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La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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brassens
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l'enfance

Message par brassens »

Je n'ai jamais parlé à personne de mon passé, ni de mon analyse de celui-ci encore moins de mon cocufiage dans la vraie vie, pas de psy (pour l'instant mais j'y viendrai, je le sais..). Il y a des similitudes criantes dans les parcours de chacun. J'ai trouvé beaucoup de questions et beaucoup de réponses ici, une écoute surtout. Mais, c'est dans l'histoire des autres, où j'ai vu des similitudes déconcertantes que j'ai appris le plus, comme par exemple SP, Sophit444 et Corinne1984...et d'autres...Donc, voilà mon histoire, j'espère qu'elle aidera certain(e)s d'entre vous, pour ma part, cela me permet de coucher sur l'écran mon bilan d'étape! Je suis habituellement pudique...l'anonymat m'en libère certainement...

Né d'une relation adultérine :
Papa divorcé car il a retrouvé son ex-femme au lit avec son meilleur ami (je l'ai appris après sa mort, après mon cocufiage mais avant les aveux de madame). Il rencontre ma mère dans une réunion de famille apparemment ( jamais su réellement et aujourd'hui cela ne me perturbe pas) car l'ex de ma mère et mon père avaient un lien parental éloigné...Je suis conçu bien avant que ma mère soit divorcée (j'ai retrouvé un constat d'huissier de la relation adultère entre mon père et ma mère établi à la demande de l'ex de ma mère 6 mois avant ma naissance, c'est bon, vous suivez?). Sur le livret de famille, je suis reconnu officiellement par mon père plus d'un an après ma naissance (je portais le nom de jeune fille de ma mère à ma naissance). L'adultère et moi.....une longue histoire donc...commençait avant ma naissance...

L'enfance :
Après ma naissance suivent rapidement mes frères jumeaux, donc nécessairement pas la priorité, pas l'attention nécessaire, pas les câlins non plus, pas beaucoup de temps à me consacrer. Ma mère qui avait était contraint par son père d'arrêter ses études pour travailler, croit à l'école républicaine. Elle est exigeante sur ce point, je réponds à ses demandes mais dois me débrouiller, la fratrie s'est agrandie..: "toi tu es grand, débrouilles-toi, je n'ai pas le temps, je dois m'occuper de tes frères, eux ils sont petits".....Mon père, trahi par sa première femme, nous mettra en garde perpétuellement contre la gente féminine nécessairement mal intentionnée...Macho, il enferme ma mère dans son rôle de maman, pudique et par éducation, il n'exprime pas de marque d'affection....aucune...Ma mère se sacrifie pour ses enfants et sa vie de famille et s'oublie totalement : " mon bien-être passe après celui des autres membres de ma famille"...Ajouter à cela que je suis introverti, enfin j'ai l'amygdale réactive si l'on s'en tient aux études de Kagan...dans une société qui glorifie l'extraverti, l'introversion et ses signes sont considérés comme pathologiques : discret, timide, ne parle quasiment pas ..en société et à l'école mais avec ma bande de copains, j'ai compris qu'il fallait jouer à l'extraverti pour être respecté (je commence à construire un masque social). Ajouter à cela le message de ma mère : "sacrifie toi pour les autres", et l'absence d'expression des sentiments dans la sphère familiale, il en ressort un enfant pudique, timide maladif, sans aucune confiance et estime pour lui, peu de respect pour lui et handicapé du sentiment qui a grandit sur un lit adultère. Tous ses secrets de famille étant cachés mais pas enfouis, la violence non verbale des non dit me pénètra de manière lencinante toute mon enfance. A côté de cela, mes parents nous ont apporté l'essentiel, et ils sont été exceptionnels, ils se sont sacrifiés pour l'éducation de leurs enfants...Ils ne sont pas parfaits, ils ont fait ce qu'ils ont pu.......la suite plus tard..
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Sans Prétention
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Re: bienvenue

Message par Sans Prétention »

Kagan n'a rien à voir avec ton état Brassens...

C'est clairement autre chose...
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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brassens
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l'adolescence et madame

Message par brassens »

Salut SP,

Raccourci énorme de parler d'introverti et uniquement de Kagan enfin de mon amygdale pour être plus précis.......et super tising de ta part, j'attends ta vision et je continue...

Adolescent boutonneux et doué pour l'école, travailleur très sage, trop sage également dans la vie sociale....comme à la maison, un leitmotiv : être discret...Par contre, beaucoup plus extraverti dans la cour de récré et avec les potes (ouais pour les ados on dit potes!)...Puis le lycée, l'acné qui s'envole et là surprise...je commence à plaire aux filles...au point de devenir l'un des garçons les plus populaires du lycée. Dans le même temps, chute de la réussite scolaire parce que je ne fous plus rien.....Niveau intellectuel, je cogite perpétuellement, besoin de tout comprendre, tout expliquer, tout anticiper.....vie intérieure dense....

