Ma vision de l'adultère
Modérateur : Sans Prétention
Ma vision de l'adultère
Bonjour à tous,
Je vous ai écrit tellement désespérée la semaine dernière, après avoir été dupée par mon mari pendant des mois.
Vendredi soir, alors que dans ma tête j'avais finalement lâché prise, et avais réussi ENFIN à me mettre en colère, il est rentré du travail avec un magnifique bouquet de roses, des larmes pleins les yeux et des excuses à la bouche.
Il ne se souvient pas de tout et est totalement perdu.
Depuis des mois que je me sentais mal , j'ai fini par pousser la porte de plusieurs psychologues, kinésiologue - génial par ailleurs.
Et je viens vous livrer mon point de vue, suite à tout cela. Avec le recul et le cœur meurtri malgré le retour de mon mari.
Nos conjoints sont en fait des gens en dépression latente, qui s'appuient sur nous car ils manquent cruellement de confiance en eux. Ils ne s'aiment pas et nous idéalisent, recherchant en nous le parent toxique qui s'est appuyé sur lui pour panser ses propres blessures d'enfance.
Ils nous laissent décider de tout, ne cherchent pas à s'affirmer car ils ont peur du conflit et ont peur que nous les abandonnions.
Sauf que le jour où malgré notre force de caractère, notre joie de vivre, nous aussi avons un moment de bas suite à un événement type deuil, chômage ou autre, menant à chercher à nous appuyer sur eux, ils s'écroulent.
Leur pétage de plomb souvent tres soudain n'est que l'étape ultime d'une démarche d'autodestruction car d'une certaine manière, ils se refusent le bonheur. Par loyauté avec leur parent, parce qu'ils ne s'aiment pas et ne se sont jamais senti compris. D'où cette impression de ne pas les connaître pendant ces moments là.
Ils font tout pour se faire détester de nous.
Mon mari m'a dit qu'il ne pouvait pas descendre plus bas et c'est cela qui l'a fait réagir.
Qu'il avait été monstrueux avec nous.
Je lui ai dit que je ne le reprenais que s'il prenait rdv au plus vite chez un psychiatre pour éliminer toute suspicion de bipolarité.
Mais il s'agit bien d'un trouble mental, temporaire ou non.
Je n'ai aucune colère, je suis en paix car je sais que ce nest pas contre moi qu'il l'a fait mais pour lui.
Et moi cela m'aura permis de m'interroger sour ma volonté d'être une sauveuse à tolérer l'inacceptable.
J'ai mis le doigt sur mon passé à moi, les relations avec mon père et ma mère.
Bien souvent, on attend de notre conjoint qu'il nous répare. Et cela nous met en état de dépendance affective.
L'alcool, la drogue, l'adultère ne sont que des étapes d'autodestruction.
Comme moi je m'autodétruis en foirant mes belles expériences professionnelles, m'animent la santé avec des maladies psychosomatiques (non moins réelles)...
J'en ai trop attendu de mon mari comme lui trop de moi.
D'ailleurs durant cette période, ma belle mère s'en est donné à cœur joie pour récupérer son fifils.
Elle, je m'en charge ! Éduquer son enfant en enfant roi par peur de l'abandon c'est faire peser sur son fils une responsabilité qui n'est pas la sienne.
Voilà mon ressenti, mon expérience.
Mais selon moi, ce ne sont pas des gentils qui se transforment en monstres, ce sont des humains qui perdent pied.
Tout cela n'efface pas le sentiment terrible de trahison ; j'ai dit à mon mari que je ne veux plus porter seule notre couple, m'occuper de tout et aujourd'hui c'est mon bonheur avant le sien.
Et je le pousse à chercher son bonheur. Avant le mien.
La sincérité uniquement.
Rompre le fil pour ne pas faire peser inconsciemment ces douleurs à nos enfants. Qui deviendront des adultes.
J'ai emmené mes enfants - 7 et 9 ans - voir un psy. La grande avait pris fait et cause pour moi et voulait me protéger. On lui a expliqué que ce n'était pas son rôle. Ça l'a détendue.
Elle va mieux.
Nos enfants ne sont pas nos pansements.
Qu'en pensez vous ?
Je vous ai écrit tellement désespérée la semaine dernière, après avoir été dupée par mon mari pendant des mois.
