Re: En miettes, mais j’essaye d’avancer
Posté : dim. 25 avr. 2021 10:47
Bonjour,
Aujourd’hui je suis à 36SA de grossesse. Dans les starting-blocks pour accoucher (je ne sais pas si ce sera le cas ici mais je ne suis pas allée jusqu’au terme des 41 sa pour mes 2 grandes).
Bonne insomnie cette nuit, je me suis endormie après 3h et réveillée tôt par mes filles ce matin. Ça pique. Et être seule le soir, me fait trop cogiter.
Si je mets à part les épisodes d’infidélité, j’ai essayé de voir où était mon couple ces dernières années. Nous élevions nos enfants pas trop mal, en tout cas couple parental on a géré.
Mais nous passé le côté fusionnel de ces premières années, nous étions où ensemble?
Lui, il était toujours seul dans sa tête, une part de lui qui m’était inaccessible. Il ne créait pas de liens avec les autres (pourtant les gens sont toujours allés facilement vers lui mais entretenir une relation c’est compliqué), ne savait pas ce qu’il aimait, se dévalorisait (comme ses parents qui le rabaissaient). Malheureux depuis longtemps, a dire qu’il rendait ses proches malheureux aussi )moi et les filles). Il m’a souvent dit qu’il ferait mieux d’être seul qu’à blesser tout le monde. Il se sentait seul et ne voyait pas au final qu’on (je) étais là pour lui. Et qu’il avait le droit d’aimer et faire ce qu’il voulait, qu’il n’y avait rien de nul dans ce qu’il aimait. Personne pour le juger.
Et moi, j’ai voulu l’aider à aller mieux. Ces années, j’ai porté notre couple, notre famille quand ça n’allait pas pour lui. Et quand ça n’allait pas pour moi (parce que je sais que ma santé en a pati toute ces années ) en face il était là, mais ne faisait pas ce qu’il fallait à mes yeux. Ce n’était pas assez, il ne me donnait pas ce que je lui donnais, mais était-ce possible? Parce qu’en vrai j’en ai sûrement trop donné, et j’en ai trop demandé aussi. Et ce qu’il faisait je ne le voyais pas, parce que ce n’était pas ce que je voulais.
Il voulait déjà du temps pour lui, sortir du cocon familial pour respirer vu qu’on était h24 ensemble , moi je voulais du temps pour nous sans les enfants, mais être avec lui. Être seule je ne voulais pas. Il ne voulait pas faire garder les filles car ça lui faisait peur de les faire garder par des inconnus. Et moi du coup je refusais qu’il fasse des choses seul (j’entends sorties de temps en temps avec des gens) vu qu’il me refusait des sorties à deux.
On a fait quoi ces 7 dernières années, à part élever nos enfants, et se pourrir mutuellement avec chacun nos peurs? Rien.
Ces tromperies sont arrivés pour la première à un moment où l’on n’arrivait plus à communiquer, je devais me faire opérer, j’avais peur. Et lui aussi je pense. Du coup il multipliait ses crises de colère et moi j’étais plus que désagréable.
Et là cette seconde fois, après un an de thérapie. Où il était enfin apaisé dans la gestion de ses émotions. Où je me suis dit qu’on arrivait enfin à se retrouver, avec nos filles qui grandissaient, à vouloir des projets ensemble de nouveau. Je me suis retrouvée en plein burn-out professionnel et pas la possibilité de partir (merci covid et plan blanc) alors que j’avais enfin des opportunités professionnelles compatible avec ma vie familiale. Plus ma santé et une opération en urgence qui m’a achevé moralement. Je me suis enfermée dans une dépression et à me couper de lui et de mes filles. Et il a tout fait à ce moment là pour me soutenir, mais j’ai rien vu. J’étais infecte et triste. Et je ne m’occupais pas bien de mes filles. 10 jours après mon opération je suis tombée enceinte. Et ça a été le coup de massue quand on l’a su 2 mois et demi après.
Car moi qui avait toujours voulu un 3ème, j’y avais renoncé pour notre équilibre. J’avais enfin des perspectives pro qui se décanter et j’allais pouvoir aller de l’avant. Mais 3 eme grossesse, qui chamboule tout, qu’il me dit qu’on garde (parce qu’il pensait que de me demander d’avorter après tous ces mois pas bien, ça allait juste m’anéantir) sans même en discuter. Je me suis convaincue, qu’on retomberait pas dans nos travers, qu’on y arriverait et qu’on ne se perdrait pas de nouveau. Lui voulait être présent pour moi.