Et madame :
Madame, elle je ne la connais pas à l'époque...mais elle a une mère très manipulatrice au minimum, voir PN, dominante, elle humiliait déjà mon beau-père publiquement et faisait régner la terreur dans la maison...Capricieuse et immature, elle se consacre uniquement à sa carrière professionnelle et confie l'éducation des enfants à ses parents et son mari. Ma femme bosse mais n'a pas les résultats scolaires qui suivent sans être désastreux et les encouragements de belle-maman sont merveilleux : "t'es bête, tu comprends rien, etc....Tout pour créer une confiance en elle exceptionnelle! Surtout qu'en plus, elle avoue ouvertement préférer le reste de la fratrie...
Elle est amoureuse depuis l'école primaire d'un garçon plus âgé qu'elle (2-3 ans je crois...), elle finit par sortir avec lui à l'adolescence durant plusieurs mois jusqu'au début de l'âge adulte...elle a sa première relation avec lui...il l'a trompe..ils se quittent......

Un jeune adulte né dans l'adultère, avec peu d'estime de lui, des difficultés avec l'intime et les sentiments et le "sacrifies toi pour les autres". Une jeune femme, trahie par le prince charmant de sa jeunesse, dévalorisée par sa mère, avec la peur de l'abandon et à mon avis des parents qui ne jouent pas leur rôle si je m'en tiens aux archétypes de Jung....Faites qu'ils ne se rencontrent pas, faites qu'ils ne se rencontrent pas,.....et merde!
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Sans Prétention
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Re: l'adolescence et madame

Message par Sans Prétention »

brassens a écrit : Raccourci énorme de parler d'introverti et uniquement de Kagan enfin de mon amygdale pour être plus précis... (...)
Adolescent boutonneux et doué pour l'école, travailleur très sage, trop sage également dans la vie sociale....comme à la maison, un leitmotiv : être discret...Par contre, beaucoup plus extraverti dans la cour de récré et avec les potes (ouais pour les ados on dit potes!)...Puis le lycée, l'acné qui s'envole et là surprise...je commence à plaire aux filles...au point de devenir l'un des garçons les plus populaires du lycée. Dans le même temps, chute de la réussite scolaire parce que je ne fous plus rien.....Niveau intellectuel, je cogite perpétuellement, besoin de tout comprendre, tout expliquer, tout anticiper.....vie intérieure dense....
Voilà
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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jeunes adultes

Message par brassens »

Oui, j'ai pas développé, comme pour tout dans l'introversion, il y a une part d'inné, une part d'acquis. C'est pas le sujet, mais je crois que le premier bouquin que j'avais lu sur le sujet c'était "la force des discrets" de Susan Cain...s'il y a des parents d'introvertis, cela peut aider...le livre est très accessible. Aider votre enfant et arrêter de considérer l'introversion comme une pathologie....

Donc, la rencontre finie par arrivée au lycée mais on est juste dans la même classe, après la fac ...et là il y a un rapprochement mais amical. Physiquement, je n'ai pas d'attirance...un de mes meilleurs amis m'invite à une sortie à 4 ( un petit piège mais j'en suis conscient) : lui, sa copine, moi et ..ma future femme..bon bref arrives ce qui devait arriver...Et, si ce n'était pas un coup de foudre..cela se passe très bien...L'amour né rapidement...Très vite, j'habite en permanence chez ses parents (quelle erreur avec le recul!), ce qui me permet de fuir la maison familiale. Elle finit par trouver un travail. Et, là je participe à plusieurs soirées avec ses collègues où son chef est présent régulièrement. Je sens qu'il y a un lien particulier mais je ne pense nullement à plus. Sauf à une soirée où je commence à cogiter sérieux. Je lui fais part de mes doutes : "mais non, tu te fais des idées!"....Par rapport à lui, je ne me sens pas du tout complexé, il est grand, un peu gros, un peu bête, pas moche mais loin d'être séduisant, il est juste bien plus âgé , ce qui avec son physique lui donne un peu d'assurance, autocentré sur lui...colérique apparemment comme chef ....bref "brutus" ou le "gorille....Bon bref, j'ai déjà expliqué, il se voit quelques jours et cela finit par une relation, sans préservatif et lui décide de mettre un terme tout de suite après...Si je lis Jung et son concept d'archétype, le déficit de la figure du père (à qui sa mère a coupé les c.....) la pousse logiquement vers un brutus....Etrangement, pas de jalousie envers Brutus, j'ai même honte pour elle de ne pas avoir trouvé mieux que ce pauvre type....
Je suis moins timide au fil des années, un peu plus sociable et je prends un peu confiance en moi mais l'estime de moi reste bien maigre...

