SOS cocu

jaguarboy a écrit :Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai été un père parfait ( mon ex belle mère a, elle, cette prétention. Quand on voit le résultat... )

Retour de compliment quelques mois après : nous avons des belles mères jumelles !

Ricochette a écrit :L'attitude du conjoint dans l'option reconstruction est prépondérante. Chaque cas est particulier ainsi que ses motivations. Il n'y a que les concernés qui peuvent en préjuger et c'est rétrospectivement que l'on peut se forger une opinion sur la réussite ou l'échec de l'option.
Mais ça ne reste qu'un simple constat sur lequel il ne faut pas forger de regrets en cas d'échec puisque ça ne sert strictement à rien.

Pour pouvoir reconstruire je pense qu'il faut pouvoir pardonner et que la confiance revienne chose assez difficile.Chaque cas étant particulier on ne peux parler que pour soit.Comme je l'ai souvent dit hors de question pour moi mais c'est mon avis qui n'engage que moi.

Ricochette a écrit :L'attitude du conjoint dans l'option reconstruction est prépondérante. Chaque cas est particulier ainsi que ses motivations. Il n'y a que les concernés qui peuvent en préjuger et c'est rétrospectivement que l'on peut se forger une opinion sur la réussite ou l'échec de l'option.
Mais ça ne reste qu'un simple constat sur lequel il ne faut pas forger de regrets en cas d'échec puisque ça ne sert strictement à rien.

Ma ligne de conduite. On ne sait que quand le générique affiche : "fin". La question reste toutefois posée... Je sais la puissance du cerveau humain à vouloir résoudre les conflits internes. On choisit souvent l'apaisement, quitte à ce que cela détruise tout (certains choisissent malheureusement l'apaisement éternel... Une pensée pour Emorej...). Mais une fois Fukushima passé, on refait du propre.
Enfin, pas toujours, certains néocouples tiennent pas la route et là on se dit avec un sens de l'humour tout à fait anglosaxon : "Better the devil you know".

Cependant, constat: Jaguar, Ricochette, Motrix... Mieux SANS les ex. Les autres, je les sens heureux mitigés. Ca pousse un peu dans des retranchements vaguement cartésiens.

Bref. L'infidélité, une merde à pas connaître. Mais ainsi va la vie.

Sans Prétention a écrit :Parce que à la lecture de beaucoup de témoignages, les reconstruits ici semblent quand même atteints d'une espèce de tristesse sourde avec des soubresauts incontrôlés qui pourrissent ponctuellement la vie malgré cette espèce de "bonheur retrouvé" parfois en mi teinte...

Moi même j'aurais déjà dû conclure mon post en lançant cotillons et confettis... Je pense avoir reconquis ma femme. Et pourtant... Pourquoi suis-je encore un "entre deux" ?

Trop ambitieux ? Trop méticuleux ? Romantique ? Rêveur ?

La possibilité d'une île ?

...

J'ai bien entendu parler d'une émission télévisuelle génialissime qui met en scène des couples sur une île, mais pour le moment, je pense que tu devrais éviter...

Pourquoi cet arrière goût amer qui nous revient trop souvent quand on pense avoir tourné la page? J'en ai eu des relents nauséeux pendant ma reconstruction, plus je ravalais, plus ça remontait. En ce qui me concerne, c'était le signe d'un conflit intérieur intense que je voulais ignorer. Se remettre en question...forcément. Je réalisais chaque jour que j'étais devenu un "acteur-produit" de la société mensongère et consumériste dans laquelle nous pataugeons.

Les enfants sont toujours les dommages collatéraux à court ou long terme, comment les épargner?
J'ai souffert de la séparation de mes parents, j'ai eu tellement peur d'en infliger autant à mes enfants, la responsabilité se transformant en culpabilité ... j'ai porté ma croix pendant un temps et mon ex savait jouer sur cette faille de ma carapace, du moins, ce qu'elle percevait comme une faiblesse s'est avéré être ma force.

