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L'infidélité n'est pas banale

Posté : dim. 14 août 2016 14:55
par Sans Prétention
Quelques extraits du livre "L'infidélité n'est pas banale" :
http://dalpecote.com/linfidelite-nest-pas-banale.htm

"La vie sexuelle est bien plus affaire de contacts humains et d'émotivité que de performances biologiques."

Quand on aborde le sujet de l'infidélité, on pense n'aborder que les péripéties du désir sexuel, mais on se retrouve vite avec la notion de capacité d'aimer et ses conséquences familiales.

Ce sont souvent les carencés affectifs et les personnes qui souffrent de psychopathologies qui y sont le plus attirés.

Elle exprime la plupart de temps un problème auquel le couple doit faire face.

Si la tolérance de l'infidélité est souhaitable pour la société, elle est pénible pour les proches et bien souvent pour les infidèles eux-mêmes.

Les MST sont un fléau sous-estimé malgré ses ravages. Plus on a de partenaires sexuels, plus on est à risque.

L'infidélité est-elle réellement la cause de la séparation du couple ou la conséquence de leur mésentente ?

Fidélité :

Les personnes fidèles ne son pas attirées par l'infidélité parce qu'elles ne veulent pas compromettre leur bonheur.

La vraie question concernant le bien fondé de la fidélité n'est pas de savoir si elle relève de la morale, de la religion, de nos gènes ou de notre culture.
La vraie question est de savoir quelles seraient les conséquences de mon infidélité sur le bien-être de ma conjointe ou compagnon de vie, sur mes enfants et sur moi-même.

Infidélité :

Les arguments pro infidélité basés sur l'hérédité, le comportement anthropologique de nos ancêtres ou les habitudes d'autres cultures sont des rationalisations naïves.
C'est comme si l'infidélité se vivait de façon schizoïde en réaction à une entité abstraite qui serait la société trop exigeante.
On oublie alors qu'en réalité, la personne infidèle est en train de faire quelque chose qui a un impact sur son conjoint, une personne en chair et en os, et non sur une chimère éthérée.

Chaque individu maîtrise sa vie. Il est injustifié d'accuser son cerveau ou son hérédité ou ses parents ou son conjoint pour ses malheurs... ses infidélités.

Souvent on rationalise une infidélité en accusant le manque de libido de la conjointe sans réaliser que le manque de désir de l'épouse est lié à un manque d'égards pour elle et l'infidèle est encore moins conscient du fait que ce manque de considération révèle un trouble de la personnalité chez lui.
Les couples qui acceptent d'un commun accord les infidélités sexuelles finissent par divorcer.

Le pronostic du risque d'infidélité :

- L'insatisfaction subjective conjugale - Le mauvais fonctionnement conjugal
- L'insatisfaction sexuelle - Des vies conjugales séparées - Le contexte social
- Le manque d'engagement conjugal - L'absence de promesse de fidélité
- Des valeurs libertines - Les troubles de la personnalité - La dépendance de la sexualité

La personne trompée :

Même si la personne trompée ne connaît pas l'existence de l'infidélité, elle en ressent les effets négatifs. Il arrive même qu'elle se sente confusément coupable et qu'elle s'interroge sur ses propres agissements, car elle ne comprend pas le malaise qui circule dans la maison.

Elle a une confiance aveugle dans un conjoint qui ne le mérite pas.
Elle s'apitoie sur les malaises d'un mari et ne devine pas ce qu'il y a dessous.

En effet, la personne infidèle doit se tenir sur ses gardes et ne peut pas se laisser à badiner tout bonnement et à se confier spontanément.
Les secrets et les mensonges inévitables détruisent l'intimité.

Le choc de la découverte :

La découverte de l'infidélité est un désastre émotif de l'ordre d'importance d'un décès, ce qui est la réalité car on assiste à la mort de la confiance, de l'innocence du mariage, de la naïveté entre deux conjoints. C'est un état de stress post traumatique.

Sentiment d'abandon, confiance trahie, perte de la proximité, atteinte à la dignité "je ne suis pas spéciale ni unique..."

