Partage d'expérience

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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youpiiiii
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Message par youpiiiii »

Bonjour à tous et à toutes,

je présume qu'il existe beaucoup de formes et de raisons à l'infidélité, que chacun va le vivre, le ressentir différemment qu'il soit victime ou coupable.

Depuis 2014 je suis cocu, depuis j'ai vécu quelque chose de douloureux. J'ai essayé de relativiser, me disant que je n'étais pas malade, sans vraiment de problème. Ma vie n'est pas mauvaise. Je l'aime.
Seulement ce n'est pas aussi simple.
Pour plusieurs raison, la première est le savoir. Quand l'on découvre que l'on est cocu, il n'y a pas forcément de certitude, parfois c'est un sentiment diffus, un changement à peine perceptible. On s'inquiète, on y croit à peine. Il arrive même que l'on en parle mais ici si je devais donner un conseil aux cocufiants c'est: il faut avouer à ce moment là ! Car à ce moment là, le cocu n'a pas du fouiller pour rassembler les preuves, il n'a pas vu, lu, il n'a pas vécu dans cette horrible univers. Cela reste encore abstrait. Dans ce cas là il est peut être possible de passer à autre chose.
Lorsque l'on découvre et lit des choses intimes comme "tu me manques", "je sais ce que tu aimes que je te dise lorsque je te pénètre", c'est vraiment différent que de juste se savoir trompé.
Nous ne sommes pas fait pour les détails mais notre partenaire peut nous pousser finalement à nous faire du mal en niant.

Deuxièmement, ce que les managers aiment appeler la zone de confort (oui ça m'énerve aussi) mais dans ma vie privé c'était au final important. Le couple, la maison étaient un refuge. 25 ans de vie commune, on établie un rapport de confiance. Mais en même temps cette zone que l'on se construit est certainement la source de la douleur mais la cause. Peut être s'est-on trop assoupi dans cette zone.
Ici comment rétablir une confiance ! comment se dire que la personne en qui on avait le plus confiance ne vous refera plus mal. Malheureusement même avec le temps je ne sais pas si cela peut s'arranger. Cela fait 6 ans et pourtant ! Qui est finalement la personne que l'on découvre et pourquoi est-elle différente ? Chaque fois que je vois ma femme j'ai l'impression que c'est une autre, un double maléfique, qui a pu me faire cela.

Ensuite il y a sa propre image. Toute certitude, ego viennent exploser. On pouvait s'imaginer beau, intelligent, gentil, agréable peut être même "un bon coup" (même secrètement) et là on a la preuve que non. D'un coup on al'impression que quelqu'un vient de sonner à votre porte, vous lui ouvrez et il vous dit:
- Monsieur, vous êtes une merde.
Et le pire c'est qu'il vous en donne la preuve sous forme d'une pile de documents. Mais attention je ne dis pas que c'est vrai mais c'est le ressenti.

Pourtant j'ai beau lire des choses parfaites :
exiger la fidélité (au sens sexuel) c'est demander l'exclusivité de l'usage du corps de l'autre.
Que lorsque le sexe n'est pas dissocié de l'acte animal mais que l'on y intègre plus de choses, c'est là que l'infidélité fait mal.

Je ne vais pas continuer pour ne pas faire trop long mais c'est ce que j'ai ressenti, si cela peut aider.
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Sans Prétention
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Re: partage d'expérience

Message par Sans Prétention »

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Bonjour à tous et à toutes,
Bonjour Youpi. Ton pseudo fait sourire sur un site qui accueille plutôt le désespoir.
Ca fait un petit souffle d'air frais.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 je présume qu'il existe beaucoup de formes et de raisons à l'infidélité, que chacun va le vivre, le ressentir différemment qu'il soit victime ou coupable.
Oui et non.
Dépend du cadre de référence.
Le virus de la grippe mute tous les ans, ce n'est jamais tout à fait le même (mais la base si), chaque personne, selon son âge, son état de santé, l'encaisse différemment. Il n'en demeure pas moins qu'on peut dire "c'est une grippe" d'après les symptômes et pas "c'est le SIDA" et que les personnes âgées et certains types de profils sont plus fragiles, plus sensible à cette maladie, qu'il y a des contextes aggravants et des d'autres qui atténuent sa virulence (d'où l'intérêt d'interroger autant les conditions que l'analyse biologique de la maladie).

Dire "la grippe est une maladie mortelle" est scientifiquement vrai.
Dire "tous ceux qui meurent c'est à cause de la grippe" est imbécile.

Pour revenir à l'infidélité, et sur cette ligne de pensée, il est donc deux pièges à éviter :
a - "chaque cas est différent" (t'imagines un médecin incapable de reconnaître le virus de la grippe sous prétexte que chacun l'encaisse différemment ?)
b - "tous les cas sont pareils" et son corrolaire : "toutes les femmes sont..." "tous les hommes sont..." "tous les cf sont...", etc. (T'imagines un médecin pour qui tous les symptômes sont forcément les symptômes de la grippe ? Il te filerait un sirop et de l'efferalgan alors que c'est l'appendicite quoi...)