En maintenant un statu-quo fragile dans le foyer, comment aurai-je pu enseigner à mes enfants que leur bien être ne doit jamais se construire au détriment de celui d'autrui ? comment leur apprendre à refuser la fatalité ou la résignation qui sont le commencement de la soumission? Difficile de leur faire aborder la réalité si je ne m'y implique pas moi-même.

Mes décisions ont d'abord été prises par amour pour mes enfants, puis par amour de la vie et aussi de moi-même, car j'ai pris conscience que je ne m'aimais pas assez.
Je veux qu'ils apprennent que l'amour ne se donne pas mais se partage, qu'on ne le reçoit pas mais qu'on le vit.

Il vaut mieux qu'ils démarrent cette vie avec une fêlure que nous consolideront au point d'en faire leur force, plutôt que de finir avec de grosses lacunes émotionnelles qui feront notamment le beurre des psy quand ils entreprendront leur propre voyage dans cette vie.
De cet échec, je tâche de construire une réussite tous les jours et c'est le minimum que je m'impose pour eux.

Finalement, c'est quoi l'amour véritable? Je pense que nous le percevons vraiment tant que nous sommes des enfants, ensuite à coups de bourrage de crâne, on l'oublie au point d'en avoir une image faussée. Mai je m'éloigne un peu là...

Quoi que vous soyez en train d'endurer en ce moment: Tenez bon la barre et puisez les réponses en vous!!

Oui SP surement mieux sans les ex qu'une reconstruction qui ne peut être que bancale. Reconstruire sur une infidélité vous semble t'il une base solide? Infidélité de merde oui

Sans Prétention a écrit :Cependant, constat: Jaguar, Ricochette, Motrix... Mieux SANS les ex. Les autres, je les sens heureux mitigés. Ca pousse un peu dans des retranchements vaguement cartésiens. Bref. L'infidélité, une merde à pas connaître. Mais ainsi va la vie.

Liste non exhaustive sans vouloir vous offusquer.
Je corrige le "heureux mitigés". Heureux oui, une certitude! Mitigés non, blessés dans l'âme oui à cause du passé et de nos valeurs.
Et toujours avec ce recul propre à nos situations, les infidélités subies ont, quelque part, été le coup de semonce qui a permis de mettre à jour bon nombre d'autres travers de nos ex sur lesquels nous faisions abstraction ou que l'on ignorait.
La réalité sur notre erreur de choix de conjoint(e) nous a explosé en pleine figure grâce/à cause de leurs adultères.

J'avais mal interprété le post de SP, j'ai répondu à côté de la plaque mais le fond reste vrai.

Je ne pense pas qu'on puisse parler d'une erreur de choix du conjoint, pour moi elle reste la femme de ma vie même si aujourd'hui je continue à ramasser des miettes de ma vie après l'explosion.

mature091 a écrit :Je ne pense pas qu'on puisse parler d'une erreur de choix du conjoint, pour moi elle reste la femme de ma vie

Là encore, c'est du cas par cas. Soit le conjoint s'est révélé tel qu'il était puis a dévié de sa trajectoire. Soit il a caché certains aspects de sa personnalité qui n'ont resurgi que par la suite.
En ce qui me concerne, c'est bâtard car un cocktail de ces 2 versions. Certains détails qui m'avaient paru insignifiants auraient dû m'alerter. Quant à bon nombre de ses perversions cachées, je ne les ai découvertes qu'au fil du temps et elles n'ont fait que s'amplifier jusqu'à devenir invivables.

Ricochette a écrit :

mature091 a écrit :Je ne pense pas qu'on puisse parler d'une erreur de choix du conjoint, pour moi elle reste la femme de ma vie

Là encore, c'est du cas par cas. Soit le conjoint s'est révélé tel qu'il était puis a dévié de sa trajectoire. Soit il a caché certains aspects de sa personnalité qui n'ont resurgi que par la suite.
En ce qui me concerne, c'est bâtard car un cocktail de ces 2 versions. Certains détails qui m'avaient paru insignifiants auraient dû m'alerter. Quant à bon nombre de ses perversions cachées, je ne les ai découvertes qu'au fil du temps et elles n'ont fait que s'amplifier jusqu'à devenir invivables.