C'est la situation qui est le plus susceptible de détruire le mariage. Pas nécessairement à cause des gestes sexuels extraconjugaux mais à cause des secrets et des mensonges impliqués dans l'infidélité.

Les enfants :

Ils ont besoin de parents qui les placent dans un environnement affectif sécurisant et qui leur transmettent le modèle sécurisant d'une sexualité réservée aux liens intimes conjugaux.

Quand la tension est devenue évidente, il est préférable de dire à ses enfants (qui croient être responsables de cette tension) qu'on a des problèmes conjugaux intimes que l'on s'occupe activement à régler, sans en dire plus.

Les enfants souffrent de la séparation de leurs parents. Il leur faut 3 à 5 ans pour s'habituer et dans les familles recomposées il leur faut 4 à 7 ans.

Le fait de vivre avec un parent autre que son parent biologique est le facteur de risque le plus grave connu pour la maltraitance d'un enfant.
Conséquence sur l'enfant :
- faible estime de soi, risque accru d'abus, incidence accrue de divorces une fois adultes et incidence accrue de maladie mentale une fois adulte
- problèmes comportementaux émotionnels séquelles psychologiques durables

Les révélations :

La confession est un préalable non négociable à une réconciliation. Elle permet le dialogue.

Si l'infidèle refuse de donner le minimum d'information demandé par son conjoint c'est parce que la relation extraconjugale continue en cachette.

L'intimité est attaquée : Lors des moments intimes la pensée "à qui pense t-il en ce moment" éloigne les conjoints.

Trois conditions du pardon :

Le mari infidèle qui aime son épouse
- est touché par sa souffrance et l'écoute. Sinon elle conclut à juste titre qu'il ne l'aime pas.
- rétablit la confiance en agissant pour arrêter l'infidélité et se rapprocher de sa conjointe.
- a la ferme intention de découvrir les vraies raisons de son infidélité.


Prudence : ce qui semblait oublié peut émerger tout à coup après plusieurs années et occasionner de nouveau des problèmes conjugaux et même un divorce.

Incitations d'infidélité :

La sexualité - L'intimité - L'amour - Le contexte social favorable - Le contexte conjugal
Le gonflement de l'ego - Le désir (attisé par des séparations temporaires)
Le désir (inconscient) de combler un déficit affectif
Le désir d'augmenter l'estime de soi : la maîtresse suscitant le sentiment d'être spécial

Masturbation pornographie :

Ce qui a commencé par un fantasme solitaire dans l'intimité la plus reculée d'un individu peut finalement détruire une famille parce qu'alors le plaisir sexuel prend préséance sur l'affection des nôtres.

La masturbation compulsive, la dépendance à la pornographie, le cybersexe et la promiscuité seraient l'apanage de personnes qui adoptent des exutoires sexuels leur permettant d'éviter le plus possible le véritable contact affectif avec des personnes.

La sexualité est parfois reliée à la honte : chaque fois que nous envisageons une activité sexuelle nous ressentons inconsciemment les moments de notre vie où nous avons été traumatisés par la honte et nous cherchons à combattre ces expériences d'humiliation par de nouveaux scénarios où nous triomphons.

Nos fantasmes sexuels seraient une façon de réduire la honte ressentie au contact des autres.
La pornographie en alimentant notre imaginaire servirait à prendre soin de notre humiliation.

Les plus à risque sont ceux qui perçoivent leur image corporelle de façon faussée ou qui ont une faible estime de soi.

La masturbation avec vue de pornographies, danseuses nues, Internet... (Partenaires imaginaires) est une forme d'infidélité qui provoque de la dépendance sexuelle plus difficile à délaisser que les autres formes d'infidélité et d'addiction.

La dépendance à la pornographie fait vivre les mêmes réactions que la dépendance à une drogue, avec les mêmes caractéristiques. Elle affecte l'humeur tout en développant une tolérance. Il s'en suit réellement un besoin de sevrage.

Raisons ou fonctions des comportements extraconjugaux :

- Satisfaire des désirs personnels normaux : par curiosité, pour expérience, par abus d'alcool...

