lui montrer notre planque n'était pas trop une bonne idée... Mais bon. Ce qui est fait...
Oui, c'est sûr, une évidence qui prouve encore une fois combien j'étais à l'ouest....
Bizarrement, elle ne l'a pas pris contre elle, elle n'est jamais repassée voir. Je n'ai même pas besoin de keylogger, si jamais elle repassait un jour, je crois que je ne mettrais pas longtemps à être au courant.
Encore une conséquence de son état: peu tournée vers les autres.
De toutes façons j'ai discrètement bloqué le site sur ses moyens d'accès, c'est plus prudent.
Sans Pretentention a écrit :
Alors, tu te sens l'âme du gros zoiseau ?
Je ne te cache pas que je me satisferait volontiers de "ma part"...
Aider mon épouse à franchir ce que j’espère encore n'être qu'une période de crise tout en luttant contre le retour de cette fichue dépression est très consommateur d'énergie et de matière grise. Substance que je ne possède pas en abondance qui plus est...
Mais je ne dois pas baisser les bras, c'est une chose acquise. Je sais que ça finira par nous être bénéfique si je tiens le coup jusque là.
On a une chance inouïe dans tout ça, on est vivants!
Pour combien de temps cependant? J'ai une tumeur au poumon (non cancéreuse) confirmée par scanner. Et je n'arrive pas à me résoudre à arrêter de fumer. C'est ballot, hein?
Mon toubib m'a dit que je n'en avais que pour 10 ans avant d'être sous assistance respiratoire.
D'ici là, mon fils aura 18 ans, il pourra faire sa vie...
C'est con la dépression, ça pousse à faire des trucs nul.
Je ne vous dis pas encore une fois que je suis désolé pour le pavé, vous commencez à avoir l'habitude.
Bon courage à vous