Personnalité de ma femme :
Là merci SP, j'ai gratté, et il y a effectivement des désirs de grandeurs qu'elle ne se donne pas la peine d'essayer d'atteindre, baissant les bras très vite. Et le fameux cepamafote utilisé à toutes les sauces...
Pas de bol pour elle, Brutus est un pervers narcissique, donc il fait plusieurs allusions lorsque nous le rencontrons....
Ma femme est sous l'emprise de sa mère qui veut tout décider : où on doit passer nos vacances, avec qui, Noel obligatoirement avec elle, etc....au fil du temps cela commence sérieusement à me gonfler et je m'affirme en commençant à mettre des limites. Elle me dit ne pas savoir prendre de décision et préfère suivre...

Mes début professionnels :
pas hyper épanoui à la fac, je fais mes études, les réussit et finis par trouver un travail. On emménage ensemble, je progresse professionnellement, commence à prendre des responsabilités et confiance en moi. On se marie! (j'avais une préférence pour le pacs). J'ai assez vite une dizaine de personnes plus expérimentées à encadrer au travail. Donc, je commence à m'intéresser un peu à la psychologie et surtout la communication non verbale (j'avais survolé le sujet à la fac). Là, je commence à sérieusement changer : j'anime des réunions, prends la parole en public, donne satisfaction professionnellement. Je ne crains plus les rapports humains. Je m'investis également au niveau associatif et y prend des responsabilités et commence à me constituer un petit réseau...Mais avec ces expériences, je me rends compte que je ne suis pas assez assertif, j'ai du mal à prendre des décisions qui blessent les gens..je travaille dessus. Je fais beaucoup d'efforts pour être extraverti le jour (et ça fonctionne bien!), donc le soir, je me ressource dans le silence et l'absence de "stimulus". Puis c'est la naissance de notre fille et le décès de mon père...j'embrasse son cadavre à la morgue et là je me dis merde je ne me souviens pas l'avoir embrassé...chaud...Là, je me jure que ma fille saura que je l'aime et aura le droit à des preuves d'affections tous les jours...J'ai une nouvelle promotion professionnelle, une équipe plus importante, plus de responsabilités et là c'est le pied, pas sur l'aspect technique mais la gestion humaine...Je mets en pratique la théorie...deviens plus assertif, encore plus sociable, etc....

Et madame :
Elle change de travail et a du mal à trouver son domaine...elle veut un job qui lui plait mais n'est pas prête à faire les efforts nécessaires pour l'atteindre. Cepasafote, etc....

On se rapproche de la révélation.....
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brassens
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la révélation

Message par brassens »

Je change de nouveau de travail mais là plus de travail d'équipe, plus d'encadrement, je me plante.....petit moment de moins bien...
Et là, on croise Brutus et elle l'invite à manger à la maison...ma fille étant présente...ça se digère toujours pas.....en plus au moment du moins bien, peut-être perçu moins viril par madame à ce moment là donc compensation avec le vieux Brutus....
Je rechange et cela va mieux mais plus l'éclate....finalement une autre proposition et un changement radical de fonctions où là l'humain est très présent...j'y vais, quel pied depuis. En dehors du boulot dans le même temps, je m'investis (peux pas donner de détails ici) et commence à avoir un petit réseau et une petite notoriété publique...
Je lis pas mal de chose lié aux rapports humains et je me souviens : j'étais sur la plage et j'ai posé le bouquin, j'ai réfléchi à ma situation et me suis dis : "et si c'était pas toi, t'en penserai quoi?"...Et là, les doutes se sont durablement installés... Je me rappelle les propos de Brutus qui pourtant m'avaient semblé insignifiant mais qui sont restés en mémoire...
Je commence à l'observer, la sonder (étrangement, je le fais avec quasiment tout le monde mais pas elle!), bref..plus cela avance, moins je le sens...Très jalouse, elle me demande un jour si je lui ai toujours été fidèle, je saute sur l'occasion : "moi évidemment mais toi, je commence à en douter fortement"...elle jure que oui...je lui demande de le faire sur la tête de notre fille...là, je sens le malaise chez elle, plus un mot...elle me répond énerver : "pas question que je jure sur sa tête, ça ne se fait pas....." J'attends un peu et lui tend des pièges (peu pas les expliquer ici) en 2 phases. Normalement, j'espérais qu'elle avoue au premier....rien, j'attends quelques semaines..Au deuxième, je sens un grand malaise chez elle, elle veut parler, n'y arrive pas...Je l'aide, elle avoue, mais déforme la réalité....Je prends la porte, puis reviens.... je crie, ma fille l'entend, demande ce qui se passe...puis on discute longuement....Je lui demande de me dire toute la vérité....je vois qu'elle continue à mentir...elle finira par tout dire au bout de 3 jours notamment pour le sans préservatif........pour le repas à la maison, elle me dit qu'elle ne comprend pas pourquoi elle l'a invité...elle maintient qu'il n'y a eu qu'une seule fois et là elle jure sur la tête de ma fille d'avoir dit toute la vérité......
Dans la vie professionnelle et en société , je suis devenu très sociable, elle s'y attache et en tire une certaine fierté.....