- Combler des besoins personnels pathologiques ou existentiels :
besoin de répéter compulsivement des traumatismes sexuels,
besoin de dissocier sexualité et amour,
besoin de contacts fusionnels,
difficultés avec les limites inhérentes à la vie : pays, épouse, travail...

- Avoir des sentiments négatifs à l'égard du conjoint : désir de blesser, rendre l'autre jaloux, prendre pouvoir sur l'autre, rehausser son statut

- Compenser des lacunes conjugales, maintenir une distance conjugale

- Explorer l'ambivalence conjugale : comparer avec une autre personne, tester le conjoint

- Désirer quitter le conjoint, parfois rêver en attendant d'être capables de partir

- Créer une distance obligatoire : schizoïdes (ne recherchent ni n'apprécient les relations proches y compris les relations intrafamiliales.), personnalités dysfonctionnelles...

Quand elles réalisent que toute l'attention déployée par leur partenaire avait pour seul but l'assouvissement du désir sexuel plutôt que le désir de conquêtes amoureuses, les personnes se sentent humiliées et utilisées.

La différence de libido :

Moins d'une fois par deux semaines, c'est anormal
La fréquence sexuelle va de pair avec la satisfaction conjugale
Pour les hommes comme les femmes il y a un lien entre affectivité et fréquence des activités sexuelles.
Il y a un lien entre nos relations sexuelles et l'affection vécue autrefois, dans la petite enfance, avec nos parents.

Souvent le manque de désir d'une femme vient du manque de considération de son conjoint envers elle et le conjoint croit devoir guérir sa femme de son "déficit hormonal" plutôt que de se guérir ses propres blessures.

L'hypersexualité - La prostitution :

Les maniaques sexuels sont les personnes qui ont toujours été et seront toujours infidèles. Elles sont "gourmandes", ne s'attachent pas, ne veulent pas s'analyser ni changer.

Leurs compulsions persistent en dépit des inconvénients personnels, familiaux et professionnels car elles servent à soulager temporairement, des souffrances émotionnelles.

Le comportement à la Don Juan est une vengeance interminable sur des années d'enfance humiliantes.

Les hypersexuels ont souvent d'autres dépendances (alcool...). Certains s'accrochent à la pornographie sur Internet.

Toutes les formes de conquêtes sexuelles de personnes utilisées comme des objets jetables, peu importe que les rencontres aient lieu dans le cadre de la prostitution, de massages érotiques dans les salons de massage, de relations d'une seule nuit, ou par le biais de liaisons répétitives, longues ou brèves,

Tous ces comportements sexuels serviraient à soulager les besoins sexuels d'individus qui veulent éviter le plus possible le risque de souffrir les conséquences potentiellement négatives des rapprochements affectifs et intimes normaux avec des personnes.

La prostitution est utilisée par les personnes qui perçoivent les femmes comme des objets de consommation en série et qui ont peu de compassion pour ce que ces femmes peuvent ressentir.
De victime impuissante on passe au rôle du plus fort triomphateur.
C'est comme si les bourreaux de l'enfance étaient maintenant vaincus, défaits, immobilisés.
Cette fois-ci c'est elle-même qui humilie virtuellement l'agresseur et en ressort victorieuse.

La vie sexuelle intensive prend le dessus sur la réalité conjugale et devient nécessaire comme de la drogue. Plus la feuille de route est longue, moins la personne se sent coupable et plus il est difficile de rétablir l'harmonie conjugale, la confiance et l'épanouissement personnel.

Sortir de l'infidélité :

Pour aimer il faut d'abord être aimé dans notre enfance.
Les personnes négatives de notre enfance ont une influence destructrice dans notre présent d'adulte
Les enfants qui ont eu moins de chance sur le plan de l'affection parentale connaissent le plus de misère amoureuse une fois adultes car les contacts intimes engendrent la honte chez les êtres qui ont été mal aimés.

Il faut donc recadrer les comportements inadéquats dans la famille d'origine et actuelle, car étant trop immature pour composer avec les tâches émotionnelles et interpersonnelles du mariage il faut apprendre comment briser la peur d'aimer et la fuite du véritable contact intime.