C'est que tu as ignoré la puissance du déni. Retour sur moi-même: c'est manifeste, je SAVAIS, quelque part, mais je savais...

motrix a écrit :Pourquoi cet arrière goût amer qui nous revient trop souvent quand on pense avoir tourné la page? J'en ai eu des relents nauséeux pendant ma reconstruction, plus je ravalais, plus ça remontait. En ce qui me concerne, c'était le signe d'un conflit intérieur intense que je voulais ignorer. Se remettre en question...forcément. Je réalisais chaque jour que j'étais devenu un "acteur-produit" de la société mensongère et consumériste dans laquelle nous pataugeons.

Les enfants sont toujours les dommages collatéraux à court ou long terme, comment les épargner?
J'ai souffert de la séparation de mes parents, j'ai eu tellement peur d'en infliger autant à mes enfants, la responsabilité se transformant en culpabilité ... j'ai porté ma croix pendant un temps et mon ex savait jouer sur cette faille de ma carapace, du moins, ce qu'elle percevait comme une faiblesse s'est avéré être ma force.

En maintenant un statu-quo fragile dans le foyer, comment aurai-je pu enseigner à mes enfants que leur bien être ne doit jamais se construire au détriment de celui d'autrui ? comment leur apprendre à refuser la fatalité ou la résignation qui sont le commencement de la soumission? Difficile de leur faire aborder la réalité si je ne m'y implique pas moi-même.

Mes décisions ont d'abord été prises par amour pour mes enfants, puis par amour de la vie et aussi de moi-même, car j'ai pris conscience que je ne m'aimais pas assez.
Je veux qu'ils apprennent que l'amour ne se donne pas mais se partage, qu'on ne le reçoit pas mais qu'on le vit.

Il vaut mieux qu'ils démarrent cette vie avec une fêlure que nous consolideront au point d'en faire leur force, plutôt que de finir avec de grosses lacunes émotionnelles qui feront notamment le beurre des psy quand ils entreprendront leur propre voyage dans cette vie.
De cet échec, je tâche de construire une réussite tous les jours et c'est le minimum que je m'impose pour eux.

Finalement, c'est quoi l'amour véritable? Je pense que nous le percevons vraiment tant que nous sommes des enfants, ensuite à coups de bourrage de crâne, on l'oublie au point d'en avoir une image faussée. Mai je m'éloigne un peu là...

Quoi que vous soyez en train d'endurer en ce moment: Tenez bon la barre et puisez les réponses en vous!!

Paroles de sagesse Motrix.

Eva Illouz, à lire : http://www.franceculture.fr/oeuvre-pour ... eva-illouz

http://www.scienceshumaines.com/pourquo ... 29423.html

Dans le vif du sujet, on passe beaucoup de temps pour l'analyse (le cocu, pas l'autre of course!). On m'avait fait remarquer que la cible de mes lectures gravitait toujours autour du sujet.
Aujourd'hui, j'ai éjecté ce registre sauf lorsqu'il s'agit de comédie ou de satyre, histoire d'attraper des crampes de fou rire, le recul permettant.
Quel plaisir à présent de pouvoir s'adonner à des lectures plus ludiques ou instructives!

Ricochette a écrit :Dans le vif du sujet, on passe beaucoup de temps pour l'analyse (le cocu, pas l'autre of course!). On m'avait fait remarquer que la cible de mes lectures gravitait toujours autour du sujet.
Aujourd'hui, j'ai éjecté ce registre sauf lorsqu'il s'agit de comédie ou de satyre, histoire d'attraper des crampes de fou rire, le recul permettant.
Quel plaisir à présent de pouvoir s'adonner à des lectures plus ludiques ou instructives!

J'ai eu une période ainsi faite : des lectures ayant pour point de départ l'analyse du naufrage. En refermant la dernière page, a t on avancé ? Non.

