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Infidélité : Pourquoi la trahison amoureuse fait si mal

Posté : mar. 11 juin 2019 08:30
par Eugene
Une infidélité, un adultère, provoque toujours une énorme explosion au sein du couple. Pourtant, il y a quelques décennies seulement, elle était beaucoup plus tolérée (notamment du point de vue masculin). Pourquoi la trahison amoureuse fait si mal ? Et pourquoi y en a-t-il tant ? L’Homme est-il vraiment fait pour être monogame ?

Infidélité : Voici pourquoi la trahison amoureuse fait si mal

Pour cet article, je vais grandement m’appuyer et citer de nombreux passages du livre que je vous recommande à 300% : Je t’aime je te trompe d’Esther Perel ! Enfin un livre vraiment complet sur le sujet tabou de l’infidélité et qui prouve que l’adultère est beaucoup plus complexe qu’il en a l’air !

Infidélité et amour : Différences entre l’amour avant et aujourd’hui

Avant VS maintenant

« Quand Maria est tombée par hasard sur un mot d’amour dans la poche de l’uniforme de son mari Kenneth, elle l’a jeté et ne lui en a jamais parlé. On était alors en 1964.

Qu’aurais-je pu faire d’autre ? Où serais-je allée ? Qui aurait voulu d’une femme avec quatre enfants ?

Elle s’est juste confiée à sa mère, qui l’a approuvée.

Tes enfants sont jeunes. Le mariage dure longtemps. Ne laisse pas ta fierté t’ôter tout ce que tu as.

Et puis, supposaient-elles, l’infidélité était tout simplement dans la nature des hommes.

Faisons maintenant un bon jusqu’en 1984. C’est à présent au tour de la fille aînée de Maria, Sylvia, d’être confrontée à l’adultère de son mari, Clark. Plusieurs débits portant la mention Interflora sur le relevé de comptes de sa carte American Express ont éveillé son attention, aucun bouquet de fleur n’ayant été livrés à son bureau. Mise dans la confidence, sa mère s’est montrée compatissante, mais elle s’est aussi réjouie que sa fille ne soit pas condamnée à connaître le même sort qu’elle.

Le temps d’avant :

La conception du mariage d’hier et de celui d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir. « Avant, le mariage était avant tout une union stratégique conclue entre deux familles pour assurer leur survie économique et promouvoir la cohésion sociale. (…) Il convient de rappeler que, jusqu’à très récemment, la fidélité conjugale et la monogamie n’avaient rien à voir avec l’amour, mais plutôt avec le patriarcat, qui les imposait aux femmes afin de préserver le patrimoine familial et la lignée – l’idée étant de savoir « quels enfants sont les miens et qui héritera des vaches » quand je mourrai. » (…) La virginité d’une jeune fille le jour de son mariage, puis sa fidélité, étaient primordiales pour protéger la fierté de la lignée d’un homme. Du côté des femmes, s’aventurer hors du lit conjugal était très dangereux. Elles risquaient de tomber enceintes, d’être publiquement humiliées, voire de mourir. » (p.63)

C’est le romantisme qui a tout changé :

« Je t’aime. Marions-nous. » Tout au long de l’histoire, ces deux phrases n’ont presque jamais été associées. C’est le romantisme qui a tout changé. (…) Peu à peu, le mariage a cessé d’être une entreprise économique pour devenir une forme de compagnonnage, un engagement, conclu entre deux personnes libres de leur choix et fondé sur l’amour et l’affection plutôt que sur des devoirs et des obligations. » (P.64)
Avant, pour être parfaitement satisfait, il fallait aller chercher ailleurs ce qu’on ne trouvait pas à la maison

« Le petit anneau du mariage renferme des idéaux pour le moins contradictoires. L’élu(e) de notre coeur doit nous apporter la stabilité, la sécurité, la prévisibilité et la fiabilité – autant de choses qui sont pour nous des points d’ancrage – mais aussi nous impressionner et insuffler une part de mystère, d’aventure et de risque dans notre vie. En somme, nous voulons le confort et un peu de turbulences. La familiarité et la nouveauté. La continuité et la surprise. Les amants d’aujourd’hui ont ainsi tendance à réunir sous le même toit des désirs qui depuis toujours étaient satisfaits en différents endroits« . (P.70).