Remplacer l'infidélité par une évaluation de la situation conjugale sans interférence
Grandir à deux plutôt que de s'accabler mutuellement de diagnostics pernicieux
L'amour sainement romantique implique qu'on se valorise sainement soi-même pour créer un lien amoureux avec une personne qu'on admire.

Lacunes actuelles :

Nous manquons de modèle valable à imiter pour la vie maritale.
Nous avons peur des souffrances infligées par ceux qui nous approchent, peur de l'intimité, de l'autre et l'infidélité sert à esquiver cet autre, notre conjoint ou conjointe.

Nous avons peur d'être aimé car nous avons peur d'être contrôlé, d'avoir honte, d'être rejeté et abandonné, d'être mal aimé, maltraité. Ces peurs expliquent les retenues amoureuses et les frustrations conjugales qui peuvent déboucher sur l'infidélité

Les personnes qui manquent de modèle à imiter transposent sur toute nouvelle relation intime leurs modèles dysfonctionnels, les seuls qu'ils connaissent.

Ils doivent réparer l'enfance.

Mauvaises raisons de rester :

Peur de la solitude - Peur de l'échec - Se sentir incapable de conquérir - Peur du bonheur -Honte sociale - Peur de perdre le fruit des efforts de toute une vie - Interdiction par des valeurs morales ou religieuses - Conjoint malade - Question monétaire - Obligation morale envers les parents - Penser mériter le malheur conjugal –

ATTENTION S'IL Y A :

-désengagement affectif clair et évident du conjoint
-violence du conjoint manque de respect
-absence de relations sexuelles
-changement draconien imposé dans le style de vie
-découverte d'une psychopathologie
-infatuation (on estcaptivé par une personne dont on ne peut y voir de défaut et qu'on ne peut s'empêcher d'y penser. On recherche tous les indices imaginables de réciprocité des sentiments amoureux et on élimine les autres indices)
-compétition injuste : réalité contre rêve (plutôt que de résoudre les insatisfactions maritales et d'amour on compare alors son objet d'amour sans défaut avec sa conjointe ou son conjoint)
-accumulation de conflits non résolus
-de l'amour passion chez un membre, l'autre n'éprouvant pas cet état d"âme.
-une personnalité antisociale ou obsessionnelle compulsive.
-pathologique qui engendre des relations de couples dysfonctinnelles. (On croit alors avoir une libido active alors qu'on est en train de se venger de quelque chose de présent ou de passé)
schyzoide : très solitaire n'aime pas les contacts physiques
[/b]

Attention aux colères transférentielles qui sont des colères injustifiées et disproportionnées contre le conjoint actuel concernant un bagage qui n'appartient pas à celui-ci. Attention si le cadre de vie familiale compte plus que la personne du conjoint.

Pour être doué à la vie de couple il faut :

-Habileté à choisir un partenaire approprié
-Capacité d'aimer, de bien s'entendre avec quelqu'un d'autre pendant une bonne période de temps, de s'attacher à une autre personne, de s'engager, de contrôler ses émotions (particulièrement la colère), de contrôler ses pulsions (particulièrement la sexualité)
-Habileté à maintenir un minimum d'intégrité personnelle, de moralité et de responsabilité,

Les traits de personnalité sont impliqués dans la compétence conjugale.
Les personnes présentant des troubles et ayant eu une enfance difficile ont plus de risque de vivre des mariages pénibles et de divorcer

Docteur en sexologie, directeur de la Clinique de counseling et d'orientation de l'Université Laval, chargé de cours à la Faculté de Médecine de l'Université Laval et à la Faculté des Sciences de l'Éducation, membre de l'Ordre des psychologues du Québec, de l'American Psychological Association (APA), de l'Association de médecine sexuelle du Québec et de l'Institut de médiation et d'arbitrage du Québec (IMAQ)...