La suite vous la connaissez, un mois après la découverte de cette grossesse, lui a fuit en avant. Moi j’ai replongé seule. Lui a été dans le déni de cette grossesse, qui allait tout gâchait, détruire notre couple. Et moi je l’effaçais encore plus pour lui laisser du temps (qu’il a bien investi... ). Et c’est la traversée de l’enfer jusqu’à aujourd’hui.
Je suis là prête à accoucher, d’un bébé que j’ai peur de ne pas aimer comme il faut. Que j’ai peur qu’elle subisse le contrecoup de tout ça alors qu’elle n’a rien demandé.
Je suis là avec lui, pour l’accueillir ensemble. Mais je ne sais même pas ce que veut dire ce ensemble. Ensemble en tant que parents oui.
ensemble en tant que couple? Je ne sais plus si j’ai envie d’y croire, si j’ai envie tout court. Je suis juste là à attendre, qu’il reparte avec elle parce que je me dis qu’il va forcément le faire. A me demander est-ce que je l’aime encore après tout ce mal. A me demander mais est ce que je l’aimais comme il faut même avant tout ça. Est-ce qu’il y a quelquechose à reconstruire vraiment.
Est-ce qu’il m’aimait encore même avant, pas très fort, au jour le jour (mais pourtant là je trace le pire mais je sais qu’on a partagé plein de moments de bonheur ensemble, et je sais qu’il m’aimait et qu’il me le montrait mais face à tout cette merde ça vaut quoi? ). Est-ce qu’il m’aime ou plutôt comment il m’aime actuellement? Par rapport à elle? Je ne lui ai pas demandé de revenir, je crois même que cela aurait plus simple qu’il ne le fasse pas. Je sais que c’est tout sauf le moment de prendre des décisions, que rien est clair pour personne actuellement. Je vois bien ces actes, je connais ces doutes. Mais y’a les miens aussi et ça ne m’aide pas. J’aimerais pouvoir être apaisée et être plus sereine mais actuellement je me dis que dans 15 jours max (si c’est comme mes filles ) on va avoir un bébé dans l’équation en plus et je ne suis pas prête...
Aujourd’hui je suis à 36SA de grossesse. Dans les starting-blocks pour accoucher (je ne sais pas si ce sera le cas ici mais je ne suis pas allée jusqu’au terme des 41 sa pour mes 2 grandes).
Bonne insomnie cette nuit, je me suis endormie après 3h et réveillée tôt par mes filles ce matin. Ça pique. Et être seule le soir, me fait trop cogiter.
Si je mets à part les épisodes d’infidélité, j’ai essayé de voir où était mon couple ces dernières années. Nous élevions nos enfants pas trop mal, en tout cas couple parental on a géré.
Mais nous passé le côté fusionnel de ces premières années, nous étions où ensemble?
Lui, il était toujours seul dans sa tête, une part de lui qui m’était inaccessible. Il ne créait pas de liens avec les autres (pourtant les gens sont toujours allés facilement vers lui mais entretenir une relation c’est compliqué), ne savait pas ce qu’il aimait, se dévalorisait (comme ses parents qui le rabaissaient). Malheureux depuis longtemps, a dire qu’il rendait ses proches malheureux aussi )moi et les filles). Il m’a souvent dit qu’il ferait mieux d’être seul qu’à blesser tout le monde. Il se sentait seul et ne voyait pas au final qu’on (je) étais là pour lui. Et qu’il avait le droit d’aimer et faire ce qu’il voulait, qu’il n’y avait rien de nul dans ce qu’il aimait. Personne pour le juger.
Et moi, j’ai voulu l’aider à aller mieux. Ces années, j’ai porté notre couple, notre famille quand ça n’allait pas pour lui. Et quand ça n’allait pas pour moi (parce que je sais que ma santé en a pati toute ces années ) en face il était là, mais ne faisait pas ce qu’il fallait à mes yeux. Ce n’était pas assez, il ne me donnait pas ce que je lui donnais, mais était-ce possible? Parce qu’en vrai j’en ai sûrement trop donné, et j’en ai trop demandé aussi. Et ce qu’il faisait je ne le voyais pas, parce que ce n’était pas ce que je voulais.
