L'infidélité hors les lois

Quel comportement adopter face à l’adultère, comment réagir? Beaucoup de questions, quelques débuts de réponses. Ne pas poster de témoignage dans cette rubrique.

Modérateur : Eugene

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SOS cocu
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L'infidélité hors les lois

Message par SOS cocu »

Selon les différentes cultures, lois ou religions, la notion de fidélité et surtout la répression de l’adultère varient complètement. Que risquait-on à être infidèle dans l’Egypte ancienne ? Et dans la Rome antique ? Aujourd’hui, sommes-nous égaux dans l’infidélité, quels que soient la culture, la religion ou le sexe ?

L’acceptation de la fidélité a beaucoup varié selon les époques. Même si aujourd’hui, dans les sociétés occidentales, elle semble bien acceptée, il n’en est pas de même partout, selon la culture, la société ou le sexe.

Les traditions antiques

Infidélité loi Dans l’Egypte ancienne, les femmes infidèles étaient punies de mort par noyade, mais pouvaient être graciées par leur mari ; celui-ci avait même le droit de tuer l’amant. Selon les lois assyriennes, le mari avait le choix : tuer immédiatement les coupables, demander à un juge leur mutilation, ou encore pardonner. Les Hébreux punissaient la femme adultère, seule ou avec son amant, par lapidation. Chez les Grecs, dans certaines cités, le mari pouvait tuer les coupables ou demander une compensation financière.

A Athènes, le mari n’était pas tenu au devoir de fidélité ; seule la femme était réprimée. Elle n’encourait pas la mort, mais risquait d’être répudiée par son mari et mise au ban de la société. A Rome, la punition dépendait du mari ; la femme pouvait être mise à mort.
La fidélité dans la morale judéo-chrétienne

Parmi les Dix Commandements reçus par Moïse, le sixième stipule : “Tu ne commettras pas l’adultère.” Avec le christianisme, le discours se précise ; Jésus dit : “Celui qui convoite une femme seulement du regard, a déjà commis l’adultère avec elle dans son coeur". Notons que selon cette morale, l’adultère du mari devient aussi répréhensible que celui de la femme, ce qui, dans les faits, n’était pas souvent le cas.

La fidélité à la française


Dans l’ancien droit français, l’épouse adultère était soumise au fouet puis enfermée dans un couvent. Son “complice” subissait, lui aussi, le fouet, et encourait le bannissement, les galères, voire la mort. Par contre, le mari adultère n’était pas réprimé pénalement ! Le code napoléonien conserve l’inégalité des sexes, mais cette fois, le mari risque une amende, tandis que la femme et son “complice” encourent la prison.

De nos jours, le maire annonce aux couples qu’il unit : “Les époux se doivent fidélité.” Car, selon l’article 212 de notre Code Civil, l'adultère est une faute. Le constat d’adultère est l’un des éléments qui autorise un divorce aux dépens du coupable d’infidélité. L’adultère est reconnu par la loi s’il y a union sexuelle, mais la jurisprudence assimile l’intention à l’acte !

Cela étant, avec l’évolution des moeurs, la morale française s’est beaucoup assouplie : ainsi, lorsque les Français ont appris l’existence de Mazarine, fille adultérine de François Mitterrand, alors président en exercice, ils ont souri. Aux Etats-Unis, au contraire, les pratiques sexuelles du président Clinton, hors mariage, ont failli lui coûter sa place !

La polygamie


A Singapour, en 1985, le Premier ministre encourageait la polygamie, afin d’augmenter le nombre de naissances. Dans certains pays d’Afrique, la polygamie est à la fois un signe extérieur de richesse, et le symbole de la puissance sexuelle. En matière de mariage, l’Islam permet à l’homme d’avoir jusqu’à quatre épouses, les concubines étant licites sans clause de nombre. Mais, comme dans les sociétés judéo-chrétiennes, les sociétés musulmanes sont très rigoureuses face à l’infidélité conjugale de la femme !

L’infidélité face à l’intégrisme religieux


Dans le film "Yol", le cinéaste turc Yilmaz Güney raconte la répudiation d’une épouse infidèle par son mari, qui l’abandonne dans la montagne, sous la neige. En Iran, sous la domination de Khomeyni, les coupables d’adultère étaient punis de lapidation. En Afghanistan, depuis la prise de pouvoir par les Talibans, tout dévoilement public d’une partie de son corps par la femme est assimilé à de l’infidélité et puni de mort…

Marianne Chouchan
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