La "vraie" réponse, s'il y en a une, ce serait : "chaque cas est bien différent, mais pas tant car il y a des familles de cas".
La question première à se poser dans un premier temps n'est donc pas "Je pars ou je reste ?" mais "dans quelle situation je suis ?" et pour y parvenir, il faut avoir la tête sur les épaules, et de fait, prendre soin de soi, se détacher psychologiquement, se délier en quelque sorte, de son partenaire.
A partir de là, on peut dire "selon les symptômes, il y a de fortes chances pour que..." sachant qu'on ne s'interdit pas d'autres portes de sorties.
Mais un coup d'un soir ne se "traite" pas de la même manière qu'une double vie, l'inscription sur des sites de rencontres n'est pas non plus la même chose qu'un "accident" au travail et un sandwich qui est un proche, un ami, un frère / une soeur, qui connait le couple, ses difficultés, qui se présente comme une personne de confiance, c'est quand même pas pareil que l'illustre inconnu qui passait par là. :roll:

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Depuis 2014 je suis cocu, depuis j'ai vécu quelque chose de douloureux.
En plus du cocufiage ou c'est cocufiage en lui-même qui est douloureux ?

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 J'ai essayé de relativiser, me disant que je n'étais pas malade, sans vraiment de problème. Ma vie n'est pas mauvaise. Je l'aime.
Seulement ce n'est pas aussi simple.
A titre personnel, je ne suis pas de ces apôtres de la relativisation à outrance.
Une trahison reste une trahison. La société à mon sens est malade d'encourager à accepter le mensonge comme nouvelle norme des relations humaines. A ce sujet, il faut lire l'excellent ouvrage de Roland Gori sur la question : "La Fabrique des Imposteurs".

Même un journal aussi peu consistant que Femme Actuelle pour ces questions, affirme, en relayant la parole des femmes trompées (comme si l'infidélité féminine n'existait pas...) que : "La manière dont nous ressentons l’épreuve en dit long : certaines décrivent «une hémorragie, je me vidais, je ne pouvais rien faire pour arrêter ça», d’autres voient un effondrement d’elles-mêmes «semblable à ces immeubles qui tombent en poussière», ou encore une descente vertigineuse vers le fond. L’infidélité porte atteinte au sentiment de singularité : avoir été trompée, c’est ne plus pouvoir se penser la seule élue. Or cette conviction est indissociable de l’idée de couple, surtout s’il a prononcé les vœux du mariage ! Pas étonnant donc qu’on aille mal, voire très mal, au point de vouloir mourir."

Capisci ?

La première des sagesse consiste à ne pas confondre "Jardin secret" et "Terrain de chasse". :fou:
Et quand je dis ça, je sais que par dessus le marché je ne vais pas être compris des "libertaires sexuels" qui à mon avis font ce qu'ils faut dès lors qu'ils sont en accord avec leurs convictions. La perversion s'insinue non pas dans la polygamie ou la polysexualité, ça c'est le choix de chacun (et la notion de consentement, pardon de le dire, reste essentielle). Elle niche dans la torsion qui existe entre ce qu'on prétend de soi et ce que l'on fait : on appelle ça de la tromperie et, dans certains cas, de la manipulation.
Pour aller vite, si tu te mets avec quelqu'un qui te dit : "Je t'aime mais j'ai besoin de coucher avec d'autres hommes", tu as le choix d'accepter ou pas. De faire pareil ou pas, mais au moins, le contrat est clair. Dans le cas de l'infidélité, il est des imbéciles heureux prêts à clamer sur tous les toits qu'ils sont "fidèles à eux-mêmes" tout en étant absolument infidèles à la parole qu'ils ont eux-même donnée. :bonk:
Et incapables de résoudre ce conflit intérieur pendant lequel ils / elles se disent "perdu.e.s", ça finit par une magnifique pirouette : "Cétafote".
Etrange que, plusieurs années après, le partenaire / la partenaire cf "remercie" le cocu de s'être autant battu pour le couple.
Une cf dont on peut retrouver aisément le témoignage sur le site a d'ailleurs fini par déclarer : "Je n'avais pas de cerveau". :oops:

Au final, l'infidélité n'est pas non plus la fin du monde, mais la fin d'un monde (comme disait l'autre) mais l'accouchement du nouveau ne peut se faire sans douleur. Et lorsque les conséquences sont dramatiques, il convient de les aborder comme telles.
Il n'est rien de pire que de nier la souffrance ressentie : c'est une double peine infligée à la personne en détresse à laquelle on ajoute un manque de respect évident pour ce qu'est l'autre dans ses fondements identitaires.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Pour plusieurs raison, la première est le savoir. Quand l'on découvre que l'on est cocu, il n'y a pas forcément de certitude, parfois c'est un sentiment diffus, un changement à peine perceptible. On s'inquiète, on y croit à peine. Il arrive même que l'on en parle mais ici si je devais donner un conseil aux cocufiants c'est: il faut avouer à ce moment là ! Car à ce moment là, le cocu n'a pas du fouiller pour rassembler les preuves, il n'a pas vu, lu, il n'a pas vécu dans cette horrible univers. Cela reste encore abstrait. Dans ce cas là il est peut être possible de passer à autre chose.
Lorsque l'on découvre et lit des choses intimes comme "tu me manques", "je sais ce que tu aimes que je te dise lorsque je te pénètre", c'est vraiment différent que de juste se savoir trompé.
Nous ne sommes pas fait pour les détails mais notre partenaire peut nous pousser finalement à nous faire du mal en niant.
D'après Yvon Dallaire, un spécialiste de la question (à qui l'on pourra toutefois reprocher des choses mais passons, ses chiffres sont "neutres") : "Près de 45 % des couples divorcent lorsque l’infidèle avoue de lui-même, mais ce pourcentage grimpe à 86 % si son partenaire découvre l’infidélité après que l’infidèle l’ait longtemps niée. En moyenne, deux couples sur trois divorcent après l’annonce d’une aventure extraconjugale."