La suite demain je fatigue...pas comme cela que j'aurai voulu présenter les choses mais je laisse les mots glisser comme ils viennent...
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brassens
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l'après révélation

Message par brassens »

J'ai laissé beaucoup de places eux faits, pas beaucoup à l'analyse, mais je continue à laisser filer sans trop structurer....

Donc la découverte, le chaos, le choc, même préparé, même avec une estime de moi satisfaisante, je m'effondre...."Nous avons construit sur du sable" (n'est-ce pas Sophit444?), le mariage, notre fille....quel égoïsme, manque d'empathie, je vois la femme avec qui je vis depuis presque toujours sous un autre angle...avec un oeil neuf . Le fil de ma vie, les évènements repassent : 'et pendant tout ce temps, elle m'a pris pour un ....con.." Et m'a surtout manquer de respect, elle m'a imposé ses choix, je n'ai pas eu le droit de choisir avec la connaissance de tous les éléments...et on ne parle pas de l'achat d'une paire de chaussures mais des évènements les plus importants de mon existence : de MON mariage, de Ma fille....elle a choisi à ma place, s'est imposé à moi grâce aux mensonges, (oui Sophit444 je et comprends), elle m'a volé ma vie même si je ne regrette pas, cela ne sert d'ailleurs à rien, le passé ne se change pas, il s'apprivoise.....Malgré une emploi du temps chargé, des déplacements professionnels, j'ai toujours été présent pour participer à la vie du foyer et surtout pour ma fille...et ce temps, je l'ai pris sur mon temps personnel, je me suis mis de côté pour a vie pro et ma vie familiale...
Au début (enfin après une quinzaine de jours), je minimise son acte, je me dis que nous avons tous les deux bien évolués depuis toutes ses années....on a une longue discussion, je lui dis que l'on va se servir de cela pour sublimer notre couple, ou notre couple en sort grandit ou je m'en vais...Cela dure 3 semaines où nous faisons l'effort pour passer du temps ensemble, parler, tout va bien....niveau "câlins", cela se passait bien avant mais après ...c'est passionnel, déstabilisant même vu l'intensité (comme toi Corinne1984).... Mais, je parle de nouveau de son dérapage, elle se ferme, cela m'énerve profondément.....les insomnies recommencent....je ne peux pas reconstruire sans avoir fait le deuil, sans avoir compris, sans comprendre la nouvelle personne avec qui je vis.....Mon ton change, je deviens plus exigeant, relève ses comportements d'apitoiement qui justifient qu'elle accepte les choses sans se battre, de cépamafote (souvent avec sa mère..), brej, je la secoue (pas physiquement, n'appelez pas les forces de l'ordre!).
Si j'ai changé, elle finalement pas assez....elle voit que cela ne vas pas et me demande d'aller consulter car j'ai un problème! "Non, c'est toi qui a un problème et jusqu'à maintenant c'est moi qui paye pour ton problème"...l'infidélité est bien le luxe des lâches : je profite et fait payer les conséquences à un(e) autre...mon con..joint. Elle finit par consulter mais la psy lui dit que c'est le sandwich qui l'a manipulé, que tout le monde fait des erreurs, qu'il faut que je passe à autre chose, par contre, mais elle lui confirme mon analyse sur belle-maman. Elle affronte belle-maman, elle a une discussion avec elle, lui raconte son infidélité....je continue à voir belle-maman depuis pour ma fille, et depuis, son regard à changer, son attitude, elle ressemble à une petite fille perdue qu'on vient de punir après une bêtise....
Je me repose et raconte la suite plus tard....
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brassens
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l'après-révélation

Message par brassens »

