La loi et la morale au cœur du procès du «business de l'infidélité»

Quel comportement adopter face à l’adultère, comment réagir? Beaucoup de questions, quelques débuts de réponses. Ne pas poster de témoignage dans cette rubrique.

Modérateur : Eugene

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Eugene
Cocu de garde
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La loi et la morale au cœur du procès du «business de l'infidélité»

Message par Eugene »

Jeudi, Me de Beauregard, avocat des Associations familiales catholiques, poursuivant le site Gleeden pour ses publicités, a souligné la contradiction entre l'article du code civil rappelant l'obligation de fidélité entre époux et l'incitation à l'infidélité. Avocate de Gleeden, Me Mécary a dénoncé les porte-étendards «d'une morale que tout le monde ne partage pas».

«Contrairement à l'antidépresseur, proclamait l'an dernier le site de rencontres extraconjugales Gleeden, l'amant ne coûte rien à la Sécu». Mais l'infidélité, l'une des premières causes de séparation des couples, n'a-t-elle pas un coût pour la société?, se demandent les Associations familiales catholiques (AFC). Est-il légal de faire la promotion de l'adultère? D'inciter les femmes à violer l'obligation de fidélité entre époux posée par l'article 212 du Code civil? Les AFC assignaient jeudi la société américaine BlackDivine, qui édite le site, devant le Tribunal de grande instance de Paris. «Un combat politique qui n'a pas sa place dans le prétoire», a rétorqué Me Caroline Mécary, avocate de Gleeden.

Dès le début de l'audience, Me Henri de Beauregard, l'un des avocats des AFC, souligne que «le procès intenté n'est pas celui de l'infidélité, mais du business de l'infidélité». Mais «en quoi la confédération a-t-elle qualité à agir?», interroge la présidente. La Confédération nationale des AFC, qui représente 35.000 familles, a la double casquette d'association familiale et de consommateurs. «L'atteinte à nos statuts me paraît assez directe», indique l'avocat. «L'association s'érige en porte-étendard d'une morale que tout le monde ne partage pas!, réplique Me Mécary. Elle veut faire prévaloir sa conception du couple à l'ensemble de la société.»

Des «considérations morales»

Depuis 1975, rappelle Me Mécary, «l'adultère n'est plus un délit pénal», mais seulement une cause de divorce pour faute. Reste que l'article 212 dispose que «les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance». «Comment une justice qui prononce, le matin, un divorce pour faute sur ce fondement va pouvoir, le soir, dire qu'on a le droit de le favoriser?, s'étonne Me de Beauregard. Comment un maire qui, tous les jours, rappelle l'article 212 du code civil aux nouveaux époux, peut-il tolérer qu'à la sortie de la mairie, une société privée les aide à s'en affranchir?». Son confrère Erwan Le Morhedec renchérit: «Le fait de se retrouver, pour une personne délaissée ou pour des enfants de parents séparés, en face de publicités qui vous disent qu'«Être fidèle à deux hommes, c'est être deux fois plus fidèle», c'est extrêmement violent! Il est logique que la République protège ce type d'intérêts».

La campagne citée ne «contrevenant à aucune loi», ayant été «validée par un jury de déontologie de la publicité», Me Mécary balaie d'un revers de main ces «considérations morales». Elle demande un euro de dommage et intérêt, mais aussi à la présidente «de réfléchir à une éventuelle amende civile à l'encontre d'une association qui utilise (sa) juridiction pour essayer de promouvoir ses idées». Du côté des AFC, «on ne cherche pas à imposer quoi que ce soit, réagit Me de Beauregard, mais plutôt à préserver quelque chose...» L'affaire est mise en délibéré au 26 janvier.

Source
Those who talk behind my back, my ass contemplates
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Zoch
Cornes d'Or
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Messages : 327
Enregistré le : sam. 18 juil. 2015 11:31

Re: La loi et la morale au cœur du procès du «business de l'infidélité»

Message par Zoch »

Cet été, nous étions sur la plage et un avion publicitaire est passé. Avec un grand étendard pour un site de rencontres extraconjugales.
J'ai entendu un gamin demander à ses parents ce que c'étaient des relations extraconjugales. Mon grand, non, car il sait. .. et il sait ce que ça coûte. ..

Je n'entends pas grand chose a cette affaire juridique. ...
Mais cet événement avait créé un malaise palpable.
L'adultère a toujours existé mais en faire un fond de commerce en dit long sur la marchandisation des individus et l'état de délabrement de notre société.

Mon fils avait cessé de sourire un moment. Ce n'était déjà pas facile pour lui de ne pas avoir de père près de lui pour jouer sur la plage comme tout le monde autour de lui...

Bon. Je suis sûre qu'il l'à oublié. Mais c'est vrai que ça fait drôle. ....
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Jacques TURCHET

Re: La loi et la morale au cœur du procès du «business de l'infidélité»

Message par Jacques TURCHET »

Bonjour,

Cette loi ne fait qu'encourager l'adultère qui devient un cas bénin assimilé à un divorce pour faute qui ne donne pas grand chose devant la justice, le cocu aura toujours tord c'est bien connu car les avocats trouveront toujours une bonne cause pour excuser cette pratique. Personnellement je pense que quant on aime quelqu'un on ne le trompe pas mais on confond trop souvent amour et sexualité, l'amour véritable n'est pas la recherche d'une jouissance sexuelle par un acte mécanique dans un accouplement bestial.

Je ne suis pas plus puritain que la plupart des personnes, je peux comprendre certaines choses mais je recherche toujours les causes et dans le cas qui nous intéresse ce qui pousse une personne à commettre l'adultère. Ayant eu à subir ce genre de chose durant de nombreuses années, je me suis lancé dans des recherches approfondies relatives au sujet et j'y ai même trouvé des excuses pour certains cas qui ne sont qu'une minorité. Je ne vais pas me lancer dans toute la synthèse que j'ai pu effectuer durant toutes ces années car les dossiers sont trop importants, je ne citerais qu'un exemple: Quand un des conjoints apprends qu'il est trompé, croyez vous qu'il peut encore avoir des rapports normaux avec l'infidèle avec tous les risques que cela comporte, on peut toujours recoller une vaisselle cassée mais pas supprimer les marques, l'infidélité devient de plus en plus rapprochée et le calvaire commence pour se terminer mal assez souvent. Personnellement je pense que pour éviter des drames, des scènes de ménage de plus en plus violentes l'adultère ne doit jamais être pardonné même si c'est difficile. Personnellement, je n'ai pas eu le courage de divorcer quand il fallait ce fut une très grosse erreur car j'avais à cette époque tous les éléments en main pour le faire à mon avantage.

Je vais vous citer un cas dramatique car il s'agit d'un ami que j'ai connu durant mes études, cet ami marié avait des aventures extra conjugales de temps à autre mais malheureusement pour lui un jour cette pratique lui a été fatale, le mari trompé est arrivé chez lui et l'a abattu devant sa petite fille. Je n'approuve pas cela bien entendu mais quelquefois sous la colère on peut devenir violent, avant d'en arriver là il est plus sage de divorcer et de refaire sa vie si on le désire, ce sera ma conclusion.

J.TURCHET


Sujet remonté par Anonymous le dim. 9 avr. 2017 09:00.
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