Vendredi soir, alors que dans ma tête j'avais finalement lâché prise, et avais réussi ENFIN à me mettre en colère, il est rentré du travail avec un magnifique bouquet de roses, des larmes pleins les yeux et des excuses à la bouche.
Il ne se souvient pas de tout et est totalement perdu.
Depuis des mois que je me sentais mal , j'ai fini par pousser la porte de plusieurs psychologues, kinésiologue - génial par ailleurs.
Et je viens vous livrer mon point de vue, suite à tout cela. Avec le recul et le cœur meurtri malgré le retour de mon mari.
Nos conjoints sont en fait des gens en dépression latente, qui s'appuient sur nous car ils manquent cruellement de confiance en eux. Ils ne s'aiment pas et nous idéalisent, recherchant en nous le parent toxique qui s'est appuyé sur lui pour panser ses propres blessures d'enfance.
Ils nous laissent décider de tout, ne cherchent pas à s'affirmer car ils ont peur du conflit et ont peur que nous les abandonnions.
Sauf que le jour où malgré notre force de caractère, notre joie de vivre, nous aussi avons un moment de bas suite à un événement type deuil, chômage ou autre, menant à chercher à nous appuyer sur eux, ils s'écroulent.
Leur pétage de plomb souvent tres soudain n'est que l'étape ultime d'une démarche d'autodestruction car d'une certaine manière, ils se refusent le bonheur. Par loyauté avec leur parent, parce qu'ils ne s'aiment pas et ne se sont jamais senti compris. D'où cette impression de ne pas les connaître pendant ces moments là.
Ils font tout pour se faire détester de nous.
Mon mari m'a dit qu'il ne pouvait pas descendre plus bas et c'est cela qui l'a fait réagir.
Qu'il avait été monstrueux avec nous.
Je lui ai dit que je ne le reprenais que s'il prenait rdv au plus vite chez un psychiatre pour éliminer toute suspicion de bipolarité.
Mais il s'agit bien d'un trouble mental, temporaire ou non.
Je n'ai aucune colère, je suis en paix car je sais que ce nest pas contre moi qu'il l'a fait mais pour lui.
Et moi cela m'aura permis de m'interroger sour ma volonté d'être une sauveuse à tolérer l'inacceptable.
J'ai mis le doigt sur mon passé à moi, les relations avec mon père et ma mère.
Bien souvent, on attend de notre conjoint qu'il nous répare. Et cela nous met en état de dépendance affective.
L'alcool, la drogue, l'adultère ne sont que des étapes d'autodestruction.
Comme moi je m'autodétruis en foirant mes belles expériences professionnelles, m'animent la santé avec des maladies psychosomatiques (non moins réelles)...
J'en ai trop attendu de mon mari comme lui trop de moi.
D'ailleurs durant cette période, ma belle mère s'en est donné à cœur joie pour récupérer son fifils.
Elle, je m'en charge ! Éduquer son enfant en enfant roi par peur de l'abandon c'est faire peser sur son fils une responsabilité qui n'est pas la sienne.
Voilà mon ressenti, mon expérience.
Mais selon moi, ce ne sont pas des gentils qui se transforment en monstres, ce sont des humains qui perdent pied.
Tout cela n'efface pas le sentiment terrible de trahison ; j'ai dit à mon mari que je ne veux plus porter seule notre couple, m'occuper de tout et aujourd'hui c'est mon bonheur avant le sien.
Et je le pousse à chercher son bonheur. Avant le mien.
La sincérité uniquement.
Rompre le fil pour ne pas faire peser inconsciemment ces douleurs à nos enfants. Qui deviendront des adultes.
J'ai emmené mes enfants - 7 et 9 ans - voir un psy. La grande avait pris fait et cause pour moi et voulait me protéger. On lui a expliqué que ce n'était pas son rôle. Ça l'a détendue.
Elle va mieux.
Nos enfants ne sont pas nos pansements.
Qu'en pensez vous ?
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Re: Ma vision de l'adultère
Bonjour Enmiettes,
Très beau témoignage que tu nous livres là.
Je vais tenter, puisque tu le demandes, de réagir à tes propos.
Rassure-toi, nous sommes globalement d'accord
Je vais plutôt essayer de compléter.
Et ce n'est pas facile, parce que je voudrais le faire en mettant à distance mes propres blessures pour rester dans ce que les témoignages m'ont appris ici.
Le résultat de plus d'une centaine de lectures.