Depuis ma femme fait des efforts, beaucoup de changements concrets dans son attitude, des excuses de m'avoir fait mal, sincères mais pas de réels regrets, des difficultés à comprendre ce que je ressens.....menaces de suicides si je pars, mais elle commence à accepter l'idée mais me dis être incapable de savoir si elle supportera.....Mais, et cela devient gênant, elle se pose en situation de dominée vis à vis de moi, elle a rompu la dépendance avec sa mère, j'ai pas envie de la remplacer. Je devenais très "donneur de leçons" , même ma fille m'a demandé pourquoi maman m'obéit?
Pour ma part, j'avais déjà un contact facile mais avec cela, ma capacité empathique a été décuplée.....je n'ai jamais eu tant de confidences intimes...de gens que je connais et d'autres que je venais à peine de rencontrer: viol dans l'enfance, mort d'un enfant (un vendeur de chaussures avec qui j'ai engagé une conversation, je suis resté 3/4 d'heures dans le magasin!), suicide d'un proche.....aucune fierté de ces confidences, une incompréhension, une gêne pas moment (besoin de voyeurisme? non je ne le cherche pas) avec cette phrase qui revient à chaque foi : "je n'ai jamais dit tout cela à personne"....Aider pour m'aider, il y a une part de cela.....Me sentir utile, certainement....mais je pense que j'ai perdu tout jugement de valeurs. "parler est un besoin, écouter est un art" et pour écouter il ne faut pas juger mais on le fait souvent inconsciemment...ce n'est plus mon cas aujourd'hui...Je ne juge plus, j'écoute, je soulage....ma vie n'est pas mieux que la tienne, j'ai raté ma vie sentimentale alors que je lui ai beaucoup donné! Sinon, je me suis donné du temps pour moi (finie la culpabilité) : sport, lectures et divers....pour l'oxygène! Il y a bien sûr les montages russes émotionnelles : on passe des pleurs aux rires, des rires aux pleurs, des "je pars" au " je reste", dès "je l'aime plus' aux "comment faire sans elle", des 'c'est pas si grave" aux "quels manques de respect inacceptables"...etc....Dans la vie sociale et professionnelle, personne ne s'est aperçue de rien..certains m'ont dit par moment que cela n'avait pas l'air de trop aller, je leur ai donné à manger : trouver une autre raison valable (jamais nier dans ce cas, cela se sent...personne ne lie les pensées mais on sent le manque de sincérité... et dire que j'étais fatigué)....J'ai souri comme jamais, discuté, surjoué l'enthousiasme.....J'ai été chercher mon réconfort dans les relations humaines, dans les petits plaisirs de la vie, j'ai observé avec un nouveau regard...et j'y prends beaucoup de plaisirs.... J'ai une chance, j'ai beaucoup de relations (et donc de rencontres) professionnelles et sociales... Il y a 15 jours, nous sommes invités à une soirée, une cinquantaine de personnes : tout âge, toute situation.....j'ai parlé avec tout le monde : les plus âgés, les plus jeunes, les enfants! Mon amie m'a dit qu'après que nous étions partis les personnes restées ont parlé de moi...(pas qu'en bien..mais pas du mal non plus...). C'est pas une fierté, ce que les gens pensent de moi, j'y accorde une importance très mesurée (j'ai bien trop laissé cela dirigeait ma vie trop longtemps), mais il y a 10 ans, j'étais celui qui parlait peu, qui était très discret et dont peu de gens se souvenaient.....J'ai encore un problème avec l'intime...( oui avec ce que je viens de raconter! mais ici c'est pas pareil, l'anonymat me protège!) mais je vais essayer d'y travailler...
Maintenant, je suis prêt à partir, j'ai besoin d'encore un peu de temps pour retrouver un cadre rassurant (j'ai besoin de comprendre, d'anticiper, d'être sûr de ma décision), mais j'estime qu'il y a la place pour rester (que je parte ou reste, ce sentiment d'échec est définitif)...bon félicitations aux courageux d'avoir lu jusque là, il y a des choses que je n'ai pas dites : pour me protéger, par oubli, mais l'essentiel des faits sont là ...après je veux juste revenir sur quelques points : les enfants, la culpabilité, le respect, l'infidélité en retour (et le reniement de soi), l'expérience positive, la récidive, et peut-être d'autres choses...

Steelhuman
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Re: bienvenue

Message par Steelhuman »

:jap:
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brassens
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glossaire (1/2)

Message par brassens »

Je reprends une activité normale demain, si j'ai raconté ma vie, c'est parce que je suis tombé sur l'histoire de Jérôme...Si cela peut éviter qu'un tel drame se reproduise. Donc je veux juste terminer sur une idée, la possibilité de créer un petit glossaire avec les "notions" récurrentes qui reviennent. Le site est très utile mais il faut fouiller, chercher...Si en arrivant la personne pouvait en 1/2 heure avoir un petit condensé, pas des réponses...des orientations. par exemple :

choc émotionnel :
La découverte de l'infidélité est un véritable choc émotionnel au même titre que le décès brutal d'un proche. Plusieurs cliniciens parlent de choc post-traumatique avec ses conséquences : insomnies, excès de colère, difficulté de concentration, hypervigilance, réactions de sursaut exagéré. Et le plus intrusif et épuisant restant les pensées et images obsessionnelles (on imagine l'acte) pendant plusieurs semaines. Tout cela met en cause évidemment l'appartenance familial et mène au minimum à un malaise mental, physique, vois une dépression et dans les cas les plus graves le suicide. Le cocufié entre dans un cycle de montagnes russes émotionnelles difficiles à gérer.

