Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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Sans Prétention
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Encasdemalheur a écrit :Bonsoir SP,
Yo !
Encasdemalheur a écrit :et merci pour le tuyau des sms :super:
De rien.
Encasdemalheur a écrit :De toutes façons, il n'est pas dans mes intentions de laisser le coucou s'installer dans un confortable répit, et si je peux lui pourrir la vie en toute légalité, il n'y coupera pas.
De rien. Si ça peut aider...
Encasdemalheur a écrit :Pour l'instant, depuis mercredi, la crise de non communication qui durait depuis 11 mois sans pouvoir être débloquée , a pris fin.

Nous avons enfin pu faire le point de ce qui s'est passé, sans crise de larmes, sans avoir l’impression de déclencher la 3 ème guerre mondiale.

Je pense que ma femme regrette sincèrement ce qui est arrivé, et je pense qu'elle a compris que le sandwich la manipulait et l'utilisait sans aucun scrupule, sans aucun sentiment, juste pour son petit plaisir égoïste.
Et de 3 !
Encasdemalheur a écrit :Comme disait Dom dans le post de So, on va suspendre la traque, pour se contenter d'un petit contrôle inopiné de temps en temps pour confirmer que tout est en ordre.
Heu... Je crois que c'est moi qui disait...
Encasdemalheur a écrit :Si tout va bien on continue la reconstruction; s'il y a doute, on vérifie les paramètres et au besoin on demande des explications crédibles. S'il y a eu rechute alors, il y aura sans doute rupture.
Et de 2 ! (Ouais parce que So, ben... Je sais pas pour So...) :doute:
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Encasdemalheur
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Encasdemalheur »

Sans Prétention a écrit :
Encasdemalheur a écrit :Bonsoir SP,
Yo !



Encasdemalheur a écrit :Comme disait Dom dans le post de So, on va suspendre la traque, pour se contenter d'un petit contrôle inopiné de temps en temps pour confirmer que tout est en ordre.
Heu... Je crois que c'est moi qui disait...

Pardon SP, je rends bien volontiers à SP ce qui appartient à ....... SP

Je pense que ma femme est sincère et que l'on pourra reconstruire quelque chose à deux.
Elle a sans doute vécu quelque chose de bien sans en mesurer vraiment les conséquences sur sa vie, celle de la famille, celle de notre couple et je pense qu'elle a eu peur de tout perdre en même temps vu que ses relations avec son sandwich, en 8 ans semblent avoir été assez épisodiques pour ne pas s'être ébruitées, aussi bien dans le milieu professionnel que privé. Elle en convient maintenant, le jeu n'en valait pas la chandelle ( si l'on peut dire :kelkon: ). C'est ce qui me fait penser que le sandwich devait avoir de nombreux points de chute polissons, et que ma femme n'était qu'une sorte de roue de secours en cas de panne prolongée des autres prestatrices!
Elle a accusé le coup, son amour-propre en a pris un bon coup.

Je pense que je serai moins présent sur le forum sauf rechute grave, mais je continuerai à suivre vos aventures avec assiduité.

Bon courage à tous et bonne reconstruction à toi.
Un secret est plus facile à garder si vous n'avez personne avec qui le partager!
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Encasdemalheur a écrit :Je pense que je serai moins présent sur le forum sauf rechute grave, mais je continuerai à suivre vos aventures avec assiduité.

Bon courage à tous et bonne reconstruction à toi.
Merci ! plaisir quand quelqu'un quitte le forum... de son plein gré :super:

On se rassure.

Bon vent EnK !
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Dom3
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Dom3 »

Bonsoir SP

Juste comme ça, le lien ne fonctionne pas pour la chanson/vidéo. J'ai un message indiquant que l'auteur à rendu le contenu privé, donc vraisemblablement illisible.
Peut être faudrait il que tu le rende public, mais sans options de partage pour le garder sur le site si c'est le résultat escompté...
Plus un petit mot expliquant que la reproduction est interdite, au cas où.
Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses: ta peine derrière ton sourire, ton amour à travers ta colère et la raison de ton silence.
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Sans Prétention
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Tiens, "Gary" dont je parle souvent.

Un "reconstruit" issu du chaos. Confirmation qu'entre ce qu'il y a dans la tête du cocu et dans celle du cocufieur, ben... Y a un gouffre. Jusqu'à ce que...

http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... 484#p25484

Confirmation que le cocufieur "ne pense pas" aux conséquences de ses actes... Jusqu'à ce que...

http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... =15#p24775

A toute infortunés...
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Sans Prétention
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Salut, vous tous.

Aujourd'hui, c'est jour de dépôt. Je fais la queue (désolé ça m'a échappé) pour effectuer un approvisionnement sur un compte qui, je l'espère, sera bientôt fermé. Pour ceux qui ne le savent pas, contrairement à ce qu'il se passe à la banque, je passe faire l'inverse d'un retrait pour clôturer le passif. Quand on est cocu, plus rien ne marche à l'endroit, tout le monde le sait. :fou:

Et puis surtout ça commence à être lourd sur mon dos et dans ma tête tous ces "revenus" dont je me serai bien passé. Je produis même des intérêts alors que je contrôle à peine le budget quotidien. Même "venir à table" avec mes enfants, ma femme, devient un exercice pénible. Un pensum. Je ne comprends plus en effet le sens de cette famille que "j'épargne".

Au point d'avoir fait pleurer ma femme hier soir. J'en ai le coeur meurtri et les entrailles broyées. Je ne voulais pas ça pour ma vie.

Je subis toujours les effets space mountain. Je n'ai pas moins mal. J'ai mal différemment. J'ai autrement mal. Et je préfère. Je sors de la peste... Pour un choléra peut-être moins dur. J'en sais rien.
Mais cette sortie d'enfer m'amène à un purgatoire qui n'est pas beaucoup plus équilibré ni équilibrant. Plus transparent tout au plus.

Je lui ai dit que ce qu'elle avait fait était odieux, que je ne pensais pas qu'elle changerait. Que je ne l'en crois pas capable. Passif trop lourd : elle a pris de "bonnes" habitudes depuis son adolescence qui ne s'achève que maintenant (et encore j'en sais rien...). C'est acquis: ma femme est de ces spécimens capables de se "taper" trois mecs différents en colonie de vacances. Peut-être que dans le monde de la surface ça se fait, mais dans mon ivresse romantique, ça n'existe pas. Trop dangereux. Et, comble de l'horreur, mamie y est allée de ses belles représentations sur les hommes, et son désir de vengeance inassouvi qui purule (du verbe "puruler" que je viens d'inventer, de la famille de "purulent") encore sur la gente masculine dont je fais partie quand ça arrange ("tous les mecs sont..." pour signifier que je suis pas très haut perché dans l'arbre des gens de valeur en même temps que "t'es bizarre", pour marquer mon inadaptation presque innée à la race des insensibles, paramètre qui, je l'avoue, aurait pu me sortir des griffes de ce trauma me poussant gentiment à m'enfoncer dans le désespoir. Il faut le dire vite - et bien - : si j'avais été un peu plus bourrin, probablement que j'aurais moins souffert. De cette évidence, je ne tirerai aucune loi, mais une certitude amère : j'avais tous les alibis réunis pour que ce soit ma femme qui s'inscrive ici. M'a certainement manqué la souplesse du léopard qui saute sur sa proie. N'en parlons plus. Je me sens rouillé de toutes façons :cocu: ).

Elle ne sait quoi me répondre à part : "Ne me fige pas dans des schémas ! Je PEUX le faire, j'ai BESOIN que tu aies confiance en moi. Comment avancer sinon ?"
Sages paroles remarquez. :jap:

Il faut dire à ma décharge que, pour m'aider, nombre de psys vus et lus et revus et relus haussent les épaules, l'air contrit, embourbés dans leur incompétence crasse ou leur trop grande clairvoyance. "Vous savez, on apprend à gérer... On ne change pas comme ça...", semblent me dire ces épaules dépassant mollement l'axe des oreilles.
Certains bons conseilleurs de vie ont compté sur moi pour la "reconstruction" en m'affublant d'un costume de "héros" sans peur et sans reproche qui fait tenir la structure de la planète famille (je suis le "principe de réalité" dans le couple. Super-pouvoir ou malédiction issue d'une résilience inachevée ?). J'aimais bien être le Peter Parker de ma dame... Mais faut pas pousser: Psy 1 avait même imaginé un plan machiavélique dans lequel il faudrait que ma femme "garde le secret" pendant que moi, je tenais bon la barre... Sans elle. :bonk: Avec interdiction à peine voilée de "trop penser". En gros, mets ton "sens araignée en veilleuse" mais essaie de sauver des gens quand même Spidercon ! :branl: C'était très pro comme approche. Oui, je caricature, mais on était dans un contrat à peu près établi en ces termes. Sauf que... j'avais pas signé :deal:
Comment il fait le matin suila sans se regarder dans une glace ? Son air mal rasé : j'aurais dû m'en méfier. :sad:
Et la vraie vie. Parlons en de cette salope. Celle-là même étalée ici par nos compagnons d'infortune. Elle susurre à mon oreille en se riant de mon désir de "reconstruction" minable et irréaliste: "Sont mieux sans que avec" pour faire une généralitude. Suis-je dans cette généralitude statistique ? Hein ?
Quand le conjoint est vraiment infect (le problème c'est qu'il le devient par la force de choses...), prendre les jambes à son cou compense largement les jambes autour du cou du sandwich.

RIEN ne va dans le sens d'un retour de l'amour équilibré. Rien.
Si, un détail : son comportement actuel. Tendresse, écoute, attention, volonté. :super: C'est pas mal. Je reçois un jour sur deux, le passé filtrant toujours ma vision déformée ou trop bien informée d'un possible avenir tout noir ou trou noir, mais c'est pas mal. Me manque juste comme ça la notion d'engagement qui jusqu'alors lui était complètement étrangère, mais ça avance pourrait-on dire, comme pour la lune : un petit pas pour le cocu, un grand pas pour la cocufieuse (et ouais, le cocu n'en a jamais assez).

Inconsciemment, je l'acte moi-même, je souhaite que cette aventure pourrie se termine par une séparation.
La peur de me reprendre des tartes salées dans la gueule étant inverse proportionnelle au coefficient du bonheur perdu, je pense pratiquer l'auto-sabotage pour ce que j'imagine être le salut de mon âme. Notez que ce n'est plus inconsciemment que je le fais, étant donné que je viens consciemment de l'écrire. Mais, comme dirait un cocufieur lubrique devant un cul qui fait un appel du pied ( :doute:), "comment résister ?"

Je crois au changement pourtant, mais quarante ans à vivre sans savoir qui on est réellement et ce qu'on attend de l'avenir, je trouve que ça fait long. Espérance de vie humaine oblige, passer la moitié de sa vie à jouer les femmes d'intérieur parfaite en ayant en tête des fantasmes polyamoureux, confiant au vent le sens de ce qu'est l'amour, ça perturbe. Le conjoint. Parce que elle, ça l'a jamais particulièrement interrogée cette loi érigée en principe de vie: "si on réfléchissait, on ferait pas de connerie" emplie d'une candeur presque délicieuse. :surpris:

Le plus gênant pour moi, c'est qu'avant la crise de la quarantaine, il y a eu la crise de la trentaine, et avant le règne de SP premier, soi-même du nom, la crise de la vingtaine, plus des petits cailloux de crise sur la route, dont pas mal sont entrés dans ma godasse; ce qui faisait que j'évoluais sur le chemin de l'amour en faisant souvent la gueule, la démarche bancale, le pas hésitant, pas très à l'aise ("T'es bizarre" me répétait mamie). Ce qui insupportait madame au possible puisqu'elle, elle était "légère" et "heureuse pour deux" prétendant donner le "meilleur" d'elle-même, pendant que mon "meilleur" à moi était réservé à mon travail. Ouais...

Elle, trouve que ça n'évolue guère; depuis janvier très exactement. A vrai dire, ça évolue EN guerre. Des tranchées. Une drôle de guerre quoi. Tableau (naïf, va sans dire...):

Mai : départ pour un faaaaaaabuleux voyage sans enfant, sans mari, sans maison, (presque) sans contrainte. Et madame le fait sentir à son mari que... Ouuuuuuufffff !!!! Je respiiiiiiiiire !!!
Les planches qui tiennent le couple et l'amour propre à l'intérieur du mari commencent à exploser : pas la première fois qu'elle veut se barrer. Même les week-ends à la maison lui sont insupportables. Que signifie donc la douceur d'un foyer aimant et confortable pour elle ? RIEN. Coup de marteau supplémentaire, pas encore partie, elle dit : "La prochaine fois, ce sera le Canada !" Sans moi bien sûr. Elle était pas encore partie, suffoquait sous la masse de choses à faire avec ce départ culturel, qu'elle pensait déjà à se barrer à nouveau. Madame a le syndrome de la cage dorée. Ainsi étais-je condamné à voir madame quitter le bercail à tout bout de champ alors que nous n'avions même pas la prétention de la stabilité amoureuse. Elle le savait pas... Elle l'a jamais su qu'elle m'aimait mal. Et pourtant, les petites phrases, sa façon de m'humilier parfois et de toujours me faire passer en dernier... Elle m'a fait un reproche égal. Mais ma maîtresse à moi, c'était mon travail. Alors... Un partout ? Que nenni ! Chez elle, le ressenti était beaucoup plus violent. Maladivement violent. Depuis l'épisode du bébé voyageur (celui qui fait dire à future maman : "J'ai envie d'aller voir ailleurs", comme ça, "sans raison".)
Début de dépression (amorcé en décembre de l'année précédente): je fais un retour sur ma vie. Pourquoi ça va pas ? :doute:

Mi mai : madame croque monsieur en voyage. Le sandwich est bon. Le compte est bon. Mon compte est bon.
Pendant que maman n'a ni internet ou ne sait pas faire marcher Skype, les petits loulous restés avec papa vont pas bien. L'une est capricieuse comme jamais avec des "Maman elle est morte ?" pendant que numéro un s'enfonce dans une maladie pas banale : parle plus, mange plus, regarde même plus la télé. Se laisse dessécher comme une vulgaire plante que l'on arrose plus. "Elle Skype pas maman ?" Vie de célibataire de merde. Médecin, hosto, gestion de l'inquiétude des petits, trop petits. Oui, téléphone, texto, de temps à autre. Mais beaucoup de banalités. Peu, pas trop de mots d'amour à la manque. A la "tu me manques". Surtout des "je me sens revivre".
Complexe d'abandon certainement partagé par papa et les gosses de manière égale. Maman boit du champagne dans les avions et découvre mille merveilles napolitaines. Nuit blanche, nuit blanche, nuit blanche... Devant ma mine déconfite, petit mot gentil de mamie : "Quoi t'as découvert qu'elle avait un amant sur internet ?" Connait bien sa fille celle-là...