Tous les compléments sont donc une sortie de ton histoire singulière pour la ramener à une histoire collective.
Mais je vous demande, arrêtons de penser comme des courges : lorsque le signal a été entendu (quelle claque !) pourquoi alors continuent-ils ?
Quand ça traîne, c'est autre chose qu'une passade, c'est un découpage, un clivage identitaire qui met à jour les conflits internes d'une personne incapable de se prendre en charge (il lui en faut deux : le mari/le conjoint/la femme/ ET l'amant/la maîtresse).
Ca signifie quelque chose sur la structure profonde de la personne.
Cette amnésie, cette façon d'ignorer le réel... Signe également une personnalité qui refuse catégoriquement la frustration.
Tout leur est insupportable au final.
Au point du mensonge qui leur est devenu naturel. Mais la première personne à qui ils mentent, c'est eux-mêmes : incapables de tenir un engagement, ils cherchent la faute sur "l'autre" qui du jour au lendemain n'est plus "suffisant", voire même méprisable.
La tierce personne, le sandwich, lui, les fait "revivre", "respirer", les renarssicise (renards, si, si !)
Alors question : POURQUOI ne nous quittent-ils pas ????
Ils connaissent la réponse au fond d'eux : ils savent qu'ils sont en train de déconner à plein tube mais personne ne les arrête dans leur course folle.
Et des lectures pour comprendre.
L'amour "plus fort" après le méfait ne vaut que pour ceux qui respectent certains critères :
- Arrêt immédiat de la relation après la découverte
- La prise de responsabilité du cf dans SES choix adultérins (pas de "cétafote", mais bien plus de "oui, cémafote")
- Le cocu a des choses graves et réelles à se reprocher (pas "tu n'es pas assez ci, pas assez ça, t'as fait ci, ça". Tous ces reproches en effet peuvent tout fait se retourner contre la plupart des trompeurs qui ne sont pas non plus, et de plus en plus rarement, blancs comme neige).
On dit aussi dépression blanche.
Certains ne reconnaissent pas leurs blessures d'enfances (ce qui est stupide puisqu'aucun parent n'est parfait)
D'autres s'en servent comme d'un paravent justifiant leurs déviances.
Dans les deux cas le manque de maturité est criant : est mature la personne qui assume.
"Cétafote", "je manque de ci, de ça", "tu n'es pas comme je veux", sont en effet des comportements de sales gosses mal élevés que l'on retrouve dans les grands magasins au détour du rayon jouet avec des parents démunis qui ne gèrent pas le "non choix" du gamin qui veut la voiture bleue et rouge et le camion jaune. Out of reality.
Beaucoup n'hésitent pas à rabaisser leurs conjoints. A les accuser de l'échec du couple et parfois même de leur vie... Et ils restent !!!
En fait, par conflit, il faut entendre : affronter de face un problème.
Ce qu'ils sont bien incapables de faire. Ce sont des enfants capricieux enfermés dans des corps d'adultes.
C'est pourquoi nous aimons les materner.
Ma surprise a été de découvrir que ce n'est pas propre aux femmes.
Certains ne s'écroulent pas mais subissent des secousses internes qu'ils résolvent avec une autre personne en dehors du couple.
Il est soudain pour nous. Eux, ont fait du chemin en dehors du couple, en dehors de "nous". Les processus nous sont cachés et cela est "facilité" par le fait que :
1) n'étant pas de même nature, nous ne voyons pas ce qui constitue pour nous "l'impossible"
2) étant mis à rude épreuve également, les nerfs lâchent et nous ne sommes pas en pleine possession de nos moyens
Maintenant reste la question des manipulateurs qui fonctionnent de cette manière en continu.
Inconscients ou destructeurs, les deux existent.
Mais ils exigent en même temps un amour inconditionnel.
Je rappelle que seul l'amour parental est inconditionnel.
Le couple est une affaire de contrat malgré tout ce que la bien pensance actuelle voudrait nous faire croire : il y a bien à l'origine d'une union de l'amour, certes mais aussi un accord.
Pour compléter, je dirais que le cocu est également soumis à cette loyauté mais à l'envers, pour que le jeu psychologique, la pièce du théâtre du ratage parental puisse se répéter.
Et pourtant, "pendant", ce n'est pas faute de leur dire et répéter.
Beaucoup, après coup, s'en mordent les doigts.