Les enfants :
Pas une excuse valable pour rester même s'il est nécessaire de tenir compte de leur réaction et de leur bien-être. Le malaise du couple s'exprimera ou se verra de manière inconsciente, par des signes non verbaux. Les enfants sentiront inconsciemment que cela ne va pas mais ne comprendront pas pourquoi et chercheront des explications. Et là le cocufié qui se dit : "je ne peux pas partir pour (à cause) de mes enfants" et l'enfant qui sent le malaise...l'enfant peut en arriver à : "mon papa, ma maman ne va pas bien à cause de moi".
En ce qui concerne le fait de dire la vérité, je ne crois pas aux bénéfices du mensonge....mais expliquer qu'il y a des difficultés dans le couple lors de la découverte de l'infidélité me semble une bonne chose même s'il est inutile de donner des précisons aux enfants qui ne sont pas sortis de l'adolescence. Après, je déteste les secrets de famille, une fois l'âge de la fin de l'adolescence atteint, un minimum d'explications des faits doit être donné sans victimisation...donc une fois que le temps a fin une partie du chemin...

L'infidélité réciproque et le reniement :
Le reniement a lieu lorsque l'on apprend la tromperie et que l'on reste. Avant, on se disait : "si cela arrive, je m'en vais, c'est terminé". Oui, mais pour nous c'était impossible que cela Nous arrive. Souvent, on ne part pas ou pas tout de suite. Nos actes ne sont donc pas conformes à nos paroles, là on se renie. Mais personne n'est parfait. Par contre, pour l'infidélité, c'est le cocufieur qui s'est renié, il n'a pas trahi qu'une parole mais une promesse, le lien du couple, le contrat. Ne vous fixer pas de barrière morale à l'infidélité (notre fameuse culpabilité) mais la vengeance et le "je rends le coup" n'est pas constructif et n'améliore rien pour vous. Ce n'est pas parce qu'on vous a mis un coup de couteau qu'en redonner un va changer quelques chose....Par contre, si cela répond à un besoin pour vous, une expérience, une envie, un besoin de retrouver de la confiance, de l'estime, de tester votre pouvoir de séduction, d'être rassuré, d'avoir un peu d'oxygène...vous ne vous reniez plus puisqu'en fautant le cocufieur vous a dégagé de cette obligation envers lui...Donc vos actes éventuels restent conformes à vos paroles.

Le passé :
S'il y a bien une chose que ce site confirme c'est le poids du passé et de l'enfance sur l'infidélité. Le cocufieur a souvent choisi une personne qu'il savait être fidèle. Il y a souvent un des parents (ou plus) du couple qui a connu l'infidélité : celle-ci se transmet par le lien familial selon que l'on s'identifie au père ou à la mère. Et ce passé a souvent construit des profils psychologiques amenés à se rencontrer pour le meilleur et pour le pire....L'infidélité était perceptible et c'est difficile à l'admettre...

En sortir grandi :
"en vérité, tu ne sais rien de la sagesse, tant que tu n'as pas fait l'expérience des ténèbres" Hermann Hesse
Il faut extraire quelques chose de positif de tout cela...difficile à concevoir mais c'est une réponse positive à ce qui vous est arrivé. Vous avez certainement consacré trop de temps, d'attention à votre couple (donc votre con-joint) et votre vie de famille à votre détriment. Pas d eregret, c'est ainsi. C'est l'occasion de penser à vous : sport, passion oubliée, lectures ou autres....Je vous invite à regarder la vie avec un oeil neuf, à observer les personnes de votre quotidien, les inconnus; à ouvrir votre porte relationnelle à tous...
Vous avez raté une partie de votre vie mais pas question de rater toute votre vie....

Rester ou partir :
Là aussi, pas de règles à suivre...c'est vous qui voyez avec votre passé, votre capacité, vos besoins, vos contraintes, votre fonctionnement. Par contre, il faut vous donner les moyens de partir et vous libérer des excuses habituelles (souvent importantes mais pas la raison pour rester) : enfants (c'est important mais à long terme pas valable), l'argent, la dépendance affective (je ne pourrais pas faire sans lui), la peur d'être seul, la peur de l'inconnu, etc....Certains (comme moi), ont besoin de comprendre, de disséquer, d'anticiper le départ, de s'y préparer...il faut donc du temps mais plus le temps passe plus c'est difficile car on s'installe de nouveau dans les habitudes confortables du couple et de la vie de famille.
En résumé, ne vous fermer aucune porte : soyez prêt à suivre votre envie : partir ou rester. Finalement c'est votre amour (pas votre dépendance affective!) et votre capacité à vivre avec les gestes d'irrespect de votre con-joint qui vous guideront.....
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Zoch
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Re: bienvenue

Message par Zoch »

C'est magnifiquement dit...
Merci beaucoup pour ce condensé sensé et pas con.
Vous semblez être une personne de bon sens et pleine d'humanité.
Nul doute que votre avenir vous appartiendra car vous vous placez comme l'acteur d'une vie qui change les décors régulièrement. L'art de s'improviser à chaque scène n'est pas à la portée de tous. ... Celui de reconnaître que nous sentions l'envers de certains décors non plus. ...
Bon voyage à vous.
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brassens
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Re: bienvenue

