Les secrets de l'infidélité féminine

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SOS cocu
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Les secrets de l'infidélité féminine

Message par SOS cocu »

Darwin affirmait au XIXe siècle que les femmes étaient naturellement réservées et monogames, les hommes avides et polygames. Les espèces n’auraient-elles pas évolué depuis ? Enquête au pays de l’infidélité.

Liberté, égalité, infidélité…


Si l’infidélité a toujours existé, ce qui est nouveau, c’est qu’on en parle aujourd’hui à visage découvert. Oublié, le scandale provoqué au XIXe par les frasques d’une Madame Bovary. La société a évolué : l’affaiblissement des références morales et religieuses, la philosophie du bonheur individuel, la recherche du plaisir immédiat, l’allongement de la durée de vie - et donc de la vie de couple -, étayés par l’accès des femmes à la contraception et à l’autonomie financière, tout cela les a libérées du corset des préjugés ancestraux. Sur le plan de l’infidélité aussi, elles prônent l’égalité des sexes.
Si l’on en croit certaines statistiques, l’infidélité serait également partagée chez les hommes et chez les femmes. Aux États-Unis, 70 % des femmes ayant plus de cinq ans de mariage déclarent avoir été infidèles au moins une fois. Et 72 % des hommes (1). Match nul !

Qu’est-ce qui fait donc courir les femmes dans des bras étrangers ? C’est la question que s’est posée Patricia Delahaie, sociologue et philosophe de formation, journaliste et écrivaine par passion. Elle a interrogé une quarantaine de femmes mariées, entre vingt-cinq et soixante-six ans, vivant toutes en couple depuis au moins cinq ans et pour la plupart mères de famille. À partir de ces témoignages, elle a écrit un livre révélateur, le premier consacré à l’infidélité féminine (2).

Un grain de fantaisie

"La fidélité est plus répandue que le contraire", nous rassure Patricia Delahaie. Oui, mais il arrive parfois que ces femmes au-dessus de tout soupçon, qui aiment leur mari et n’imaginent pas pouvoir le tromper, s’offrent une petite aventure. Alors, qu’est-ce qui les fait craquer ? Comment une vierge sage se transforme-t-elle en vierge folle ?

Les raisons sont multiples, explique l’auteur. "Il y a la rencontre lumineuse, le Prince charmant fait homme. Les affaires de vengeance : un mari trompeur devient parfois, souvent (?), un mari trompé. Intervient aussi le plaisir de la transgression. Avoir un amant, c’est faire les quatre cent coups, retomber en adolescence, pouffer de rire en se repoudrant le nez, sortir de ses rôles si sérieux d’épouse, de mère trop responsable et trop respectée. Ah ! Redevenir une femme jeune, vivante, rigolote… et sexy dans les bras d’un amant copain qui fait rire, enfin ! Restent les fragiles qui redoutent, pour les avoir connues de près, la séparation, la fin, la mort, l’abandon. Elles noient leurs peurs, leur déprime dans un surcroît de vie, de désir, de plaisir. Un mot encore de cette catégorie à part, les libertines. Elles n’ont jamais renoncé à goûter une autre odeur, une autre peau, une autre manière de penser et de faire l’amour…" Voilà bien des motifs pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Un jeu ou un enjeu ?


Les femmes vivent-elles l’infidélité comme les hommes ? Physiquement, elles semblent plus résistantes… D’après une étude réalisée en Allemagne, sur soixante personnes âgées de cinquante-six à cinquante-neuf ans mortes d’un arrêt cardiaque pendant leurs ébats, la moitié n’était pas en compagnie de leur légitime. Et parmi ces victimes de l’adultère, il n’y avait que quatre femmes.

Psychologiquement en revanche, si l’on en croit Patricia Delahaie, les femmes sont plus fragiles car elles s’impliquent davantage dans une aventure extra-conjugale. "L’infidélité les amène à s’interroger sur le sens du bonheur, de leur couple, de leur vie. Elles sont tentées de tout remettre en cause, aussi hésitent-elles parfois à se lancer dans une aventure qui risque de les entraîner trop loin. La plupart des hommes voient davantage le plaisir immédiat et sexuel et sont parfois capables de mener de front une épouse et une maîtresse sans état d’âme. Les femmes sont plus sujettes à la culpabilité." Une culpabilité qui s’exerce vis-à-vis de leur famille, enfants et parents, et du "qu’en dira-t-on", l’infidélité étant encore aujourd’hui jugée plus choquante chez les femmes que chez les hommes.

Attention, danger !

Faut-il avouer à l’autre son infidélité ? Selon certaines enquêtes, les hommes seraient plus éprouvés en apprenant une liaison extra-conjugale de leur épouse qu’une relation amoureuse platonique. Pour les femmes, c’est le contraire. Privilégierait-on le sexe d’un côté, la tendresse de l’autre ? Tant il est vrai que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus…

La révélation de l’infidélité de l’autre, devenue réelle et précise, risque de provoquer des ravages et des souffrances inutiles. Elle peut laisser une marque indélébile qui empoisonnera la vie du couple. Aussi, vaut-il souvent mieux écouter le sage conseil de nos grands-mères : "N’avoue jamais !"

Après, quand on se penche sur son passé, que reste-t-il de nos amours parallèles ? Parfois, la parenthèse est refermée aussi légèrement qu’elle fut ouverte sur une histoire d’un jour. D’autres fois, avouée et non pardonnée, l’incartade crée des dégâts irréparables dans le couple. Une rencontre peut aussi déclencher un changement de vie pour un nouvel amour-toujours. Si on sait comment une aventure commence, on ne sait jamais comment elle se terminera. On prend toujours un risque. Ça casse ou ça passe. Ça sépare ou ça répare. Mais, par les émotions et les interrogations qu’elle provoque, les souvenirs de plaisir ou de souffrance, l’infidélité n’est jamais un épisode anodin dans la vie d’une femme.

(1) "Rapport Hite sur les femmes et l’amour", Stock, 1987.
(2) "Fidèle, pas fidèle ? Enquête sans tabou sur l’infidélité féminine", Leduc. S Editions (2004).
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