Sexualité : les femmes de plus en plus infidèles mais des tabous persistent

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Eugene
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Sexualité : les femmes de plus en plus infidèles mais des tabous persistent

Message par Eugene »

Un récent sondage Ifop montre que si l’expérience de l’infidélité reste beaucoup moins répandue dans la gent féminine que dans la gent masculine, on observe qu’à peu près la moitié des Françaises s’est déjà livrée au cours de sa vie à une forme d’extraconjugalité si l’on ne la limite pas aux seuls rapports sexuels.

A l'heure des sites et applications de rencontre, il est plus facile pour les personnes en couple de commettre un adultère. Ce sujet est souvent largement attribué aux hommes, mais à tort comme le montre un sondage de l'Ifop pour le site de rencontres extra-conjugales Daylov.com, afin d'évaluer l'ampleur de l'infidélité féminine et, plus largement, les freins, les motivations et la disposition à cette dernière.

Réalisée auprès d'un échantillon national de 3 406 Françaises, cette enquête fournit des données sur l’évolution et l’ampleur d’un phénomène longtemps tabou qui fait encore l'objet d’un sentiment d’opprobre social plus fort que l’infidélité masculine. Parmi les nombreux enseignements de cette enquête, on relève notamment que 33% des femmes ayant été en couple ont déjà été infidèles.

Une progression lente mais continue au cours des cinquante dernières années: 33% en 2016, contre 24% en 2001 et 10% en 1970. L’expérience de l’infidélité chez les femmes n’en reste pas moins nettement inférieure à ce que l’Ifop a pu observer chez les hommes (49% en 2016) lors de précédentes enquêtes. Plus précisément, elles sont actuellement 4% à admettre tromper la personne avec laquelle elles sont en couple et sont quatre fois plus nombreuses (16%) à avoir déjà trompé au moins une fois leur partenaire actuel.
Les formes d'infidélité déjà expérimentées

"L’infidélité constitue une expérience plus courante chez les femmes les mieux dotées sur le plan culturel, les plus indépendantes financièrement ou les plus affranchies de l’influence de leur entourage ou de la religion", explique François Kraus directeur du pôle Politique / Actualité à l’Ifop.

Les chiffres sont encore plus importants lorsqu'il s'agit de femmes en couple qui déclarent qu'elles pourraient tromper leur partenaire si elles étaient certaines que personne ne soit au courant (23%). A l’inverse, les femmes qui ne pourraient pas envisager d’être infidèles mettent en avant la satisfaction de leur relation de couple, davantage sur le plan sentimental (72%) que sur le plan sexuel (58%).

Un autre frein majeur réside dans l’absence de certitude quant au secret entourant leur infidélité, 58% des femmes citant les risques que cela fait courir sur leur vie de famille et 43% la crainte que leur partenaire ou leur entourage ne l’apprenne. Mais comme l'infidélité ne se limite pas qu’au sexe, à proprement parler, il existe d'autres formes que les participantes au sondage ont été plus nombreuses à expérimenter.

Ainsi, 51% d'entre elles ont déjà rêvé de faire l'amour avec quelqu'un d'autre, 46% ont déjà embrassé une autre personne et 45% se sont déjà livrées à un jeu de séduction. "La transgression du principe d’exclusivité sexuelle entre partenaires reste une pratique minoritaire dans la gent féminine", souligne l'Ifop.

L’attirance, principal facteur d’un éventuel passage à l’acte

"Cette étude confirme la persistance d’une forte asymétrie entre les sexes en matière d’infidélité: cette différence avec le "sexe fort" s’expliquant en partie par un conditionnement de genre se traduisant par une tendance à moins dissocier sexualité, affectivité et conjugalité", affirme François Kraus.

Pour quelles raisons pourraient-elles franchir le pas ? Pour 62% des femmes "potentiellement infidèles" l’attirance physique pour quelqu'un jouerait un "rôle déterminant" dans le fait de se livrer à une telle expérience. Les autres critères les plus évoqués sont les sentiments pour cette personne (à 55%) et le manque d’attention ou d’affection du conjoint (à 50%). Quant aux sites de rencontres, 42% des femmes potentiellement infidèles pourraient utiliser ce moyen pour rechercher un partenaire.

Elles seraient alors sensiblement plus nombreuses à se tourner vers un site généraliste (37%) plutôt que vers un site spécialisé dans les rencontres extra-conjugales (29%). Selon François Kraus ce genre de site, comme les sites de rencontres en général, est de nature à favoriser un alignement progressif des comportements sexuels des femmes sur ceux des hommes, en "garantissant un plus grand anonymat que les espaces de rencontre traditionnels".

Une stigmatisation plus importante chez les femmes

Mais il faudrait toutefois plusieurs services pour les inciter à utiliser ce type de sites. Le critère le plus important aux yeux des sondées (68%) consiste en la capacité de ces sites à garantir leur anonymat. Viennent ensuite la gratuité totale pour les femmes (56%) et la vérification des profils par des équipes de modérateurs (57%). Enfin, près d’une sur deux juge déterminant le fait de donner le pouvoir de connexion entre membres aux seules femmes.

Mais en dépit de ces outils qui participent aux évolutions de la société française et du "déclin du discours moral répressif sur l’adultère", la sexualité féminine reste soumise à un certain contrôle social qui fait que les femmes "risquent toujours plus de stigmatisation que les hommes lorsqu’elles ont des relations en dehors du cadre conjugal", conclut François Kraus.

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Those who talk behind my back, my ass contemplates
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Sans Prétention
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Re: Sexualité : les femmes de plus en plus infidèles mais des tabous persistent

Message par Sans Prétention »

Confirmation statistique (encore) pour ce qui est des motivations:
1) L'attirance physique
2) Les sentiments
3) Insatisfaction avec le conjoint (plus émotionnelle que sexuelle par ailleurs)

Étrange qu'ici les cf n'évoquent que la troisième raison à leurs "écarts"...
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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