Message par brassens »

salut Zoch,

Merci! magnifique, sensé...peut-être un peu fort mais en ce moment je prends! Mais je ne cherche ni à plaire, ni à déplaire. Humaniste, c'est une certitude! Pour le sens, il y a une phrase de Carl Jung qui m'interpelle : "la vie est sens et non-sens, ou elle possède sens et non sens. J’ai l’espoir anxieux que le sens l’emportera et gagnera la bataille."Acteur de ma vie, cela n'a pas toujours été le cas, mais j'en suis convaincu que c'est la solution à l'épanouissement personnel.... l'erreur humaine est d'attendre la lumière de l'extérieur alors que l'interrupteur est en nous.....
Malgré mon cerveau en perpétuelle ébullition, je suis un grand pragmatique et dans le "développement personnel" et tout ce que l'on peut y mettre ( PNL, communication non verbale, Analyse transactionnelle, psychologie positive, sophrologie, médidation,....), il y a des outils efficaces et adaptables à toutes et tous...j'en suis la preuve.
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brassens
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Re: bienvenue

Message par brassens »

Je me permets d'ajouter :

"L'art de s'improviser à chaque scène n'est pas à la portée de tous."

Si, il suffit d'avoir les bons outils et d'apprendre à s'en servir...le système scolaire apprend des choses utiles mais rien sur les rapports humains et sur soi-même (un peu de philos en terminale!)...pas étonnant que l'on en vienne à un monde égoïste, égocentré sur lui-même, et tristement déshumanisé...
Ce qui m'est arrivé m'a permis d'être un meilleur père, un meilleur ami, un meilleur frère, un meilleur collègue, un meilleur fils...bref un meilleur homme...Pour cela, elle (ma femme) a détruit mon rêve de petit enfant d'avoir une vie de couple harmonieuse dans le respect réciproque...
La question de savoir si j'aurai préféré que cela n'arrive pas n'a pas de sens puisque c'est arrivé.....
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brassens
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glossaire 2/2

Message par brassens »

Je vais certainement en oublier, mais je continue :

Estime de soi :
Nécessairement abimé, "pourquoi a-t-il eu besoin d'un(e) autre, je ne suis pas assez bien? je ne lui plais plus..etc....je n'ai rien vu, je suis naïf, bête". Dans une société qui fait passer le cocufieur pour la personne branchée, supérieure, moderne, libre et le cocofié pour la faible, celle qui laisse faire, la moins bien, etc...comment l'estime de soi ne peut-il pas être bombardé? L'estime de soi doit simplement ne pas être influencé et influençable par les évènements. Donc, il ne faut pas accepter qu'elle soit attaquée, vous avez respecté vos promesses (pas le con-joint), vous l'avez respecté (pas le con-joint)...donc vous êtes bien mieux que le con-joint....

L'avant découverte :
Je suis persuadé qu'avant la découverte, chacun avait inconsciemment ou plus ou moins consciemment un ressenti négatif, des doutes ou un malaise enfoui. Pour reprendre une formule de SP, "l'infidélité est une violence sourde", je rajouterai "non verbale et souvent inconsciente". Le corps parle plus que les mots....

L'injustice :
Quelle injustice! C'est le con-joint qui faute, se fait plaisir, ment, trahit et c'est le cocufié qui paye ..cher, très cher....C'est lui qui doit décider de mettre fin à la relation le plus souvent : victime et bourreau! Le cocufieur est incontestablement un lâche et un manipulateur puisqu'il fait payer ses actes à un autre, qu'il a manipulé en faisant croire que la fidélité était le fondement du couple. "Je te trompe mais toi tu n'as pas le droit!"

l'aveu :
Faut-il avouer l'adultère? Plusieurs psy disent que non alors que la communication non verbale a montré à quel point les non dits peuvent être dévastateurs. Il faut savoir que selon une étude de 2001 : 1 divorce sur 2 si le cocufieur avoue spontanément, 7/10 si un tierce révèle la chose et 9/10 si le cocufié fait le travail lui-même. Plus, il y a de mensonges, de manques de respect, de trahisons, plus c'est difficile à accepter....

Gravité/manque de respect :
Plus il y a de manque de respect, plus c'est difficile de reconstruire. La liaison en elle-même est un manque de respect (circonstance atténuante : soirée alcoolisée par exemple, une seule fois). Après, il y a d'autres marques d'irrespect qui peuvent venir s'ajouter : avec un proche, dans le lit conjugal, en présence des enfants, les mensonges...je me suis posé la question de savoir si c'était plus grave en début de relation ou non. Et je pense que c'est beaucoup plus grave car c'est une manipulation profonde du conjoint sur les évènements déterminants de son existence : mariage, enfants, etc...Les fondations de la maison n'étaient pas solides : "construites sur du sable" (n'est-ce pas Sophit444?), Pour le reste, c'est un la foudre qui s'abat sur la maison.