Mais voilà, quand la pulsion est plus forte : c'est bien preuve que "quelque chose" les domine. Ils sont "perdus". Par quoi ?
Cela dit, si monsieur revient en pleine forme au bout de deux mois (enfin sur la question de l'infidélité); c'est que c'est sans doute un manipulateur.
C'est plus facile quand le malaise est médical : cela rationalise les choses.
Mais lorsque c'est purement psychique, courage. Peu de psy sont formés aux relations d'emprise. Et par emprise j'entends également ce qui les maintient, les trompeurs, sous l'emprise de leurs propres démons.
Mais gare : certains persistent et ont des structures perverses.
Il faut bien évaluer la situation.
C'est vrai dans une certaine mesure. Par exemple pour les coups d'un soir. Pour les aventures suivies d'un repentir sincère.
On a le sentiment, à travers des histoires extra conjugales longues que la vengeance n'est jamais loin.
Elle se fait à deux niveaux :
D'abord la vengeance sur les parents, son histoire personnelle; il arrive que le trompeur se venge du père ou de la mère en rejouant son rôle dans le couple, ce n'est pas rare.
Ensuite la vengeance sur le conjoint : incapables qu'ils sont d'assumer leurs erreurs, ils ont tendance à accuser l'autre de l'échec du couple (syndrome "cétafote"). Cette accusation s'accompagne en actes de comportements odieux. L'égoisme n'est pas loin, certes, ceux qui trompent le font "pour eux" mais comment alors expliquer les accusations et le déversement de fiel qui suit (ou qui s'opère pendant) la découverte sans faire référence à une certaine "vengeance" ? S'ils sont incapables de faire une dépression (ils la reportent sur l'autre), ils ne s'accusent pas et libèrent leurs colères sur le conjoint.
Je reste prudent pour ma part sur cette phrase toute faite qui ne cadre pas avec ce qui suit la découverte dans bien des cas. Oui, ils le font pour eux, mais pas seulement : ils le font aussi CONTRE quelque chose. En l'occurence eux-mêmes et nous, qui sommes "responsables" de leur malheur actuel.
Dans son livre "ces femmes qui aiment trop", Robin Norwood, l'auteur, fait état de la dépendance de la femme envers son "homme" qui lui-même est dépendant d'autre chose.
Certaines addictions sont plus discrètes que d'autres.
Dans tous les cas, il y a co-dépendance affective. Il a une maîtresse, elle a un amant mais ne vous quitte pas, et ça dure : le cas est clair. Emboîtement de névroses. Pas amour équilibré.
En général, vous êtes la stabilité, il/elle est l'électron libre. Mais dépendant.
Il n'y a donc pas un dépendant affectif et un indépendant mais bien un dominant et un dominé, puisque les deux sont maladivement dépendants l'un de l'autre.
Souvent les "cocus", sont de brillantes personnes. D'autres sont effacés.
Beaucoup sont intelligents et ont socialement réussi. Le plus souvent des hommes.
D'autres se terrent dans la dépendance affective doublée d'une dépendance financière, sociale. En général les femmes.
Difficile à dire que les cocus s'autodétruisent systématiquement.
Certains foirent leurs histoires d'amour d'après, d'autres non. Certains flinguent leur vie sociale, mais le plus souvent pas. C'est contrasté.
En revanche, ce qui est plus commun, c'est cette interdiction de s'affirmer, d'exister, de "non" dans le couple. La vie affective comme un talon d'Achille.
C'est une question difficile. Ca veut dire quoi en attendre "trop" ?
La fidélité c'est trop ? Tenir sa parole c'est trop ? respecter ses engagements c'est trop ? Ne pas se laisser envahir pas ses addictions ?
Beaucoup, justement,du moins consciemment, en attendent tellement peu qu'ils finissent par trouver normal des comportements scélérats.
En revanche, je confirme les attentes démesurées des trompeurs/ses.
Ils ont souvent la folie des grandeurs (si ce n'est pas le cas, la tromperie est d'un autre type : folie d'un soir, repentir, psy).
Ce sont de plus, les moins connectés au réel, les plus dépensiers par exemple, ceux qui s'occupent le moins des enfants, mais surtout les plus libres. Ceux qui laissent la famille en plan plus souvent.
J'ai dans ce cadre du mal à imaginer ce que "trop" signifie.
