SOS cocu est une association loi 1901 dont l'objet est le soutien aux victimes d'adultère. Pouvoir parler, se confier, recevoir un soutien moral pour traverser une situation personnelle douloureuse
SOS cocu est une association loi 1901 dont l'objet est le soutien aux victimes d'adultère. Pouvoir parler, se confier, recevoir un soutien moral pour traverser une situation personnelle douloureuse
La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.
benja a écrit :
Et si notre meilleur psy pouvait être notre mari? Pourquoi avoir peur de tout leur dire ?
Pourquoi ne leur refilerions nous pas notre sac plein de briques pour qu'il le portent à notre place?
Peut-être que le début du pardon est là : Croire en Eux, croire qu'ils sont capable d'assumer leurs fautes et d'accepter notre souffrance et implorer notre pardon
Croire en nous, que nous sommes capables de prendre un nouveau départ et les aimer mieux qu'avant, comme nous aurions du le faire ...
Tu ne l'aimais pas assez? Voyons. C'est vrai c'est de ta faute s'il t'a trompée?... On lui donne une médaille tant qu'à y être?
Et je rajoute notre conjoint ne devrait pas être notre psy... c'est lourd à porter....
Allez chercher de l'aide si vous en avez de besoin.
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.
**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
coucou les loulous
Il faut que je vous raconte un truc trop ... bizarre? marrant? incroyable? bon je sais pas. A vous de le qualifier.
Alors il faut que je vous dise qu'au boulot (ca fait 20 ans que je suis dans la même boite. Si je sais, c'est curieux mais c'est comme ca !), j'ai un super copain, mon meilleur copain. Je l'adore mais il me pose un problème depuis de nombreuses années: il est marié, père de 2 enfants et amoureux de moi depuis, oh, peut-etre 18 ans ... Ca me dérange, c'est pas réciproque mais bon, je l'aime beaucoup alors il m'est arrivé une fois de le recadrer quand il a dépassé les bornes mais je fais avec. Il me fait peine parce que manifestement, il a un problème en ménage mais il cloisonne et c'est pas mes affaires alors je viens pas lui donner des conseil ou quoi. Je me sens pas la mieux placée pour donner des conseils. On partage des trucs comme le gout de la lecture, du pinard, des choses comme ca mais j'ai toujours fait très attention à bien garder mes distances. Bizarement, on a les mêmes gout et des affinités qu'on n'a pas avec nos conjoints respectifs mais sinon, il ne m'attire pas mais alors pas du tout, physiquement parlant).
Bref, hier, mon homme (le vrai, le seul, l'unique depuis 25 ans, l'amour de ma vie ... le con !) m'invite à manger à midi alors il vient me chercher à la sortie de ma boite. On va au restau tout les 2 et au moment de regler, j'avise dans la salle une collègue de bureau, une fille très sympa, au courant de mes soucis (elle m'a retrouvé en pleurs un jour au beau milieu de la crise et comme elle même est divorcée et mère, on a parlé). Donc elle était là en train de manger avec un autre collegue (celui qui a perdu sa petite fille de 6 mois dont j'ai déjà parlé). Je lui fais un petit coucou de la main et elle voit juste mon homme de dos.
Donc cette fille, très gentille mais une vraie pipelette est rentrée à la boite et a raconté qu'elle m'avait vue avec un amoureux. Et bien sur, elle a du le dire à mon pote.
En tout cas, hier après midi, il avait l'air d'en avoir une à l'envers et aujourd'hui, il a carrement fait la gueule, au point que je ne l'ai pas vu de la journée et que quand il a eu besoin que je resolve un problème (on travaille quand même ensemble parfois ), il m'a envoyé un mail froid, académique et poli comme si j'étais une étrangère.
Alors, chose incroyable, j'ai eu l'impression d'avoir largué mon homme, trouvé un amoureux et toute la journée, je me suis sentie... incroyablement bien, euphorique presque.
Tout ca pour dire que, peut-etre, cette impression de malaise, de rancoeur, de colère, elle vient peut etre du fait de rester avec "celui qui nous a trompé" (l'image lui colle à la peau dans notre tête) mais le même mec avec l'image d'un amoureux, d'un amant, ca change tout.
C'est un peu compliqué, je reconnais, mais ce que je veux dire, c'est que c'est très difficile de distinguer l'autre de l'image qu'on a de l'autre.
Vous connaissez cette phrase: "dans un couple, on est 4: Lui, elle, l'image qu'elle a de lui, l'image qu'il se fait d'elle"
aie a écrit :"celui qui nous a trompé" (l'image lui colle à la peau dans notre tête) mais le même mec avec l'image d'un amoureux, d'un amant, ca change tout.
