Mon histoire en cours

[jaguarboy]

Le but de la manœuvre est que tu te sentes moins seul, et te donner quelques pistes. Mais dans la marasmes et les décisions à prendre, tu es seul.

Mais se sentir épaulé est une canne dont on ne saurait se passer. Je dois beaucoup aux conseils divers et variés qui m'ont été prodigué en mon temps.

Courage à toi, Ivan

[Lautrec]

Mais se sentir épaulé est une canne dont on ne saurait se passer.

Oh l'ot' !! "canne" toi même d'abord (nan mais alors !) (<-- je plaisante hein, je plaisante).

C'est vrai que ça aide ne serait-ce que de pouvoir se raconter un peu et avoir des avis.

[jaguarboy]

C'est même indispensable lorsque le soir de la vie se fait doucement sentir

[ivan74]

Hello,

Je sais pas si c'est parce que c'est la fête des amoureux mais aujourd'hui je suis pas super bien niveau moral.

En fait, je pense que le problème vient du fait que je sais plus quel comportement adopter avec elle.
Ok, j'ai dit plus haut que j'avais fait un all-in de tous les sentiments qu'il me restait et je l'ai fait...mais à y réfléchir, je le vis pas mieux...

C'est sûr qu'elle a du mal à se remettre de son opération et que je suis sûrement trop exigeant (j'en suis parfaitement conscient) mais c'est quand même pas facile à vivre pour moi...par moment, j'ai l'impression d'être en train de "quemander" et que du coup de son côté elle a moins d'effort à faire et que cela réduit sa responsabilité et le mal qu'elle m'a fait en quelque sorte...du genre, s'il arrive à faire cela / à me dire cela, c'est qu'il est pas si mal au fond...ce que j'ai fait n'est pas si grave...
Et moi du coup, j'ai l'impression de faire un syndrome de stockholm, d'être la victime qui a de l'empathie pour son bourreau, de lui tendre la hache et de lui dire 'vas y, c'est toi qui décide, fait moi encore plus mal si tu veux, j'en ai pas eu assez'.

Mais d'un autre côté, je sais très bien qu'elle n'est pas assez forte pour impulser notre éventuelle reconstruction. Elle est "tellement" influençable et peu sûre d'elle que s'il n'y a pas quelqu'un pour la pousser derrière, elle n'a pas suffisamment de confiance en elle pour tenter quelque chose surtout quand elle sait qu'elle a fait une grosse connerie. En plus, comme les sentiments ne sont pas au rendez-vous, elle doit voir cela comme une mission impossible.

Avant hier encore, elle m'a dit qu'elle me détestait quand je lui reparlais de cela....j'ai alors répondu que s'il fallait détester quelqu'un c'était sûrement pas moi car c'était moi la victime, que je mettrais sûrement plusieurs années à m'en remettre avec elle ou sans elle...alors elle s'est mise à pleurer en me disant qu'elle savait pas quoi faire...que tout était confus dans sa tête et qu'elle se sentait pas capable de faire quelque chose...

J'aimerai bien être capable de lui jouer le mec qui s'en fout, mais j'y arrive pas car je suis clairement pas sûr qu'elle viendra me rechercher ... et dans le contexte, j'arrive pas m'enlever de la tête que si je fais ça, je regretterai de l'avoir fait car ce n'est pas dans ma nature. J'ai toujours été là pour elle (même si elle ne me le rendait pas) et même lorsqu'elle me trompait...je suis une pauvre poire ouais...une poire avec des cornes.

Je sais qu'il faut que je patiente et qu'elle retrouve ses "facultés" avant de prendre une décision définitive...au moins pour mon gamin qui n'arrête pas de répèter qu'il "veut qu'on soit toujours tous les 3" mais c'est tout de même vachement dûr à vivre au quotidien tout cela...

[Lautrec]

On va dire que t'es pas dans le contexte idéal pour une St Valentin romantique hein ;) normal que ton moral soit un peu en berne.
Perso je trouve que c'est pas parce qu'elle a subit une intervention que ça l'autorise à ignorer ton ressenti. A minima on appelle ça de l'empathie, a maxima, de l'amour.
Personne n'a le droit de faire de toi un mendiant affectif, t'es le toutou de personne.
Et pour l'instant elle devrait peut-être jouer profil bas.

Bon après moi j'dis ça... J'dis rien. Mais bon voilà quoi, c'est irritant ces gens qui te mettent la misère dans le coeur et qui ont toujours un prétexte pour pas assumer.