Re: L'infidélité n'est pas banale

Posté : dim. 14 août 2016 15:37
par Sans Prétention
"La vie sexuelle est bien plus affaire de contacts humains et d'émotivité que de performances biologiques."
On repassera pour les alphas...
Quand on aborde le sujet de l'infidélité, on pense n'aborder que les péripéties du désir sexuel, mais on se retrouve vite avec la notion de capacité d'aimer et ses conséquences familiales.
"La famille":
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... =45#p59260
Ce sont souvent les carencés affectifs et les personnes qui souffrent de psychopathologies qui y sont le plus attirés.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729#p58011
Si la tolérance de l'infidélité est souhaitable pour la société, elle est pénible pour les proches et bien souvent pour les infidèles eux-mêmes.
Lapalissade.
Les personnes fidèles ne son pas attirées par l'infidélité parce qu'elles ne veulent pas compromettre leur bonheur.
Mentalité "c"
"Ne pas vouloir compromettre son bonheur, c'est savoir le différer pour éviter les désagréments. Ca s'appelle le "principe de réalité"
"En psychanalyse:
- c: principe de réalité
- cf: principe de plaisir"
On comprend pourquoi "cf" est le principe de plaisir (tout et tout de suite).
La vraie question concernant le bien fondé de la fidélité n'est pas de savoir si elle relève de la morale, de la religion, de nos gènes ou de notre culture.
La vraie question est de savoir quelles seraient les conséquences de mon infidélité sur le bien-être de ma conjointe ou compagnon de vie, sur mes enfants et sur moi-même.
Ce qui exige un minimum d'empathie.
Le "cf" n'en a que peu.
Les arguments pro infidélité basés sur l'hérédité, le comportement anthropologique de nos ancêtres ou les habitudes d'autres cultures sont des rationalisations naïves.
Il en est de même pour la violence.
C'est comme si l'infidélité se vivait de façon schizoïde en réaction à une entité abstraite qui serait la société trop exigeante.
Minimisation de la responsabilité individuelle :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3733#p58346
Chaque individu maîtrise sa vie. Il est injustifié d'accuser son cerveau ou son hérédité ou ses parents ou son conjoint pour ses malheurs... ses infidélités.
Syndrome "Cétafote"
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3733#p58345
Souvent on rationalise une infidélité en accusant le manque de libido de la conjointe sans réaliser que le manque de désir de l'épouse est lié à un manque d'égards pour elle et l'infidèle est encore moins conscient du fait que ce manque de considération révèle un trouble de la personnalité chez lui.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3727#p58003

La personne trompée :
Même si la personne trompée ne connaît pas l'existence de l'infidélité, elle en ressent les effets négatifs. Il arrive même qu'elle se sente confusément coupable et qu'elle s'interroge sur ses propres agissements, car elle ne comprend pas le malaise qui circule dans la maison.
Ce que j'appelle "savoir sans trop" : http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3730#p58017
Elle a une confiance aveugle dans un conjoint qui ne le mérite pas.
Profil "c" : http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3724#p58000
Elle s'apitoie sur les malaises d'un mari et ne devine pas ce qu'il y a dessous.
"- c : se sent responsable et souvent coupable des échecs de la vie à deux, de ses enfants
- cf : ne se sent jamais responsable ni coupable des événements qui arrivent

- c : n'hésite pas à se "sacrifier" pour faire "ce qu'il faut"
- cf: vit chaque concession comme un sacrifice pour un idéal qui n'est logiquement pas le sien (ben non...).
(voir principe de plaisir vs principe de réalité dans les adultèmes)"
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... =45#p59260
La découverte de l'infidélité est un désastre émotif de l'ordre d'importance d'un décès, ce qui est la réalité car on assiste à la mort de la confiance, de l'innocence du mariage, de la naïveté entre deux conjoints. C'est un état de stress post traumatique.
Et il faudrait ajouter à ça la coresponsabilité ?
C'est la situation qui est le plus susceptible de détruire le mariage. Pas nécessairement à cause des gestes sexuels extraconjugaux mais à cause des secrets et des mensonges impliqués dans l'infidélité.
Tous les cocus le disent.
La confession est un préalable non négociable à une réconciliation. Elle permet le dialogue.
Donc à ceux qui disent "ce qui ne se sait pas ne fait pas mal... Surtout quand on a des preuves !!! :bonk:
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3733#p58025
Si l'infidèle refuse de donner le minimum d'information demandé par son conjoint c'est parce que la relation extraconjugale continue en cachette.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3728#p58004
L'intimité est attaquée : Lors des moments intimes la pensée "à qui pense t-il en ce moment" éloigne les conjoints.
Quand un troisième larron prend la place, c'est la maaaarde !
Trois conditions du pardon :