Infidélité : Voici pourquoi la trahison amoureuse fait si mal

Simone de Beauvoir écrivait dans La femme rompue : « Je croyais savoir qui j’étais, qui il était : et soudain, je ne nous reconnais plus, ni lui, ni moi. (…) Ma vie derrière moi s’est tout entière effondrée, comme dans ces tremblement de terre où le sol se dévore lui-même ; il s’engloutit dans votre dos au fur et à mesure que vous fuyez. Il n’y a pas de retour. »

L’infidélité fait mal et d’autant plus aujourd’hui

A l’heure des nouvelles technologies, quand on est trompé(e), on dispose souvent d’un tas d’éléments dont on ce serait bien passés : Des photos hot sur un téléphone, des messages coquins sur Facebook… Des discussions entières peuvent être lues et nous ruiner à jamais.

Plus que la perte d’un amour, l’infidélité correspond à la perte de soi. La sensation d’avoir perdu une partie de sa vie, d’avoir gâché tant d’années fait aussi son apparition et bousille le moral. On pourrait se dire qu’on a vécu une vie heureuse, qu’on ne regrette rien, que c’est un accident de parcours… Malheureusement, tout le monde ne peut pas réagir de la sorte. Parce que la trahison amoureuse fait remettre toute sa propre histoire en question : et si rien de ce qu’on a vécu n’était vrai ? M’a-t-il déjà aimée ? Est-ce la première fois qu’il me trahit… ?

Et pourtant, certains couples ont réussi à pardonner l’infidélité, à surmonter l’adultère ! Tout dépend de la volonté de chacun et aussi de la personnalité des deux partenaires. Certains pourront passer outre et pardonner une lourde trahison amoureuse, quand d’autres préféreront rompre pour un baiser volé.

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Re: Infidélité : Pourquoi la trahison amoureuse fait si mal

Posté : sam. 15 juin 2019 02:45
par Sans Prétention
Plus que la perte d’un amour, l’infidélité correspond à la perte de soi. La sensation d’avoir perdu une partie de sa vie, d’avoir gâché tant d’années fait aussi son apparition et bousille le moral. On pourrait se dire qu’on a vécu une vie heureuse, qu’on ne regrette rien, que c’est un accident de parcours… Malheureusement, tout le monde ne peut pas réagir de la sorte. Parce que la trahison amoureuse fait remettre toute sa propre histoire en question : et si rien de ce qu’on a vécu n’était vrai ? M’a-t-il déjà aimée ? Est-ce la première fois qu’il me trahit… ?
"Découvrir qu’on est trompée fait toujours l’effet d’un électrochoc, comme le décrit le sociologue Pascal Duret qui vient de publier une vaste enquête sur le couple* : «L’infidélité est, plus encore qu’une blessure narcissique, une épreuve identitaire. Elle peut dans certains cas perturber jusqu’à la connaissance familière que les individus ont d’eux-mêmes.» La manière dont nous ressentons l’épreuve en dit long : certaines décrivent «une hémorragie, je me vidais, je ne pouvais rien faire pour arrêter ça», d’autres voient un effondrement d’elles-mêmes «semblable à ces immeubles qui tombent en poussière», ou encore une descente vertigineuse vers le fond. L’infidélité porte atteinte au sentiment de singularité : avoir été trompée, c’est ne plus pouvoir se penser la seule élue. Or cette conviction est indissociable de l’idée de couple, surtout s’il a prononcé les vœux du mariage ! Pas étonnant donc qu’on aille mal, voire très mal, au point de vouloir mourir."

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