sophit444 a écrit :Oui merci CAro !!! Tu es tellement douce et réconfortante , ça fait un bien fou ...
Chacun fait un chemin différent mais c'est vraiment toujours réconfortant de voir qu'il y a toujours un après.
Caro a pris une voix "obligatoire": celle de la sortie mais son parcours est extrêmement intéressant à mon avis parce qu'elle rassemble toutes les connexions possibles entre la perte de soi, l'illusion de l'autre et les retrouvailles avec soi. Un peu comme Zoch.
sophit444 a écrit :Je me dis que je suis dans la tempête ... Je m accroche a l idée que derrière ce mauvais temps il y a un soleil merveilleux , que je serais enfin en paix ...
Ce qu'il faut avoir comme objectif principal en tête. D'autres sur le site ont "préféré" (est-ce voulu, subi, calculé ?) "accepter" (vraiment ?) la situation. Je ne sais pas quelles sont les meilleures solutions pour chacun mais je sais que celle-là est probablement la pire: subir.
Et il y a mille façons de ne pas subir. Comme il y a mille façons de se soumettre.
sophit444 a écrit :Vous parlez souvent de schémas familiale désastreux chez les cocufieurs ...
C'est surtout moi qui en parle.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58052
Et là, on se calme, je vais essayer d'être plus précis si tu as le courage de me lire jusqu'au bout.
A force de compulser, je me suis aperçu que les schémas des cocus ne sont pas toujours plus florissants. Cependant...
Il y a une certaine confusion que j'avais déjà essayé de clarifier mais puisque tu en reparles, je vais tenter d'être moins brouillon.
Quand on parle de schémas familiaux, on pense au plus simple :
la reproduction
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58008
Mais les scenarios sont en fait plus "ouverts" que cela (je suis moi-même fils de cocufieur...)
1) Il n'y a pas de relation systématique entre un parcours familial désastreux et le cocufiage.
Par contre, il y a
augmentation du risque : se mettre en couple avec quelqu'un dont les parents n'ont pas su "s'aimer"
augmente le danger d'une personnalité plus volage.
Pourquoi ?
- Parce que, n'ayant pas eu l'exemple d'un amour équilibré, l'enfant issu d'un amour "approximatif" ne sait pas construire. Tout simplement. On ne change pas 20 à 30 ans de mauvais exemple familial en un coup de baguette magique (l'enfant, et l'adulte grandissant se dit "putain, c'est ça être en couple ? Merdalors !" C'est pourquoi le "cf" ne supporte RIEN de ce qui vient du couple "Cétafote", a toujours l'impression de se sacrifier plus que l'autre ET se comporte comme un ado: il réagit exactement comme s'il était encore plus jeune, assistant au désastre de la vie à deux sans chercher à réparer ou changer).
- Aussi parce que "si maman l'a fait, et que papa a rien dit, pourquoi pas moi ?" (autorisation tacite de l'un des parents, ou des deux).
Les fils de fumeurs fument plus que les enfants issus de parents qui ne fument pas... ("C'est pas bon pour la santé, mais bon, si papa fume...")
Equations caricaturales
a) papa + maman "fidèles" et "équilibrés" = je suis le modèle (cas général), j'ai envie de faire "pareil", je reproduis, OU je le fuis pour X raisons...
Je m'assume donc: fidèle à mon ou mes partenaires, ET fidèle à moi-même (on peut très bien être libertin et s'assumer: on trouve un partenaire comme soi et en avant la musique...). Le contrat est clair, non biaisé.
b) papa + maman cocufieurs (ou couple "libre) = très forte probabilité de mentalité "libre".
Mais à la limite, je pourrai m'assumer, comme Casanova, mettre le plaisir au centre, et rechercher des partenaires "comme moi".
Je peux aussi faire une réaction inverse et vouloir me "caser" tranquillement. Mais tout est assumé.
Contrat clair.
c) papa
OU maman cocufieur = je vais "choisir" (inconsciemment) de faire
comme papa OU maman.
Deux cas:
- Je me mets du côté du parent "souffrant" (parce que plein d'empathie, que je suis un enfant "thérapeute" - je suis la "consolation" de mon père, de ma mère -, que je crois que le bonheur des autres dépend de ce que je fais de bien ou de mal, et que j'ai le
désir de réparer l'histoire familiale), j'aurais tendance à chercher un partenaire qui ressemble à "l'autre", celui qui a mon "dégoût".
C'est une forme de loyauté envers le parent dominé (j'ai l'âme d'un sauveur):
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58019
- Je me mets du côté du parent qui "fait souffrir" (parce que je refuse, moi, de souffrir, parce que je ne supporte pas qu'on se moque de moi, parce que j'ai observé que l'amour ne sert à rien...), j'aurais tendance à rechercher un partenaire de type "souffrant": il est gentil, ne me fera jamais de mal, etc...