Le mari infidèle qui aime son épouse
- est touché par sa souffrance et l'écoute. Sinon elle conclut à juste titre qu'il ne l'aime pas.
- rétablit la confiance en agissant pour arrêter l'infidélité et se rapprocher de sa conjointe.
- a la ferme intention de découvrir les vraies raisons de son infidélité.
Non négociable.
Et les "vraies raisons" ne sont pas "Cétafote".
Prudence : ce qui semblait oublié peut émerger tout à coup après plusieurs années et occasionner de nouveau des problèmes conjugaux et même un divorce.
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3734#p58026
Incitations d'infidélité :
(...)
Le désir (inconscient) de combler un déficit affectif
Issu du passif familial en premier lieu
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3729
Le désir d'augmenter l'estime de soi : la maîtresse suscitant le sentiment d'être spécial
Ce qui est bien sûr, la plupart du temps FAUX :
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3725#p58001
Raisons ou fonctions des comportements extraconjugaux :

- Satisfaire des désirs personnels normaux : par curiosité, pour expérience, par abus d'alcool...
A lire les "pourquoi", avec le recul, il paraît d'autres raison que "Cétafote": "Javaisenvie".
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3727#p58003
- Combler des besoins personnels pathologiques ou existentiels :
besoin de répéter compulsivement des traumatismes sexuels,
besoin de dissocier sexualité et amour,
A comprendre impérativement : à la base, le cf ne souhaite pas "construire" (ça c'est une mentalité "c" et donc ne pas chercher dans cette "logique", il n'y en a pas.) avec le sandwich. Mais bien combler des vides profonds (plus en y a, plus il faut de sandwich) et de réaliser une "merveilleuse" dissociation.
"- c : globalise amour, sexe, famille (ou famille à venir) comme étant un concept dont les composantes sont indissociables
- cf : compartimente amour, sexe, famille (clivage)"
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f= ... =45#p59260

C'est à dire vivre son "impolytesse" : http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3722#p57998

difficultés avec les limites inhérentes à la vie : pays, épouse, travail...
Profil "cf" : ligoter le surmoi pour "respirer".
- Avoir des sentiments négatifs à l'égard du conjoint : désir de blesser, rendre l'autre jaloux, prendre pouvoir sur l'autre, rehausser son statut
Syndrome "Cétafote".
- Explorer l'ambivalence conjugale : comparer avec une autre personne, tester le conjoint
Impolytesse
Le comportement à la Don Juan est une vengeance interminable sur des années d'enfance humiliantes.
Donc...
Toutes les formes de conquêtes sexuelles de personnes utilisées comme des objets jetables(...)
De victime impuissante on passe au rôle du plus fort triomphateur.
C'est comme si les bourreaux de l'enfance étaient maintenant vaincus, défaits, immobilisés.
Cette fois-ci c'est elle-même qui humilie virtuellement l'agresseur et en ressort victorieuse.
No comment. Vous avez jamais eu cette impression de reproches permanents ? Comme dans une guerre...
Pour aimer il faut d'abord être aimé dans notre enfance.
Les personnes négatives de notre enfance ont une influence destructrice dans notre présent d'adulte
D'où l'importance du passif familial. En passant, être enfant roi c'est AUSSI être mal aimé.
Il faut donc recadrer les comportements inadéquats dans la famille d'origine et actuelle, car étant trop immature pour composer avec les tâches émotionnelles et interpersonnelles du mariage il faut apprendre comment briser la peur d'aimer et la fuite du véritable contact intime.
"En analyse transactionnelle :
- c : plutôt parent nourricier / parent critique
- cf : plutôt "ado", à savoir enfant libre / enfant rebelle (même en étant "adulte")"
"- c : adulte gestionnaire ("pas assez fun")
- cf : "ado" dont le processus de maturité affective a été stoppé par une tierce personne, le plus souvent un des deux parents ou les deux
(besoin infantile de prise en charge. Voir plus bas sur les emboîtements de névroses) "
La maturité dont on parle est ici affective.
Les personnes qui manquent de modèle à imiter transposent sur toute nouvelle relation intime leurs modèles dysfonctionnels, les seuls qu'ils connaissent.
Ils doivent réparer l'enfance.
Poids du passif. Again.
-infatuation (on estcaptivé par une personne dont on ne peut y voir de défaut et qu'on ne peut s'empêcher d'y penser. On recherche tous les indices imaginables de réciprocité des sentiments amoureux et on élimine les autres indices)
Ca s'appelle comme ça la période d'aveuglement. Infatuation.
Je dormirai moins con ce soir.
-compétition injuste : réalité contre rêve (plutôt que de résoudre les insatisfactions maritales et d'amour on compare alors son objet d'amour sans défaut avec sa conjointe ou son conjoint)
Vu : http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3750#p58331
http://www.soscocu.org/viewtopic.php?f=40&t=3731#p58023
Pour être doué à la vie de couple il faut :