Et il ne parle pas de ceux qui restent... A méditer.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Deuxièmement, ce que les managers aiment appeler la zone de confort (oui ça m'énerve aussi) mais dans ma vie privé c'était au final important. Le couple, la maison étaient un refuge. 25 ans de vie commune, on établie un rapport de confiance. Mais en même temps cette zone que l'on se construit est certainement la source de la douleur mais la cause. Peut être s'est-on trop assoupi dans cette zone.
Bah toujours pareil. Oui et non.
Dans les magazines à la con et sur les sites encore plus à la con, on reproche toujours au cocu de ne "plus faire attention à sa / son partenaire".
Le cas peut exister. Ce que je vois des témoignages moi c'est une dissymétrie criante entre les attentes de l'un et les attentes de l'autre.

Dès lors que ton "foyer" est pour toi un petit nid douillet malgré les difficultés de la vie, malgré les défauts du/de la partenaire, ses plaintes et son sale caractère, alors tu as rempli en quelque sorte la part de ton contrat. Si l'autre ça ne lui convient pas, c'est à cette personne de s'exprimer. :doute:

J'entends souvent dire et je lis souvent "je t'ai laissé des signes, je t'ai averti..." Faut-il avoir un master en communication non verbale pour savoir que l'autre est prêt à renverser ses propres promesses quand il va mal ?
Beaucoup ne le font pas. Comment imaginer que la première personne qui compte dans votre vie outre les enfants est ce ceux qui sautent le pas en prenant le risque de tout bousiller ?
Ce "soupçon' n'est-il pas en soi la fin de quelque chose que vous avez construit à deux ?

Sur SOS, on s'aperçoit le plus souvent d'ailleurs que le cocu est celui qui porte le plus de choses au niveau boulot, affection, et charge mentale et que le cf "s'ennuie" et dispose d'une grande liberté qui lui fait découvrir des "ailleurs possibles".
Petite compil à lire ici : https://www.soscocu.org/viewtopic.php?p=58054#p58054

Bien sûr, tout n'est pas si noir, ni blanc mais disons que, dans la grande majorité des cas, le malaise d'un couple c'est 50/50. Alors que l'infidélité c'est 100/100 l'un des deux (certains gèrent en se réfugiant par exemple dans le travail. Mais au moins, ça paie les vacances lol.)
Les cerveaux rétrécis expliquent que l'infidélité c'est 50/50 ! :lol:
Les raccourcis, je vous jure ! :Q: *

(Bon heu... Auto modération : si t'es jamais là, qu'en plus t'es "psychologiquement absent" au lit, que tu dis à ta femme / ton homme, dans ton comportement, qu'elle / il peut aller voir ailleurs, que tu te replies sur les enfants, que tu lui parles plus, que tu la / le prends pour un torchon, que vous n'êtes d'accord sur rien, qu'il n'y a aucun amour, ben en fait, là c'est logique que... Par contre, ce cas cité est quand même très rare : la nuance nous invite à être prudent sur des constats aussi tranchés !)

Il n'y a pas d'un côté le cocu "parfait" qui n'est pas responsable de son couple et de l'autre le "méchant" cf qui manipule le conjoint naïf.
Mais il n'y a pas non plus le cocu "négligent" qui n'a que ce qu'il mérite parce que pas assez ci, pas assez ça, trop comme ci, trop comme ça... et de l'autre la victime qui a glissé sous la couette d'un.e autre parce qu'elle souffrait trop.
Comme tout le monde a des défauts, la balle est dans le camp de celui/celle qui n'a pas trahi sa parole (tout est question de priorité entre les deux composantes du couple et il semble que la fidélité soit encore l'une d'elles selon une enquête assez sérieuse de 2017 "Malgré l’expansion très visible des sites de rencontres extraconjugales, la fidélité reste un ingrédient jugé indispensable à la réussite d’un couple. Autrefois exigée pour assurer une descendance légitime au conjoint, elle répond aujourd’hui davantage à un idéal de transparence et d’authenticité au sein des couples, qui se construisent, pour la plupart, autour du sentiment amoureux"). (les gens sont shcizo !)
Et la fantaisie consistant à comparer le travail (ou toute autre occupation "utile") qui serait une infidélité à une infidélité sexuelle est non seulement erronée mais également fallacieuse : dans bien des cas, le "travail" (c'est un exemple parmi d'autres) n'est pas dissimulé et sert, le plus souvent, à assurer la sécurité financière du couple (bah quand même), voire parfois les "caprices" de l'autre qui va tromper (il y a beaucoup de cas. Je ne sais pas si c'est la majorité mais ça existe).

Pour l'anecdote : sur le site Gleeden, voici ce qu'une internaute nommé Héléna37 peut écrire "même si l’on est pas malheureuse dans son couple, faut-il refuser de s’écouter, d’écouter une passion qui revient alors qu’on pensait ne plus jamais ressentir cela ? Ou faut-il au contraire aller au bout de ses émotions, prendre des risques, pour trouver le bonheur ?"
On va m'accuser de vouloir isoler un cas pour en faire un généralité. Ester Perel dont je n'apprécie pas toujours les analyses (elle semble vouloir établir une "nouvelle norme" : la polysexualité. Perso, je pense que chacun a le droit de vivre comme il le souhaite. Y compris en étant monogame. Question de liberté de choix) a pourtant écrit un bouquin intitulé : "Je t'aime, je te trompe". En voici la présentation sur psychologie magazine.com : "Depuis dix ans et la parution de L'Intelligence érotique, son best-seller sur la sexualité conjugale, la psychothérapeute Esther Perel a aidé des centaines de couples confrontés à l'infidélité. Et sa conclusion est sans appel : non, l'adultère n'est pas le signe d'un couple qui ne fonctionne plus. On peut tromper sa moitié sans être malheureux, sans remettre en cause son amour ni son désir, mais pour se sentir vivant."
:deal:

