Contribution de [b]Pgtrader[/b], que décidément je remercie :

'' C'est une évidence de dire que les enfants souffrent quand leurs parents divorcent, confie Louis le Run, pédopsychiatre et rédacteur en chef de la revue ''enfance et psy''. Mais la façon dont un enfant ressent le divorce dépend d'un grand nombre de facteurs (âge, conditions de la séparation, etc ). Pour la psychanalyste Claude Halmos, auteure de ''Grandir'' (livre de poche), l'étude n'est pas objective, car elle omet une chose très importante: interroger en parallèle des enfants qui ont vécu au sein d'un foyer où les parents ne se supportaient plus mais continuaient à vivre ensemble, sans désir, sans amour , sans estime l'un pour l'autre.

Cette situation est destructrice pour l'enfant, qui peut culpabiliser en pensant que ses parents restent ensemble pour lui et se sentir en dette pour le restant de ses jours. Et Jean Louis le Run de confirmer: ''Il est vrai qu'il vaut mieux une séparation en douceur qu'une fiction de couple qui ne fonctionne plus. Dans la majorité des séparations, les parents ont le bien être de leur enfant et trouvent un modus vivendi acceptable, dans un respect mutuel. Les enfants peuvent ainsi faire peu à peu le deuil du couple parental , se reconstruire dans un nouvel équilibre. Sauf si leurs parents continuent à se déchirer à travers eux, ce qui est malheureusement assez fréquent''.

Le divorce en tant que tel fait souffrir les enfants, mais il s'agit d'une souffrance momentanée, poursuit Claude Halmos. Si l'enfant est accompagné dans cette épreuve, elle restera une leçon de vie: la preuve que l'on n'est pas obligé de rester dans le malheur, que les choses peuvent changer. Un apprentissage, en quelque sorte.