Isi a écrit :Bonjour à tous,
Moi 51 ans, lui 53, mari et père gentil, tendre et aussi passionné et très investi dans son travail. 34 de vie commune dont 27 de mariage, deux grands enfants. Confiance absolue jusqu’à fin 2010.......................... J’ai fouillé…et trouvé des choses qui font très mal mais qui avaient été mises sur le dos du « c’est juste un jeu » que vous connaissez tous.
Puis il y a un peu plus d’un an (juillet 2015), rebelotte : comportement bizarre, horaires de travail à rallonge, je découvre des échanges de sms plus que douteux avec sa plus proche collaboratrice.
A la fois choc et soulagement : je n’étais pas parano ! Je rentre et après une dernière tentative d’entendre la vérité de sa bouche, je lui montre la photo et l’oblige à annoncer au tel devant moi la nouvelle à sa maîtresse (mariée bien sur).
Depuis, c’est très compliqué. Lui voudrait tirer un trait là-dessus mais il continue à travailler au quotidien avec elle d’où un état d’insécurité permanent, qu’il ne veut pas comprendre ma souffrance et ma colère. Je ne dors plus, j’y pense tout le temps. Devant son incapacité à discuter de ce sujet et à faire preuve d’empathie, ne voulant pas mettre 34 de vie commune à la poubelle, je lui ai plusieurs fois tendu la main : ...........................................................................................J’avoue que j’ai de moins en moins d’espoir quant à une éventuelle reconstruction. Un jour de colère cet été, j’ai même contacté le mari de madame (que je savais par mon mari plus ou moins au courant)… euh, en fait c’était plutôt moins. Du coup je suis restée soft. Pas très glorieux mais finalement ça a été positif pour moi : je ne suis plus la seule à être vigilante !
Au final, si séparation il y a, je veux qu’il en prenne l’initiative car je ne souhaite pas porter la culpabilité de mettre le point final à notre (longue) histoire. Je voudrais qu’il assume jusqu’au bout. En attendant je souffre plus que lui, et ma résolution de la rentrée est de« Lâcher prise », moi qui suis un peu « control freak », y a du boulot ! Et « lâcher prise » voudrait dire faire le deuil de la confiance non ? Parce que le pardon, je n y crois pas vu son manque de culpabilité. Je suis paumée…et désolée pour le roman, j’aurais du écrire avant…
Bonjour ISI,
Je viens de relire ton post suite aux commentaires de mes amis de SOS COCU que je fréquente depuis mars 2015 et qui m'ont beaucoup aidé à surmonter le cataclysme provoqué par la trahison de ma femme.
Nos histoires sont assez parallèles dans leur déroulement: Quand ça a commencé avec un collègue de travail ( enseignant dans le même IUT que ma femme), c'était en 2006, elle avait 57 ans, moi 58 et je sortais d'une grave coqueluche contractée lors d'un voyage professionnel au Maroc en 2005 et qui m'a laissé des séquelles assez pénibles durant 5 ans donc jusqu'en 2011. C'est important car effectivement ça a été ma faute ( cétafote, tu ne faisais pas attention à moi, moins de sexe etc...... tout le monde ici connaît le refrain, d'autant que ma convalescence me conférait l'attrait d'une vieille serpillère!).
A cette époque, presque 35 ans de mariage, deux grandes filles sans problèmes, nous avions surmonté ensemble toutes les épreuves que la vie avait glissées sous nos pas, et donc comme toi confiance absolue, et en plus loin d'imaginer qu'après ma maladie, elle choisirait ce moment où j'avais énormément besoin de son soutien pour me planter un poignard dans le cœur. En 2011, un peu plus attentif, j'ai commencé à avoir des soupçons car elle causait en dormant, de plus en plus souvent, mais j'étais loin d'imaginer la vérité, croyant à la manifestation de quelque fantasme.
Moi je n'ai pas eu besoin de fouiller, elle m'a servi la vérité toute crue, noir sur blanc en septembre 2014 en me demandant de faire la maintenance de son ordinateur en son absence en oubliant de fermer une messagerie Gmail à laquelle je n'avais pas accès. Pas eu besoin de chercher la preuve ultime, j'ai tout enregistré dans la foulée et mis les preuves à l'abri ( des dizaines de pages de logs msn ou skype, plus de 100 mails Gmail et en fouillant ses autres messageries, j'ai pu reconstituer toute la chronologie depuis 2006 jusqu'à 2010 grace à ses mails "professionnels!)
Les explications qui ont suivi au cours des jours et des nuits d’après ont été extrêmement pénibles, n'arrivant pas à obtenir une seule raison valable et cohérente d'une trahison qui durait depuis huit ans ( cétèmafote... etc ... un point c'est tout!). Donc engagement de sa part à cesser tout contact quel qu'il soit avec le coucou ( car il faut dire qu'en 2010 ils avaient tous les deux pris leur retraite et que ça avait décuplé les occasions -Ah!!! la retraite des enseignants, quelle aubaine, du temps libre , des activités soi-disant sociales et cul - turelles pour meubler les journées, et des a-côtés festifs de jambes en l'air dès que je m'absentais pour le boulot! Le pied!!!!!).
Par contre moins de huit jours après la découverte, ma femme reprenait contact avec coucou / plan-cul malgré ses promesses, . Et comme un peu moins confiant
j'avais maintenu une surveillance assez discrète de ses mails, sms et téléphone, je découvre le second pot aux roses 2 mois après. Donc reclash, et comme toi je lui demande de faire un mail de rupture très sec à coucou pour l'informer que c'est cuit et que sa femme ( parce qu'il est marié le queutard!) risque d'apprendre la bonne nouvelle avec un échantillon très suggestif de la correspondance érotique de son mari...
Le doute a plané un certain temps puis au final j'ai tout déballé par mail à sa femme.
Comme toi, j'ai tendu la main deux fois de suite à mon épouse, croyant comme SP en une reconstruction possible ( mais bien moins probable la seconde fois). Comme toi j''aurais apprécié qu'elle prenne la décision de la rupture quan elle affirmait dans un mail que 'si son amant avait voulu s'engager avec elle ( donc quitter sa femme), elle aurait tout abandonné, mari , enfants, etc.... Mais évidemment avec le courage qui caractérise l'ensemble des cocufieurs, il n'en a rien fait et elle est restée bien au chaud avec moi!
Pardonne moi la longueur du récit, mais tout ça pour te dire que même si on reste ensemble, et même en prenant l'engagement de ne pas recommencer à mentir, trahir, se foutre de la g****le du conjoint, pour moi ça ne s'appelle pas une reconstruction. La blessure mal cicatrisée est toujours la prête à saigner à la moindre occasion, L'oubli, n'en parlons même pas, c'est impossible ( aujourd'hui ça va faire 800 jours depuis la découverte de mon infortune et pas un seul de ces jours sans y repenser!). Quant à la confiance, difficile de répondre, c'est selon les jours!!!!
Récemment, ma femme semble avoir enfin pris conscience qu'elle avait déconné durant toutes ces années et s'inquiétait de la possibilité de se faire pardonner. Donc je croise les doigts, car contrairement à ton mari, elle semble manifester beaucoup plus d'empathie, et d'attachement à mon égard.
Courage pour la suite, comme dirait Ricochette tu tires un boulet comme la locomotive tire les wagons, alors que tu aspirais à voyager en première classe!
On attend de tes nouvelles.
ENK