Et tout à fait d'accord... ça change tout....
Et je suis hyper contente pour toi...
On va mieux lorsqu'on comprend que la fin d'un couple, n'est que la fin d'un monde... pas du monde.
**on est incurable lorsqu'on chérit sa souffrance** Gustave Flaubert.
aie a écrit :Vous connaissez cette phrase: "dans un couple, on est 4: Lui, elle, l'image qu'elle a de lui, l'image qu'il se fait d'elle"
Je dirais même; dans un couple on est 6 (ou du moins on devrait toujours avoir cela à l'esprit ): la maman, le papa, la femme, le mari, la maitresse, l'amant.
Faire confiance est une preuve de courage, être fidèle est un signe de force
aie a écrit :Vous connaissez cette phrase: "dans un couple, on est 4: Lui, elle, l'image qu'elle a de lui, l'image qu'il se fait d'elle"
Je dirais même; dans un couple on est 6 (ou du moins on devrait toujours avoir cela à l'esprit ): la maman, le papa, la femme, le mari, la maitresse, l'amant.
Pour le coup Nas tu abuses serais ce "nos" voisins qui te font multipliés le nombres
dirais même; dans un couple on est 6 (ou du moins on devrait toujours avoir cela à l'esprit ): la maman, le papa, la femme, le mari, la maitresse, l'amant.
Bonjour les amis
Un petit coucou avant de partir au boulot. Quoi de neuf? J'ai fait le vide autour de moi. Exit le copain aussi. Je lui ai mis quelques points sur les i et il n'a pas apprecié. Du coup, il garde ses distances et je me sens mieux. Ca me faisait me sentir tellement sale et coupable toutes ses petites attentions permanentes. L'impression de ne pas pouvoir bouger un orteil sans etre etudiée, surveillée, épiée. Finalement, c'était l'horreur. Les dons non sollicité engendrent une forme de servitude et de gratitude forcée assez alienante. Il faut vraiment que j'apprenne à dire non.
Ce que je trouve incroyable, c'est le dégout que je ressents, moi qui n'ai jamais eu le moindre geste équivoque, la moindre attirance pour lui. A la fois, ca me fait me poser la question de comment mon homme a pu me tromper sans avoir envie de vomir, comment il a pu toucher cette femme, sentir son odeur, toucher sa peau, la prendre dans ses bras, bander (bon avec difficulté certes, dit-il et je le crois mais quand même, il y a réussi plusieurs fois) et en même temps, ca me permet de comprendre mieux, maintenant qu'il est redescendu de son nuage et qu'il regrette amèrement ce qu'il a fait, à quel point ca doit être pénible pour lui que je remette ca sur le tapis régulièrement, comme il doit se sentir mal, ecoeuré de lui même, comme il se sentirait mal à l'aise d'avoir encore contact avec elle. Je ne veux pas être naive mais je vois bien qu'il est à nouveau amoureux de moi, inquiet, jaloux un peu (surtout que je m'habille très sexy maintenant, merci à ma fifille, si fière de sa mère maintenant qu'elle en fait l'article à tous ses copains)
Moi, j'ai du mal a aller au boulot, je rase les murs et j'ai un sentiment incroyablement puissant d'avoir fait quelque chose de mal, d'avillissant. C'est très désagréable. Je n'ai qu'une envie, changer de boulot, partir loin, être sur mars juste avec les miens, loin du regard de tous. De tous les gens qui m'étaient proches, il n'y a que ma soeur qui trouve grace à mes yeux. Jamais elle ne me demande de nouvelle, jamais elle ne me parle de cette histoire, jamais elle ne me donne de conseil ou ne tombe dans l'apitoyement, elle me raconte sa vie à elle et c'est tout et c'est très reposant.
Je crois que pour réussi à repartir à 2, il faut recommencer une nouvelle histoire, casser tous les liens, toutes les anciennes références, les anciennes habitudes. C'etait une erreur d'avoir parlé. Maintenant, ca me pèse et ca me donne une envie de fuite terrible.
Bon, faut quand même que j'y aille mais je tenais à poster ca, parce que toutes ces séparations actuelles, malgré les effort, pour les copains/copines qui sont arrivés sur ce forum à peu près en même temps que moi et avec qui des liens se sont établis m'attristent et que ca donne une impression d'ineluctable qui m'angoisse.
Mes jupes sont de plus en plus courtes, mes talons de plus en plus haut, mes collegues de plus en plus attentionnés et intrigués et mon homme de plus en plus inquiet, present, attentif, jaloux, à l'écoute ... amoureux.