Complice mais pas coupable :
Toujours sur le thème de la reconstruction, plus vous serez complice du crime, plus la reconstruction sera possible. Quelques exemples de complicités : manque d'attention, d'amour, etc...mais jamais vous ne pouvez dédouaner le con-joint, c'est lui le coupable, pas question de parler de 50-50...Par contre, vous avez nécessairement une petite part de complicité : trop naïf, trop gentil, trop dépendant....

J'en ai terminé, contraint par le temps et mes autres obligations...j'aurai aimé aller chercher quelques perles de SP pour constituer un bracelet mais j'ai manqué de temps...
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brassens
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Re: bienvenue

Message par brassens »

Bonjour à toutes et tous,

Tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année!
Après bientôt un an de découverte, voilà où j'en suis :

Comprendre:
Cette étape était très importante pour moi, elle n'est pas terminée. Je me suis compris et comme je l'ai déjà dit, j'ai énormément progressé humainement. J'arrive à totalement dépasser le jugement des autres; seul celui de ma fille m'atteint sur certains aspects. Sur le cocufiage, j'ai été une victime con-sentante inconsciemment. La tromperie était une évidence que j'ai niée et refoulée. La preuve, depuis la découverte, des souvenirs, des conversations me reviennent.....J'ai notamment nié par orgueil, parce que le sandwich était très moyen physiquement et surtout d'une médiocrité humaine évidente. Et que je voulais croire à mon comte de fée. Mais aussi, parce qu'à l'époque, le rôle de victime me convenait; le déterminisme psychologique a oeuvré, même si le cocufiage n'était pas une conséquence nécessaire. Pour madame, elle a, je pense, était assez honnête sur les faits, mais a du mal à accepter ses sentiments passés pour le sandwich. Il y a quelques semaines, elle a enfin été honnête avec elle-même et avec moi. Elle revoit un nouveau psy, sa mère est une PN avérée et son sandwich également. Elle a eu des attitudes de PN dans notre relation à certains moments mais n'en est pas un. Je pense réellement que le sandwich a été son seul méfait (elle le jure! mais...), mais je suis persuadé que si un autre avait été insistant comme le premier, elle aurait réitéré. Parce que sur cette attitude, elle réagit comme un PN : manque d'estime, besoin d'humiliation de l'autre, impossibilité de contrôler ses pulsions et ses angoisses, déni de réalité. Elle utilisait également de temps en temps les injonctions paradoxales car la culpabilité fonctionnait bien chez moi. Elle fonctionnait épisodiquement comme une PN sous l'influence (ou en réaction) de maman et de son sandwich. Je suis déstabilisé de voir à quel point elle n'a pas de personnalité, elle est victime de la perversité narcissique de sa chère maman...Elle en a pris conscience et travaille dessus, elle fait de gros efforts. Mais, si cela explique, cela n'excuse pas. J'attends encore de comprendre un peu mieux même si sur ce point je vais devoir faire mon deuil et accepter de ne pas tout comprendre et tout savoir...l'attitude PN échappe à la cohérence intellectuelle.

Notre couple :
Je manque de temps pour structurer de manière plus claire ma pensée. Désolé.
Madame n'est plus protégée par les pouvoirs magiques du comte de fée, elle est devenue ordinaire, tristement ordinaire. Je découvre également que de nombreuses personnes ont des failles psychologiques et que la majorité des couples ne fonctionnent pas correctement, seul l'évènement déclenchant l'explosion ne s'est pas déroulé. Je retrouve de nombreux mécanismes de la crise du milieu de vie de Jung avec la tombée des masques sociaux... Je prends conscience que notre couple n'a jamais été extraordinaire, on était bien et nous avons toujours une vie de famille très agréable. Aujourd'hui, il tient parce qu'il est déséquilibré, j'ai l'impression d'avoir une 2ème fille. Il y a une véritable soumission de sa part, j'ai l'impression de trainer un boulet comme je l'ai fait inconsciemment depuis plusieurs années. Elle est la maman de ma fille et rien que pour cela, je veux qu'elle soit en mesure d'avancer dans la vie. J'ai été très en colère contre elle, mais aujourd'hui je la trouve pathétique, son côté enfant incapable de gérer ses angoisses est déstabilisant. Elle paye volontairement pour sa faute et je prends son attitude comme une réparation partielle. Mais cela a peu de sens sur le moyen terme. Je suis un bâtisseur, je n'ai pas encore accepté l'idée de détruire ce que j'ai mis tant de temps à construire. J'ai encore besoin d'habitudes, d'un cadre rassurant et sécurisé pour me concentrer sur mon analyse et voir où je veux aller. Par contre, le champ des possibles du où je peux aller grandit chaque jour...Je me suis libéré de nombreux freins psychologiques...
Je dois m'arrêter ici, je reprendrai plus tard....
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