Cela peut être vrai pour certains mais globalement, le rapport pathologique au "trop" n'est pas toujours vérifié. La preuve : les cocus ont souvent manqué d'affection et s'en sont fait une raison... Jusqu'à la découverte.
En général, ça manque de "père" chez les cf.
Soit lui-même cocufieur, soit absent, soit déprimé, soit faible...
Du coup, champ libre pour maman qui engloutit la personnalité de son enfant (fille ou garçon). Amour étouffant.
De fait, le couple est étouffant.
Phobiques de l'engagement. Et le partenaire est sans cesse comparé au parent "idéal" : celui qui dit oui à tout.
Dans le couple on est deux, on avance ensemble, on négocie.
Il n'y a pas un maître et un esclave.
Rationnellement, ceux qui quittent ont moins de mal à expliquer les choses.
Rester implique effectivement de faire comprendre l'incompréhensible : le déversement des psychoses/névroses parentales sur leur vie future.
Merci Enmiettes pour cette pensée.
Très beau témoignage que tu nous livres là.
Je vais tenter, puisque tu le demandes, de réagir à tes propos.
Rassure-toi, nous sommes globalement d'accord
Je vais plutôt essayer de compléter.
Et ce n'est pas facile, parce que je voudrais le faire en mettant à distance mes propres blessures pour rester dans ce que les témoignages m'ont appris ici.
Le résultat de plus d'une centaine de lectures.
Tous les compléments sont donc une sortie de ton histoire singulière pour la ramener à une histoire collective.
Souvent l'adultère est considéré comme un signal d'alarme...
Mais je vous demande, arrêtons de penser comme des courges : lorsque le signal a été entendu (quelle claque !) pourquoi alors continuent-ils ?
Quand ça traîne, c'est autre chose qu'une passade, c'est un découpage, un clivage identitaire qui met à jour les conflits internes d'une personne incapable de se prendre en charge (il lui en faut deux : le mari/le conjoint/la femme/ ET l'amant/la maîtresse).
Ca signifie quelque chose sur la structure profonde de la personne.
Ils sont "perdus" quand ils sont entre deux, perdus quand ils reviennent.Enmiettes a écrit : ↑lun. 5 févr. 2018 09:38 Vendredi soir, alors que dans ma tête j'avais finalement lâché prise, et avais réussi ENFIN à me mettre en colère, il est rentré du travail avec un magnifique bouquet de roses, des larmes pleins les yeux et des excuses à la bouche.
Il ne se souvient pas de tout et est totalement perdu.
Cette amnésie, cette façon d'ignorer le réel... Signe également une personnalité qui refuse catégoriquement la frustration.
Tout leur est insupportable au final.
Au point du mensonge qui leur est devenu naturel. Mais la première personne à qui ils mentent, c'est eux-mêmes : incapables de tenir un engagement, ils cherchent la faute sur "l'autre" qui du jour au lendemain n'est plus "suffisant", voire même méprisable.
La tierce personne, le sandwich, lui, les fait "revivre", "respirer", les renarssicise (renards, si, si !)
Alors question : POURQUOI ne nous quittent-ils pas ????
Ils connaissent la réponse au fond d'eux : ils savent qu'ils sont en train de déconner à plein tube mais personne ne les arrête dans leur course folle.
Il m'a aussi fallu du temps.
Et des lectures pour comprendre.
Passé un cap, leur retour n'a plus le même sens.
L'amour "plus fort" après le méfait ne vaut que pour ceux qui respectent certains critères :
- Arrêt immédiat de la relation après la découverte
- La prise de responsabilité du cf dans SES choix adultérins (pas de "cétafote", mais bien plus de "oui, cémafote")
- Le cocu a des choses graves et réelles à se reprocher (pas "tu n'es pas assez ci, pas assez ça, t'as fait ci, ça". Tous ces reproches en effet peuvent tout fait se retourner contre la plupart des trompeurs qui ne sont pas non plus, et de plus en plus rarement, blancs comme neige).
Tout à fait.
On dit aussi dépression blanche.
C'est souvent vrai mais les mécanismes sont inconscients et la plupart du temps, ils trouvent tout cela parfaitement "normal".
Certains ne reconnaissent pas leurs blessures d'enfances (ce qui est stupide puisqu'aucun parent n'est parfait)
D'autres s'en servent comme d'un paravent justifiant leurs déviances.
Dans les deux cas le manque de maturité est criant : est mature la personne qui assume.