1er juillet : découverte
En plus de la dépression, déjà bien amorcée, descente aux enfers avec glissade supplémentaire donc sur une planche déjà bien savonneuse. Une grosse grosse cerise sur un très gros gâteau...
Le plus dur à avaler, c'est qu'avec lui, elle a tout fait pareil qu'avec moi, à notre rencontre. Et en mai. Je sais, je suis tatillon sur les symboles. Mais si certains ressentent le sentiment d'être "remplacé" avec douleur, ce remplacement a une saveur particulière dans ce voyage transformé en projet amoureux.
Les tourtereaux sont même allés dans le lieu où nous nous sommes embrassés pour la première fois à Paris. Quasiment identique dans le déroulé de l'année jusqu'à l'apothéose. Différence: elle ne lui aurait pas sauté dessus le premier soir. Version officielle : elle a préféré attendre le jour de ma fête. :bonk: Moi qui retient pas les dates... :boire2: Ca commence à faire déjà beaucoup pour mon petit cerveau et mon petit coeur qui explose en laissant des morceaux à chaque battement sur la paroi thoracique. Aujourd'hui encore je ramasse des petits bouts par ci par là quand j'en trouve.

vacances juillet - août : tentative de reconstruction avec des "J'ai envie de marcher sur la plage seule"... Et téléphone rose. Avec... Lui.

août - octobre : c'est "officiellement terminé"... Avec la bénédiction de psy 1. Mais dans le secret : rechutes permanentes, pas terminé en fait. En réalité, c'est notre couple sa rechute. Lui, il est là, l'air de pas y toucher, il emplit son univers.

octobre : arrêt "réel", du moins arrêt "physique" de l'idylle, mais avec des mots d'amour, des mots d'adieux, des compils CD, des discussions sans fin sur leur "possible" vie "sans nos conjoints" qui sont, au demeurant, paraît-il, de "supers conjoints", :? ...

Novembre - décembre : brouillard.

Janvier : découverte d'un précédent, mais "pour le cul" cette fois. Vrillage de tête, traitement psy. Encore.

mars : inscription sur cocus.org et prose maladivement expansive.

Sauf que l'histoire commence il y a plus de dix ans d'abord avec un premier faux pas (même pas transformé en "faut pas") et trois ans, moment où j'ai commencé un nouveau travail TRES intéressant qui lui a fait penser que (dialogue intérieur très approximatif, mais me plante pas de beaucoup), " :ire: merde, je stagne dans ma vie de merde ! :kelkon: Putain, va pas se passer comme ça mon petit bonhomme : j'ai mis tous mes rêves de côté pour élever nos gosses, alors que j'étais "pas faite pour ça", t'en fous pas une à la maison... :ire: alors comme ça monsieur prend l'hélicoptère pendant que bobonne se tape les tâches ménagères ? :boire2: (Oui, j'ai pris l'hélicoptère pour mon boulot :super: ) Allez, hop. Voyage ! Et sans tout ce merdier qui me tombe dessus alors que "je suis pas faite pour". :diable: Je vais mourir, étouffée dans ma vie ! ET lui qui m'aide pas à me réaliser !!! :tir: Je vais... "

Je précise que moi aussi j'ai renoncé à des rêves. Mais c'était un choix de vie. Mûr et réfléchi. Pas subi.

A cette période, on s'aimait vachement super en apparence. Derrière la vitre (teintée), j'étais "gros", "lourd", "bourrin" dans ses yeux ou dans sa bouche. Je m'étais enfermé dans mon univers c'est vrai... :sad: sans doute pour maladroitement me protéger de ses "messages" désespérés qui ne s'exprimaient malheureusement pas dans la douceur. J'ai pas le sens de la répartie.
Au niveau frustration, mal être, il y avait égalité. Alors ? Dans ce marasme, je faisais ce que je sais faire de mieux: je construisais pour moi, ce qui est bon, pour les enfants, ce qui est noble, et pour elle, en essayant d'améliorer ET nos revenus ET mon CV pour réaliser SON rêve de partir ENSEMBLE.
Mais ce que je sais faire de mieux n'est pas assez. Jamais assez. Ce que je sais faire de mieux, construire en étant doux, mais sans chercher le conflit était bien le pire. Construire ? Elle voulait partir. La douceur ? Elle voulait de l'aventure. Dialoguer ? Elle cultive les petites phrases assassines "pour faire réagir ". Situation bloquée.

Et maintenant, toutes les joyeusetés passées, sur mon compte, comme sur le sien, ont produit des "intérêts". Et ça exige un dépôt. La raison de mon écrit du jour. Long, chiant, mais, je l'espère pour moi, libérateur. Besoin d'ordre.

Pour commencer, le but de la manoeuvre est de ne plus lui ressortir le passé comme un épouvantail de moi-même agité avec désespoir, et parfois même avec épouvante, plus de cette manière méprisante et méprisable en tous cas.
Je pense être atteint de ça :
http://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/str ... raumatique

C'est quand même dingue de cumuler AUTANT de "check" dans les descriptions médicales de quelque coucougnette psy. Vous, vous savez, moi aussi, vous êtes passés par là, ou y êtes encore. La majorité a pris des anti dépresseurs pour faire face. Ou l'alcool, ou que sais-je ?
Ma femme croit que je fais "exprès". :diable: Je vous fais pas relire les posts de Gary ou Petite Marie... On est sur des planètes lointaines, dans des univers disjoints : les cocus viennent de Jupiter, les cocufieurs de Xenon69. Oui, j'assume, 69.

J'ai besoin d'évacuer.
Parce que la statistique est redoutable, parce que je ne crois pas mes rares amis capables d'encaisser un centième de ce que porte mon coeur depuis la fameuse "découverte". Et ma famille à la dérive... Ce serait les achever.
Il n'y a qu'ici où l'on partage sans crainte et sans honte cette blessure toujours suintante où je pourrai lâcher deux, trois mots... Plus en fait. Je ne suis pas capable de concision. On me connait un peu depuis mon inscription sur la liste des malheureux. J'ai besoin d'espace pour déballer.

Je n'ai pas d'autre oreille, nulle part ailleurs où me défaire de cette lourdeur qui m'empoisonne la vie, reconstruction ou pas. Alors je lâche. Enfin, je vais essayer, assis devant mon écran d'ordinateur usé de témoignages rassurants, révoltants, humains, déroutants, dégoûtants parfois. Jaunes. Jaune cocu ou glauque. Welcome in coculand !
J'espère juste qu'une fois posés, ces arriérés se détacheront de moi. Qu'ils resteront gravés; mais gravés comme dans le marbre d'une tombe, façon épitaphe, sur la sépulture de la haine et de l'amertume. J'espère que nous ne serons pas beaucoup à fleurir ce lieu. Mais je crois qu'il faut qu'il existe, sous peine de ne pouvoir faire le deuil, sous peine d'errance du fantôme de notre bonheur perdu et de sa jumelle puante, "Caprice des Dieux".

(Entre parenthèses, si je montrais l'endroit où j'enterre ma peine à qui que ce soit d'une de nos connaissances, il croirait la construction mortuaire irréelle, inconcevable, limite mytho (mane, pas logique), tant l'endroit ne cadre pas avec ce que nous rayonnions ma femme et moi dans le monde de surface où la convenance prenait le pas sur la vérité au nom de la sauvegarde de son image. Sauvegarde de "l'icône" devrais-je dire.
Même son meilleur ami à qui elle dit "tout" ne connaît pas l'embarras dans lequel nous nous trouvons.
Je passe pour un malade misanthrope aux yeux des habitants de la surface. C'est peut-être cela le plus difficile à supporter... Être le connard de service qui fait la gueule alors que madame a fait des "efforts" pour "notre" (?) "petite crise" de la quarantaine. Et tout ce beau petit monde enfonce les clous énergiquement à coups d'ignorances assasines telles que: "Chapeau à SP qui a su t'offrir un amour qui ne t'a pas donné envie d'aller voir ailleurs." Ou encore: "Il faut pardonner, c'est arrivé qu'une fois." Sans compter: "tu vois, M, elle a de mauvaises fréquentations... Faire ça à son mari. Elle devrait plutôt se rapprocher de ta femme. Elle est saine elle au moins." Ou encore: "j'ai dit à A. qu'on était un peu décalés". Un peu "décalés"... C'est donc cela le mal qui me ronge depuis plus d'un an dans les archives officielles ?!? Parenthèse fermée.)


Je perçois qu'elle essaie de changer. Réellement. Je la sais capable de ce miracle mais dans une mesure que je ne maîtrise pas. Car elle a toujours été "ainsi"; "ainsi", c'est-à-dire en quête d'ailleurs, brûlant sans cesse l'acquis avec la paille de ce qui est à venir, dans une course effrénée à "autre chose", jamais la même chose, au mépris de ce qui reste, y compris le beau, piétiné dans le macabre désir de s'ouvrir à l'ailleurs. Mais lequel ? De perte en perte, jusqu'à la prochaine "construction"... éphémère.
"Ainsi" : http://www.numilog.com/extrait/extrait. ... vre=142454

C'est parce que je veux y croire, contre la statistique, contre elle-même, mais surtout, contre MOI, que je dois déposer ses mots, ces maux, ici.
Afin que je puisse changer de page les jours où je ne voudrai pas les voir. Dans ma tête, ils explosent et ruinent l'espoir d'être mieux un jour. Le cocufiage c'est bombe H + bombes à retardement que vous ne programmez même plus, tant les explosions conjugales sont attendues. Alors je n'ai pas d'autre choix que de les dégueuler là. Je m'en excuse. Ce n'est pas poli. Indulgence demandée à tous.

"J'ai envie d'aller voir ailleurs".
Une femme enceinte. Je ne m'en suis jamais remis. Cela m'a paralysé pendant dix ans. "Insécurité affective" avec épisodes un peu paranoïaques je dois dire, jusqu'à la rechute. Je savais qu'une future maman vomissait. Mais pas des trucs pareils.
Entre le début de notre histoire et maintenant, j'ai bouffé le retour fracassant d'un ex qui avait fait 10 000 kilomètres avec une bague, une lettre d'un autre ex, qui, une fois divorcé, redemandait à nouer contact, un mail d'un agent de service trouvant ma femme "particulièrement charmante" assorti d'une invitation à devenir "amis" dans le livre des visages, des messages ambigus effacés intitulés "Quand tu veux", des invitations à me tenir loin d'elle quelques fois où certains messieurs se montraient entreprenants en "boîte". Dit comme ça, ça fout les jetons. Surtout quand on connait les suites. D'après elle, c'est moi qui avait un problème. Je ne suis pourtant pas jaloux de nature. Où est le veau ? Ou est le frais ?
Chacun son histoire, sa façon d'envisager la vie sociale, amicale, mais ma femme n'aura pas réussi à me démontrer que quand on joue avec des allumettes, on ne se brûle pas. Elle est la preuve vivante que jouer à séduire, c'est déjà mettre un doigt dans... la prise (?)

J'ai donné ma confiance, pourtant, au nom des valeurs que je chéris et qui me portent. Il n'y avait pas de quoi psychoter. Jusqu'à ce que je me rende compte que trop bon, trop... :oops: Je dépose ma connerie dans la boîte ouverte qui accueille le cadavre de mon couple passé.
Une femme enceinte qui dit "J'ai envie d'aller voir ailleurs" c'est pas moins équilibré que "je reprends la pilule, je ne suis pas sûre de mes choix. Séparons-nous, donnons-nous le temps" ?
J'ai pas eu de cours de réponse à pareille attaque. Comment réagit-on à un projet de destruction familial ainsi regurgité à la face de son mari ? Le petit serait-il un bâtard ? Je dépose. Je n'en ai plus besoin pour avancer.

"Je ne t'ai jamais trompé".
Mensonge qui a maintenu artificiellement notre couple en vie, une décennie durant. Qui fait d'autant plus mal que, finalement, la question n'a pas été éludée (et ouais, un psy vous reprochera toujours de pas avoir parlé du "problème" avant qu'il n'arrive). La preuve: cela a été dit: "Je ne t'ai jamais trompé". Un "constat" crié à plein poumons ou expiré à mi-mots suite à une crise d'herpès génital de madame. Parait que ça va et ça vient ces bestioles là. Ce n'était pas élégant, ça mettait en péril la bonne santé de la petite qui était en train d'arriver (numéro 2). Le plus heureux des hommes j'étais. Malgré l'herpès. La vérité est rétablie. Elle m'avait déjà trompé. Peut-être pas "pendant" numéro 2 (encore, ça ferait beaucoup...) mais tout de même... Et un peu de terre là dessus aussi... Je suis en noir. Le curé finit sa messe.

(Parenthèse concernant la fausse "clarification" du contrat amoureux : si les cocufieurs se cachent, c'est bien parce que le contrat est clair. Sinon pas besoin de sortir l'artillerie lourde du jeu de cache-cache. Pas compatible avec : "s'il le sait pas, il souffrira pas". C'est lâche comme option. Sauf cas difficile...)

"J'irai me trouver un amant !".
Enervée, débordée, elle n'en pouvait plus de préparer ce voyage qui aura fini par avoir raison... De sa raison. "Jamais je ne te ferai ça", m'a-t-elle dit avant de partir, sans avoir "prémédité" la présence d'un sandwich dans ses valises au retour.
Je dépose ce qu'elle croyait être un mensonge ici. En fait, c'est la seconde phrase "réparatrice" qui était un mensonge. C'était un mensonge à elle-même d'abord. Elle se croyait "forte" après sandwich 1, elle a succombé, sans aucun état d'âme (à peu près), à sandwich 2. J'en peux plus de tourner ça en boucle dans ma tête. Poubelle.

"T'as qu'à venir juste le weekend pour faire l'amour et habiter ailleurs le reste de la semaine".
Je savais pas encore que madame avait pris des cours d'autonomie conjugale "grâce" à un charitable trompeur qui, lui offrant des ailes (de papier l'enfoiré), lui avait fait croire que sa morne vie allait changer "en bien" avec des plans merdiques pareils. Dit-on à son mari "T'as qu'à venir le weekend pour faire l'amour" quand on est un temps soit peu normale ?
Il y avait tant d'autres options pour régler les problèmes du couple en dehors des règles de vie bonobo. Sur le coup, c'est comme si j'avais eu les côtes facturées et les poumons perforés en même temps : madame tenait à avoir sa séance "d'amour" mais avec un "dégage de ma vie" soufflé avec une assurance déconcertante, ayant l'effet boeuf d'un cyclone tropical qui décornerait une chèvre en train de se faire dépuceler par un légionnaire en pleine crise de tendresse. La vache ! J'étais encorné !

Respirant comme un asthmatique en manque de vento - et pourtant, je me le suis pris le vent -, je ne tenais plus sur mes pieds. Mais rien ne tenait debout. Ça n'avait aucun sens cette projection pour moi, en recherche de complicité mais maladroit comme Donald Duck à un concours de diction. Il me manquait des cartes pour pouvoir jouer correctement : j'essayais de comprendre à coups de paroles assassines, de colère, de fleurs, de lettres, de supplications, qu'est-ce qui ne fonctionnait pas chez nous, pourquoi elle me jetait tout le temps...
N'en restait pas moins que la double injonction "reste" (pour le cul parce que oui, après des débuts difficiles... ben... :oops: ) et "casse-toi boulet", est particulièrement brutale pour un coeur amoureux : vivre comme des séparés pas clairs alors qu'on était mariés ! Double bind quoi. La fameuse cravate jaune ou bleue. Qui peut comprendre ça, avec deux gosses au milieu ? Mais qui paierait "l'autre loyer" ? Des questions connes comme ça qui m'ont rendu dingue. J'ai rien compris, pas su quoi répondre. Je vivais dans un cauchemar éveillé. :boire2:
J'ai pas su quoi faire de cette proposition là, "ignorant" qu'il y avait un amant dans le placard. Le "diable" faisait germer de curieuses idées dans le cerveau de ma tendre. Je les ai noyées dans une cuite mémorable, un soir chez des amis. Elle a pas relevé, moi qui ne boit jamais. Pas de question. C'était normal, qu'après 36 ans et quelques sans me torcher, je prenais une cuite; devant les gosses. Que voulez-vous ? On allait "mal". Sans plus d'empathie, sans plus de question. Roule-toi dans ta merde. Je suis "occupée" ailleurs. Je laisse cette merde ici.

"J'ai laissé faire".
Ça, c'est pour la première fois où elle a franchi le pas. Rouler une pelle à un collègue dans son bureau, prendre des rendez-vous avec le chevalier sauveur par sa salive adoubé, aller à plus de quarante kilomètres en voiture dans des hôtels miteux pendant près d'un mois, dans sa tête, ça s'appelle "laisser faire". :bonk:
C'est dur à encaisser. Passons pour moi en tant que "gentil mari", mais en tant que père bordel .... bébé 1 aussi prenait la route !!! A cette époque, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille, elle n'aimait pas les enfants (à l'époque), préférant les chats à ces créatures sans doute parasitaires et qui empêchent (oh malheur !) de vivre l'éparpillement amoureux. Pour moi qui adore les gosses... Donc, elle a "laissé faire". :Q: Je comprends pas pourquoi pendant la moitié de notre vie conjugale, elle ne m'a pas "laissé faire", justement.

J'ai été jeté hors de son désir au point de ne devenir qu'un épouvantail saturé de frustrations, n'ayant d'autre alternative que celle de la libido solitaire. A en devenir presque ours affectueux, doudou asexué. Pour elle, (ahh les hormones...) je "sentais", non, je "puais", je ne faisais rien de bon. "Pousse-toi" ! J'en étais devenu précoce même quand enfin, on redevenait deux pour faire l'amour. Moi je me croyais minable, petit petit prince qui arrose à côté du pot (aux roses), paranoïaque, en manque de tout. Non, juste réaliste, et voyant "derrière" le miroir fade et menteur du monde de la surface. Le monde entier me traitait comme si j'avais un problème. Jusqu'à ce que je démonte tout le système à en trouver de belles pépites.
Comme les quelques aveux de bonne maman me l'ont prouvé.... Quatorze ans plus tard !!!
Voyez la photo de famille: papy, grand insensible (mais c'est un mécanisme de défense hein...) cocufieur éternel, amateur de femmes péripathétiques et de sites d'anatomie gynécologique (mais c'est la peur de vieillir hein...) toujours à fuir la maison en bossant encore à 75 ans (mais c'est la peur de la mort hein...). Fuite rendue possible, voire encouragée par la lourde action étouffante de mamie, avec un looooourd passif d'enfant pas aimée, féministe contrariée (de la race de celles qui s'emporte contre tous ces salauds de mecs qui profitent des femmes tout en restant soumise à ce que lui propose monsieur le mari. Mais c'est un mécanisme de défense hein...), jamais contente de rien, insatisfaite chronique (mais faut la comprendre, c'est un mécanisme... :tir: ) un frère conspirationniste et raciste qui a quitté sa femme un bébé dans le ventre (et qui vit, "heureux", comme un plouc), et la soeur qui "va bien" à sa manière. Je développe pas, c'est ma raison de mon inscription ici.
Allez hop la belle doche ! Un poids en moins... Je suis pas barjot : au trou !

"Il m'a embrassée" mué en "Je l'ai embrassé"
avec toutes les embrouilles possibles et imaginables qui perdent l'esprit. Ca vaut autant que "Je ne le contacte plus, il ne répond qu'à un message sur trois" ou quelque chose dans le genre que vous relevez pas de suite... Mais qui fracasse la tête à force.
Le cocufieur s'arrange avec la réalité mais le cocu, lui, s'embourbe dans cette chimère qu'il ne peut comprendre : ça lui tombe dessus d'un coup, d'un seul, pendant que l'autre a eu le temps de s'y préparer dans le secret (tu m'étonnes).

Surpriiiiise !!! Tu as des cornes mon chéri. Mais... Tu les vois pas ! Alors arrête de psychoter ! D'où mon état pseudo "paranoïaque". SP avait ENCORE un problème. Cependant, doté d'un grand sens de la perception des choses qui échappent aux alouettes qui comprennent pas que les miroirs, ben ça ne propose que des reflets déformants (question de survie, je ferai bientôt mon coming out là-dessus aussi tiens, puisqu'on y est...), je les "sentais" les cornes. Hyper fort, hyper lourdes. Et je suis pas le seul... Les cornes deviennent toujours, par la force des choses, des antennes !
Ben en fait voilà, c'est bien madame qui courait après sandwich et qui me toisait d'un regard de pitié pendant que je me tordais de douleur avec des: "me fait pas regretter de vouloir reconstruire !" qui ressemblaient pas à des paroles tirées d'une chanson d'amour. Tiens, ça aussi faut que je laisse là: "me fait pas regretter" alors qu'elle CONTINUAIT à se donner à un autre. La simple image du baiser galant, déjà, à l'époque, me faisait mal. Quand j'ai su qu'elle était nue sur lui, dans notre lit et que sandwich y a laissé de la mayonnaise, elle, oubliant sa pilule à "tire l'haricot", je vous laisse imaginer mon état. Je laisse la mayo ici, espérant que personne n'y glisse dessus. C'est une sécrétion humaine, ça n'en reste pas moins dégueulasse comme le cérumen et autres joyeuseries éjectées noblement des corps. C'est pas à moi, ça n'avait rien à faire dans mon lit. Je suis pas fan de gang bong ou bing. C'était MON putain de lit AUSSI. :ire:
Et en plus, elle avait "soigneusement" rangé les photos de mariage qui veillent sur notre sommeil déjà très perturbé :kelkon: J'avais dit qu'elle prétendait se foutre des symboles ?
J'en ai plus besoin de ces images. Si je mets là, à droite, est-ce que ça va partir un peu ? Juste un peu ?...

"Je vous aime tous les deux".
Première "explication" après découverte du SMS assassin. Comment faut-il prendre la chose, de retour de boulot, un soir, harassé par une semaine particulièrement éprouvante, et devant attendre soigneusement pas loin de deux heures (pour les petits) qu'un début de discussion ne commence ?
Encore un mensonge. Du moins, un semi-mensonge. Elle nous aimait effectivement tous deux, mais lui plus. Ca faisait presque un mois que j'étais en train de la charger sur nos problèmes de couple. Je comprenais rien à ce qui nous arrivait. Je m'enfonçais dans une dépression noire.
J'ai eu droit à "Je vous aime tous les deux". :bonk:
J'étais en pleurs, envie de suicide. Lui, tout beau, tout nouveau, voyage commun, découverte de monts et merveilles avec mamie qui en rajoute, la s... "Oui mais tu comprends, c'est beau l'Italie..." :+
et il fallait à tout prix "lui laisser le temps" et surtout, "ne pas avertir sa femme" pour que le pauvre chou ne souffre pas. Et moi j'étais là, étranglé de larmes, me frappant violemment le bras, la tête, en position foetale, ou fatale, je sais plus, retenant une main un peu trop empressée de se saisir de ce couteau de cuisine un peu trop gros pour la découpe du fromage, veule et lâche, qui n'aura jamais le cran de couper quelque veine, hélas. J'aurais fait une victime un peu plus rationnelle aux yeux du monde de la surface. Dommage. Il a fallu que je supporte pour les gosses. Pour ma famille et un peu pour moi.
Je laisse ce couteau là. Il ira pas plus loin. Seules les vitres sont mes nouveaux fantasmes. Ca fait bling ! Quand on a envie d'exploser les choses, on a envie que ça fasse du bruit. Je ne regarde plus l'extérieur avec la même insouciance qu'avant. "Je m'envole"...

"Tu sais bien que je peux pas m'arrêter comme ça."
CQFD. Ca va très bien avec "On essaie d'arrêter", vomi un soir où j'avais réussi à lui faire cracher le morceau. En la manipulant. Manipuler sa femme, non mais... :diable: "On" n'essaie JAMAIS d'arrêter. Parce que qu'on le veuille ou non, "on" est un couple, bien plus puissant, bien plus lié, que le légitime. D'ailleurs c'était QUOI le légitime. Monsieur aurait été libre, elle se serait barrée avec. Je pose ce truc aussi. Je remets un coup de pelle... Je t'enterre là, "Tu sais bien que je peux pas m'arrêter comme ça". Je savais pas non. Je sais. Maintenant. J'enterre j'ai dit.

"Tu peux avoir une maîtresse si tu veux, mais vas pas à la chasse".
De la chasse, il ne me reste que les balles du fusil. J'essaie de les extirper. Des petits morceaux tombent là. Peut-être juste des restes de poudre, mais au moins, ça fume plus. Encore une injonction paradoxale. Juste impossible à réaliser, surtout en plein épisode de dépression. J'emballe QUI avec ma tronche de Paul Préboist sous calmants ? Avec le recul, ça fait rire comme le sketch de Gad Elmaleh sur les poissons. Le mec il pêche, défonce la gueule du poisson avec l'hameçon, le rejette à l'eau... T'imagines la même chose avec un oiseau ? Pan ! "Allez ! Retourne dans le ciel ! Vole !" :mdr1: Je laisse là cet ordre maléfique vrillé.

Si on se quitte, je te reséduirai
Sourire aux lèvres. "Ben ouais, désolée, je suis jolie du coup, je sais pas faire autrement. Il aurait fallu que je sois moche pour apprendre à gérer. Tu m'aurais choisie alors ?" Le vomi a ce goût là. Elle me demandait la permission de lui laisser le loisir "d'expérimenter" quelque chose... et me récupérer plus tard, si l'autre faisait pas l'affaire.
Qu'est-ce que "l'expérience" mes bons amis ? Après probablement une quarantaine d'aventures d'un soir ou suivies voilà à quoi on en arrive après quinze ans de mariage. Allez... Je te fais un cadeau. Tu me laisses papillonner, en échange "Je te reséduirai". J'enterre.

Je t'aime.
Les pires de ma putain de vie. Parce que partagés avec un autre... Au trou !

Sans lui, plus rien n'a de sens.
Et vous êtes là, en mode "reconstruction" parait. Lutin de l'herbe !!!

Je n'ai pas le même rapport au corps que toi.
J'ai vu oui... Je pose l'épisode dans la tombe de ce passé mort.

Avec lui, je me sens libre. Avec toi je jouais un rôle.
On met le paquet dans la balance : quinze ans de construit, deux enfants comme tout le monde rêve d'en avoir, une maison des boulots stables (en période de crise, ça compte) et avec lui, elle était LIBRE et VRAIE. :pan: RIP

C'est pas normal que je me sente pas freinée
Nabati http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... 210#p55609
J'ai renoncé à lui expliquer davantage. Tableau :
Papa qui voit des putes, frère qui fréquente les milieux conspirationnistes, vit comme un clodo alors qu'il est prof de math, a abandonné sa première femme à la naissance de sa fille... Pour une autre femme avec qui, bien sûr ça a pas tenu. Et madame qui trompe... Dans le lit conjugal. Mais le barjot de l'histoire, c'est SP ! Allez, un peu de terre, par dessus, ça fait pas de mal, je vais refermer la boîte de toutes façons.

Tu as raison, je vais l'appeler, ça me fera du bien d'entendre sa voix.
Je lui avais demandé de l'appeler pour nous renseigner sur ses intentions, pas avec l'avis d'un, mais de deux psy. Le sien, le mien. "Vous avez le droit de savoir". Elle a bien pris le téléphone. Pour lui dire quoi ? En tous cas, j'ai pas eu mes renseignements. Aurais mieux fait de demander le 22 à Asnières.

La fidélité ? La fidélité ? On dirait un pasteur protestant !!! Oh là ! lààààà ! T'es lourd avec ça !!!
Double peine : oui, on était en mode "reconstruction" version 1.0 et elle ne voulait pas dire le "gros mot". Et oui, c'était bien une attaque directe : je suis enfant de cocu et enfant qui a vécu dans une secte plus ou moins d'obédience protestante (donc pas LE BON CATHO de base pour mémé) qui a dévié la tronche de mes parents en entraînant la famille dans de fortes perturbations psy. J'y ai pas coupé. Mais je m'étais reconstruit... Me voilà à refaire un chemin avec une autre secte : celle de l'infidélité.
Et dire que j'avais eu droit à une scène pas possible pour un vieux cahier lycéen avec "Je t'aime" écrit dessus par une ex. Et une autre crise phénoménale pour cause de trop grande proximité niveau bonne humeur avec une excellente amie à moi, avec risque 0. L'est loin ce temps là. Je préfère les jalouses finalement. Et encore un peu de terre.

Tromper c'est grave, mais ça dépend comment c'est fait.
Il faut distinguer le distingo. Chasse d'eau.

T'inquiète pas. On est montés à l'étage. Le petit dormait. Je l'ai protégé, je suis pas folle.
:kelkon:

J'étais bien. ou J'étais loin. selon les versions.
Réponses à la question : "Pourquoi tu m'as trompé ?" Ce n'est qu'après une fouille en règle dans la tête de ma femme que j'ai compris l'étendue des dégâts.

J'ai envie de mieux le connaître. Je voudrais aller au bout de cette histoire.
Par contre SP, attends bien gentiment de voir si ça colle ou pas... Histoire de jouer le rôle de la cinquième roue du carrosse. A tout hasard, dans sa bienveillante miséricorde, peut-être l'amour de ta vie voudra-t-elle bien s'épancher sur ton cas mon gars. Allez, zou, enterrez-moi ce truc.

Il n'a trompé sa femme QUE deux fois. Bon il y avait aussi des amitiés ambigues...
Je dois déclarer forfait : une fidélité sans faille contre QUE deux fois et des "amitiés ambigues"... Et le vainqueur est... Sandwich !!!! :biere:
Au trou.

Si je m'emmerde à nouveau, je rejouerai avec le feu
Ca se passe de commentaire. Il faut "occuper" madame. Lui faire vivre des choses palpitantes. Ben là, tu vois, tout de suite, j'essaie juste de sauver ma peau, de survivre à cet épisode le plus merdique de ma vie, et pourtant j'ai pas eu une vie simple. Alors pour la palpitation, je passe mon tour. Je dois gérer les miennes déjà. J'en ai rien à foutre de pas être Brad Pitt et Indiana Jones réunis. J'ai compris qu'elle pouvait chercher longtemps. Le marché est restreint. Et avec deux enfants adorables, à moins de devenir ce qu'on appelle communément une "mère indigne", pas d'autre option que la séparation ou la construction intelligente d'un futur apaisé mais non moins passionnant. Parce que je n'ai pas de charentaises. Dans la boîte.

J'y retournerai définitivement. Avec ou SANS toi.
La jolie phrase annonçant qu'elle est bien de ce là-bas merveilleux (la méditerranée... Ben l'Italie, c'est la méditerranée aussi... Ça lui a fait penser.) qui lui manque pendant que d'une manière difficile à ne pas être sincère elle me signifiait pourrir littéralement ici était à la base, dans ses bases de données à elle, une proposition très prévenante à mon égard. En effet, me dit-elle, "je ne veux t'obliger de rien". L'évocation de la fin de notre collaboration conjugale m'a perdu. Le procédé était d'autant plus pervers que je venais de lui dire que "j'en avais marre de ses petites phrases assassines et qu'il fallait qu'on apprenne à dialoguer parce que je mourais de ses remarques désobligeantes continues." Superbe le coup d'épée n'est-ce pas ? Arrête de me torturer suivi de cette rupture annoncée. Pas mal.
En réalité, ne dit-elle pas, sandwich avec son accent magique du sud lui avait sans doute fait penser que j'étais de trop dans sa vie. Chaque mot savament pesé, renforcé par un aplomb osé venu de l'extérieur. Le sandwich galvanise, comme la bière désaltère.

On peut aussi dire qu'il est dans mon harem

Sandwich 1 était un fieffé salopard. Dragueur, vantard. Pourquoi tu t'es foutue sur les rangs ? Il a quand même sauté X et Y... Putain, tu t'es abaissée à ça ? T'étais si désespérée que ça ? T'es dans son harem. Réponse pseudo féministe de merde. Mais qui en dit long sur le record qu'elle essaie de battre alors que je suis même pas en compèt ! Virez ça de ma vue !

J'ai fait ce que j'ai pu.
Et moi donc... On met les trucs dans la balance voir de quel côté ça penche, histoire de comparer qui fait ce qu'il peut ?

C'est pas le fait qu'ils trompent, mais leur comportement
Elle parlait de mon père et du sien. D'après elle, tromper n'est pas si grave. Enfin, si, ça l'est, mais "des fois, on peut pas résister", "c'est comme les régimes, on sait que ça nous fait du bien mais parfois on ne tient pas..." Ben après mon expérience et celle des autres cocus ici, suis bien obligé de me rendre à l'évidence : l'infidélité va bien avec les comportements destructeurs.
Désolé, jamais vu quelqu'un aimer tendrement une personne faire autant de conneries en si peu de temps.

Bon, encore plein de pépites comme ça. Et je passe celles de belle maman envoyant des messages subliminaux à fifille sur les hommes... Mais je crois qu'un gros boulet vient de rouler jusqu'ici. En espérant que... :boulet:

Maintenant, elle est tout le contraire de ça. Pour combien de lunes ? :Q:
Modifié en dernier par Sans Prétention le ven. 21 août 2015 08:21, modifié 6 fois.
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grabuge
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par grabuge »

Salut SP ,

Ne devient elle pas, ainsi que que ses tromperies, ton obsession ? Cette "insécurité affective" dont tu parles t'a jeté sur des flots instables comme beaucoup d'entre nous.

Te voilà donc englué dans une espèce de ressassement infini ... je connais je connais... avec la certitude que seule la rupture est une vraie solution mais la question cruciale : serais-je vraiment plus heureux après ?
"Inconsciemment, je l'acte moi-même, je souhaite que cette aventure pourrie se termine par une séparation. "... ah si seulement çà pouvait arriver tout seul... si seulement elle pouvait se faire enlever par des pirates ou des extra-terrestres, ou se fasse muter en Australie, que tu n'aies pas à agir... le problème étant bien le passage à l'acte. Le côté "irréversible" du truc à assumer. Affronter les tentatives de reconquête de l'autre, qui ne veut pas lâcher...en sachant à l'avance que ut ne seras pas assez fort pour celà (j'ai moi même du mal, donc je ne juge pas of course !!...)

A lire les répliques de ta femme elle semble avoir été (je parle au passé car tu sembles pensé qu'elle a changé) plutôt perverse, minimisant sans cesse les faits et leurs effets sur toi. Pourtant objectivement b.. avec un autre dans le lit conjugal , c'est peut-être un des pires trauma que l'on puisse infliger à son conjoint ?
Te traite-t-elle comme sa "chose" constamment disponible (objet sexuel dont elle ne peut se passer...)? "Relation perverse " comme dirait ma psy (elle se foule pas celle là je trouve ... remarques hyper pertinentes du style : "normalement vous devriez vous dire : "cette relation ne marche pas, ben voilà j'arrête et je passe à autre chose, qu'est-ce qui fait que vous restez dans des relations qui vous font du mal ...? ". Certes certes mais comment faire, c'est çà le problème ...Si seulement l'autre pouvait "s'évaporer"... avant je ne comprenais pas la phrase de Sartre "l'enfer c'est les autres", maintenant je commence à comprendre : l'autre peut nous prouver de notre liberté, il a cette immense pouvoir.

Beaucoup d'entre nous postons ici non pas pour faire un bilan de nos émotions ni même pour garder trace de notre histoire et y voir plus clair, mais plutôt comme des taupes ou vers de terre creusant une galerie souterraine et espérant trouver bientôt la lumière ...çà peut durer longtemps si on ne prend pas le bon axe.

Courage !
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Dom3
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Dom3 »

Bonsoir SP

Voilà un dépôt de bilan avec un passif bien lourd. C'est tout à ton honneur de tenter de le solder.
Mais comme tout redressement financier (affectif, ça doit marcher aussi) les dettes sont étalées sur plusieurs années.
Ça va lui faire une grosse charge à ton épouse pour remettre le compteur à zéro.
Ça en fait des allers retours de colibri...(à moins qu'elle n'ai un escadron de Canadair...)

Après, c'est sûr, il faut tout voir. La merde, une fois bien remuée, ça finit forcément par faire du compost.
Et ajouté au terrain sur lequel votre couple évolue, ça peut faire un excellent terreau fertile pour aider au départ d'une nouvelle vie.
La route est encore longue et incertaine avant que n'éclose la fleur, mais c'est une étape parmi celles nécessaires, certainement.

Je te souhaite que les suivantes se déroulent au mieux pour vous deux, mais surtout pour toi.

Bon courage
Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses: ta peine derrière ton sourire, ton amour à travers ta colère et la raison de ton silence.
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Auteur du sujet
Sans Prétention
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

grabuge a écrit : Ne devient elle pas, ainsi que que ses tromperies, ton obsession ? Cette "insécurité affective" dont tu parles t'a jeté sur des flots instables comme beaucoup d'entre nous.
Exact.
grabuge a écrit : Te voilà donc englué dans une espèce de ressassement infini ... je connais je connais... avec la certitude que seule la rupture est une vraie solution mais la question cruciale : serais-je vraiment plus heureux après ?
Je ne me pose pas cette question. Je ne m'en pose plus. Je ressasse, avec toutes les cartes en main. Et je refais les parties, obsessionnellement. Maladivement. Sans arrêt. Pour, refaire le jeu, au moins virtuellement.
"Plus heureux après" est un concept flou qui m'échappe totalement. Même si le penser, ça fait du bien. Dans ces moments là, j'arrête de battre les cartes. Mais j'en retourne une sur table. J'aurais aimé sortir une dame de coeur, je n'ai que des pique. Elle est pourtant là, elle m'attend. Dommage. Prochain tirage ?
grabuge a écrit :"Inconsciemment, je l'acte moi-même, je souhaite que cette aventure pourrie se termine par une séparation. "... ah si seulement çà pouvait arriver tout seul... si seulement elle pouvait se faire enlever par des pirates ou des extra-terrestres, ou se fasse muter en Australie,
Pas en Australie, elle a pas fait assez d'anglais... La thèse de pirates extra-terrestres serait plus vraisemblable.
grabuge a écrit : le problème étant bien le passage à l'acte. Le côté "irréversible" du truc à assumer.


Oui... Le passage à l'acte définitif. Si je ne peux, malgré tous mes efforts, me faire aimer de ma partenaire, l'aimer, de manière non pas extraordinaire mais au moins sereine et que je n'arrive plus à me faire pardonner quand je pars "en c..." avec des amis (parce que c'est arrivé et je ne m'en remets pas. Si au moins j'avais droit à un : "Je te pardonne, t'étais mal, je comprends" quitte à tirer un trait définitif après. Mais non, je suis comme un flanc avec la certitude de passer pour un mec limite dangereux. En même temps... :doute: ), me reste plus grand chose à espérer de rien.
grabuge a écrit : tu sembles pensé qu'elle a changé


Oui, et moi aussi. En pire. Je sais que suis pas fondamentalement devenu mauvais. Mais je suis au-dessous du niveau SMIC en termes de qualités humaines. Pour faire court, je ne m'aime plus, je ne me supporte plus. Et chaque événement me confortant dans l'idée que je ne suis pas "digne" d'être au moins un peu considéré me rapproche de l'idée d'une libération radicale.
grabuge a écrit : Pourtant objectivement b.. avec un autre dans le lit conjugal , c'est peut-être un des pires trauma que l'on puisse infliger à son conjoint ?
Non. En 1 je mettrais le risque d'élever un enfant qui serait pas de moi.
En 2, la venue de l'amant à la maison en présence du gamin.
Ce que tu dis n'arrive qu'en 3 mais c'est déjà pas mal désespérant.
grabuge a écrit :Te traite-t-elle comme sa "chose" constamment disponible (objet sexuel dont elle ne peut se passer...)?
Plus maintenant.
grabuge a écrit :"Relation perverse " comme dirait ma psy
C'est moi le nouveau "pervers". Renversement des rôles. En réalité, une manifestation incontrôlée d'un stress important, subi trop longuement. Et c'est pas parce que je le dis que j'ai contrôle dessus. Même un psychiatre, spécialiste de la dépression, s'il passe par là, éprouvera la même impuissance, les mêmes angoisses, les mêmes envies de suicide. Peut-être que "savoir" de quoi il en retourne "protège" un peu. Je souhaite que ça s'arrête. D'une manière ou d'une autre.
grabuge a écrit :Beaucoup d'entre nous postons ici non pas pour faire un bilan de nos émotions
Moi si.
grabuge a écrit : ni même pour garder trace de notre histoire
Moi si. Des traces. J'espère que ça servira à d'autres.
grabuge a écrit : et y voir plus clair,
Moi si, ça m'a servi à ça aussi.
grabuge a écrit : mais plutôt comme des taupes ou vers de terre creusant une galerie souterraine et espérant trouver bientôt la lumière ...
Je n'espère plus rien, Grab.
Dom3 a écrit : Voilà un dépôt de bilan avec un passif bien lourd.
Trop.
Dom3 a écrit : C'est tout à ton honneur de tenter de le solder.
Sans résultat.
Dom3 a écrit : Mais comme tout redressement financier (affectif, ça doit marcher aussi) les dettes sont étalées sur plusieurs années.
Ça va lui faire une grosse charge à ton épouse pour remettre le compteur à zéro.
Pour ça qu'il faut PAS que j'en rajoute. Je l'ai encore faite pleurer ce matin alors qu'elle était tendre et câline avec moi. Je pense qu'il faut que j'arrête de vouloir les choses. Elles ne viendront pas. Elles ne viendront plus.
Dom3 a écrit : La merde, une fois bien remuée, ça finit forcément par faire du compost.
Et ajouté au terrain sur lequel votre couple évolue, ça peut faire un excellent terreau fertile pour aider au départ d'une nouvelle vie.
La route est encore longue et incertaine avant que n'éclose la fleur, mais c'est une étape parmi celles nécessaires, certainement.

Je te souhaite que les suivantes se déroulent au mieux pour vous deux, mais surtout pour toi.
La prochaine étape pourrait aussi rendre tout le monde malheureux. D'une certaine manière. Je regrette de ne pas avoir surmonté tout ça avec noblesse. Je n'ai pas une très haute opinion de moi-même : trop faible pour la larguer, trop égoïste pour la larguer, trop orgueilleux pour reconstruire, trop blessé pour y arriver, trop mou pour essayer, trop tout. Avec en plus, une dette affective supplémentaire qui commence à courir... :pan:
encorné&misdecoté a écrit :Je termine avec une anecdote intéressante !! Il s'agit de feu Mr Littré lui-même !! Et dans un épisode qui nous touche tous (même si à l'époque il touchait plus les femmes..)
Alors que pantalon bas, il prenait galamment la soubrette de la maison dans sa chambrette, voila que Mme Littré arrive !!!
- Mais Monsieur, dit elle à son mari, je suis surprise !
et lui de répondre:
- Non Madame, c'est nous qui sommes surpris, vous, vous êtes étonnée, devriez vous-dire.
Réponse du berger à la bergère :

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Dom3
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Dom3 »

Bonsoir SP

Pas le moral aujourd'hui on dirait...

Ça ira mieux demain, ça va toujours mieux le lendemain.

Un truc comme ça en passant, tu n'as pas eu droit au "break" toi non plus?
Des fois, c'est une solution. Ça peut permettre de voir plus clair en soi.
De prendre des décisions qu'on aurait pas prises sans.

A force de focaliser sur le même sujet, on fini chèvre.

Et même les chèvres ne donnent pas du lait toute l'année.
Elles aussi ont droit à une pause. Qui s'appelle le "tarissement", tu sait, quand tout est épuisé.
Après une bonne petite pause, c'est reparti!

Une blagounette pour finir sur une note humoristique: Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche.

Bon, c'est certain aussi, un con assis ne va pas loin non plus.(ne me regarde pas comme ça s'il te plaît, c'est pas parce que je suis assis... :mdr1: )
Mais un intellectuel qui marche, je serais curieux de voir. :biere:
Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses: ta peine derrière ton sourire, ton amour à travers ta colère et la raison de ton silence.
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encorné&misdecoté
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par encorné&misdecoté »

Tu es celui d'entre nous qui écrit le mieux SP ! On te lit plus longtemps que personne d'autre ! (mais pas jusqu'au bout quand même...)
C'est cette maîtrise qui m'a laissé écrire la dernière fois sur un ton finalement peu approprié.

Finalement je me dis que j'ai de la chance que mon ex m'ait demandé de partir ! (j'habitais chez elle...) Et qu'elle ait redoublé depuis dans la connerie. Parce que si j'étais resté, j'aurais pas fait mieux que toi.

Bon, si tu as choisi de rester, ça va pas s'arranger comme ça, il faut essayer de limiter les dégâts. En fait dès que tu en as vraiment marre d'elle, elle te raccroche (elle le dit: si tu t'en vas je te re-séduirai). Est ce que au moins tu ne peux pas t'obliger à cesser toute relation sexuelle ? Est ce que tu ne peux pas essayer de prendre un peu le large ? (tes amis, du sport ?). Je ne sais pas trop quoi de conseiller ! Mais il y a qq chose qu'il faut changer ! Et au moins arrêter de toujours penser au passé ? Laisse béton la belle-mère. Ne va pas trop sur le site ! (mais lis au moins ma contribution jusqu'au bout :) ) Pas trop de psy ? (sauf à essayer de mieux connaître ton caractère, un mec de terrain qui a de la bouteille et du bon sens quoi).
Je comprends pas pourquoi autant ce capacités qui sont les tiennes te rendent aussi dépendant à elle : tu as de la ressource, c'est pas normal d'en rester là. Bien entendu comme nous tous tu dois avoir un peu de tords.

Pour la souffrance, Arnaud Ricard converti au bouddhisme, disait à la télé qu'elle augmente quand il n'y a plus d'altruisme, nos souffrances ne peuvent plus que raisonner en nous même. A essayer (maison de retraites, etc).

En ce qui me concerne il y a qq chose qui redevient peu à peu à la mode (lu dans Psychologies , c'est pour dire !) et qui m'a apporté : la prière.
Passer du temps en silence. Essayer de capter ce qui est bon, croire à l'utilité du spirituel, essayer d'écouter les forces positives qui sont là à tous les instants pour nous aider et nous donner la force d'aimer. Ecouter ce que te dit ton âme dès le réveil. Savoir petit à petit faire la différence entre ce que nous nous disons à nous même, et ce que ton âme te dit. Mais chacun à ses tuyaux personnels pour entrer en contact avec le spirituel.
Petit à petit la vie a retrouvé pour moi un sens, j'ai retrouvé l'optimisme (mais c'est long et il faut tenir : des années que je m'applique à le faire), mon travail me passionne de nouveau, et tout ça à un âge ou au contraire tout va à l'eau (bientôt 58 ans). C'est la santé mentale de ma mère de 91 ans et celle de ses consoeurs qui m'ont incité à le faire : on juge un arbre à ses fruits, et tout ce que j'avais espéré devenir était au contraire pour moi en train de s'échapper. Obéissance, humilité.

Je te dis tout et n'importe quoi, dans le désordre, mais il n'y a que la prière, qui peut t'apprendre la prière...
Un exemple : il y a 8 jours voici que des mots inconnus entendus plusieurs fois pendant un rêve (et qui n'avaient rien à voir) me reviennent à la conscience : A TIMORE CORDE : vite sur google : c'est du latin, et ça veut dire un coeur timoré, blessé et devenu peureux, un coeur qui a peur de se donner, de s'ouvrir.

On est pas tout seul, notre vie à un sens, et il est sûrement plus élevé que celui où voudraient nous enfermer parfois des compagnes en mal d'être ( et qui en fait n'attendent qu'une chose, c'est que nous changions pour qu'elles puissent changer à leur tour: quittons donc cette inter dépendance maladive). Et nos défauts eux mêmes concourent à cette évolution possible. Le grand héroïsme dans la vie, la véritable grande entreprise, c'est essayer de se changer, et la difficulté des difficultés, c'est que l'on y arrive pas avec sa propre volonté : il y faut bcp de confiance pour accepter que la solution puisse ne pas venir de nous seuls, nous qui avons passé la plus part du temps de notre courte vie à justement tenter de nous sauver des autres par nous même, en réponse à des agressions passées que nous voire nos ancêtres ont oublié. Il y faut de l'humilité, s'accepter tel quel et se présenter tel que l'on est dans cette prière, "avec son panier", comme un enfant.

C'est tout ce que je ME souhaite.

A +
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grabuge
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par grabuge »

Bonjour encorné,
celà fait longtemps que je n'ai rien écrit ici, justement parce que, comme toi, je pense qu'il faut passer au "niveau supérieur", un peu comme dans un jeu vidéo ... Le ressassement, l'agressivité, j'ai donné, je donne encore,malheureusement, ponctuellement. Il est en tort, il doit payer. Je ne supportepas qu'il se défende contre mon agressivité : il devrait faire profil bas.
Mais tu as complètement raison :
" un coeur timoré, blessé et devenu peureux, un coeur qui a peur de se donner, de s'ouvrir"
"On est pas tout seul, notre vie à un sens, et il est sûrement plus élevé que celui où voudraient nous enfermer parfois des compagnes en mal d'être ( et qui en fait n'attendent qu'une chose, c'est que nous changions pour qu'elles puissent changer à leur tour: quittons donc cette inter dépendance maladive).

Là est tout le travail à faire : s'extirper de tout celà. A chaque fois que j'y arrive, c'est comme si je retrouvais le sens du goût et de l'odorat après un long rhume (désolée pour la comparaison : c'est la première qui me vient à l'esprit). Oui , la vie dans sa quotidienneté a du goût, oui on peut trouver du plaisir à échanger avec autrui, à s'intéresser au monde. Tout n'a pas la couleur grise et uniforme de la rancoeur, tout n'a pas le goût rance des larmes.

A part celà je n'ai pas beaucoup avancé. Mon conjoint est revenu avant la rentrée, sans doute un passage difficile pour moi que je ne me voyais pas franchir seule. Mais après une semaine plutôt radieuse celà s'est bien dégradé, avec de nouveaux motifs de disputes.
J'essaye de le convaincre de se tourner plus vers l'altruisme, il est tellement auto centré, ferré dans ses problèmes, même si avec moi il essaye de donner le meilleur en se montrant plutôt agréable et de bonne volonté.

MAis celà ne me suffit pas : pour qu'il se rachète,il faudrait qu'il aille beaucoup plus loin, qu'il s'occupe des plus démunis par exemple.

C'est con mais nous sommes à deux doigts d'une crise grave suite à une discussion sur les migrants : je suis pour l'accueil sans condition, pensant qu'on ne peut fermer sa porte à qqun en danger de mort.Lui me répond toujours par des chiffres. Il est dans une logique réaliste. Je parle d'ouverture de coeur, il parle de limites, de pragmatisme, de difficultés concrètes. 10 jours qu'on s'engueule à cause de çà. çà peut paraître bizarre mais durant ces jours derniers les problèmes d'infidélité sont passés au seconde plan, ce que j'ai détesté chez lui ce sont ces réserves qu'il émettait par rapport à l'accueil d'autrui, soumis selon lui aux capacités de chacun (on a du boulot , on peut accueillir, sinon non) alors que selon moi l'accueil (de personnes persécutées) est une valeur inconditionnelle .
Il s'est énervé : "tu vas me quitter pour une histoire de migrants après tout les efforts que j'ai faits, je n'y comprend rien !"
Pour lui c'est un détail, pour moi c'est essentiel, on ne peut pas prendre des décisions en fonction de la seule raison, du seul "bon sens", l'humanisme est au delà de tout celà.
Il me traite d'intolérante car je ne tolère pas ses "idées", sa "position", mais ne comprend pas que pour moi c'est beaucoup plus profond, il s'agit de valeurs.
Jusqu'à quelle limite peut on avoir des valeurs différents au sein d'un couple ??? C'est mon actuel sujet de réflexion.

Pour lui nous avons les mêmes valeurs, au fond (!!). Je pense qu'il confond valeurs et éducation : on vient un peu du même "milieu", plutôt catho, et bourgeois, bien que n'étant moi-même ni l'un ni l'autre, la seule de la famille d'ailleurs à s'être opposée à ce shéma traditionnel plein de bien-pensance et d'égoisme.
Du catéchisme je n'ai gardé que deux ou trois idées qui me semblaient justes : le message d'amour et de tolérance du Christ, son anticonformisme , son appel à renoncer aux choses matérielles, à partager, sa charité envers les plus faibles. Même si bien entendu je suis loin d'appliquer tout celà au quotidien, comme se plait souvent à me le faire remarquer mon conjoint. Mais au moins, j'essaye de faire attention à ce que je dis, et de ne jamais être le complice ou le vecteur de pensées nauséabondes, égoïstes, chauvines...
. Le fait est qu'autant on peut espérer guérir l'autre d'une "addiction", autant on ne peut pas changer les traits profonds de son caractère, pas toujours évidents à déceler au début quand on est au début d'une relation.

Bref je partage complètement la vision d'encorné: il nous faut nous recentrer sur nos propres valeurs, nous hisser au dessus de tout çà, c'est à eux-mêmes qu'ils se font du mal, pas à nous. Sortir du statut de victime (là j'ai bcp de mal j'avoue....encore très prompte à pleurer,notamment quand il "ose" me faire des reproches sur ce qu'il appelle "mon agressivité envers lui", et qu'il finit par aller dormir dans une autre pièce,par exemple....sois disant parce que je ne suis pas "gentille", là j'ai l'impression que c'est le monde à l'envers et je souffre de devoir supporter celà.)

La vie est courte les gars !! ne nous la laissons pas gâcher !! Ou alors n'accusons que nous-mêmes de ce choix.
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Sans Prétention
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Bonjour Encorné !
encorné&misdecoté a écrit :Tu es celui d'entre nous qui écrit le mieux SP ! On te lit plus longtemps que personne d'autre ! (mais pas jusqu'au bout quand même...)
:kelkon: J'aurais quand même préféré être sur un autre forum à déblatérer sur les sujets qui me tenaient à coeur auparavant crois-moi...
Merci du compliment, même s'il est un peu amer, ma non troppo ! :) Je te le retourne d'ailleurs :jap:
encorné&misdecoté a écrit : C'est cette maîtrise qui m'a laissé écrire la dernière fois sur un ton finalement peu approprié.
C'est oublié, mais j'ai pas compris quand même le lien que tu établis entre mon écriture et le fait que je ne sois "pas vraiment" à ma place sur le forum. Pour l'anecdote, "Sans Prétention" ne vient pas d'un "prétendu" "manque de prétention" :bonk: de ma part. J'avais, avant le drame, une saine estime de moi. Pas haute. Saine. Le fruit d'un looooong travail sur moi-même entamé dans les tréfonds de mon histoire déjà difficile. Je n'étais pas puant non plus. Je crois :sad: .

Pas assez sûr de moi au point de collectionner maladivement les témoignages affectueux et autres petites lettres qui me disent que, ben non, je suis pas un pourri. Et en même temps assez sûr de moi pour que cette collection soit écrite par des mains importantes à mes yeux, des mains qui ne peuvent mentir. Peux pas en dire plus.
Bref, je me planquais pas sous de la fausse modestie et je ne me la ramenais pas non plus. Mon pseudo vient de là :
http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... lit#p53572
encorné&misdecoté a écrit : Finalement je me dis que j'ai de la chance que mon ex m'ait demandé de partir ! (j'habitais chez elle...) Et qu'elle ait redoublé depuis dans la connerie.
Une chance pour toi.
Si j'étais parti, ma femme aurait sans doute redoublé dans la connerie également. La différence, peut-être, c'est que madame Encorneuse est indécrottable : ménage à trois quand même... :roll:
encorné&misdecoté a écrit : Parce que si j'étais resté, j'aurais pas fait mieux que toi.
Ce qui signifie en creux que je fais pas super bien non plus... C'est vrai. J'avoue. :cocu:
encorné&misdecoté a écrit : Bon, si tu as choisi de rester, ça va pas s'arranger comme ça, il faut essayer de limiter les dégâts.
Je sais à quoi je m'exp(l)ose. La question de la reconstruction est très proche de celle de l'euthanasie au final. Acharnement thérapeutique ou pas ?

Dans toutes les configurations possibles (j'évacue le "ONS", "petit accro" au contrat n'exigeant pas une double vie), il n'y a pas d'alternative : on s'expose à souffrir et faire souffrir en espérant une hypothétique "résurrection" ou, plus probablement un deuil. Rien n'est simple, ni moralement, ni affectivement. D'où mon idée fixe que l'infidélité (quelque soit le sens que l'on donne à ce mot) c'est quand même une belle merde.

Les "rescapés" réels (je parle pas des autruches - ou âmes perdues -, me font mal au coeur celles-là : activités hédonistes proches de celles du concombre de mer, encéphalogramme émotionnel horizontal, avec 0 quand ça va et - 65 quand ça va pas affiché au compteur du "plaisiromètre", "confiansomètre" cassé) sont TRES peu nombreux. Ceux qui ont préféré "débrancher" l'appareil ne s'en sortent pas si mal. Je suis "au courant".
encorné&misdecoté a écrit : En fait dès que tu en as vraiment marre d'elle, elle te raccroche (elle le dit: si tu t'en vas je te re-séduirai).
Plus maintenant. Elle SAIT que si je pars, ce sera plus fort que moi, je ne reviendrai pas. Le débranchage du respirateur artificiel est une action aux effets définitifs. J'ai mis la main au tuyau plusieurs fois. Elle a eu très peur... Et moi aussi !!! :boire2:

On est passés du stade de : "Changer de partenaire c'est pas à honnir" à "ça prendra le temps que ça prendra, je m'en fous, mais je te redonnerai confiance, ne me quitte pas. On a tant de belles choses à vivre". :roll:
encorné&misdecoté a écrit : Est ce que au moins tu ne peux pas t'obliger à cesser toute relation sexuelle ?
:? Je vois pas pourquoi ?!!??! Pour moi, le sexe, ce n'est pas "sale". Tu crois qu'elle me "tient" par ça ? Me reste plus qu'à prendre feu ailleurs pour voir...

Mais je suis "fidèle" (http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... foi#p54519), c'est clair et établi. Je n'en suis pas moins un "sensualiste".

Puisque tu en parles, j'ai même établi des connexions entre l'acte sexuel et une certaine forme de spiritualité. Je dois être tantriste sans le savoir (bon , maintenant que je l'ai dit, on dirait que je le sais :kelkon: ).
Certes, plus "triste" que "tan" (re :kelkon: ), mais sur la question, ça va être difficile de me faire changer d'avis. C'est, de plus, ce qui a contribué à faire prendre conscience à ma femme de ce que je pouvais lui apporter en tant que mari ET amant (oui parce que, "ils" ne semblaient pas être tant à la hauteur que cela. Ma femme est un peu "difficile"... :oops: Passons :oops: ).

Complétude identitaire. Tu me parais avoir des lettres Encorné. D'où mon plaisir à te lire.
Allons-y gaiement : de façon tout à fait personnelle, j'envisage le mythe de l'androgyne de Platon non pas comme une recherche de son autre partie d'un moi "extérieur", mais d'une autre partie d'un moi réellement "à moi".
J'explique. J'essaie d'assumer ma partie masculine (un peu bourrine parfois) ET ma féminité intérieure (du moins ce qu'on appelle caricaturalement "féminité" parce que quand je vois ce que ma femme est capable de faire... :bonk: )
Dans mon moi, il y a également l'adulte ET l'enfant blessé. Celui-là a vécu un trauma à travers les frasques de son père. Restant à ce stade, j'aurais dû "rejeter" en quelque sorte l'acte d'amour (et me faire moine) ou suivre les pas de mon connard de géniteur (et devenir "Eugène", le grand cocufieur du site). Mon moi adulte a voulu écarter de sa vie ces deux extrêmes : je me suis promis de ne faire de mal à aucune femme comme mon père l'a fait à ma mère MAIS je me suis aussi promis de ne pas être monsieur coincé du c... question sexe, peut-être comme ma mère. Fidèle ET hédoniste (mes deux parties pas du tout contradictoires). Tout comme ado, j'ai été militant "préservatif" ET monogame.

Sur le Post de Huss, le 9 septembre
Sans Prétention a écrit : Vous me croirez si je vous disais que j'ai été militant pour les LGBT un temps ? (Pour la petite histoire, un gay qui m'avait dragué trouvait ma vie bien compliquée : militant ET fidèle ? Ben ouais. Je voulais pas virer curé de campagne. Mais c'était à peu près tout.) Parce que je crois en la liberté de chacun de choisir sa vie. Dispersée ou rangée. Poly ou mono. Je crois à la liberté. Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises.

viewtopic.php?f=21&t=3390&p=54959&hilit=retourne#p54959

C'est plutôt la trahison, le mensonge, les "écarts" par rapport à la parole donnée qui terrasse le cocu :

http://www.mec101.com/infidelite/adulte ... mmuns.html
Fidélè ET pour la liberté de choix de chacun.

Sur le post de Fifi le 14 juin
http://www.sos.cocus.org/viewtopic.php? ... lit#p54959

Reste à savoir, maintenant, si ce sera la même personne qui sera l'objet de mon désir exclusif longtemps... Là est la vraie question :doute:
encorné&misdecoté a écrit : Est ce que tu ne peux pas essayer de prendre un peu le large ? (tes amis, du sport ?).
Amis ?
C'est compliqué. Je ne les sens pas assez "solides" pour encaisser mes malheurs. Et puis je n'ai pas noué de liens assez forts pour me "lâcher" chez quiconque. Peux pas prendre le large de cette manière.
Le sport ? Je suis allergique...
Mais je saurai que je vais vraiment mieux quand je m'adonnerai à cette torture moyenâgeuse... Avec délice ! :lol:

La musique en revanche... "De la musique avant toute chose" Seul problème : j'ai tout une installation... Dans mon bureau ! Je m'évade donc tout en étant coincé à l'intérieur. Mais c'est vital pour moi.
Sinon, l'option "tour de France des cocus" m'a VRAIMENT tenté. Mais j'ai pas réussi à obtenir assez de promesses d'hébergement (compliqué depuis chez moi)... J'aurais amené ma guitare, bière ou bon vin, photos, parlé créole, visité vos villes... Rêve fou. Un kiffe.
Mon dernier thérapeute m'a fait part de cette volonté cachée en moi... Je développerai plus tard.
encorné&misdecoté a écrit : Je ne sais pas trop quoi de conseiller ! Mais il y a qq chose qu'il faut changer ! Et au moins arrêter de toujours penser au passé ?
C'est bien là le défi : "oublier" sans "oublier". Je te suis là-dessus.
encorné&misdecoté a écrit : Laisse béton la belle-mère.
Trop tard. Et j'ai une paix royale maintenant. Je regrette pas.
Nos relations sont cordiales mais moins rapprochées. Je ne sens plus les épines qui dépassent de la plante et dès qu'elle essaie de me bouffer, j'ai pas besoin de monter le ton. Un regard suffit. Et ça fait du bien. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler le top, mais c'est un bon début.
Je suis toujours ouvert à la discussion mais des siècles de déni et de mensonges ne s'effacent pas d'un coup de baguette magique. L'équilibre tant espéré reviendra un jour. Je ne me soucie plus de quand.
encorné&misdecoté a écrit : Ne va pas trop sur le site ! (mais lis au moins ma contribution jusqu'au bout :) )
J'y vais moins qu'auparavant. D'abord parce que c'est plus calme. Ensuite parce que je m'occupe: le boulot a repris ! Et j'ai la chance de faire un travail épanouissant. Sans doute trop : c'est, entre autre chose, ce qui m'a valu mon inscription ici.
Mais, pour revenir à ce que tu dis, il n'y a pas que du mauvais sur "cocus": par exemple, la patience et l'amour inconditionnel de Dom pour sa femme me navrent... Et me nourrissent de quelque chose de positif et de supérieur. Je mesure également mes "progrès" en matière de "pardon" à l'aune de ce que traversent les autres...
encorné&misdecoté a écrit : Pas trop de psy ? (sauf à essayer de mieux connaître ton caractère, un mec de terrain qui a de la bouteille et du bon sens quoi).
Depuis plusieurs mois je n'ai pas vu l'ombre d'un divan. Je sais ce que j'ai à faire : exploser mon surmoi en une sublime réalisation. Reste à savoir laquelle.
encorné&misdecoté a écrit : Je comprends pas pourquoi autant ce capacités qui sont les tiennes te rendent aussi dépendant à elle : tu as de la ressource, c'est pas normal d'en rester là. Bien entendu comme nous tous tu dois avoir un peu de tords.
Des tords, oui. Mais la réponse de la bergère au berger a été, reste et demeure disproportionnée. Il y avait d'autres chemins, elle a choisi celui qui lui "convenait" le mieux, celui qui la galvanisait, celui qui s'était construit en elle : les "histoires". Navrant.
encorné&misdecoté a écrit : Pour la souffrance, Arnaud Ricard converti au bouddhisme, disait à la télé qu'elle augmente quand il n'y a plus d'altruisme, nos souffrances ne peuvent plus que raisonner en nous même. A essayer (maison de retraites, etc).
Mon travail me permet d'accomplir cet altruisme dont tu parles. J'ai la chance de pouvoir lier mon identité personnelle et professionnelle pour oeuvrer à la construction d'un bien commun. La connexion "souffrance" / "altruisme", je ne la comprends pas de la même manière que toi.
encorné&misdecoté a écrit : En ce qui me concerne il y a qq chose qui redevient peu à peu à la mode (lu dans Psychologies , c'est pour dire !) et qui m'a apporté : la prière.
Je suis j'étais un enfant issu d'un milieu sectaire. J'ai un peu de mal avec tout ce qui touche au religieux (moins en ce qui concerne le spirituel). Ma prose maladive sur les cocus, me croiras-tu si je te disais qu'en un temps j'ai fait pareil, en plus approfondi sur l'histoire des religions ? Entre mes 17 et mes 21 ans, j'ai passé des jours et des nuits entières à la bibliothèque, délaissant mes études officielles pour un savoir exégétique poussé. Je m'étais inscrit en faculté de théologie. Et pas pour me faire curé, loin de là ! Faute de moyens, j'ai renoncé.
Cependant, j'ai pris pour argent comptant une petite remarque lancée un jour par tonton Augustin : "Chanter, c'est prier deux fois".
encorné&misdecoté a écrit : Passer du temps en silence. Essayer de capter ce qui est bon, croire à l'utilité du spirituel, essayer d'écouter les forces positives qui sont là à tous les instants pour nous aider et nous donner la force d'aimer. Ecouter ce que te dit ton âme dès le réveil. Savoir petit à petit faire la différence entre ce que nous nous disons à nous même, et ce que ton âme te dit. Mais chacun à ses tuyaux personnels pour entrer en contact avec le spirituel.
J'ai toujours été assez introspectif. C'est ma rencontre brutale avec l'univers de ma femme qui m'a perturbé. Je retourne aux sources. Mes tuyaux, l'écriture, la musique, la création. "Qui m'aime me suive. A force de ricocher, j'atteindrai l'autre rive..."
encorné&misdecoté a écrit : Petit à petit la vie a retrouvé pour moi un sens, j'ai retrouvé l'optimisme (mais c'est long et il faut tenir : des années que je m'applique à le faire), mon travail me passionne de nouveau, et tout ça à un âge ou au contraire tout va à l'eau (bientôt 58 ans).
En toute crise, il y a une libération cachée. Problème : c'est, à mon sens, le chemin le plus con que l'homme ait pu inventer pour comprendre les choses. Je ne parle pas pour toi, mais pour madame Encornée ou pour ma femme. Comme une belle tranche de population, elles préfèrent la douleur de l'expérience à la sagesse. Frustrant mais on n'y peut pas grand chose. Un mauvais câblage des circuits d'origine, ou une nécessité pour la survie de l'espèce... Il faut des "audacieux" et des "conservateurs". Je pensais être l'un et l'autre. Raté.
encorné&misdecoté a écrit : C'est la santé mentale de ma mère de 91 ans et celle de ses consoeurs qui m'ont incité à le faire : on juge un arbre à ses fruits, et tout ce que j'avais espéré devenir était au contraire pour moi en train de s'échapper. Obéissance, humilité.
Si je prends l'exemple de mes aînés proches, me reste plus qu'à me pendre. C'est sur le site que j'ai redécouvert que l'humanité ne se limitait pas à la copulation à tout va. Merci à tous.
encorné&misdecoté a écrit : Je te dis tout et n'importe quoi, dans le désordre, mais il n'y a que la prière, qui peut t'apprendre la prière...
Non, il y a aussi le chant. Tonton Augustin et Luther.
encorné&misdecoté a écrit : Un exemple : il y a 8 jours voici que des mots inconnus entendus plusieurs fois pendant un rêve (et qui n'avaient rien à voir) me reviennent à la conscience : A TIMORE CORDE : vite sur google : c'est du latin, et ça veut dire un coeur timoré, blessé et devenu peureux, un coeur qui a peur de se donner, de s'ouvrir.
Ouverture altruiste ou ouverture amoureuse ?
encorné&misdecoté a écrit : On est pas tout seul, notre vie à un sens, et il est sûrement plus élevé que celui où voudraient nous enfermer parfois des compagnes en mal d'être ( et qui en fait n'attendent qu'une chose, c'est que nous changions pour qu'elles puissent changer à leur tour: quittons donc cette inter dépendance maladive)
La séparation opérée ne s'est pas physiquement réalisée. Et je le regrette d'une certaine manière. Un break m'aurait sans doute permis de mieux envisager les choses. Mais je retourne à moi-même malgré tout. Je me différencie de plus en plus d'elle, ce qui me permet, d'une certaine manière de "prendre le large" et de ne plus être soumis à ses caprices. Pas besoin de "partir" concrètement. Elle se sent en perte de moi. Je n'attends pas d'elle qu'elle "change". Je lui pose une question simple : "capable ou pas capable ?" La même question m'est posée avec de plus en plus de clarté à mesure que passe le temps.
encorné&misdecoté a écrit :. Et nos défauts eux mêmes concourent à cette évolution possible.
L'inaction des gens de bien suffit au triomphe du mal (Burke)
encorné&misdecoté a écrit : Le grand héroïsme dans la vie, la véritable grande entreprise, c'est essayer de se changer, et la difficulté des difficultés, c'est que l'on y arrive pas avec sa propre volonté : il y faut bcp de confiance pour accepter que la solution puisse ne pas venir de nous seuls, nous qui avons passé la plus part du temps de notre courte vie à justement tenter de nous sauver des autres par nous même, en réponse à des agressions passées que nous voire nos ancêtres ont oublié. Il y faut de l'humilité, s'accepter tel quel et se présenter tel que l'on est dans cette prière, "avec son panier", comme un enfant.
Je te comprends Encorné, même si je ne te suis pas sur toute la ligne. Mais il faut que tu saches que ce travail, je l'avais DEJA fait. Je suis pas issu de la cuisse de Jupiter. J'ai eu une enfance assez compliquée et j'avais entamé un travail de résilience assez profond. J'étais en passe d'aller mieux. Il a fallu que je m'affronte à nouveau à la connerie humaine... Bref, j'entends ce que tu dis, mais pour moi, c'est juste une rebelote.
encorné&misdecoté a écrit : C'est tout ce que je ME souhaite.

A +
Chacun sa voie en effet. A bientôt Encorné.

Pour mon bon plaisir :

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

(Verlaine)
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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Enregistré le : jeu. 5 mars 2015 19:32

Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par Sans Prétention »

Yo Grab !
grabuge a écrit : Bonjour encorné,
Et... Heu... Bonjour à moi aussi ? :oops:
grabuge a écrit : celà fait longtemps que je n'ai rien écrit ici, justement parce que, comme toi, je pense qu'il faut passer au "niveau supérieur", un peu comme dans un jeu vidéo ...
Il n'y a pas de corrélation obligatoire entre le fait de passer "à un niveau supérieur" et quitter le site. Crois-moi ou pas, je fais une expérience inverse. Ricochette est aussi un exemple. A un moment, on s'essouffle ici, certes, mais ce n'est pas lié nécessairement à ce à quoi tu fais référence.
grabuge a écrit : Le ressassement, l'agressivité, j'ai donné, je donne encore,malheureusement,
Comme quoi, avec ou sans le site... :doute:
grabuge a écrit : Il est en tort, il doit payer.
"Payer" ? Quelle "monnaie" utilises-tu Grab ?
Pour ma part, j'ai besoin de "reconnaissance" du mal fait. De "compréhension" profonde. Il n'y a pas de dette. Mais une réparation à effectuer. Elle ne peut pas la faire à ma place.

Ce qu'elle peut faire, c'est montrer sa volonté de "reconstruire".
Impossible si elle continue avec un sandwich (fini)
Impossible si elle continue de croire que ce qui l'a poussée dans les bras de cet enfoiré c'est notre vie ("En fait, je me rends compte qu'on avait pas une vie si difficile avant. Je le mesure à ce qu'on traverse... Je suis désolée de t'avoir fait autant de mal. J'ai compris beaucoup de choses") puisque les causes "extérieures" ne sont souvent que de révélateurs de souffrances "intérieures"
Impossible si elle ne change pas ses idées sur les conséquences de l'infidélité ("C'est pas si grave" est une phrase que ne peux pas entendre) Impossible si elle ne prend pas soin de moi, parce qu'elle a failli me tuer : en pleine dépression pour cause de dysfonctionnement de couple, elle m'a quand même imposé un enfoiré que j'avais pas invité à ma table. Elle s'est donnée à lui pendant que je pensais mettre fin à mes jours. Médiocre. Aujourd'hui, elle me fait comprendre comme elle peut qu'elle avait effectivement tord.
Impossible si elle n'identifie pas les causes REELLES de ses penchants Don Juanistes. C'est en bonne voie.

Manque ma réparation, car le "trou" est bel et bien là. Et il saigne. De manière abondante.
Et pour cette partie là, elle ne pourra RIEN faire. C'est à moi de prendre le taureau par les cornes :cocu: . Et pour cela, il me faut réaliser quelque chose que je ne m'étais pas autorisé auparavant. J'en ai longuement parlé à mon dernier thérapeute : je fais en quelque sorte de la "résistance" à ma guérison parce que mon surmoi est trop aliénant. Et comme je n'aime pas faire de conneries, c'est constitutif de ma personne, je cherche une sortie sublimée... Voilà où j'en suis. Je cherche quelque chose. Que j'avais failli trouver mais qui m'a échappé. Je dois retrouver du beau quelque part et l'embrasser. Ce sera mon antidote. Je saurai quand j'aurai trouvé.
grabuge a écrit : Je ne supportepas qu'il se défende contre mon agressivité
C'est bizarre comme phrase ça non ? Tu perds pas pieds là ? Reviens sur le site...
grabuge a écrit : : il devrait faire profil bas.
Ca oui. Mais ton agressivité ne doit pas être le crash test qui vérifie cette vérité.
grabuge a écrit : " un coeur timoré, blessé et devenu peureux, un coeur qui a peur de se donner, de s'ouvrir"
"On est pas tout seul, notre vie à un sens, et il est sûrement plus élevé que celui où voudraient nous enfermer parfois des compagnes en mal d'être ( et qui en fait n'attendent qu'une chose, c'est que nous changions pour qu'elles puissent changer à leur tour: quittons donc cette inter dépendance maladive).
On peut ne plus être dépendant même en restant ensemble. Ce n'est pas la même chose. Des exemples ?

Avant, quand belle maman, disait des conneries sur moi, je pliais sous la règle imposée par ma femme : "Dis rien, elle est comme ça". Et moi je suis autrement. Le respect de SES codes familiaux comptait donc plus que son respect de ma personne, de mes convictions.

Aujourd'hui, quand belle maman dépasse les bornes, je signifie à ma femme qu'il faut qu'elle dise quelque chose à belle maman. Surtout si elle n'est pas d'accord avec belle maman.
Si elle ne s'exécute pas, je prends la liberté de m'exprimer ou j'explique pourquoi j'ai besoin de prendre l'air. Mais cela arrive rarement : belle maman n'ose même plus me faire de remarques.
Je ne suis plus "dépendant" de cet ascendant que ma belle famille avait sur moi (cause principale de ma dépression. Celle-ci a pris une tournure plus torturée encore lorsque j'ai découvert l'existence d'un sandwich.)

Autre exemple : avant j'étais prêt à tout pour qu'elle ne me quitte pas. Y compris à "accepter" qu'elle voit encore Sandwich, le temps qu'elle "se rende compte" que ce n'était pas bien. :kelkon: J'étais dépendant de ses caprices. Aujourd'hui, elle peut tenter d'y aller. Il n'y aura ni procès, ni pleurs, ni cris. Elle arrivera un soir après le boulot et SP aura pris ses affaires sans demander son reste.

Autre exemple encore : j'étais dépendant de notre mythologie amoureuse, celle qui disait que si je la trompais elle me quitterait ou que j'aurais mal si notre histoire s'arrêtait, que c'était elle et pas une autre. Je suis libéré de cette dépendance : je l'aime, c'est la mère de mes enfants, je veux reconstruire, mais le réel m'a renseigné sur mon image faussée que je m'étais fabriquée tout seul dans ma tête : elle n'est pas parfaite. Loin de là. Elle peut être conne des fois, ne pas réfléchir de trop malgré son bagage intellectuel.

Je n'ai plus à me considérer comme une sous-merde dans la place que j'occupe dans le couple. Elle ne m'est plus "supérieure" de part sa beauté ou son milieu.

C'est d'ailleurs peut-être moi qui lui fait le "cadeau" d'être avec elle, tout en sachant qu'elle s'en tirerait très bien avec des sandwichs (parfois avariés) dans son éventuelle vie de nouvelle célibataire. Je n'ai pas la "prétention" d'être le mec parfait non plus, j'ai bien vu mes limites. Mais envisager la fin de notre histoire ne me touche plus comme avant. Libre à elle si elle veut se griller avec des aventures de passage, si je pars, ça ne me concernera plus. Mais elle a de la ressource. Elle se trouverait probablement quelqu'un de bien. Pas sûr cependant qu'elle puisse vivre "pleinement" cet amour compte-tenu du passif. Il y a les enfants qui grandissent, la maison et tout le reste. Dans "tout le reste", il y a également quelque chose de l'ordre de ce qu'on appelle communément la "conscience" que, finalement, parfois, le "mieux" est l'ennemi du bien.

Et tant pis si ne retrouve plus chaussure à mon pied. J'aurais d'autres chats à fouetter. Voilà. Plus dépendant de la mythologie "SP + madame SP = amour éternel"...
grabuge a écrit : Là est tout le travail à faire : s'extirper de tout celà. A chaque fois que j'y arrive, c'est comme si je retrouvais le sens du goût et de l'odorat après un long rhume (désolée pour la comparaison : c'est la première qui me vient à l'esprit). Oui , la vie dans sa quotidienneté a du goût, oui on peut trouver du plaisir à échanger avec autrui, à s'intéresser au monde. Tout n'a pas la couleur grise et uniforme de la rancoeur, tout n'a pas le goût rance des larmes.
Je te suis complètement sur ce point. Ca veut dire quelque chose en filigrane...
grabuge a écrit : A part celà je n'ai pas beaucoup avancé.
Pas de corrélation entre le fait de quitter le site et "avancer" ou ressasser. Ca se fait tout seul.
grabuge a écrit : MAis celà ne me suffit pas : pour qu'il se rachète,il faudrait qu'il aille beaucoup plus loin, qu'il s'occupe des plus démunis par exemple.
Par exemple. Tu cherches à ce qu'il redore son blason ? Plus constructif que "accepter que je le maltraite pour ce qu'il m'a fait".
grabuge a écrit : C'est con mais nous sommes à deux doigts d'une crise grave suite à une discussion sur les migrants


Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc. Pas de point de jonction possible malgré une différence d'approche ?
grabuge a écrit : Pour lui c'est un détail, pour moi c'est essentiel, on ne peut pas prendre des décisions en fonction de la seule raison, du seul "bon sens", l'humanisme est au delà de tout celà.


Ce n'est pas incompatible non plus. On peut par exemple argumenter avec rationalité en utilisant des arguments économiques, philosophiques, religieux en allant dans ton sens sans forcément se situer dans le compassionnel exclusif. C'est d'ailleurs un des points que je ne partage pas complètement avec Encorné et toi. Le "supérieur", la "spiritualité", oui. Mille fois oui. A condition que ce ne soit pas un cache-misère servant d'alibi pour accepter l'inacceptable.
Encore que Encorné, de part sa situation signifie autre chose dans sa démarche...
grabuge a écrit : Il me traite d'intolérante car je ne tolère pas ses "idées", sa "position", mais ne comprend pas que pour moi c'est beaucoup plus profond, il s'agit de valeurs.


Peut-on avoir des valeurs et vivre avec celle des autres ?
grabuge a écrit : Jusqu'à quelle limite peut on avoir des valeurs différents au sein d'un couple ??? C'est mon actuel sujet de réflexion.


J'en vois une : celle qui aboutit à l'anéantissement de l'être positif profond de l'une des deux.
grabuge a écrit : Pour lui nous avons les mêmes valeurs, au fond (!!). Je pense qu'il confond valeurs et éducation : on vient un peu du même "milieu", plutôt catho, et bourgeois, bien que n'étant moi-même ni l'un ni l'autre, la seule de la famille d'ailleurs à s'être opposée à ce shéma traditionnel plein de bien-pensance et d'égoisme.


C'est pas si simple mais je te suis dans les grandes lignes... Constat partagé pour ma femme et moi. Et la question de la fidélité de corps (si on peut séparer corps et âme) reste un sujet à éclaircir. Encore un touti effort... On a déblayé pas mal le chantier...
grabuge a écrit : Du catéchisme je n'ai gardé que deux ou trois idées qui me semblaient justes : le message d'amour et de tolérance du Christ, son anticonformisme , son appel à renoncer aux choses matérielles, à partager, sa charité envers les plus faibles.


Tu serais étonnée des titres de ma bibliothèque personnelle. Je pourrais t'en parler en long en large et en travers. Mais j'ai un peu délaissé le domaine...
grabuge a écrit : Le fait est qu'autant on peut espérer guérir l'autre d'une "addiction", autant on ne peut pas changer les traits profonds de son caractère, pas toujours évidents à déceler au début quand on est au début d'une relation.
Ou on ne veut pas voir les choses.
grabuge a écrit : Bref je partage complètement la vision d'encorné: il nous faut nous recentrer sur nos propres valeurs
Jusqu'ici tout va bien.
grabuge a écrit : nous hisser au dessus de tout çà,
:super:
grabuge a écrit : c'est à eux-mêmes qu'ils se font du mal, pas à nous.
Heu... On peut discuter de ça ? Tu as déposé une partie de toi en lui... Tu fais comment pour gérer cette magnifique idée qui ne se réalise pas dans le réel ?
grabuge a écrit : Sortir du statut de victime (là j'ai bcp de mal j'avoue....encore très prompte à pleurer,notamment quand il "ose" me faire des reproches sur ce qu'il appelle "mon agressivité envers lui", et qu'il finit par aller dormir dans une autre pièce,par exemple....sois disant parce que je ne suis pas "gentille", là j'ai l'impression que c'est le monde à l'envers et je souffre de devoir supporter celà.)
Relis et tu verras, il y a des germes contradictoires avec ton discours "spirituel"...
grabuge a écrit : La vie est courte les gars !! ne nous la laissons pas gâcher !! Ou alors n'accusons que nous-mêmes de ce choix.
Qu'on s'accuse en grande partie, mais pas totalement. Car il y a bien eu terrorisme amoureux, kidnapping de la pensée, mythologie du couple foulée aux pieds; pour le dire plus trivialement, on s'est faits rouler dans la farine quand même alors bon...
Il existe pour chaque problème complexe une solution simple, directe et fausse (H.L. Mencken)
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grabuge
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Re: Et un fidèle de plus : j'ai un mari vraiment infernal !

Message par grabuge »

YO SP !! désolée de t'avoir zappé sur ton propre post !!

Ta réponse est riche en réflexions , difficile de répondre à tout.

Sur la monnaie utilisée pour payer, je crois qu'en fait je me trompe, il n'y en a pas, quoiqu'il fasse celà ne sera jamais assez. Même s'il crée uen association d'aide aux prostituées de rues, un centre d'accueil aux migrants, une soupe populaire.. bon c'est sûr qu'il remonterait au moins dans mon estime;;;
Il aurait fallu qu'il change complètement, devienne un amoureux transi et exclusif, généreux et courageux, mais l'aurais je cru ? J'ai peut être pensé que c'était possible comme chez la sorcière de Kirikou, qui redevient bonne une fois enlevée l'épine qui la fait souffrir et la rend cruelle..
Le problème est que lui n'a fait que 5 ou 6 séances de psy depuis juin, sans compter l'année entière d'il y a 6 ans(avec un addictologue) et n'y voit pas clair sur les causes de son comportement.
Nous avons cependant conclu qu'il s'agissait non pas d'une addiction (terme utilisé à tout va pour se justifier, mais qui ne me convenait pas, surtout après avoir vu l'émission récente sur le sujet ...) mais d'une névrose. Pourquoi ? d'abord parce que la fréquence de ses agissements ne dépassait pas un certain seuil, et qu'il peut s'arrêter du jour au lendemain sans ressentir de manque.
Le jour même où ce terme de "névrose" me venait à l'esprit, lui même me le livrait (nous avons très souvent des pensées communes au même moment, il nous reste au moins celà ...). Une névrose qu'il a nourrie pendant des années. Et selon moi elle ne s'est pas construite que dans l'enfance, elle s'est auto alimentée pendant son premier mariage, mais pourquoi ? grosse lâcheté, déni, tout celà est évident. Autodestruction aussi. Avec en plus le syndrôme du sauveur, puisqu'il a même continué à donner de l'argent à des p... qu'il ne voyait même plus.

En ce qui concerne notre dispute autour des migrants, celà s'est calmé, mon énervement n'avait sans doute rien à voir, je m'en rend compte maintenant .

Concernant la dépendance, bravo pour tes progrès... je ne sais pas si je suis dépendante de lui, j'ai encore des scrupules à le laisser pour sortir avec des copines, il reste assez prioritaire dans mon emploi du temps . Mais je ne me sens jamais obligée de faire quoique ce soit pour lui faire plaisir...j'"accepte" assez de choses par ailleurs...
Je serai vraiment libérée de lui lorsqu' il cessera de me culpabiliser, lorsqu'il accueillera avec philosophie ma distance et mes choix au lieu de me dire "je vois bien que c'est fini" , "tu ne veux pas me le dire mais tu sais que tu vas partir" etc... qui ne sont que des formules visant à me faire dire le contraire. (cf Jacques Salomé et la "communication klaxon, avec toutes ces phrases commençant par "tu" et qui font tourner en rond)


Eviter à tout prix "l'anéantissement de l'être profond d'un des deux", OK? mais surtout favoriser l'essor de l'être profond de chacun ... là on ne peut pas dire que notre couple soit une réussite. J'ai l'impression d'avoir plein de temps à rattrapper !

Sans Prétention a écrit :Yo Grab !
grabuge a écrit : Bonjour encorné,
Et... Heu... Bonjour à moi aussi ? :oops:
grabuge a écrit : celà fait longtemps que je n'ai rien écrit ici, justement parce que, comme toi, je pense qu'il faut passer au "niveau supérieur", un peu comme dans un jeu vidéo ...
Il n'y a pas de corrélation obligatoire entre le fait de passer "à un niveau supérieur" et quitter le site. Crois-moi ou pas, je fais une expérience inverse. Ricochette est aussi un exemple. A un moment, on s'essouffle ici, certes, mais ce n'est pas lié nécessairement à ce à quoi tu fais référence.
grabuge a écrit : Le ressassement, l'agressivité, j'ai donné, je donne encore,malheureusement,
Comme quoi, avec ou sans le site... :doute:
grabuge a écrit : Il est en tort, il doit payer.
"Payer" ? Quelle "monnaie" utilises-tu Grab ?
Pour ma part, j'ai besoin de "reconnaissance" du mal fait. De "compréhension" profonde. Il n'y a pas de dette. Mais une réparation à effectuer. Elle ne peut pas la faire à ma place.

Ce qu'elle peut faire, c'est montrer sa volonté de "reconstruire".
Impossible si elle continue avec un sandwich (fini)
Impossible si elle continue de croire que ce qui l'a poussée dans les bras de cet enfoiré c'est notre vie ("En fait, je me rends compte qu'on avait pas une vie si difficile avant. Je le mesure à ce qu'on traverse... Je suis désolée de t'avoir fait autant de mal. J'ai compris beaucoup de choses") puisque les causes "extérieures" ne sont souvent que de révélateurs de souffrances "intérieures"
Impossible si elle ne change pas ses idées sur les conséquences de l'infidélité ("C'est pas si grave" est une phrase que ne peux pas entendre) Impossible si elle ne prend pas soin de moi, parce qu'elle a failli me tuer : en pleine dépression pour cause de dysfonctionnement de couple, elle m'a quand même imposé un enfoiré que j'avais pas invité à ma table. Elle s'est donnée à lui pendant que je pensais mettre fin à mes jours. Médiocre. Aujourd'hui, elle me fait comprendre comme elle peut qu'elle avait effectivement tord.
Impossible si elle n'identifie pas les causes REELLES de ses penchants Don Juanistes. C'est en bonne voie.

Manque ma réparation, car le "trou" est bel et bien là. Et il saigne. De manière abondante.
Et pour cette partie là, elle ne pourra RIEN faire. C'est à moi de prendre le taureau par les cornes :cocu: . Et pour cela, il me faut réaliser quelque chose que je ne m'étais pas autorisé auparavant. J'en ai longuement parlé à mon dernier thérapeute : je fais en quelque sorte de la "résistance" à ma guérison parce que mon surmoi est trop aliénant. Et comme je n'aime pas faire de conneries, c'est constitutif de ma personne, je cherche une sortie sublimée... Voilà où j'en suis. Je cherche quelque chose. Que j'avais failli trouver mais qui m'a échappé. Je dois retrouver du beau quelque part et l'embrasser. Ce sera mon antidote. Je saurai quand j'aurai trouvé.
grabuge a écrit : Je ne supportepas qu'il se défende contre mon agressivité
C'est bizarre comme phrase ça non ? Tu perds pas pieds là ? Reviens sur le site...
grabuge a écrit : : il devrait faire profil bas.
Ca oui. Mais ton agressivité ne doit pas être le crash test qui vérifie cette vérité.
grabuge a écrit : " un coeur timoré, blessé et devenu peureux, un coeur qui a peur de se donner, de s'ouvrir"
"On est pas tout seul, notre vie à un sens, et il est sûrement plus élevé que celui où voudraient nous enfermer parfois des compagnes en mal d'être ( et qui en fait n'attendent qu'une chose, c'est que nous changions pour qu'elles puissent changer à leur tour: quittons donc cette inter dépendance maladive).
On peut ne plus être dépendant même en restant ensemble. Ce n'est pas la même chose. Des exemples ?

Avant, quand belle maman, disait des conneries sur moi, je pliais sous la règle imposée par ma femme : "Dis rien, elle est comme ça". Et moi je suis autrement. Le respect de SES codes familiaux comptait donc plus que son respect de ma personne, de mes convictions.

Aujourd'hui, quand belle maman dépasse les bornes, je signifie à ma femme qu'il faut qu'elle dise quelque chose à belle maman. Surtout si elle n'est pas d'accord avec belle maman.
Si elle ne s'exécute pas, je prends la liberté de m'exprimer ou j'explique pourquoi j'ai besoin de prendre l'air. Mais cela arrive rarement : belle maman n'ose même plus me faire de remarques.
Je ne suis plus "dépendant" de cet ascendant que ma belle famille avait sur moi (cause principale de ma dépression. Celle-ci a pris une tournure plus torturée encore lorsque j'ai découvert l'existence d'un sandwich.)

Autre exemple : avant j'étais prêt à tout pour qu'elle ne me quitte pas. Y compris à "accepter" qu'elle voit encore Sandwich, le temps qu'elle "se rende compte" que ce n'était pas bien. :kelkon: J'étais dépendant de ses caprices. Aujourd'hui, elle peut tenter d'y aller. Il n'y aura ni procès, ni pleurs, ni cris. Elle arrivera un soir après le boulot et SP aura pris ses affaires sans demander son reste.

Autre exemple encore : j'étais dépendant de notre mythologie amoureuse, celle qui disait que si je la trompais elle me quitterait ou que j'aurais mal si notre histoire s'arrêtait, que c'était elle et pas une autre. Je suis libéré de cette dépendance : je l'aime, c'est la mère de mes enfants, je veux reconstruire, mais le réel m'a renseigné sur mon image faussée que je m'étais fabriquée tout seul dans ma tête : elle n'est pas parfaite. Loin de là. Elle peut être conne des fois, ne pas réfléchir de trop malgré son bagage intellectuel.

Je n'ai plus à me considérer comme une sous-merde dans la place que j'occupe dans le couple. Elle ne m'est plus "supérieure" de part sa beauté ou son milieu.

C'est d'ailleurs peut-être moi qui lui fait le "cadeau" d'être avec elle, tout en sachant qu'elle s'en tirerait très bien avec des sandwichs (parfois avariés) dans son éventuelle vie de nouvelle célibataire. Je n'ai pas la "prétention" d'être le mec parfait non plus, j'ai bien vu mes limites. Mais envisager la fin de notre histoire ne me touche plus comme avant. Libre à elle si elle veut se griller avec des aventures de passage, si je pars, ça ne me concernera plus. Mais elle a de la ressource. Elle se trouverait probablement quelqu'un de bien. Pas sûr cependant qu'elle puisse vivre "pleinement" cet amour compte-tenu du passif. Il y a les enfants qui grandissent, la maison et tout le reste. Dans "tout le reste", il y a également quelque chose de l'ordre de ce qu'on appelle communément la "conscience" que, finalement, parfois, le "mieux" est l'ennemi du bien.

Et tant pis si ne retrouve plus chaussure à mon pied. J'aurais d'autres chats à fouetter. Voilà. Plus dépendant de la mythologie "SP + madame SP = amour éternel"...
grabuge a écrit : Là est tout le travail à faire : s'extirper de tout celà. A chaque fois que j'y arrive, c'est comme si je retrouvais le sens du goût et de l'odorat après un long rhume (désolée pour la comparaison : c'est la première qui me vient à l'esprit). Oui , la vie dans sa quotidienneté a du goût, oui on peut trouver du plaisir à échanger avec autrui, à s'intéresser au monde. Tout n'a pas la couleur grise et uniforme de la rancoeur, tout n'a pas le goût rance des larmes.
Je te suis complètement sur ce point. Ca veut dire quelque chose en filigrane...
grabuge a écrit : A part celà je n'ai pas beaucoup avancé.
Pas de corrélation entre le fait de quitter le site et "avancer" ou ressasser. Ca se fait tout seul.
grabuge a écrit : MAis celà ne me suffit pas : pour qu'il se rachète,il faudrait qu'il aille beaucoup plus loin, qu'il s'occupe des plus démunis par exemple.
Par exemple. Tu cherches à ce qu'il redore son blason ? Plus constructif que "accepter que je le maltraite pour ce qu'il m'a fait".
grabuge a écrit : C'est con mais nous sommes à deux doigts d'une crise grave suite à une discussion sur les migrants


Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc. Pas de point de jonction possible malgré une différence d'approche ?
grabuge a écrit : Pour lui c'est un détail, pour moi c'est essentiel, on ne peut pas prendre des décisions en fonction de la seule raison, du seul "bon sens", l'humanisme est au delà de tout celà.


Ce n'est pas incompatible non plus. On peut par exemple argumenter avec rationalité en utilisant des arguments économiques, philosophiques, religieux en allant dans ton sens sans forcément se situer dans le compassionnel exclusif. C'est d'ailleurs un des points que je ne partage pas complètement avec Encorné et toi. Le "supérieur", la "spiritualité", oui. Mille fois oui. A condition que ce ne soit pas un cache-misère servant d'alibi pour accepter l'inacceptable.
Encore que Encorné, de part sa situation signifie autre chose dans sa démarche...
grabuge a écrit : Il me traite d'intolérante car je ne tolère pas ses "idées", sa "position", mais ne comprend pas que pour moi c'est beaucoup plus profond, il s'agit de valeurs.


Peut-on avoir des valeurs et vivre avec celle des autres ?
grabuge a écrit : Jusqu'à quelle limite peut on avoir des valeurs différents au sein d'un couple ??? C'est mon actuel sujet de réflexion.


J'en vois une : celle qui aboutit à l'anéantissement de l'être positif profond de l'une des deux.
grabuge a écrit : Pour lui nous avons les mêmes valeurs, au fond (!!). Je pense qu'il confond valeurs et éducation : on vient un peu du même "milieu", plutôt catho, et bourgeois, bien que n'étant moi-même ni l'un ni l'autre, la seule de la famille d'ailleurs à s'être opposée à ce shéma traditionnel plein de bien-pensance et d'égoisme.


C'est pas si simple mais je te suis dans les grandes lignes... Constat partagé pour ma femme et moi. Et la question de la fidélité de corps (si on peut séparer corps et âme) reste un sujet à éclaircir. Encore un touti effort... On a déblayé pas mal le chantier...
grabuge a écrit : Du catéchisme je n'ai gardé que deux ou trois idées qui me semblaient justes : le message d'amour et de tolérance du Christ, son anticonformisme , son appel à renoncer aux choses matérielles, à partager, sa charité envers les plus faibles.


Tu serais étonnée des titres de ma bibliothèque personnelle. Je pourrais t'en parler en long en large et en travers. Mais j'ai un peu délaissé le domaine...
grabuge a écrit : Le fait est qu'autant on peut espérer guérir l'autre d'une "addiction", autant on ne peut pas changer les traits profonds de son caractère, pas toujours évidents à déceler au début quand on est au début d'une relation.
Ou on ne veut pas voir les choses.
grabuge a écrit : Bref je partage complètement la vision d'encorné: il nous faut nous recentrer sur nos propres valeurs
Jusqu'ici tout va bien.
grabuge a écrit : nous hisser au dessus de tout çà,
:super:
grabuge a écrit : c'est à eux-mêmes qu'ils se font du mal, pas à nous.
Heu... On peut discuter de ça ? Tu as déposé une partie de toi en lui... Tu fais comment pour gérer cette magnifique idée qui ne se réalise pas dans le réel ?
grabuge a écrit : Sortir du statut de victime (là j'ai bcp de mal j'avoue....encore très prompte à pleurer,notamment quand il "ose" me faire des reproches sur ce qu'il appelle "mon agressivité envers lui", et qu'il finit par aller dormir dans une autre pièce,par exemple....sois disant parce que je ne suis pas "gentille", là j'ai l'impression que c'est le monde à l'envers et je souffre de devoir supporter celà.)
Relis et tu verras, il y a des germes contradictoires avec ton discours "spirituel"...
grabuge a écrit : La vie est courte les gars !! ne nous la laissons pas gâcher !! Ou alors n'accusons que nous-mêmes de ce choix.
Qu'on s'accuse en grande partie, mais pas totalement. Car il y a bien eu terrorisme amoureux, kidnapping de la pensée, mythologie du couple foulée aux pieds; pour le dire plus trivialement, on s'est faits rouler dans la farine quand même alors bon...
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