Je parle comme j'ai jamais parlé, sans me préoccuper de comment c'est reçu, en essayant juste de dire au mieux ce que je ressens. Je décrit les différentes phases par lesquelles je suis passée, avant et pendant cette sordide histoire, j'insiste sur l'injustice de la manipulation qu'a représenté le mensonge puis la volonté de me rattraper au moment où j'étais enfin prête à en finir, heureuse de reprendre ma liberté, tout ca pour recommencer à me mentir.
Je parle du premier mec sur lequel j'avais des vues si jamais notre histoire s'achevait.
Je parle de comment j'avais imaginé ma vie sans lui.
Je parle de la colère que j'ai ressenti le jour où je l'ai retrouvé chez elle et que j'ai pété un cable et il me parle de ce qu'il a ressenti en entendant frapper à la porte en sachant que c'etait moi.
Je lui parle de ma frustration qu'il soit le seul homme que j'ai connu dans ma vie, il me parle de son angoisse d'être le seul homme que j'ai connu dans ma vie.
On pleure beaucoup, on commence à parler vrai. On commence à mettre en commun nos 2 versions de l'histoire mais aussi notre vie d'avant, assembler les 2 cotés de la même piece. C'est pas facile mais c'est la seule solution. Il faut qu'on s'approprie chacun la partie adverse de l'histoire, qu'on la mette en commun, qu'on en fasse quelque chose à 2 pour que ca ne soit plus quelque chose qui nous divise pour qu'un jour on puisse en rire, ou au moins en sourire.
J'ai fait le vide autour de moi. Plus de famille (à part mes 2 petits loulous bien sur), plus d'amis => plus de contrainte, plus de devoir, plus de bonne figure à présenter, plus de pression. Juste des relations bonjour-bonsoir. Ca évite la dispersion d'energie.
Je fais dans le leger, le futile. Une semaine en amoureux à marrakech, riad de rêve.
Le moi-adulte, le moi normal et serein, le vrai moi, ce que je suis normalement hors tout stess, pression et traumatisme. C'est ce moi-adulte qui dit: "bon, on va pas en faire un fromage jusqu'à la fin des temps. Il a fait une grosse connerie, on l'a payé cher, lui aussi mais faut regarder les choses en face, ya pas que des trucs négatifs qui en sortent. Pas sur qu'on aurait évolué autant et aussi vite sans toute cette peine, cette colère, cette culpabilité, ... Et puis, faut aussi être honnete, même si tromper ca se fait pas, même s'il l'avait pas fait, le truc c'est qu'il songeait à me quitter alors ... charybde ou scylla, bonnet blanc ou blanc bonnet ... C'est quand on fait les plus grosses conneries, c'est des échecs les plus pitoyables qu'on tire les lecons les plus cruciales et qu'on les marque au fer rouge dans le coeur. Alors c'est bon maintenant, passe à autre chose et profite de l'instant présent. Qui sait de quoi demain sera fait"
Puis il y a le moi-parent, vieil ectoplasme résiduel de mes parents dans ce qu'ils ont de plus ... parental, le gendarme abusivement autoritaire de ma vie. Cet enfoiré qui me répète sans arrêt :"Méfie-toi, traque, fouille, cherche, assemble les morceaux. N'aie pas confiance. Les hommes sont tous des enfoirés, les femmes des putes, tu ne peux avoir confiance en personne à par en moi/nous, tes parents. Personne ne t'aimera jamais comme moi/nous. Reste sous notre emprise. Attention, ne te lache pas des 2 mains. Qui a trompé, trompera. Protège-toi, méfie-toi. Ne donne rien, on ne te le rendra pas. Tu vois bien ce qui t'arrive. On t'avais prévenu. Ne prend pas de risque"
Enfin, il a aussi le moi-enfant, cette partie infantile et désemparée de moi, cette boule d'émotion qui crie et pleure "Méchants, c'est pas juste. Moi, je me suis préoccupée de vous, j'ai pris soin de vous, et vous, vous m'avez laissé tomber comme une merde, vous avez profité de moi et vous vous êtes bien foutu de ma gueule. Salaud ! Je vais me venger. Tiens, prend ca dans la gueule, un beau témoignage contre toi, sale pute, pour le père de ton rat, tiens, une patate dans le pot d'échapement, tiens, tous tes cadeaux réduits en bouillie... Jamais je n'arrêterais. Tu vas le regretter, je vais te le faire payer."
Finalement, je me demande si plutot qu'un psy, c'est pas un exorciste qu'il me faudrait !
Bon, maintenant que j'ai trié les 3 moi en moi, va falloir que j'en assassine 2 !!!