Le plus intéressant d'ailleurs est le moment où les rôles sont inversés :cocu: comme le rapporte ici ce témoignage de l'une des plus grandes figures de "l'amour libre" en France : Catherine Millet qui s'étalait par centaines de pages, dans son livre "La vie sexuelle de Catherine M." sur ses aventures extra-conjugales (consenties par le mari, ce n'est donc même pas une infidélité !), lorsqu'elle découvre que lui aussi a une vie cachée, crache sa douleur dans "Jour de souffrance". :kelkon:

A un moment, il faut remettre l'église au centre du village et se poser les bonnes questions : stop à la culpabilisation d'aimer son petit nid. :roll:
Là où l'on voudrait déceler un dysfonctionnement du partenaire cocu, il faut, à la lumière des éléments qui s'accumulent, plutôt parler d'insuffisance personnelle. Et de plus en plus.

Sur le site, il est notable de voir des gens, hommes, femmes, imparfaits qui tombent des nues en voyant leur partenaire que eux considéraient comme "parfaits" entrer d'abord dans une logique de trahison (l'infidélité), puis de mensonges, puis de culpabilisation du / de la cocue, puis, avec des preuves qui s'accumulent, la descente aux enfers.
Très souvent, les excuses ne viennent qu'après une guerre assez violente, le syndrome "Cétafote" et la découverte que le "drame" n'est pas une première dans l'histoire du couple. On comprend alors, dans ces conditions que, comme le suggère le sociologue Pascal Duret : «L’infidélité est, plus encore qu’une blessure narcissique, une épreuve identitaire. Elle peut dans certains cas perturber jusqu’à la connaissance familière que les individus ont d’eux-mêmes.»

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Ici comment rétablir une confiance ! comment se dire que la personne en qui on avait le plus confiance ne vous refera plus mal. Malheureusement même avec le temps je ne sais pas si cela peut s'arranger. Cela fait 6 ans et pourtant ! Qui est finalement la personne que l'on découvre et pourquoi est-elle différente ? Chaque fois que je vois ma femme j'ai l'impression que c'est une autre, un double maléfique, qui a pu me faire cela.
Ou tout simplement, c'est complètement elle.
Avec ses bons et ses mauvais côtés.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Ensuite il y a sa propre image. Toute certitude, ego viennent exploser. On pouvait s'imaginer beau, intelligent, gentil, agréable peut être même "un bon coup" (même secrètement) et là on a la preuve que non.
Non quoi ?
Replaçons les choses dans leur contexte : si ça se trouve tu plairais à une donzelle que tu ferais grimper au rideau parce qu'elle est "malheureuse avec son mari qui la délaisse". Si ça se trouve, tu as détourné le regard quand l'une d'elle te faisait un appel du pied et tu aurais pu devenir son possible, son amour...
Tout est question de perspective.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 D'un coup on al'impression que quelqu'un vient de sonner à votre porte, vous lui ouvrez et il vous dit:
- Monsieur, vous êtes une merde.
Et le pire c'est qu'il vous en donne la preuve sous forme d'une pile de documents. Mais attention je ne dis pas que c'est vrai mais c'est le ressenti.
Tout à fait.
Puis vient la phase 2 : ce ressenti est légitime, normal. Mais faux.

youpiiiii a écrit : ven. 4 sept. 2020 09:20 Pourtant j'ai beau lire des choses parfaites :
exiger la fidélité (au sens sexuel) c'est demander l'exclusivité de l'usage du corps de l'autre.
Que lorsque le sexe n'est pas dissocié de l'acte animal mais que l'on y intègre plus de choses, c'est là que l'infidélité fait mal.
J'en sais rien.
Pour ma part, j'ai vécu les deux (de ce que je sais) : une pour le cul sans les sentiments, une pour les sentiments sans (vraiment) le cul. :kelkon:
Est-ce que je peux affirmer que l'un fait plus de mal que l'autre ?
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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youpiiiii
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Re: Partage d'expérience

Message par youpiiiii »

merci pour votre réponse, peut être que j'essaie un peu trop de comprendre.

Peut être n'y a-t-il rien à comprendre, cela s'est fait un point c'est tout.

Je sais qu'il n'existe pas de solution miracle mais je cherche encore comment je vais m'en sortir.
J'ai l'impression de l'aimer, de ne pas pouvoir la quitter mais en même temps j'ai parfois l'impression de ne pas arriver à l'encaisser.
Pour plusieurs raisons:
- c'est un collègue de bureau qu'elle voit donc tous les jours même si elle m'assuré qu'il ne se passait plus rien
- elle m'a dit ne plus avoir envie de faire l'amour pour l'instant que cela allait revenir mais elle ne savait pas quand
Pourtant c'est elle qui insiste pour que l'on se donne une chance.

Je ne comprends plus et je pense que je me perds dans tout cela.
J'ai toujours pris les choses en main ou assumer mais là je n'arrive plus à voir de solutions, j'ai l'impression de ne pouvoir rien faire, que je n'ai aucune prise. Que je dois juste attendre mais quoi ?
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Sans Prétention
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Re: Partage d'expérience

Message par Sans Prétention »

Bonjour Youpi

Tu termines ton précédent message en écrivant "si cela peut aider" alors qu'on sent bien que c'est toi qui a sans doute besoin d'aide. 😕

Ce qui est remarquable également c'est que les questions posées restent sans réponse. Un peu comme si tu étais "absent" à toi-même. 😶

Je te sens perdu dans une galaxie de contradictions intérieures et la probabilité pour que celles-ci soient issues de ton désir maladif de "bien faire" les choses, de continuer à être "un type bien", le "gentil dans l'histoire", "rester dans les clous" notamment pour ne pas la perdre en dépit de tes propres intérêts est extrêmement forte. Mais peut-être que je me trompe. 🤔

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10 peut être que j'essaie un peu trop de comprendre.
Peut-on "trop" comprendre quelque chose ?
Si mon garagiste comprend "trop" la panne de ma voiture, je l'en remercie. Si mon médecin comprend "trop" ma maladie, je le pense bon médecin.

J'ai une autre hypothèse : tu as bien compris la situation mais tu ne l'acceptes pas.
C'est l'impression que donnent tes écrits. Bien sûr, une fois encore, c'est une entrée subjective qui ne demande qu'à être corrigée. Mais les indices textuels sont assez nombreux pour que je me permette d'exprimer cette probabilité.

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
Peut être n'y a-t-il rien à comprendre, cela s'est fait un point c'est tout.
J'espère que d'autres interviendront sur le forum et te donneront un éclairage différent du mien. Parce que je ne suis pas de ceux qui se contentent de telles analyses.
Par exemple, je me pose la question du caractère évitable ou pas de la chose (était-ce un accident ou la réalisation de ce qui devait de toutes les façons arriver ?). Je me pose aussi la question de la dynamique du couple : êtes-vous un couple d'opposés dans lequel un dicte sa loi et l'autre la subit ?

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
Je sais qu'il n'existe pas de solution miracle mais je cherche encore comment je vais m'en sortir.
Tu as raison : il n'y a pas de solution miracle et personne ne sait ou ne saura à ta place LA solution qui sera adaptée à ton cas.

En revanche, TOU.TE.S celles et ceux qui s'en sortent font trois choses : 1) ils / elles prennent soin d'eux et se faisant, ils / elles savent plus clairement ce qu'ils ou elles veulent et surtout ne veulent plus. 2) ils / elles se "détachent". Non pas que l'amour n'est plus là (parfois l'amour n'est plus là), mais ils sortent des schémas de dépendance affective qui les "oblige" à accepter l'inacceptable. L'inacceptable pour soi bien sûr pas par rapport à ce que dit la société ou tel magazine ou tel psychologue. 3) Ils ou elles prennent des décisions. Des vraies décisions. Tous les autres qui "attendent" quelque chose de l'autre, du destin, sont très souvent déçus.

Sorti de là, je n'ai jamais constaté d'évolution significative de l'état de douleur du ou de la cocue. Contrairement à une idée reçue, ça ne passe pas tout seul.

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
J'ai l'impression de l'aimer, de ne pas pouvoir la quitter mais en même temps j'ai parfois l'impression de ne pas arriver à l'encaisser.
Sentiment d'ambivalence. C'est très commun après pareille claque. Ça peut durer longtemps.
En gros, environ deux ans. En temps normal. Si c'est plus, c'est que quelque chose n'a pas été fait (voir les 3 points précédents).

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
Pour plusieurs raisons:
- c'est un collègue de bureau qu'elle voit donc tous les jours même si elle m'assuré qu'il ne se passait plus rien
Quelle action forte peut être envisagée par rapport à cette situation inconfortable ?

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
- elle m'a dit ne plus avoir envie de faire l'amour pour l'instant que cela allait revenir mais elle ne savait pas quand
Pourtant c'est elle qui insiste pour que l'on se donne une chance.
Rien ne se fait tout seul.
Vous consultez un sexologue ?
Il ne s'agit pas de la forcer à faire l'amour, ça c'est à la limite du viol conjugal. Il s'agit de travailler ensemble pour retrouver un équilibre.
Elle est prête à s'engager ? Tant mieux. Elle ne souhaite pas travailler sur cette question avec un spécialiste ? OK. On aura compris quel est le but de sa manoeuvre.
Sans vouloir trop m'avancer, lorsqu'il y a infidélité de corps et de coeur comme c'est le cas pour Madame Youpi Adada, en général, la femme retrouve des élans sexuels envers son mari. C'est sans doute lié à un mécanisme archaïque à la con mais de nombreux témoignages rapportent que la présence de l'amant dans les territoires conjugaux provoque une sorte de "regain" d'intérêt sexuel pour le légitime. Ce n'est pas systématique mais c'est statistiquement significatif. Partant de là, il y a des questions à se poser sur son attitude.
1) Ou bien elle est "psychologiquement fidèle" à l'amant (et peut-être se "voient"-ils encore).
2) Ou bien elle est bloquée sexuellement, se sent sale et coupable, auquel cas il faut consulter.

Quelque soit l'option, rester "dans l'attente" est la pire chose à faire. La pire de toutes.

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
Je ne comprends plus et je pense que je me perds dans tout cela.
C'est pourtant pas sorcier.
A-t-elle son portable accessible ?
Souhaite-t-elle faire une thérapie pour que vous vous en sortiez ?
Est-elle prête à donner de sa personne pour sécuriser le couple ?
Ne peut-elle changer de service pour éviter d'avoir un "ex" sous les yeux ?

Soyons clairs : tu ne l'oblige à rien, tu proposes et tu constateras par toi-même.

youpiiiii a écrit : mar. 8 sept. 2020 23:10
J'ai toujours pris les choses en main ou assumer mais là je n'arrive plus à voir de solutions, j'ai l'impression de ne pouvoir rien faire, que je n'ai aucune prise. Que je dois juste attendre mais quoi ?
Non, tu ne dois pas attendre. Parce que oui, attendre quoi ?

Tu vois, tu as des réponses déjà. :fleur
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supersymetrie
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Re: Partage d'expérience

Message par supersymetrie »

Bonjour Youpi

En effet, ce que tu écrivais dans le premier poste était ce que j'avais ressenti.
Oui tu fais parti de ces maris (mais c'est pareil pour les femmes) qui ont suivi les règles qu'ils avaient édictés. Elles étaient importantes car elles étaient le socle, la base de la construction du couple. Ensuite la découverte. Tu as eu assez d'intelligence pour comprendre mais comprendre ne veut pas dire accepter. Nous sommes passé par des hauts et des bas dans notre vie, on a eu des coups de mou ou des moments où on s'est senti super beau et tout nous réussis ! C'est pas pour autant qu'on a été dans les bras (entre autre) d'un autre ou d'une autre.
Bien entendu tu l'aimes encore, tu as construit et échangé tant de choses avec elle ... que les sentiments ne disparaissent pas comme ça ... mais tu as de la déception, de l'incompréhension etc etc On peut aimer et pour autant, ne pas comprendre.
Ensuite pour la reconstruction je pense que c'est l"histoire de chacun et de votre couple.
Si tu l'avais trompé auparavant et qu'elle n'était pas au courant, l'acceptation aurait sans doute était simple, tel un grand seigneur qui passe l'éponge.
Visiblement ce n'est pas le cas.
Je suis toujours circonspect pour donner des conseils sur ce qu'on doit faire ou non (toujours trop connoté dois je rester ou partir ?) et qui sommes nous pour te dire ce que tu dois faire ou non.
On peut juste te conseiller de penser à toi d'abord. Celui qui est important c'est toi. Dans son histoire tu n'as pas existé, c'était elle et lui d'abord.
2ème conseil ... la dépendance affective Penses tu être dans le cas de dépendance affective. On ne le ressent pas toujours de premier abord. On pense être totalement indépendant de l'autre et quand on y réfléchis bien, on fait tout pour l'autre, tout pour que la situation s'arrange pour l'autre ... et pour toi alors ?
3ème conseil (le même que SansPrétention): Prends une décision et ne change pas d'avis en cours de route. Prnds le temps de prendre la bonne décision pour toi et tiens y toi. Si tu décides de passer l'éponge, ne reviens pas sur cette histoire, ne fais pas de reproche puisque tu as décidé de passer l'éponge et construisez votre nouveau couple.
J'ai ressenti tout ce que tu as ressenti, pas accepté comme toi. J'ai mis les sentiments de côté pour ne pas être pollué dans mon jugement. Au final, c'est ma vie et comme les cocufieurs, j'en fait ce qui me parait bon pour moi, surtout à ce moment là. J'ai eu envie de lui donner une bonne leçon ... et je pense qu'elle réfléchira mieux lorsqu'un homme la regardera alors qu'elle est engagée dans une relation :wink:
Dans tous les cas cela ne me regardera plus car elle devra gérer cela avec quelqu'un d'autre. Comme toi j'ai été abasourdi et il est hors de question que je me réveille le matin avec quelqu'un qui est capable de me faire ça.
Cela permet aussi de remettre à niveau ses priorités qui datent d"une époque qui n'existe plus. Cela permet aussi de reflechir sur soi, je pense qu'on a une part de responsabilité (dans la communication, la manière de vivre au quotidien etc qui a laissé l'autre croire que ....) Je ne laisserai plus de situation qui laisserai croire que je n'aime plus celle qui partage ma vie, je ne serai plus acquis non plus ... et si cela devait arriver de nouveau avec une autre personne (on n'est pas dans leur tête et leur vie) je saurais comment gérer ça sans souffrir un instant ... ça durera 20 secondes ... une baffe et ses valises par la fenêtre ... et Ciao Bambino !
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Mitsou78
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Re: Partage d'expérience

Message par Mitsou78 »

Bonjour,
J"ai lu à plusieurs reprises et cherche à comprendre.
Vous en êtes ou depuis 2014 ?
C'est la date de la découverte ?
Qu'avez vous fait depuis cette date ?
Quels âges lors de l'échappée de Madame ?
L'amour ne se fait bien que l'après-midi. Onze fois sur dix, l'adultère découle du fait que les époux se fréquentent seulement le soir. F. Dard
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Re: Partage d'expérience

Message par youpiiiii »

2014 est la date du "cocufiage"
2016 je commence à me douter
j'essaie de lui dire mais elle nie
2017 je mets tout en oeuvre pour avoir des preuves, me dire que je ne suis pas fou
2018 j'ai malheureusement trop de preuves j'ai une discussion avec elle
nous nous aimons, on essaie de faire repartir tout
2019 - 2020 un an sans faire l'amour, je lui en parle et on continue
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youpiiiii
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Re: Partage d'expérience

Message par youpiiiii »

mais surtout je vous remercie car on se sent moins seul.