[ivan74]

Salut,

Le CDD décidé avec ma femme prend fin dans quelques jours, c'est l'heure du bilan. Bon ben il faut pas se voiler la face, c'est pas glorieux : opération passée (ça c'est fait), suivi post-op en bonne voie même si pas totalement terminé (encore des influences sur la situation actuelle ?...j'en sais rien), mais relationnel au niveau de notre couple pas vraiment au beau fixe....certes petits bisous et embrassades de sa part mais qui semblent parfois sortis d'une pièce de théâtre, et je me sens seul quand même du coup (faut dire qu'elle le faisait alors qu'elle me trompait, alors ça fait plus très vrai).

Et si je surveille pas le feu en maintenant la pression, il s'éteint tout seul...

Faire un massage cardiaque à un mort ne sert qu'à entretenir l'espoir qu'il est toujours en vie...oui je sais...Je pense que c'est difficilement tenable là...

J'y ai cru, j'ai tenu bon la barre, j'ai soutenu dans l'adversité mais le résultat c'est "je tiens à toi et j'ai des sentiments mais c'est pas de l'amour...", " je me rend compte que je me sens mieux quand tu n'es pas là", 'tu ne me manques pas", "je n'ai plus de désir pour toi", "lorsque tu es dans la maison, j'ai l'impression de ne pas pouvoir faire ce que je veux", "je ne suis peut être pas faite pour vivre en couple", "je ne sais pas quoi faire" et à toutes les autres questions : "je ne sais pas", "je n'arrive pas à prendre la décision", "j'ai peur que tu montes mon fils contre moi", "j'ai peur de regretter après"...

Alors j'ai repris la main : j'ai enlevé mon alliance, je lui ai dis que
- ce n'était pas à elle de décider pour moi, que les excuses "je vais le faire puisque je ne te mérite pas", "tu ne me pardonneras jamais ce que j'ai dit et fait" et tout le toutim j'en avais marre, et que j'étais assez grand pour décider seul ce qui me concerne,
- que je ne voulais pas des miettes que l'autre avait laissé, que je voulais le rôle principal de ma vie et que je la voulais en entier et pas juste être la roue de secours, le con qui paie la maison
- qu'elle a presque réussi à me faire oublier tous les bons moments que j'ai eu avec elle
- que les relations "dominant dominé", j'en avais ma claque, surtout quand c'est elle qui décide qui est quoi quand ça l'arrange.
- que lorsqu'on se séparerait (ce qui semble imminent maintenant), on pourrait plus vivre sous le même toit.

La prochain suivi post-op est dans 3 semaines, je vais essayer de tenir bon jusque là mais mon deuil suit son cours...sauf coup de théâtre d'ici là (bon ou mauvais), dans 3 semaines, je mets la baraque en vente...et je contacte le mec en robe...

On peut pas faire le bonheur des autres à leur place comme on dit...quand c'est mort c'est mort..
Je pense qu'elle sait qu'elle va dans le mur mais elle peut pas s'empêcher de tout foutre en l'air.

Maladie et crise de la quarantaine (je pense que c'est avéré maintenant), c'est un cocktail explosif mes amis...et comme elle n'est pas très courageuse...ça n'arrange rien

Bordel, c'est trop con, c'était la femme de ma vie

[jaguarboy]

On peut pas faire le bonheur des autres à leur place comme on dit...quand c'est mort c'est mort..
Je pense qu'elle sait qu'elle va dans le mur mais elle peut pas s'empêcher de tout foutre en l'air.

Maladie et crise de la quarantaine (je pense que c'est avéré maintenant), c'est un cocktail explosif mes amis...et comme elle n'est pas très courageuse...ça n'arrange rien

Bordel, c'est trop con, c'était la femme de ma vie

La femme de ta vie, bien sûr, tout le monde y a cru ici... Sauf que c'était temporaire.

Effectivement, il est temps pour toi de tourner la page. Tu ne pourras pas l'empêcher de tout foutre en l'air, c'est évident. Laisse là le faire toute seule.

Courage à toi.

[maxlamenance34]

Bonjour à tous,
Cela fait un bail que je n'étais pas venu sur le forum. Et je vois que rien ne change, j'ai lu les derniers témoignages et je retrouve mon passé.
Un amour de 40 ans terrassé en quelques semaines.
Des "c'était un jeu", des "il s'est rien passé", des "je ne comprends pas pourquoi", des "C'est bien fini avec lui", des "je ne veux pas en parler", des "pourquoi veux tu en parler", etc.
Un petit rappel de mon histoire.
J'ai entendu un message de l'amant de ma femme. Elle a nié, disant que c'était lui qui harcelait. Mais le relevé de facturation montrait des échanges mails et téléphone semaine et WE même tard ou tôt (c'est selon). Bref, je pardonne et elle me jur qu'il ne s'est rien passé, me demande pardon et qu'il ne suffira pas du temps qui lui reste à vivre pour se faire pardonner.....
On reprend notre vie, la douleur est là toujours présente même si au fil des mois cela va mieux. et 15 mois plus tard, par hasard, je tombe sur un échange sur gmail, clair, sans place aux doutes. Rien que l'adresse montre depuis quand ça durait (8 mois avant ma première découverte). Et là, exactement la même réaction, les mêmes mots, encore une fois, ce qui lui restera à vivre ne sera pas suffisant pour se faire pardonner. Mot à mot ce qu'elle disait 15 mois avant.
Je l'ai quitté, je reconstruit une vie, je n'ai plus mal, mais je reste plus triste que pendant ces 40 ans de vie commune.