"Cétafote", "je manque de ci, de ça", "tu n'es pas comme je veux", sont en effet des comportements de sales gosses mal élevés que l'on retrouve dans les grands magasins au détour du rayon jouet avec des parents démunis qui ne gèrent pas le "non choix" du gamin qui veut la voiture bleue et rouge et le camion jaune. Out of reality.
Peur des conflits, en quelque sorte.
Beaucoup n'hésitent pas à rabaisser leurs conjoints. A les accuser de l'échec du couple et parfois même de leur vie... Et ils restent !!!
En fait, par conflit, il faut entendre : affronter de face un problème.
Ce qu'ils sont bien incapables de faire. Ce sont des enfants capricieux enfermés dans des corps d'adultes.
C'est pourquoi nous aimons les materner.
Ma surprise a été de découvrir que ce n'est pas propre aux femmes.
Et nous en veulent. Pour cet effondrement.
Certains ne s'écroulent pas mais subissent des secousses internes qu'ils résolvent avec une autre personne en dehors du couple.
Je rectifie.
Il est soudain pour nous. Eux, ont fait du chemin en dehors du couple, en dehors de "nous". Les processus nous sont cachés et cela est "facilité" par le fait que :
1) n'étant pas de même nature, nous ne voyons pas ce qui constitue pour nous "l'impossible"
2) étant mis à rude épreuve également, les nerfs lâchent et nous ne sommes pas en pleine possession de nos moyens
Maintenant reste la question des manipulateurs qui fonctionnent de cette manière en continu.
Se refusent ou n'en connaissent pas le goût.
Inconscients ou destructeurs, les deux existent.
C'est souvent le cas.
Mais ils exigent en même temps un amour inconditionnel.
Je rappelle que seul l'amour parental est inconditionnel.
Le couple est une affaire de contrat malgré tout ce que la bien pensance actuelle voudrait nous faire croire : il y a bien à l'origine d'une union de l'amour, certes mais aussi un accord.
Pour compléter, je dirais que le cocu est également soumis à cette loyauté mais à l'envers, pour que le jeu psychologique, la pièce du théâtre du ratage parental puisse se répéter.
Conscience à mèche longue.
Et pourtant, "pendant", ce n'est pas faute de leur dire et répéter.
Beaucoup, après coup, s'en mordent les doigts.
Mais voilà, quand la pulsion est plus forte : c'est bien preuve que "quelque chose" les domine. Ils sont "perdus". Par quoi ?
Pas d'autre option.
Cela dit, si monsieur revient en pleine forme au bout de deux mois (enfin sur la question de l'infidélité); c'est que c'est sans doute un manipulateur.
C'est plus facile quand le malaise est médical : cela rationalise les choses.
Mais lorsque c'est purement psychique, courage. Peu de psy sont formés aux relations d'emprise. Et par emprise j'entends également ce qui les maintient, les trompeurs, sous l'emprise de leurs propres démons.
Sinon, ils ne diraient pas "j'étais perdu".
Mais gare : certains persistent et ont des structures perverses.
Il faut bien évaluer la situation.
Le concept de "il l'a fait pour lui, pas contre moi" me gêne.
C'est vrai dans une certaine mesure. Par exemple pour les coups d'un soir. Pour les aventures suivies d'un repentir sincère.
On a le sentiment, à travers des histoires extra conjugales longues que la vengeance n'est jamais loin.
Elle se fait à deux niveaux :
D'abord la vengeance sur les parents, son histoire personnelle; il arrive que le trompeur se venge du père ou de la mère en rejouant son rôle dans le couple, ce n'est pas rare.
Ensuite la vengeance sur le conjoint : incapables qu'ils sont d'assumer leurs erreurs, ils ont tendance à accuser l'autre de l'échec du couple (syndrome "cétafote"). Cette accusation s'accompagne en actes de comportements odieux. L'égoisme n'est pas loin, certes, ceux qui trompent le font "pour eux" mais comment alors expliquer les accusations et le déversement de fiel qui suit (ou qui s'opère pendant) la découverte sans faire référence à une certaine "vengeance" ? S'ils sont incapables de faire une dépression (ils la reportent sur l'autre), ils ne s'accusent pas et libèrent leurs colères sur le conjoint.