Il voulait déjà du temps pour lui, sortir du cocon familial pour respirer vu qu’on était h24 ensemble , moi je voulais du temps pour nous sans les enfants, mais être avec lui. Être seule je ne voulais pas. Il ne voulait pas faire garder les filles car ça lui faisait peur de les faire garder par des inconnus. Et moi du coup je refusais qu’il fasse des choses seul (j’entends sorties de temps en temps avec des gens) vu qu’il me refusait des sorties à deux.
On a fait quoi ces 7 dernières années, à part élever nos enfants, et se pourrir mutuellement avec chacun nos peurs? Rien.
Ces tromperies sont arrivés pour la première à un moment où l’on n’arrivait plus à communiquer, je devais me faire opérer, j’avais peur. Et lui aussi je pense. Du coup il multipliait ses crises de colère et moi j’étais plus que désagréable.
Et là cette seconde fois, après un an de thérapie. Où il était enfin apaisé dans la gestion de ses émotions. Où je me suis dit qu’on arrivait enfin à se retrouver, avec nos filles qui grandissaient, à vouloir des projets ensemble de nouveau. Je me suis retrouvée en plein burn-out professionnel et pas la possibilité de partir (merci covid et plan blanc) alors que j’avais enfin des opportunités professionnelles compatible avec ma vie familiale. Plus ma santé et une opération en urgence qui m’a achevé moralement. Je me suis enfermée dans une dépression et à me couper de lui et de mes filles. Et il a tout fait à ce moment là pour me soutenir, mais j’ai rien vu. J’étais infecte et triste. Et je ne m’occupais pas bien de mes filles. 10 jours après mon opération je suis tombée enceinte. Et ça a été le coup de massue quand on l’a su 2 mois et demi après.
Car moi qui avait toujours voulu un 3ème, j’y avais renoncé pour notre équilibre. J’avais enfin des perspectives pro qui se décanter et j’allais pouvoir aller de l’avant. Mais 3 eme grossesse, qui chamboule tout, qu’il me dit qu’on garde (parce qu’il pensait que de me demander d’avorter après tous ces mois pas bien, ça allait juste m’anéantir) sans même en discuter. Je me suis convaincue, qu’on retomberait pas dans nos travers, qu’on y arriverait et qu’on ne se perdrait pas de nouveau. Lui voulait être présent pour moi.
La suite vous la connaissez, un mois après la découverte de cette grossesse, lui a fuit en avant. Moi j’ai replongé seule. Lui a été dans le déni de cette grossesse, qui allait tout gâchait, détruire notre couple. Et moi je l’effaçais encore plus pour lui laisser du temps (qu’il a bien investi... ). Et c’est la traversée de l’enfer jusqu’à aujourd’hui.
Je suis là prête à accoucher, d’un bébé que j’ai peur de ne pas aimer comme il faut. Que j’ai peur qu’elle subisse le contrecoup de tout ça alors qu’elle n’a rien demandé.
Je suis là avec lui, pour l’accueillir ensemble. Mais je ne sais même pas ce que veut dire ce ensemble. Ensemble en tant que parents oui.
ensemble en tant que couple? Je ne sais plus si j’ai envie d’y croire, si j’ai envie tout court. Je suis juste là à attendre, qu’il reparte avec elle parce que je me dis qu’il va forcément le faire. A me demander est-ce que je l’aime encore après tout ce mal. A me demander mais est ce que je l’aimais comme il faut même avant tout ça. Est-ce qu’il y a quelquechose à reconstruire vraiment.
Est-ce qu’il m’aimait encore même avant, pas très fort, au jour le jour (mais pourtant là je trace le pire mais je sais qu’on a partagé plein de moments de bonheur ensemble, et je sais qu’il m’aimait et qu’il me le montrait mais face à tout cette merde ça vaut quoi? ). Est-ce qu’il m’aime ou plutôt comment il m’aime actuellement? Par rapport à elle? Je ne lui ai pas demandé de revenir, je crois même que cela aurait plus simple qu’il ne le fasse pas. Je sais que c’est tout sauf le moment de prendre des décisions, que rien est clair pour personne actuellement. Je vois bien ces actes, je connais ces doutes. Mais y’a les miens aussi et ça ne m’aide pas. J’aimerais pouvoir être apaisée et être plus sereine mais actuellement je me dis que dans 15 jours max (si c’est comme mes filles ) on va avoir un bébé dans l’équation en plus et je ne suis pas prête...