Ce résumé n'est pas là pour démoraliser, mais pour endurcir, tenter et réussir à continuer sa vie de couple est certainement la meilleure chose qui puisse arriver...
A condition que les deux parties jouent le jeu. Sinon, gare au retour de bâton, la douleur n'en est alors que plus intense (pour ma part j'étais une loque avant de me reprendre en main).

[jaguarboy]

A condition que les deux parties jouent le jeu.

C'est certain, et bien souvent, le cocufié tente de reconstruire, avant de s'apercevoir que malgré les belles paroles du cocufieur, rien n'a changé.

Navré pour les optimistes de tous poils, continuer de vivre et d'avancer avec cette verrue plantaire que constitue l'adultère est bien difficile. Je sais que certains y arrivent, mais ce n'est pas la majorité.

Nous sommes beaucoup à être passé par le stade de loque, avec son cortège de clowneries à la clé.

Mais il y a un après, bien difficile à entrevoir lorsqu'on a la tête dans le guidon.

[ivan74]

Vécu ce matin,

Moi : "Si on avait pas la maison et le gamin, aurions nous déjà divorcé ?"
Elle : "Oui"

Moi : "L'opération a t'elle changé la donne ?"
Elle : "Je ne sais pas mais je ne pense pas"

Moi : "Tu t'es lassée de moi, c'est la raison principale ?"
Elle : "Oui je suis lassée de toi et je n'arrive pas à faire un RAZ de ce que tu m'as fait endurer durant toutes ces années..."

Moi : "Ah les fameuses choses que je devais déduire de moi-même. Et le fait que je ne suis pas d'accord sur la majorité de ce que tu me reproches et ta mémoire sélective, qu'en fais tu ?
Parce que tu crois que moi j'ai vécu ces dernières années de manière sereine à tes côtés ?"
Elle : "Nous ne voyions pas les choses de la même manière".

Moi : "Et le fait de me tromper pendant plusieurs mois c'est parce que tu ne voulais pas perdre ton confort pour des raisons de logistique, c'est ça ?"
Elle : "Je ne sais pas, peut être"

Moi : "Alors pourquoi attendre ?"
Elle : "Je ne sais pas...j'essaie de prendre une décision mais j'y arrive pas...et en plus tu me mets la pression"

Moi : "Au vu de ce que tu me dis, je crois que la situation ne peut pas être plus claire dans ta tête...alors prends la décision et divorçons...prends tes responsabilités au moins une fois dans ta vie...c'est à toi de gérer tes propres conneries"
Elle : "..."

Voilà...fin du round...et fin tout court il me semble .

Même si l'espoir était (très) mince, je pensais au fond de moi qu'on allait s'en sortir...

[ivan74]

Bon et bien voilà...séparation amorcée hier soir...nous discutons des modalités : vente de la maison, voiture, mon fils une semaine sur deux, garde du mercredi à organiser, horaires de travail à aménager.

Je reste digne, je ne pleure pas, je vois ma vie avec elle défiler devant mes yeux comme si j'étais spectateur d'un film.

Je la prend dans mes bras une dernière fois, je lui dis qu'elle va me manquer...elle pleure...

Son départ effectif aura lieu dans les jours qui viennent, histoire qu'elle puisse s'organiser avec ses parents pour l'héberger le temps de la vente de la maison.

J'ai fait mon maximum et rien à regretter...mais c'est dur de voir partir la femme qu'on a aimé et qu'on aime encore...mais de son côté, ce n'est plus le cas...c'est la vie.

[Alone]

je te souhaite tout le courage possible, tu n'a rien à te reprocher, tu as fais tout se que tu a pu.

[ivan74]

Merci à toi Alone. Mon coeur est très lourd à porter aujourd'hui. J'ai besoin d'entendre des choses comme cela.

[motrix]

Navré de lire ça ce soir, mes pensées t'accompagnent l'ami, tu as déjà été trés fort pour surmonter tout ça seul, tiens bon!

[jaguarboy]

bon courage à toi. Sois fort.