-Habileté à choisir un partenaire approprié
Merde.
-Capacité d'aimer, de bien s'entendre avec quelqu'un d'autre pendant une bonne période de temps, de s'attacher à une autre personne, de s'engager, de contrôler ses émotions (particulièrement la colère), de contrôler ses pulsions (particulièrement la sexualité)
-Habileté à maintenir un minimum d'intégrité personnelle, de moralité et de responsabilité,
Mentalité "c".

Désolé d'avoir été long mais j'ai encore inventé le fil à couper l'eau chaude... :cocu:

Re: L'infidélité n'est pas banale

Posté : dim. 14 août 2016 19:36
par Zoch
Très très bien cet article. De même que ton analyse SP.
Tout y est. Avec le recul, la relecture de nos histoires suivent bien cette trame.
Bonne nouvelle, c a déjà certaines compétences relationnelles. Avec un bon travail sur lui, c peut faire grandir son amour pour lui même, et constater que ces failles à lui ne sont pas une béance sans fond. Au contraire, c peut toucher le fond, le sentir. Savoir qu 'il ne tombera pas plus bas. Et remonter à la surface. Transformé.
Cf est condamné. ... et condamne ses propres enfants. .
Mon ex cf en est à la deuxième béquille présenté aux enfants. En moins d'un an. Mais continue à harceler béquille numéro 1. Qui l'avait quitté pour cause de cocufiage.
J'attends béquille numéro 2 un jour... mais en même temps, j'ai pas envie d'assurer le service après vente. ..

Peut être que celle là, pourtant une c, je l'enverrai balader...

Re: L'infidélité n'est pas banale

Posté : dim. 14 août 2016 22:29
par Sans Prétention
Il y a effectivement de l'espoir.
Bien sûr "c" n'est pas blanc... Personne ne l'est mais... Une terre peuplée de cf signerait la fin de la civilisation... Ou pas.

Plaisanterie à part, "c" doit surtout se dire qu'il n'est pas une merdasse.
Qu'il a des capacités bien supérieures à cf (et je le vérifie même en off !!!)
Qu'il PEUT se relever (rebondir c'est pour les ballons de baudruche de type cf. Ils ne font d'ailleurs que ça... Rebondir... Et parfois s'envolent...)
:cocu:

Re: L'infidélité n'est pas banale

Posté : jeu. 29 nov. 2018 12:35
par Usum
Sans Prétention a écrit :
"La vie sexuelle est bien plus affaire de contacts humains et d'émotivité que de performances biologiques."
On repassera pour les alphas...
"Contacts humains et émotivité" ne sont en rien incompatibles avec le modèle des alpha/beta et même du BDSM en général :lol: