j'ai besoin d'air

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Usum

Re: j'ai besoin d'air

Message par Usum »

Content de ta "libération".
Une toute nouvelle vie s'offre à toi et je te la souhaite longue et belle.
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persephone75
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Re: j'ai besoin d'air

Message par persephone75 »

coucou les amis,
cecile82 a écrit :
persephone75 a écrit :L'autre abruti m'a cherché des poux pour un moule à gâteau et trois BD
Trop drôle! Pas plus tard que dimanche soir, Mr Kiz m'a dit qu'il ne trouvait plus sa salière (un truc à 3 euro chez gifi) et il veut que je retrouve le bavoir du stade toulousain acheté à mon fils il y a ...7 ans.. va savoir où il est.. abruti!
rho cecile je crois qu'on est vraiment tombées sur le meme style de spécimen. Ca se termine un jour tu crois? en ce qui me concerne 6 jours sans entendre sa voix ou apercevoir le bout de son nez c'est déjà un avant gout du bonheur
Usum a écrit :Content de ta "libération".
Une toute nouvelle vie s'offre à toi et je te la souhaite longue et belle.
:thx: :thx: usum, elle ne sera pas tjs facile, j'ai parfois des petits coups de blues, mais plus par rapport aux incertitudes de l'avenir, jamais par rapport à des regrets du passé. Je pense que je tiens le bon bout
Sans Prétention a écrit :
cecile82 a écrit :
persephone75 a écrit :L'autre abruti m'a cherché des poux pour un moule à gâteau et trois BD
Trop drôle! Pas plus tard que dimanche soir, Mr Kiz m'a dit qu'il ne trouvait plus sa salière (un truc à 3 euro chez gifi) et il veut que je retrouve le bavoir du stade toulousain acheté à mon fils il y a ...7 ans.. va savoir où il est.. abruti!
Dans la recherche de l'absolu, l'être humain se perd parfois dans l'absolument con...

PS: Toujours un plaisir de te lire Persephone. Je me suis bien marré !
j'adore ce concept de l'absolument con, je pense qu'à l'occasion, je vais pouvoir me servir de cette phrase.

mais à ton service mon cher, rien n'est trop beau pour vous plaire :ala: :ala:
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persephone75
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Re: j'ai besoin d'air

Message par persephone75 »

coucou tout le monde

je viens de temps en temps sur le forum mais je n'interviens que très rarement. Pour plusieurs raisons, la première cette histoire de cocufiage est derrière moi et je n'ai plus trop envie d'y revenir et la deuxième j'ai paumé mon mot de passe. Il est resté enregistré sur la session de mon pc au bureau et donc je ne peux pas me connecter souvent.

Beaucoup de nouveaux cocus et cocues sont venus grossir notre communauté. Je suis désolée pour vous. Mais rassurez vous on peut y survivre et parfois plus fort qu'avant.

Il y a quelques semaines j'ai rédigé une lettre de gratitude avec la vague idée de la donner à quelques amis et puis non je l'ai gardée pour moi et je ne l'ai montrée qu'a deux personnes. Aujourd'hui après avoir relu mon témoignage, pff que le temps file et comme la vie peut évoluer rapidement en quelques mois, je me dis que ici c'est l'endroit idéal pour la partager.

Je vous envoie a tous pleins de pensées positives, d'encouragements et de confiance en l'avenir.



Bilan à 43 ans
Vous qui pensiez me connaitre, lisez ceci et vous me comprendrez peut être un peu mieux. Exceptionnellement ce n’est pas un petit truc léger et superficiel. Je frôle peut être même l’impudeur. Voyez ceci comme une action de gratitude.
Petit bilan de cette année écoulée. Je suis heureuse. Ma vie est parfaitement imparfaite et j’avance à mon rythme, plus vite et plus fort ces deux dernières années que sur les 20 précédentes. Cela ne doit pas être évident pour mes proches de me suivre. Je suis un peu partie dans tous les sens, et pas encore vraiment calmée. Pourquoi ? Je cherche encore la réponse.
Je déborde d’énergie, de projets, d’envies. Je ne veux renoncer à rien. Je n’essaye plus d’étouffer qui je suis. Et c’est à prendre ou à laisser, passionnée un peu folle, qui fait rarement dans la demi-mesure.
Et pourtant, je pense avoir fait pas mal de progrès en développement personnel, merci V. tu es géniale. J’y vois plus clair sur ce que je peux ou veux donner ou recevoir. Il y a encore du boulot mais cette idée est passionnante non ? La pratique de la méditation et de l’EFT m’ont beaucoup aidée. Cela fait partie intégrante de ma vie aujourd’hui. Je ne pourrais pas m’en passer. Ça m’apporte un certain équilibre. J’ai repris confiance en moi. J’ai confiance en l’avenir et en ma capacité à faire face. J’ai compris pas mal de choses et je suis reconnaissante pour plein d’autres.
Je suis reconnaissante d’être en bonne santé et d’être aussi bien entourée.
D’abord ma fille. Tu es tellement forte, belle et indépendante. Un vrai caractère de cochon par moment mais la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre. Je sais que quoi qu’il arrive tu t’en sortiras dans la vie. Je suis si fière de toi. Tu es une magnifique jeune fille, grandis évolue mais crois en toi, moi je n’ai aucun doute.
Je ne viens pas d’une famille très unie et je me suis longtemps sentie isolée. Sans doute, ai-je aussi provoqué cet isolement. Mes sœurs et mon frère comptent beaucoup pour moi. Je ne leur dit peut être pas assez, voire jamais. Je suis plus douée pour montrer mon affection pas des actes que par des mots. J’y travaille les gars.
Certaines personnes ont quitté ma vie, définitivement aujourd’hui sans rancœur ni regret. Les chemins se séparent, c’est comme ça. Rien ne sert de chercher des coupables.
Certains se sont éloignés, ou je me suis éloignée. Ce n’est pas que nous ne comptons plus les uns pour les autres. Au contraire. Il est parfois nécessaire de reprendre un nouveau souffle ailleurs pour revenir serein et apaisé. Vous vous reconnaitrez.
Certains n’ont fait qu’un passage dans ma vie. Là aussi ni remords ni regrets. Chaque rencontre, chaque expérience à sa raison d’être. Elle doit t’apprendre quelque chose, te faire progresser.
Mes amis proches, vous n’êtes pas si nombreux. J’ai un sacré réseau, beaucoup de potes mais avec vous c’est différent. Je vous considère comme mes frères et sœurs. Sans vous je ne déborderais pas d’autant de force vitale. J’espère vous soutenir autant que vous me soutenez et vous faire partager un peu de cette énergie et cette positivité.
La snoop, que dire de vous mes amis !!! Internet peut être magique quand même !!! Ce ne sont pas des événements joyeux qui ont conduit à notre rencontre, au départ virtuelle. Ensemble nous nous sommes soutenus, portés pour transcender nos douleurs et en faire nos forces. Chaque jour, nous prenons des nouvelles les uns des autres. Nous partageons nos bonheurs et nos galères. Nous passons de discussions philosophiques à des débats politiques pour terminer par des blagues à toto. Vous rendez-vous compte à quel point c’est rare et précieux ?
Et toi So, tu es vraiment très chère à mon cœur. Tu te crois dénuée de talents et cela me rend triste. Ton poème m’a bouleversée. So tu es douée d’un cœur immense. Tu es juste incroyablement belle et juste. Tes mots me touchent en plein cœur et sonnent vrais parce que tu es l’une des personnes les plus authentiques que j’ai jamais rencontrée. Un jour, si tu le permets, j’aimerais partager ce texte à tout le monde. Il le mérite. Tu le mérites.
J’ai appris à affronter mes émotions. Et cela doit être le plus grand de mes progrès. Les périodes down sont rares et passagères. Je crois qu’à ce niveau j’ai une grande chance merci Allah bouddha petit jésus, bref qui ont veut. Aujourd’hui si je suis triste et bien je le vis. Je ne fais plus l’autruche en jouant la femme soi-disant forte et insensible. Je n’ai plus honte de montrer une larme. Et ça pour moi c’est énorme.
J’ai appris à me foutre royalement de l’opinion des autres à mon sujet et à rentrer systématiquement dans l’auto justification. J’assume et je connais mes défauts, merci bien. Je ne prétends pas être parfaite.
J’ai appris à assumer mon âme d’artiste. Depuis quelques années je peinturlurais, à l’occasion. Aujourd’hui, c’est devenu ma passion. J’ose dire que je peins. Ce n’est pas à moi à affirmer que j’ai du talent ou pas. Mais une chose est sure je m’éclate avec un pinceau dans les mains. C’est plus efficace pour moi que je meilleur des antis dépresseurs et si cela peut faire des heureux, c’est tout bénef. Je compte bien persévérer, vous enquiquiner avec mes croutes et pis tant pis !
J’ai appris à ne plus me fier à la couverture d’un livre. Mes collègues sont vraiment des gens biens. Et grâce à ça j’ai aussi appris à prendre du recul et à ne plus absorber un stress qui n’est pas le mien. Il était temps.
J’ai appris que ce ne sont pas les motivations qui sous-tendent nos actions qui comptent. Par exemple, tous les antisémites n’ont pas pensé à la solution finale et heureusement !!! Quelle que soit votre bonne ou mauvaise volonté, c’est la manière dont nous gérons les choses qui est importante. Restons-nous honnête et respectueux ? Ensuite, la façon dont nous réagissons aux événements nous appartient. Cela ne dédouane en aucune manière les autres de leurs responsabilités. Je suis devenue littéralement allergique au syndrome du cepamafote. Je porte mes valises toute seule comme une grande. Mais plus jamais je n’accepterai de passager clandestin. Je ne porterai plus les valises des autres à l’insu de mon plein gré. Et surtout j’ai arrêté de penser que je pouvais exiger le respect de la part des autres. Vous l’avez en vous, vous pouvez vous regarder dans un miroir, ou pas lol.
Si vous m’avez lu jusqu’au bout, c’est que d’une façon ou d’une autre vous faites partie de ma vie et je vous en remercie, merci l’univers. Ma vie est extraordinairement riche grâce à vous.

Ps : non non je vous jure je n’ai pas fumé un bon gros pétard. Ca ne fonctionne pas sur moi
Pps : je préfère le vin et la bière, on en partage un petit verre ?
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Zoch
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Re: j'ai besoin d'air

Message par Zoch »

:pom: :pom: :pom:
Tu es belle. Tu es talentueuse. Tu es toi. Et je t'aime.
Vivement le prochain cocktail avec deambulateur
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Sans Prétention
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Re: j'ai besoin d'air

Message par Sans Prétention »

Zoch a écrit : mar. 10 avr. 2018 16:43 :pom: :pom: :pom:
Tu es belle. Tu es talentueuse. Tu es toi. Et je t'aime.
Vivement le prochain cocktail avec deambulateur
Les private joke sont interdites sur le site.

Ah non... Au temps pour moi...
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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Re: j'ai besoin d'air

Message par persephone75 »

mon cher sp range ta jalouse, c'est moi que zoch aime et toc

et c'est réciproque

Non sérieux je vous aime trèèèès trèèèès fort
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Re: j'ai besoin d'air

Message par persephone75 »

hello tout le monde, cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue sur ce site.

mon histoire ici date déjà d'il y a 4 ans et je pense que à un moment donné il faut savoir tourner la page. Vis à vis de mon ex je pense l'avoir fait. vis à vis de sa pouf je pense que je n'y arriverai jamais.

je crois qu'encore aujourd'hui c'est avant tout avec moi meme que je dois encore faire la paix et continuer à avancer. la reconstruction est longue mais c'est surtout un long boulot de comprendre pourquoi on s'est retrouvé victime de ce piège à cons.

aujoud'hui ma vie a radicalement changé. Je travaille, j'ai un chouette boulot, des amis en or et j'ai réalisé mon reve acheter ma maison toute seule comme une grande.

j'arrive à un tournant de ma vie et j'ai besoin de mettre tout ça par écrit sous forme d'une lettre que je donnerai peut etre un jour à la personne concernée, mais pas tout de suite. mais dans l'immédiat je me suis dit qu'en terme de témoignage ça pourrait peut etre aider quelques uns d'entre vous. oui il y a une vie après notre drame. elle est belle est flippante mais exaltante aussi.

Lettre à T
13/06/19
Par quoi commencer ce petit mot que je ne te donnerai sans doute jamais. Je t’aime. Je pense t’aimer. Mais c’est quoi l’amour ? Je ne l’ai jamais su et je n’ai jamais été douée ni pour le ressentir ni pour le dire.

C’est très étrange quand je pense à notre histoire et à la façon dont elle a démarré. C’était il y a 4 ans, une période où j’étais très mal dans ma peau. À la fin d’un long très très long ras le bol.

Quelques mois auparavant je venais de perdre mon job et j’étais au chômage pour la première fois de ma vie. Mon couple battait de l’aile depuis longtemps mais je m’accrochais, je ne me révoltais pas. Pour quoi faire ? Pour aller où ? Comment avec quels moyens ? Je savais que je n’aimais plus Playmobil depuis longtemps. Je sais que je n’en ai jamais été vraiment amoureuse je me suis attachée à lui avec le temps. C’était un amour plus fraternel qu’autre chose. Les premières années il était présent pour moi, fidèle, fiable, impliqué, fier de moi aussi. J’ai été adoptée par sa famille. Je n’avais presque pas de famille moi et me retrouver adoptée par sa mère, sa grand-mère m’a fait bcp de bien. Envolés mes rêves de carrières dans l’humanitaire et de départ à l’étranger. Je venais de perdre mon père et j’avais besoin d’un nouvel ancrage.

Comme dirait mon amie S, les femmes, et les femmes comme nous en particulier sont victimes d’un certain déterminisme social. J’ai voulu faire des études, travailler à temps plein avoir mon mot à dire, construire une opinion politique, occupé une place dans cette société. Me prouver que je pouvais tout faire. Etre une bonne mère, une personne active et utile à la société, et même au-dessus de la mêlée. Je voulais peut être concrétiser l’idéal de vie de mon père, peut-être, réussir ce que lui n’avait pas réussi. Sauf que playmobil et moi nous avons évolué différemment. Il voulait une gentille petite femme docile qui lui servait de bonne à tout faire qui ne l’obligeait par à réfléchir et à s’intéresser au monde autour de lui, en dehors des questions de consommation. Ses we c’était visite au magasin d’électronique pour téléphone, dvd,… et concentrations tunning. Je le suivais meme si ça m’emmerdais royalement. Et, bizarrement, je n’ai pas eu conscience de rejeter tout ça. Par mon travail, mes études, je défendais des valeurs de féminisme de consommation raisonnée, de rejet d’une petite vie routinière et bourgeoise. Et je vivais en contradiction avec ça. C’est comme si deux personnes cohabitaient en moi.

La perséphone publique, rebelle et engagée et la perséphone privée soumise dans son petit cocon sécurisant. Et progressivement les choses se sont dégradées. Je me soumettais de moins en moins. J’étais frustrée et en manque de reconnaissance. Aucun partage des tâches ménagères, plus aucune tendresse entre nous, plus de désir non plus. Et la distance et la rancœur qui s’accumule couche après couche. On finit par ne plus chercher ce qui nous relie encore. On ne voit plus que ce qui nous sépare.

Je ne suis pas non plus une sainte dans toute cette histoire. Au départ c’est moi qui ai rompu la confiance qu’il avait en moi. La première fois à cause de Bruno. Play mobil était parti en suisse pour le boulot. Nos seuls contacts étaient le petit coup de téléphone du soir ou on ne trouvait pas grand-chose à se dire. Je m’ennuyais et je jouais au Mah Jong en ligne. Et j’ai fini par discuter avec un autre joueur. Le feeling est passé. Je ne cherchais rien de particulier. Bruno non plus je pense et au fil des jours les conversations ont dérapés avec des confessions intimes, des fantasmes. Notre relation n’a jamais été plus loin que des appels téléphoniques ou par messagerie moi en Belgique, lui à Paris, difficile de céder à la tentation de toute façon.

Mais je pense que j’étais presque tombée amoureuse de l’idée que je me faisais de ce type. A son retour Play mobil a espionné mes conversations. Je ne savais pas qu’il n’avait pas confiance et je ne comprenais pas pourquoi je n’avais jamais mis un pied de côté et je n’y avais même jamais pensé. Pourtant des propositions j’en ai reçues que j’ai tjrs esquivées. Mais au fond de moi je me sentais flattée de recevoir parfois une attention que je ne recevais plus dans mon couple. Avec le recul j’ai compris qu’il n’avait jamais confiance en rien ni en personne. Il était lui-même resté blessé de sa première relation. Mais cette histoire l’a blessé. On a continué notre couple avec cette blessure. Je me suis remise en question mais lui ne l’a pas fait. Cela a été l’occasion de sortir tout ce que je gardais sur le cœur depuis longtemps. Déjà à l’époque, je me sentais moins aimée moins désirée, moins aimée que son premier amour aussi.

Et pourtant je me tuais à la salle de sport. J’étais complexée et pourtant j’étais plutôt bien foutue. Les autres hommes me le faisaient bien comprendre par contre. Et le jeu de la séduction, de l’interdit à commencer à me titiller. Je voulais plaire. J’avais besoin qu’on m’aime sans même avoir conscience de ce besoin. Je commençais à vouloir un enfant et Play mobil n’en voulait pas. J’étais frustrée, énervée, débordée avec le boulot, la maison, les études,…. Vivre avec un homme qui se contente de son boulot petit boulot sans ambition de carrière et de mon côté bosser à temps plein tout en suivant un master en sciences politiques ça crée des tensions. Une part de moi se sentait coupable de ça. Mes collègues ne comprenaient pas ce que je fichais avec un type qu’ils qualifiaient d’abruti et ça me blessait. Je ne faisais plus l’effort de le suivre dans ses loisirs qui ne m’ont jamais intéressée. J’avais l’excuse de mes cours à potasser.

Et puis un jour il y a eu un moment creux au bureau, la flemme pas envie de bosser. Je chatais sur incredimail. Sans arrière-pensée enfin, je le pensais sincèrement. Et puis un type vient me parler. Dominique, grand, intelligent, baraqué et un peu dominateur. Il me drague et je rentre dans son jeu. On va boire un verre. Je le fais venir au bureau et on se tripotte en secret dans la salle de réunion. Je le fais même venir chez nous ou nous nous sommes calinés dans le canapé. Et je n’éprouvais aucune culpabilité. Pas de coup de cœur pour ce type non plus. J’étais pleine d’adrénaline, de vie, de besoin d’éprouver du désir et des émotions fortes. Et là encore espionnage et Play mobil est tombé sur le pot aux roses. Je n’ai jamais accepté de reconnaitre cette infidélité. Je n’ai jamais accepté de reconnaitre plus qu’une relation virtuelle. C’était ambigu aussi dans ma tête. Je n’avais pas couché avec ce mec. C’était quand même une infidélité, en mode vengeance et regardes moi bordel !!

Mais pour Play mobil le mal était fait. Après une grosse période de crise j’ai réussi à le récupérer. J’étais paniquée de le perdre je ne me sentais pas capable de vivre seule et malgré notre relation bancale je voulais tjrs un enfant, un enfant de lui, élevé dans sa famille élargie à lui ou je savais que mon enfant serait toujours à l’abri matériellement et aimé quoi qu’il arrive par les mères et grands-mères. Je n’ai jamais pensé qu’un enfant pouvait réparer notre couple mais je voulais cet enfant quoi qu’il arrive en espérant qu’il hérite de nos qualités et pas de nos défauts. Et peut être qu’une partie bien amochée en moi pensait que personne ne voulait avoir un enfant avec moi.

Et puis alors que je venais de terminer mon master et que j’allais attaquer l’écriture du TFE je prenais tjs la pilule mais je suis tombée enceinte. Étrangement je l’ai senti physiquement presque tout de suite. Immédiatement mes priorités ont changé. Avec ou sans lui je voulais cet enfant. J’espérais qu’il en voudrait mais j’étais prête à partir et à me débrouiller.

Il a accepté cette grossesse. Il s’y est énormément investi. Je retrouvais le Play mobil de nos débuts, câlin, attentionné et sans les reproches de mes trahisons.

Après la naissance de princesse presque du jour au lendemain, retour à la réalité. Fini la tendresse, fini les câlins, retour des reproches. Et je devais tout assumer seule avec un bébé en plus et en étant physiquement mal dans ma peau. La puce avait 6 mois quand il a voulu qu’on se sépare. Je ne me sentais pas capable de l’assumer seule et je bossais à mi-temps à ce moment-là. A ce moment, il est tombé sur la filleule de sa mère une jolie blonde toute fraiche. Et je pense qu’il a eu un coup de cœur pour elle. Il m’a fait subir pas mal de vacheries à ce moment-là et j’encaissais. La fille n’a pas cédé à ses avances et ma belle-mère et sa grand-mère lui ont tellement fait la misère qu’il a arrêté ses conneries.

Alors pour la 1ère fois j’ai parlé à mon boss de mes difficultés de couple. J’ai cherché un autre boulot à temps plein et je l’ai trouvé très vite. Directrice d’une asbl à 30 ans avec un bébé de moins d’un an et un couple plus mort que vif. Nous sommes restés ensemble en mettant cartes sur table. On déménage et à la moindre menace de séparation je me barre. Je ne fais jamais de menaces en l’air.

Pendant 5 ans j’ai avancé en pilote automatique. Mon boulot, ma fille et le reste après. On a essayé de raviver la flamme avec un club échangiste mais ça n’a pas marché. Ça n’a jamais rallumé la tendresse entre nous. Le désir un peu parfois mais en mode automatique sans sentiment ni étincelle. Il sortait tjrs BCP, avec l’excuse d’une activité complémentaire et de le faire aussi pour l’argent. Je continuais à m’en plaindre mais il s’en foutait et c’était reparti pour les couches de rancœur qui s’accumulent. D’un côté il était clair pour tout le monde qu’on ne s’aimait plus. Mais la colocation avait des avantages pratiques. D’autant que mon statut et mon salaire il adorait s’en vanter.

Et puis en 2011 je fini par craquer au boulot, trop de taf, d’ingratitude, de pressions, ras le bol, je frôle la dépression et le burn out. J’envoie tout valser. Je lèche mes plaies comme un animal blessé pendant 6 mois avec peu de soutien de Play mobil. Et puis je me relève. Entre nous il n’y a presque plus rien et je m’en fou. Je crois qu’on est arrivé à un stade où on a honte l’un de l’autre. Lui ne me reconnait pas dans cette victime devenue une boule de graisse et moi honte de ce beauf inculte amateur de tunning et de techno.

Je profite de cette période sans travail pour reprendre mes études et passer mon mémoire. Dans la foulée je trouve un job génial que j’ai adoré. Un boulot valorisant parce que utile pour les gens, dont on parle pas mal dans la presse. Et là encore son regard sur moi change. Statut et salaire plus importants que ma personne je pense au final. Et dans tout ça encore tjs très peu de contacts avec ma famille je suis seule. Je ne ressens pas de manque à ce niveau ou je ne veux pas le savoir. Je ne sais pas

Au niveau amical, nos amis étaient communs principalement un couple d’amis qui étaient aux études d’AS avec moi et qu’on voit tous les we. Nos enfants grandissent ensemble. Ils ne comprennent pas notre couple, les sorties perpétuelles de playmobil, ma soif d’apprendre. Je me sens jugée, rabaissée et je me braque en mon fort intérieur mais sans rien ne dire à personne. De l’autre côté je ne comprends pas non plus leur couple ou tout doit être fait à 2. On joue une drôle de pièce, ensemble dans le même jeu mais à s’observer comme des adversaires d’équipes en compétition.
Malheureusement en 2013, fin de subventions et donc fin de contrat. Première période de chômage de toute ma vie pour moi. Et là le fait de soi-disant vivre en couple mais d’être tjrs seule devient insupportable. Tout ce que je n’ai pas voulu voir me revient en pleine figure. Je ne vais pas très bien mais je n’ai tjrs pas le courage de tout envoyer valser. Et en décembre je reçois une lettre anonyme me prévenant que je suis cocue. Je ne suis pas triste juste en colère. Il me jure que ce n’est pas vrai je fais semblant de le croire. De toute façon à cette période et depuis longtemps zéro libido. Je fais l’autruche. Je cherche du boulot et je commence à me décourager, c’est long surtout quand tu es relayée au rôle de boniche.
En juillet, on part en vacances avec des amis et ensuite dans sa famille. Et c’était insupportable tjrs pendu à son téléphone. Et je voyais le nom de cette Peggy qui n’était soit disant qu’une connaissance sur son téléphone. Au retour je hack sa tablette et je trouve les preuves. Je me suis sentie trahie humiliée en colère. Avec le recul blessure d’égo plus que d’amour. Il avait le culot de foutre en l’air notre équilibre précaire. J’ai tenu quelques jours et puis j’ai pété un câble. Il m’a juré qu’il arrêtait j’ai voulu le croire. Et j’ai vite compris qu’il se foutait de ma gueule. Et j’ai fondu littéralement sur ce mois-là facilement 10-15kg en moins. Je me sentais mieux dans ma peau, d’humeur guerrière et ma libido c’est réveillée avec une grosse envie de vengeance.

Je me suis inscrite sur gleeden et c’est comme ça que je t’ai rencontré. Drôle de parcours non ? Quand on en a parlé dernièrement tu pensais que j’étais une fille simple juste un peu nympho sans complexe et qui s’amusait régulièrement avec des hommes de passage.

C’était tellement loin de la réalité !!!! Je n’ai pas menti pour te faire croire ça je n’ai juste rien dit de ma vie et de ce qui m’amenait là. Une farouche volonté de revanche, un appel à la vie, au plaisir, à braver l’interdit. Toi je ne savais pas ce qui te poussait à tromper ta femme et je m’en foutais. Je n’étais pas là pour ça. Je voulais te consommer une fois et basta. Nous avons passé un très bon moment que je n’ai jamais regretté. Tu m’as aidé dans cette première étape de la reconstruction. J’ai compris profondément que j’étais toujours désirable. J’avais tellement de doutes à ce sujet. J’ai compris que j’étais toujours capable de tendresse. J’étais tellement bloquée à ce niveau-là que je n’avais de contacts physiques qu’avec ma fille depuis longtemps. J’ai compris que je n’étais pas frigide. Pas du tout. J’ai compris que les choses pouvaient être simples y compris dans les relations physiques. Juste là dans l’instant présent. Merci pour ce que tu m’as apporté sans en avoir conscience. Et merci à moi pour m’être enfin décidée à agir.

Après cet après-midi-là je suis rentrée à la maison. 3 appels en absence. Tiens étrange. Et ensuite interrogatoire détourné en mode chelou. Je m’en fichais je planais et j’ai compris que Play mobil savait tout. Je ne disais rien mais malgré mon sourire mes yeux criaient ose seulement me faire un seul reproche et ce couteau que j’utilise pour découper les poivrons, légume que tu déteste, je te le plante dans le bide.

A partir de ce jour, j’ai mis en place mon plan d’évasion. Je me donnais un an pour retrouver du boulot, rétablir mes finances et me casser. Pendant toute cette année tu m’envoyais des messages de temps en temps mais je n’avais pas envie de te voir. Ni de voir qui que ce soit d’ailleurs. Libido planquée au congélateur mais sans aucune souffrance. J’avais un objectif en point de mire qui me demandait beaucoup d’énergie et rien ne pouvait m’en détourner.

J’ai mis ce plan en application, à la lettre. Sans jamais rien dire à Play mobil. Je ne suis pas douée pour le mensonge mais pour garder les choses pour moi je suis devenue une championne. Les vacances arrivent. Monsieur est trop fauché pour partir. Pas question de payer pour lui mais pas question de priver ma fille de quelques jours de vacances. Nous voilà à center parc toutes les 2. Très peu de nouvelles du zigotto pendant ce temps. Par la suite j’ai appris qu’il avait emmené notre chien chez sa grognasse pour y passer la semaine avec elle. A notre retour il m’annonce qu’il a besoin de souffler et qu’il part une semaine avec des potes à Ibiza. Je n’y crois pas une seconde mais comme d’habitude il s’en fou. A son retour j’ai compris qu’il était en Italie avec coconne et pas à Ibiza. Réaction étrange de ma part ça m’a fait marrer. Mais ça m’a donné l’impulsion pour siffler la fin de la récré. On arrête de jouer et on se sépare.

Il n’a pas eu le choix, j’ai dû le contraindre à reconnaitre son existence en allant jusque chez elle et en menaçant de défoncer sa porte. Il voulait garder sa petite vie pépère. Bobonne qui s’occupe de tout à la maison et coconne qui s’occupe des draps de soie.
A partir de ce moment tout a changé. Il a été contraint d’aller vivre chez elle le temps que je m’organise et que je trouve un logement et qu’on parte sans trop traumatiser la puce. Et quelques jours plus tard je t’ai recontacté. On s’est revu et cette alchimie étrange entre nous était toujours présente. Savoir que tu attendais un geste de ma part m’a réchauffé le cœur, m’a regonflé l’égo. Mais pour moi les choses étaient claires. On pouvait discuter des beaucoup de choses mais pas de ta relation avec ta femme, je ne voulais rien savoir et je n’ai jamais été jalouse d’elle. Ce n’était qu’une aventure. Une relation physique. Pendant quelques mois on s’est vu de temps en temps à l’hôtel et ensuite beaucoup plus régulièrement chez moi lorsque j’ai déménagé.

Et là tout doucement notre relation a évolué. Et je pense que toi aussi ça t’a dépassé. Tu ne voulais pas de sentiments entre nous toi non plus. Je me cherchais, j’expérimentais donc j’ai eu pas mal d’autres relations en parallèle et tu l’as toujours su. Tu n’as jamais manifesté de jalousie à cet égard, juste une crainte de perdre notre relation si je finissais pas tomber sur le bon et à tomber amoureuse. Ce qui n’est jamais arrivé. J’ai bien eu des petits coups de cœur mais jamais rien qui vaille la peine de vouloir s’investir et s’engager. Notre relation au fil du temps est devenue celle d’amis amants.

Et ça a duré 3 ans sans changements notables. Je n’ai pas toujours été très cool avec toi. C’était ou je voulais et quand je le voulais. Et tu t’adaptais sans me presser.

Nous avions aussi des affinités intellectuelles et on parlait boulot politique, le seul sujet à éviter c’était la famille et l’avenir. Je n’ai jamais souhaité que tu quittes ta femme. Nous voir de temps en temps me suffisait, j’avais une vie bien remplie par ailleurs. Un vrai tourbillon par moment et je cherchais encore qui j’étais et ce que je voulais faire de ma vie.

Et puis les choses ont basculé fin de l’année dernière. J’ai eu une relation un peu plus sérieuse que les autres et j’ai envisagé d’arrêter de te voir. Et avec le temps je trouvais que notre relation devenait routinière. Si on a un amant c’est pour le fun !! Si ce n’est même plus drôle pourquoi perdre son temps ? Ma vision est très pragmatique et consommatrice j’en conviens. Et donc je te le dis. Entre temps ça ne fonctionne pas avec cette autre relation. Et je me rends compte que te perdre finalement je ne sais pas si je le vivrais bien. Pourquoi toi es-tu resté une constante dans ma vie alors que tous les autres sont passés, sans me faire de bobos et en apportant une petite pièce pour construire mon puzzle intérieur. À la moindre contrariété je les virais tous, mais pas toi.

Donc en décembre, tu prends conscience de tout ça, tu m’invites au resto et pour la première fois tu m’ouvres ton cœur. Et je m’en trouve déstabilisée, touchée mais pas encore bouleversée. A croire que le contrôle que j’exerce sur moi et ma carapace sont encore bien solides. Tu trouves les mots pour me convaincre et on continue notre relation. Mais pour moi toujours avec l’optique que tu restes avec ta femme et c’est très bien comme ça. Ma liberté j’y tiens et je panique à l’idée de la perdre.

Tu laisses de temps en temps passer des informations qui montrent que ton couple bat sérieusement de l’aile. Je fais l’autruche. Je ne veux rien savoir. Pendant cette période tu n’es jamais le seul homme dans ma vie. Et je suis persuadée que si je garde cette relation avec toi c’est comme garde-fou pour ne pas baisser ma garde complètement avec un autre. Un point d’ancrage pour rester moi.

Et tu m’envoies parfois des questions bizarres. Que dirais tu si je te proposais de venir chez toi 2-3 jours et nuits par semaine ? Serais-tu un homme bien pour moi si tu étais libre ?

Je me braque et je réponds ce que je pense être sincère sur le moment. Oui tu me corresponds mais tu es infidèle. Je ne pourrais pas te faire confiance alors c’est mort.

Et là tu m’expliques que tu n’as jamais été infidèle et que c’est uniquement dans la relation avec ta femme pour différentes raisons que tu es devenu infidèle. Et tu m’affirmes qu’avec moi ça serait différent. Je n’y crois pas et je te le dis. On continue comme si de rien n’était. Tu m’expliques que lors d’une soirée arrosée tu as parlé de moi à tes meilleurs amis. Là tu me fais peur. Et si on vendait la mèche ? Je ne veux pas être le prétexte d’une séparation pour laquelle tu chercherais un alibi. Je ne veux pas trouver une femme hystérique qui fait un scandale devant ma porte.

Entre temps ma mère fait un AVC et décède au bout de 6 semaines. Situation compliquée. Je n’ai pas versé une larme sur elle. Par contre ça remue pas mal de choses à l’intérieur de moi. Je me rends compte que toutes ces relations sans importances ne m’apportent rien. Elles m’ont aidé à trouver des réponses et à me reconstruire à un moment donné. Mais je fini par me sentir salie de ne ressentir aucune émotion et de traiter les gens comme des kleenex. Et j’arrête tout. Je me désinscris des sites et je coupe les ponts avec tout le monde sauf avec toi. Pourquoi toi je n’y arrive pas ? je ne sais pas.

Et le mois dernier je devais te voir, mais quelque chose me retenais. Jour après jour je repousse avec des prétextes foireux. Pourtant tu te donnais du mal, tu voulais m’apporter du bon vin me cuisiner un petit plat mais moi je me braquais. Je devais sentir venir un truc que je ne voulais pas affronter, mon côté sorcière sans doute. Et je fini par t’envoyer un texto un samedi soir à minuit pendant que je passe la soirée avec des amis. J’annule tout simplement parce que je n’ai pas envie de te voir. Là tu réponds immédiatement et j’ignore tes messages.

Le lendemain matin tu insistes et je fini par répondre. Je t’explique que j’ai pris conscience que notre relation ne mène à rien. Et que de toute façon je ne souhaite pas qu’elle mène à quoi que ce soit tu es marié et infidèle. Je ne suis pas maso ! Et je t’explique que j’ai pris conscience aussi d’autre chose tant que je reste dans cette relation avec toi tu bouches ma porte. Tu combles mes manques, tu m’apportes de l’affection et du respect et tant que je reste avec toi je me protège du monde extérieur, je ne me rends pas disponible pour vivre une vraie belle relation avec un homme bien et disponible.

Là, tu rues dans les brancards tu voulais absolument me voir parce que tu voulais me dire quelque chose d’important et pas par texto. Tu divorces. Et tu veux continuer à me voir. Je découvre un autre aspect de toi celui qui me tient tête et qui se bat. Et j’avoue que j’aime ça. J’aime ce sentiment que tu ne veux pas laisser tomber et que tu veux te battre pour m’enfoncer quelque chose dans ma tête bien butée. Tu insistes et j’accepte ton invitation au resto.

J’avoue j’y vais avec le cœur qui bat la chamade. Et voir que tu es tout nerveux que tu t’es mis sur ton 31 me rend presque d’humeur romantique. Et là tu m’expliques tout. Cette fois, je dois savoir tout ce que je n’ai pas voulu savoir depuis 4 ans. Ce qui t’a poussé à tromper ta femme, quelle est ta situation actuelle et tes projets à court terme.

Je suis peut être bête et naïve mais je suis émue par ton comportement, tes explications, ta fragilité, ta volonté de me convaincre que nous 2 ça a du sens et un avenir. Je ne veux plus être une maitresse cachée pour qui que ce soit et je ne veux pas être un second choix. Tu m’affirmes que je suis le 1er choix depuis très longtemps et que c’est moi qui t’ai mis des barrières. Je n’en suis pas sure et c’est vrai que je ne t’ai jamais laissé t’approcher trop près.

Aujourd’hui, j’ai bien conscience que le fait d’entamer une procédure de divorce, organiser la garde de ta fille, perdre une partie de tes économies, changer de situation pour les événements public… va produire une sacrée zone de turbulence. J’ai bien conscience que nous n’allons pas passer d’un type de relation à un autre du jour au lendemain. Je veux qu’on prenne notre temps et qu’on se laisse l’occasion de nous tromper. Nous nous rendrons peut être compte que tout compte fait nous ne sommes pas faits pour rester ensemble. Et je sais aujourd’hui, que j’en pleurerai un bon coup mais que je m’en relèverai. Je sais que j’ai cette force en moi.

Plus d’une fois je t’ai senti au bord de me lâcher un je t’aime. Et ça depuis des mois. Au départ je le prenais à la légère en mode court toujours, quand tu me chuchote toi et moi c’est quand même bien de l’amour. Je botte en touche parce que pour moi les déclarations d’un homme marié ne valaient pas grand-chose. J’aime aussi mon chien ce n’est pas pour ça que je vais l’épouser.

Par contre, maintenant le contexte est différent et je me montre différente. Tu as directement senti ce changement, avant moi d’ailleurs et ça te plait mais ça te fait flipper aussi lol. On ne pourra avancer que si j’accepte de retirer ma fichue carapace et ça me file des crises de panique.
Notre situation est étrange à la fois toute nouvelle mais en même temps bien établie. Je n’ai dit je t’aime qu’a un seul homme dans ma vie. Et ce n’est pas quelque chose que je peux dire à la légère. À certains moments je pense que je le crie tellement fort dans ma tête que tu dois l’entendre. Lorsque tu pars sur ce terrain je te dis clairement d’arrêter alors que tu te contentes de me murmurer des synonymes. On va tenir longtemps à ce petit jeu-là ? Qu’est ce qui m’effraye ? Le stigmate de l’infidélité subie ? La peur de t’effrayer ? La peur de mon montrer trop acquise et de devenir un meuble ? La peur du rejet ? La gamine en moi qui n’est pas consolée de ne pas avoir été aimée par sa propre mère ?

En tout cas une chose est sure malgré toutes ces craintes j’avance et j’essaye de m’ouvrir le plus possible et de m’exprimer. Tu n’imagines même pas à quel point c’est difficile et violent pour moi.

D’autant que tu es toi-même dans une période de tourmente et que ce n’est pas le moment de me laisser envahir par ton stress et de te polluer avec mon angoisse.

Il y a quand même certaines choses que j’aimerais aborder avec toi. Mais est-ce le moment ? Je ne veux pas jouer à l’apprentie psy de comptoir. Es-tu conscient d’à quel point tes actes et tes paroles sont parfois contradictoires ? Tu veux que nous restions discrets pendant ta procédure de divorce. J’accepte et j’approuve. Mais une part de moi a un grand besoin de reconnaissance et d’appartenance. Je ne veux plus être une relation cachée. Je n’ai pas non plus besoin de crier notre situation sur la place publique. D’abord tout le monde s’en fou. Comment trouver un juste milieu pour toi et moi ?

Tu veux rester discret mais tu parles de moi à tes meilleurs amis et à tes parents. Je n’ai jamais voulu aller chez toi tant que ta femme y vivait. Après son départ tu étais très nerveux et très fier me m’y accueillir. C’était très attendrissant ? Tu en as conscience ? Sauf que tu es une patate. Le lendemain matin tu prenais le risque qu’on se fasse griller par ta gamine de 5 ans. Est-ce un acte irréfléchi ou une manière de nous mettre tous devant le fait accompli ? Après une nuit particulièrement intense te retrouves ta fille et tu me balances que ta fille te demande de lui trouver une 2ème maman. Je t’ai au téléphone après une manifestation de stress de ma part tu veux me rassurer en me disant que parfois tu auras besoin de moments de solitude. Ok c’est parfaitement normal. Je n’ai jamais eu comme idéal de vie le couple fusionnel de toute façon. Et le soir même tu m’envoie texto sur texto lol.

C’est ta première nuit en papa solo avec ta fille et tu me proposes de venir te rejoindre en secret. Mais tu es malade ou tu cherches à ce qu’on nous voit ensemble. Tu sais que tu vas me rendre dingue ?
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