Une autre chose:
Lorsque nous regardons un film ou une série et qu'il y a un cocu je n'arrive plus à sourire de la blague par exemple et je sens qu'il y a un malaise
Lors d'un diner en famille si une personne parle de cela et que si cela lui arrivait blablabla, on est assez silencieux
Cela a quand même un effet persistant et ceci n'arrive pas à s'estomper.
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supersymetrie
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Re: Partage d'expérience

Message par supersymetrie »

Ou je suis déjà parti dans la chambre pour prendre un livre quand il y avait de telles scènes. Même les scènes d'amour, j'avais toujours l'impression que c'était lui et elle.
Elle ne comprenait mais essayait de changer quand une série parlait de ça ( et c'est dingue le nombre de films où le mari ou la femme est cocue ... les scénaristes ne vont pas chercher loin). Comment ça s'est estompé ?je l'ai trompé aussi, ça m'a permis de relativiser
Attention ce n'est pas un conseil !
Le jour où on a vu le film avec Bradley Cooper emmenant amoureusement Lady Gaga dans une chambre d'hôtel (pas de cocufiage dans le film) ... elle à compris ce que j'avais pu ressentir car pour elle, la fille ce n'était plus elle mais une autre femme et moi;)
Tout ce qu'on essaye d'expliquer sur ce qu'on ressent n'est pas compris ... on nous raconte que ça n'a pas compté, que ce n'était pas pareil, moins bien car ils ne se connaissaient pas etc etc ... que des conneries
C'était tellement pas bien que souvent ils veulent recommencer comme pour être certain que ce n'était pas bien.
Moi ça m'a permis de relativiser, de comprendre beaucoup de choses et surtout ... qu'on arrête avec les ... en fait toute cette histoire était nulle !
Même si leur aventure était pour moi ... nulle de chez nulle ... les sentiments, le désir, le plaisir lui n'était pas nul ...
Quand on découvre quelqu'un qui plait, avec qui on a des affinités, avec qui on envie de passer du temps, parler, découvrir une nouvelle façon de penser, un nouveau corps , qui vous désire et qu'on désire ... bin ... c'est pas nul
Alors je sais que souvent on cherche cette satisfaction ... avec l'autre c'est naze ... partez du principe que ce n'était pas naze ... comme ce n'est pas naze d'être avec vous ... on essaye de minimiser (pour son égo) quelque chose d'extraordinaire (qui sort de l'ordinaire) ... une rencontre entre 2 personnes ... qu'on le veuille ou non.
Toutes ces histoires que je lis avec des hommes qui sont des manipulateurs de femmes ... c'est surtout la jugement du mari qui a été manipulé ... ils se sont kiffés ... point barre.
La femme que j'ai rencontré était formidable, exceptionnelle, un rayon de soleil dans une vie et je lui ai fait la cour. Je n'ai pas voulu une histoire toute pourrie qu'on a déjà lu avec des SMS dégueulasses ... une jolie histoire d'amour et ça réconcilie avec soi même.
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Mitsou78
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Re: Partage d'expérience

Message par Mitsou78 »

Si je comprends bien l'infidélité à duré de 2014 à 2018 ?
Lors de la découverte, à l'annonce de celle-ci, qu'elle fut sa réaction et qu'elles ont été et sont ses actions ?

Je suis d'accord avec Supersymétrie, toute tromperie ne se résume pas à l'impact d'un(e) Manipulateur (trice), il y a bel et bien séduction, attirance, plaisir, excitation.... tout ce qui naît de la découverte qu'offre une nouvelle relation consentie des deux cotés.
La seule différence se loge dans la capacité que possède un MPN à arriver à ses fins, rappelant au passage qu'en aucun cas le(a) CF n'est la victime, juste l'objet lui permettant d'atteindre le(la) cocu(e) véritablement visé(e) par ce type de personnage. Destruction, blessure ne sont que ce qui nourrissent son narcissisme déviant. Besoin d'existence en s'assouvissant de ce qu'il vole de propriété, relation, identification à sa victime. Aucun amour là-dedans, le seul besoin de posséder ce que l'autre à de plus cher !!!!

Ce qui était notre cas, ce qui n'enlève rien au désir éprouvé par ma chère et tendre qui se jetait corps et âme dans cette nouvelle relation qui en crise de milieu de vie, parfaitement senti par mon "ami" et dont elle aurait pu être parfaitement actrice avec n'importe quel bel âtre qui lui aurait fait des ronds de jambes...
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supersymetrie
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Re: Partage d'expérience

Message par supersymetrie »

Oui je dois être un peu trop strict sur mon approche des manipulateurs car je pense qu'on utilise bien facilement que l'autre serait un manipulateur pour que le cocufieur puisse se dédouaner ...
Manipulatrice ou pas, si je veux respecter ma parole de fidélité ... elle peut s'accrocher. Est ce qu'être "dragueur" est être manipulateur ? Dans tous les cas l'un ou l'une veut quelqu'un qu'il ne doit pas avoir ... donc
Je ne doute pas un instant que certains ou certaines utilisent ensuite la manipulation pour continuer à jouir de l'autre. Un peu comme quand on découvre, le cocufieur va utiliser des stratagèmes pour garder sa place dans la famille et ne pas tout perdre ... est ce de la manipulation ? Non , on veut garder ses acquis
Quand on entend monsieur ou madame dire ... je ne sais pas ce qui m'est arrivé ? C'est l'autre qui a été insistante(e) alors ... j'ai craqué ... je veux juste dire la "manipulation" permet de faire croire qu'en fait on y est pour pas grand chose et que comme on a été manipulé on n'a pas vraiment profité de la chose ... tout ça pour minimiser
Revenons dans le cas général et pas avec un manipulateur pathologique qui cherche à détruire des couples (quand même avec le consentement de l'autre hein)
1) Ils ont aimé et profité de la situation. C'était un super moment, surement le meilleur depuis longtemps
2) Oui le cocufieur peut toujours vous aimer comme avant ou pas, à vous de démêler le vrai du faux
Donc
1) On pense à soi
2) On regarde si on est n'est pas dépendant affectif de tout ça et on se détache pour prendre la décision qui nous convient
3) On agit (si on accepte pas ... bye bye. Si on accepte on arrête de dire à Monsieur ou Madame ... alors comment c'était avec ta pute pendant que j'étais au bureau ? rappelle moi !
Modifié en dernier par supersymetrie le jeu. 10 sept. 2020 13:08, modifié 1 fois.
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Mitsou78
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Re: Partage d'expérience

Message par Mitsou78 »

youpiiiii a écrit : jeu. 10 sept. 2020 00:05 mais surtout je vous remercie car on se sent moins seul.

Une autre chose:
Lorsque nous regardons un film ou une série et qu'il y a un cocu je n'arrive plus à sourire de la blague par exemple et je sens qu'il y a un malaise
Lors d'un diner en famille si une personne parle de cela et que si cela lui arrivait blablabla, on est assez silencieux
Cela a quand même un effet persistant et ceci n'arrive pas à s'estomper.
Nous avons fatalement un regard non niaiseux de ces situations, qui n'a plus rien d'abstrait pour nous, CF comme cocu nous connaissons le ressenti et les dégâts causés.
Pas le sentiment que ça s'estompe, on en rit davantage mais on sait que c'est à la portée de quiconque, même le plus vantard ....
Modifié en dernier par Mitsou78 le ven. 11 sept. 2020 08:51, modifié 1 fois.
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Re: Partage d'expérience

Message par Mitsou78 »

La manipulation existe a bien des niveaux, dans une multitude de cas, nous le sommes tous plus ou moins selon les raisons. Ce n'est pas pathologique et ce n'est pas fait pour porter préjudice, c'est ce qui délimite du pathologique entre autre.

Un dragueur, un don juan, un mpn manipule, comme la conquête (homme ou femme) parce qu'une situation nouvelle, valorisante, "enorgueillante", existentielle se présente et l'un comme l'autre en sont acteurs au même titre. Si ce sont des célibataires, c'est la vie, s'ils sont en couple ça tend à devenir une norme de vie aussi mais ça blesse, ça détruit...
Le manipulateur pathologique en fait une déviance narcissique, dont l'objectif est soit de posséder l'intégralité et l'intégrité de sa conquête pour en faire son jouet, il n'y a pas de sentiment ou celui qu'il détermine comme un "ennemi" parce qu'il possède quelque chose, qu'il aimerait avoir, parce qu'il nourrit une attirance, parce qu'il se sent inférieur de ne pas savoir ou avoir ce qu'un autre possède et que ça seule raison d'existence est de remplir son narcisse qu'en comparaison et destruction d'autrui. Tout est dénué de sentiment, ne relève uniquement que de manipulation jubilatoire.
Pas meilleur terrain que le cocufiage, ce qui laisse la place à bon nombre d'entres eux, sans que tout cocufieur en soit un. Tout MPN aime avoir une conquête sous la main et une d'avance, le vide le tue !!!

Mais nous sommes bien d'accords, que la conquête joue un rôle primordial et responsable.
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Sans Prétention
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Re: Partage d'expérience

Message par Sans Prétention »

Je vous lis avec plaisir les gars...

:fleur
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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youpiiiii
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Re: Partage d'expérience

Message par youpiiiii »

Vous avez raison, il faut que j'arrive à me faire au fait qu'elle a passé de supers moments.
Mais si je vais dans cette direction c'est tout aussi perturbant.
Si je pars de la définition que je me faisais du couple:
- une amitié puissante avec un caractère sexuel supplémentaire (l'amitié n'étant pas exclusive mais je me faisais une idée d'exclusivité pour le reste)
- l'établissement d'une confiance qui permet un certain relâchement au sens de se montrer à nue
- que les "meilleurs moments" sont censés du coup se passer en majorité dans le couple
- une équipe qui fait front à la vie et à son quotidien
Lorsque je pense à tout cela je m'aperçois qu'il ne reste que l'amitié.
Nous nous entendons très très bien. Nous sommes en phase sur tout (enfin quasi :-) ).
Mais cela ne correspond plus qu'à une amitié peut être. Je la désire encore, je l'ai toujours désiré mais ce n'est plus réciproque je pense devoir me faire une raison.
L'un ou l'une de vous m'a demandé ce qu'elle avait fait depuis, et j'y ai réfléchi.
Malheureusement la seule différence que je vois c'est que je ne vois plus de mail, son téléphone reste posé et je pense qu'ils ne se fréquentent plus.
Seulement il est dans le même openspace qu'elle, je me dis que si un jour on se dispute, ou qu'elle m'en veuille, j'ai cette menace constante.
C'est terrible à dire mais je préférerai être l'amant de ma femme, que son mari.
Je préférerai être celui qui partage ses bons moments que celui qui partage les tâches ménagères, les enfants, les contraintes de tous les jours.
Car peut être que peu à peu, ce quotidien à sorti ces bons moments de notre vie et qu'elle est allé les chercher ailleurs.

bref je patine comme vous le voyez.
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