C'est une forme de
loyauté envers le parent dominant (parce que, très souvent, le cf "domine" affectivement) :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58018
Et c'est LA (cas C) que commence l'emboîtement des névroses. Contrat pas clair et là c'est la merde: début de rapports pervertis puisqu'en surface on a "Je t'aime, je te suis fidèle" et en dessous, les monticules de casseroles familiaux dont on ne se libère pas.
sophit444 a écrit :Pour moi ça a été une autre histoire , mes parents ont divorcé quand j avais 2 ans et demis , g vu ma mère se faire violenté par un de ses copains , qui m en a mis une au passage une foi , MA mère n est pas méchante mais elle a toujours eu un côté instable qui m insupporyai , mon père très gentil mais c un homme de la terre qui a toujours eu du mal a exprimer le moindre sentiments .... Bref pour moi des moments très douloureux dans mon enfance ...
Loyauté envers papa (ce qui te fragilise à mort, tu es du côté du souffrant, arrête cette "loyauté") + "l'exemple de maman" (il me faut un partenaire qui ne me maltraite pas. Ses petites phrases, sa manière de me regarder de haut, ses mensonges... Noooooon, ce n'est pas de la maltraitance !!!!!! Impossible que je sois retombée là-dedans !): c'est pas commun...
sophit444 a écrit :Mais dans notre cas mon mari a évolué dans un milieux familiale très protégé , il a toujours dit qu il avait eu une enfance très heureuse avec une famille très unis ...papa expert comptable et maman mère au foyer qui faisait tout et s occupait de tout a la maison car papa travaillait beaucoup , il a été choyé !!!
Et bam !
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58011
Et celle là, on ne la voit pas venir.
je laisse Cécile te parler de Mr Kiz. Ou relire Persephone. Vois aussi Jaguarboy. Elemiah...
2) En fait, le manque d'amour, ou le trop d'amour, surtout de part de la mère, provoque les mêmes symptômes : une incapacité à se prendre en charge, une incapacité à construire.
Le cocu se croit dépendant ? Il n'y a pas plus dépendant qu'un cocufieur: il lui faut : le beurre, l'argent du beurre et tout le reste parce que, justement, une femme, ça sert à ça :
sophit444 a écrit :Et monsieur qui a eu la bonne éducation , qui a été dans les grandes écoles , qui a toujours tout eu qui se gave !
Il souffre, lui aussi, du syndrome de la madone et de la putain; Parce que, quelque part, il t'assimile à une figure féminine nourricière : on ne couche pas avec maman. Maman a pris de la place. Trop de place. Il n'y a donc pas de place pour une autre femme (ah si seulement papa avait été plus présent !). A part peut-être des putains de passage.
Oui, il "t'aime", c'est cohérent, mais il t'aime mal.
sophit444 a écrit :J ai toujours été la pour qu il mène sa carrière pro au mieux , j ai sacrifié beaucoup pour lui , je l ai suivi 2fois , g démissionné 2 fois .... C est moi qui était toujours a la maison a garder le petit, a remplir le frigo. Le ménage les lessives pendant ces formations , ces réunions tard le soir , ses déplacements ...
Tu fais comme mamie quoi...
Juste une remarque sur mon expérience personnelle:
Quand je me suis mis avec madame, telle était sa bio officielle:
- Enfant désirée, choyée, qui n'a jamais manqué de rien, parents aimants, mère libérée, père présent, bonne études. Que le frère qui est tordu. RAS.
Après le cocufiage, j'ai fouillé: coup de pied dans la fourmilière, thérapie et le reste (avec une rage que je n'ai pas contrôlé, mais je suis comme ça):
- Enfant non désirée, mère envahissante, "qui a toujours raison", qui envoie des messages négatifs sur les hommes à tout bout de champ, "féministe" contrariée (accepte les frasques de son mari), père en retrait, castré, qui a eu de nombreuses aventures (et qui fréquente les putes), frère qui a abandonné se femme à la naissance de la première pour une maîtresse.
Et derrière tout: "vas-y ma fille, tu ne dois rien à ton homme, sois heureuse, moi je me suis fait bouffer par les hommes..."
Et papa dit RIEN (il est absent) :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... ati#p55609
Question Sophit : que dirait belle-maman d'un éventuel écart du fiston ?
Je reviens sur ton cas.
Bio officielle de Mr Perfect :
Travailleur, bon père de famille, fidèle comme Lassie.
sophit444 a écrit :Il s est déjà libéré pour m en mener a des rendez vous médicaux , pour aller acheter du vin ou des cadeaux en pleins après midis ...
Je lui ai dit que je trouvai ça pas très honnête vis a vis de son employeur , qu il parte comme ça 2 ou 3 heures dans l'après midis pour des choses perso ... Il m a répondu c est l avantage de ma position (il est chef de centre ) je dis que je suis en rendez vous client ...ils n iront pas vérifier ...
Bio actuelle de Mr Perfect:
Opportuniste, en "dépression" alors qu'il occupe un poste assez "tranquille", menteur comme un arracheur de dents (jure sur la tête de son fils), infidèle (une pute de promo et une espagnole caliente), en moyen en père de famille (pas présent alors qu'il pourrait utiliser son temps "libre" pour sa famille et à minima, pour sa femme...)
Les signes avant-coureurs, les petites phrases, les remarques, peu me chaut. Je CROIS en mon rêve (et le cocufieur aussi la plupart du temps, jusqu'à ce que...), l'échec amoureux est IMPOSSIBLE: NOUS sommes si PARFAITS.
Mais sais-tu au moins, avec de tels exemples, où tu places cette "perfection" ?