C'est pourquoi j'entame la saine lecture de "Travailler avec des cons" écrit par Tonvoisin Debureau...

Je sors, cessez donc de taper !!!

Bonjour les amis,

Je me revois dans pas mal de posts… ces foutues montagnes russes, cette boule dans le ventre et les images qui nous explosent dans la tête à n’importe quel moment, ce fossé qui n’a de cesse de s’agrandir et qui paraît abyssal entre moi et l’autre…
Une de mes équation de l’époque m’a aussi suggéré l’éventualité de m’abandonner à une autre femme, probablement l’effet miroir de toute relation exacerbé par un besoin de mon égo, après tout….oui ! Mais pourquoi ? Puis ça pourrait peut-être tuer ma douleur, achever une bonne fois pour toute cette petite voix agonisante qui gémit toute la journée au fond de moi. Et après ? Et l’autre, qui ne comprend toujours rien, elle mérite aussi d’y goûter

J’écourte, mais quelques réflexions de l’époque me reviennent :

A cette époque, en admettant que je me mette en mode « open » pour le sexe opposé, j’aurai probablement croisé une personne réceptive à mon charme pataud ou certainement une femme comme la mienne. Cette fragilité extrême dans laquelle je me trouvais ne me plaçait pas vraiment en conditions pour assumer ce genre de relation, cela m’exposait même à de nombreux nouveaux problèmes éventuels. J’ai réalisé que j’étais l’animal blessé qui traine la patte derrière le troupeau, une proie facile pour les prédateurs.

Il s’agît bien d’une mise à mort, tout ce cheminement consisterait à finir le travail de l’autre en tuant le reste du « moi » qui a survécu. Il devient évident que le paradoxe de la reconstruction me demande de tuer cette petite voix agonisante pour dépasser ce carnage, je dois donc renier une partie de moi-même qui croit en un certain nombre de valeurs qui ne seront plus à l’avenir. Dans mon cas, c’est encore faire la part belle à l’autre, elle aura gagné sur tous les plans : je reste en acceptant ma mort ou je meurs en luttant.

Il devenait évident que l’autre n’aurait pas souffert à la hauteur de ce qu’elle m’avait infligé, l’empathie n’y étant pas hyper développé au départ, je suppose que la douleur n’aurait pas eu la même intensité. Si on rajoute sa petite voix intérieure qui lui disant « tu l’as bien mérité »….bah, quel impact ! Je pense que cette idée aurait eu l’effet d’un pétard mouillé.

L’autre aurait eu un sacré plaisir en me balançant un « tu vois, tu ne vaux pas mieux que moi ! », « finalement, j’encaisse mieux que toi et pas besoin d’en faire un drame », ou alors par-dessus mes plaintes qui ne se seront finalement pas estompées, on aurait rajouté les siennes saupoudrées de son sentiment de supériorité conforté par mon acte de couardise …quel quotidien en perspective ! La rupture était au bout de ce chemin et je me retrouverais marqué pour toujours par mon acte, car ma petite voix me le reprochera toujours ( la petite voix que l’autre n’a pas), comment envisager mon idéal à partir de là ?

Alors j’ai décidé de croire en mon idéal, j’ai refusé de laisser mourir mes rêves et j’ai écouté ce que « moi » avait à dire : « tu dois arrêter de rêver ta vie, car tu peux vivre tes rêves ! Mais ça se fera sans elle. »

Je ne suis pas un animal blessé et je ne suivrai jamais le troupeau! Je n'ai plus peur maintenant.



Où que vous soyez, qui que vous soyez, quels que soit votre rêve : Accrochez vous !! Laissez parler votre voix ! Sentez à nouveau la vie!!!!

J'en ai les larmes aux yeux de ton message motrix...
J'ai presque l'impression qu'il a été écrit pour moi... et tous ceux qui sont comme moi....

Oui, qu'il est long ce chemin.. vrai ce que tu dis: un animal blessé est un animal exposé aux prédateurs.. d'abord panser (penser) ses plaies.. et laisser la vie revenir...