SOS cocu : trompettes de la renommée sur Internet

Quel comportement adopter face à l’adultère, comment réagir? Beaucoup de questions, quelques débuts de réponses. Ne pas poster de témoignage dans cette rubrique.

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SOS cocu
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SOS cocu : trompettes de la renommée sur Internet

Message par SOS cocu »

C’est toujours sympathique de constater que l’on suscite un certain intérêt

SOS cocu : trompettes de la renommée sur Internet


Détrompez-vous, ce site Internet est très sérieux, des milliers de personnes s’y connectent chaque jour. Et quand on se pointe sur cocus.org, ça commence très fort. Avec son lot de questions pertinentes. Excusez du peu : "Comment reconnaît-on un cocu ? Fait-il traîner ses savates sur le sol quand il marche ? Rit-il plus fort que tout le monde quand quelqu'un lance une blague hilarante sur le sexe ? Est-ce le gros bouffon qui lèche ses gouttes de sueur dans le coin d'un quelconque bar ?"

Sur son site Arthus de Saint-Astier, grand maréchal au bâton de l’Association des cocus de garde, propose un test exclusif. Du genre : "Etes-vous un cocu qui s'ignore ?" Mais il y a aussi d’autres services pas piqués des vers : SOS cocu, la cellule de soutien des cocus, et aussi un forum de cocus, pour dialoguer ou rencontrer d'autres cocus.

Pour nous aider à mieux comprendre, un historique et un tableau analytique du cocuage sont à notre disposition : Charles Fourier, philosophe autodidacte des XVIIIe et XIXe (oui, il a vécu à cheval sur deux siècles), a dressé une longue liste de 76 types de cocus. Rien que ça. Comme il dit : on peut prendre la chose en rigolant ou en grinçant des dents, en criant au meurtre ou en s'immolant. Oui mesdames et messieurs, il y différents genres de souffrance… Et si vous n’êtes pas con-vaincus, allez voir ailleurs si vous y êtes.

Tolérons-nous les uns les autres

Mais, taisons-nous, penchons-nous sur le problème, et venons-en au faîte : "Le cocu grandiose ou impassible est celui qui ne s'affecte ni ne plaisante du cocuage qu'il entrevoit et conserve un calme parfait, sans descendre à aucune démarche qui prête au ridicule. Tels sont dans la classe opulente la plupart des époux mariés par intérêt", écrit le philosophe. A chacun donc, d’interpréter sa façon d’être (ou ne pas être). Il paraît que le cocu optimiste y voit matière à rire. Que le cocu fédéral veut bien admettre l'amant, mais c'est lui qui le choisit. Que le cocu tolérant, il adopte des manières de gentleman avec l'amant de sa femme installé chez lui. "Vaste sujet que les cocus, vous allez certainement reconnaître des proches ou moins proches voir vous même, un cocu ça fait toujours rire, alors bonne lecture", nous est-il encore précisé.

SOS cocu est donc LE service d'entraide pour les cocus. Son fondateur, qui ne veut plus endurer la chose en silence, se pose à son tour la question : pourquoi un cocu devrait-il rester dans l'ombre cachant sa peine et sa honte dans la mesure où le cocu est d'abord la victime ? L'association des cocus de garde met à disposition sa cellule d'entraide pour répondre aux victimes de cocuage. Petit bonus, le forum qui est à disposition de tous ceux qui veulent se donner la peine de tapoter sur leur machine avec leurs petits doigts baladeurs. Des intervenants tentent alors d’apporter de précieuses et sérieuses réponses à vos questions, sans jeter des pierres sur l'édifice. Mieux, si on ressent le besoin d’un soutien plus approfondi, on bénéficie d’une liste de psychologues, des pros du cocuage, et ce par région. La proximité, c’est un des principes de ce site.

Mais laissons un autre grand philosophe, Nietzsche en personne, y aller de sa petite phrase : "Il faut sentir pleinement à quel point la femme est un bienfait". A posteriori et dans ce genre de situation, on dirait : oui, t’as raison Friedrich, mais surtout pour les autres. Et l’inconnu du bataillon de rajouter : "Quand un homme vous prend votre femme, la meilleure revanche est de la lui laisser". Aucun doute là-dessus : tout ça sent le vécu.

Par Paul Fernando pour Critica.fr

Merci à Paul Fernado d'avoir parlé de l'association et d'ainsi faire en sorte que nous puissions relever les cornes avec fierté.
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