Je reste prudent pour ma part sur cette phrase toute faite qui ne cadre pas avec ce qui suit la découverte dans bien des cas. Oui, ils le font pour eux, mais pas seulement : ils le font aussi CONTRE quelque chose. En l'occurence eux-mêmes et nous, qui sommes "responsables" de leur malheur actuel.
L'autre option est tout simplement de rejouer le couple parental avec la "prétention" de réussir.
Beaucoup ont des signes d'addiction en effet.
Dans son livre "ces femmes qui aiment trop", Robin Norwood, l'auteur, fait état de la dépendance de la femme envers son "homme" qui lui-même est dépendant d'autre chose.
Certaines addictions sont plus discrètes que d'autres.
Dans tous les cas, il y a co-dépendance affective. Il a une maîtresse, elle a un amant mais ne vous quitte pas, et ça dure : le cas est clair. Emboîtement de névroses. Pas amour équilibré.
En général, vous êtes la stabilité, il/elle est l'électron libre. Mais dépendant.
Il n'y a donc pas un dépendant affectif et un indépendant mais bien un dominant et un dominé, puisque les deux sont maladivement dépendants l'un de l'autre.
Sur ce coup là, je ne ferai pas une généralité. Cette expérience t'est propre.
Souvent les "cocus", sont de brillantes personnes. D'autres sont effacés.
Beaucoup sont intelligents et ont socialement réussi. Le plus souvent des hommes.
D'autres se terrent dans la dépendance affective doublée d'une dépendance financière, sociale. En général les femmes.
Difficile à dire que les cocus s'autodétruisent systématiquement.
Certains foirent leurs histoires d'amour d'après, d'autres non. Certains flinguent leur vie sociale, mais le plus souvent pas. C'est contrasté.
En revanche, ce qui est plus commun, c'est cette interdiction de s'affirmer, d'exister, de "non" dans le couple. La vie affective comme un talon d'Achille.
Pour ce que nous disent les témoignages : oui et non.
C'est une question difficile. Ca veut dire quoi en attendre "trop" ?
La fidélité c'est trop ? Tenir sa parole c'est trop ? respecter ses engagements c'est trop ? Ne pas se laisser envahir pas ses addictions ?
Beaucoup, justement,du moins consciemment, en attendent tellement peu qu'ils finissent par trouver normal des comportements scélérats.
En revanche, je confirme les attentes démesurées des trompeurs/ses.
Ils ont souvent la folie des grandeurs (si ce n'est pas le cas, la tromperie est d'un autre type : folie d'un soir, repentir, psy).
Ce sont de plus, les moins connectés au réel, les plus dépensiers par exemple, ceux qui s'occupent le moins des enfants, mais surtout les plus libres. Ceux qui laissent la famille en plan plus souvent.
J'ai dans ce cadre du mal à imaginer ce que "trop" signifie.
Cela peut être vrai pour certains mais globalement, le rapport pathologique au "trop" n'est pas toujours vérifié. La preuve : les cocus ont souvent manqué d'affection et s'en sont fait une raison... Jusqu'à la découverte.
C'est très commun.
En général, ça manque de "père" chez les cf.
Soit lui-même cocufieur, soit absent, soit déprimé, soit faible...
Du coup, champ libre pour maman qui engloutit la personnalité de son enfant (fille ou garçon). Amour étouffant.
De fait, le couple est étouffant.
Phobiques de l'engagement. Et le partenaire est sans cesse comparé au parent "idéal" : celui qui dit oui à tout.
Des humains qui marchent sur la tête et qui pensent avec leurs pieds.
C'est la base : s'affirmer.
Dans le couple on est deux, on avance ensemble, on négocie.
Il n'y a pas un maître et un esclave.
Joli !
C'est le plus difficile.Enmiettes a écrit : ↑lun. 5 févr. 2018 09:38 Rompre le fil pour ne pas faire peser inconsciemment ces douleurs à nos enfants. Qui deviendront des adultes.
J'ai emmené mes enfants - 7 et 9 ans - voir un psy. La grande avait pris fait et cause pour moi et voulait me protéger. On lui a expliqué que ce n'était pas son rôle. Ça l'a détendue.
Elle va mieux.
Nos enfants ne sont pas nos pansements.
Rationnellement, ceux qui quittent ont moins de mal à expliquer les choses.
Rester implique effectivement de faire comprendre l'incompréhensible : le déversement des psychoses/névroses parentales sur leur vie future.
Merci Enmiettes pour cette pensée.
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)