Help120222 a écrit : ↑mer. 6 sept. 2023 16:50
je me pose toujours la question : à quel moment tu décides de blesser la femme que tu aimes avec une chose dégueulasse, sans protection ?
Mon mari est mutique. Je ne sais pas comment c'est passé leur première rencontre et où, je ne sais pas non plus quand il l'a baisé pour la première fois ni où.
Ça me ronge toutes ces questions sans réponse.
Ton cerveau te pousse à chercher les moindres détails dans le but de maîtriser la situation.
C'est naturel : imagine un de tes proches arrive près de toi le bras en ensanglanté alors qu'il y a quelques minutes tout allait bien, ta première question va être, à juste titre, "qu'est ce qui s'est passé ?", histoire d'intervenir correctement, de prendre la bonne décision. Adapter le soin.
Maintenant il arrive que ce système très utile pour la survie se dérègle en produisant des courts circuits qui forment des étincelles et font sauter les plombs au point de faire disparaître les lumières. Suite par exemple à un trauma (hem).
Les questions reviennent alors en boucle. Incapacité de ranger les faits dans la case "mauvais souvenir". Temporalité bloquée. Comme si on revivait incessamment l'instant qui n'est plus physiquement. Plus vrai que le réel alors que c'est parti. Comme les soldats qui revenaient de guerre après un intense stress et qui se balançaient d'avant en arrière, sursautant au moindre bruit, incapables de se centrer sur le présent. Même chose.
Tout ça pour dire que tu as les réponses essentielles. Suffisamment d'éléments pour comprendre qui est ton "mari" et dans quelle situation tu te trouves.
Même dans une chronologie désordonnée, tu sais le quoi.
Même sans savoir l'exact comment tu sais le pourquoi : la bêtise. La petitesse. Et c'est cette information qui ne cadre pas avec tes espérances sur ton homme sweet homme qui ne passe pas. D'où l'incessant questionnement pour revenir au point de départ inaccepté : ah bah ouais merde il s'est con porté comme un blaireau de dernière catégorie. Tu n'accepte pas l'idée. Tu repars en arrière. L'inexplicable. Pourtant c'est bien cela : il n'a pas été à la hauteur.
Les effets de cette boucle sont dévastateurs mais c'est un dérèglement. Dans ton cas les détails techniques importent peu.
Ta recherche est compréhensible. C'est l'obsession qui signe la fatigue émotionnelle. Et de ça il faudra te détacher.
Au passage, même si je crois la thérapie moyennement utile à des personnes comme ton mari (je ne le vois pas rechuter), le fait qu'il refuse, ça te mine.
Je ne pense pas qu'il te retrompera.
Il descend dans ton estime de jour en jour à cause de cette détresse là. Une partie de toi lutte : non mais faudrait pas en plus qu'il ne veuille pas se faire soigner !
Il refuse. Coup de massue.
Tu auras des réponses mais elles seront tellement insensées que tu auras du mal à les accueillir, cherchant encore d'autres réponses sur les réponses. Or, il n'y a pas de limite à la médiocrité.
Au fond, je pense que tu as déjà énormément d'éléments. C'est un peu le syndrome de l'ultime preuve que tu connais.
Sauf que là c'est l'ultime détail. Ça ne bougera rien à ton cheminement.
Par exemple je vois Mitsou, même s'il y a encore des "pépites" à trouver (des pepitos plus exactement), ça reste un amas de merde. Il sait que sa femme a été au-dessous de tout, que son cerveau s'est mis en mode connerie absolue et que s'il ne s'était pas ressaisi, en se refaisant une santé "en dehors" d'elle bien qu'avec elle, il aurait sombré.
J'avais partagé un dessin-animé sur l'amour il y a peu. Reprends ta partie.
Au passage merci à Mitsou pour tes preuves c'est vraiment intéressant. J'ai eu le bonus des voix parlées (autres extraits)
.
Saisissant !
Mais ce n'est pas de ça qu'a dépendu la sortie de crise...