Histoire banale, mais grande souffrance

La découverte de l’infidélité est une expérience traumatique. Il est souvent difficile d’être objectif lorsque nous traversons des situations déstabilisantes. Parlons en sans complexe.

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inconnu
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Il y a 5 parties en tout et j'ai changé la fin de la dernière partie
Merci à vous

PARTIE 2
Les murs devenaient de véritables passoires, je les traversais sans aucun effort et d’une façon toute naturelle ne sachant ou je dériverais. Ainsi je passais de chambre en chambre. Je vis cette personne âgée dans sa salle de bain qui d’un geste maladroit fit tomber sa brosse à dents et son tube de dentifrice, impossible de lui venir en aide. Une infirmière surgit alors, je ne voyais que sa blouse blanche et la blondeur de ses cheveux. Je criais pour attirer son attention, aucun son ne sortait de ma bouche. Je voulais l’attraper, tendant mes bras vers elle, mais en vain ! Je continuais mon chemin sans savoir ou il me mènerait. Une force puissante et invisible me poussait inexorablement. Jusqu’où ?
Au loin j’entendais vaguement une musique que je ne connaissais pas. Il y avait un accordéon ça c’était sûr, mais le reste ? On aurait dit un air de musette et ces paroles que j’entendais sans aucun problème, mais j’étais incapable de dire si je les connaissais. Elles disaient quelque chose comme :
Mâcher chaque bouchée
Allongés sur une couch’
Même pas fatigués
De travailler nos bouch’s
Les paroles devenaient de plus en plus lointaines et incompréhensibles
Puis ….la peau….et avalé le baz…Parce …. Des amants
Je ne pus entendre la suite, toujours poussé par ce courant d’air.
J’arrivais maintenant dans le hall principal de l’hôpital, je passais haut dessus du fameux kiosque de Roberta celui qui se trouve juste a coté du distributeur, comme disaient les infirmiers. J’avais une vue imprenable de la haut. Malgré les abat-jours des néons je remarquais les contours bleus de cette immense étoile dessinée au sol.
Dans un fracas terrifiant, comme si tous les dieux du ciel, Zeus, Jupiter, Thor, Odin, se déchainaient dans une colère aveugle contre la terre, s’en suivis une très violente lumière blanche qui m’aveugla et me fit fermer les yeux.
Quand tout redevient calme et paisible, j’étais assis par terre dans une grotte telle qu’elle devait être à la préhistoire mais fermée de toute part, sans sortie. Devant moi une marre d’eau qui me semblait profonde sans ruisseau pour l’alimenter et d’où sortait une étrange lumière bleutée qui éclairait mon petit univers et malgré la transparence de celle ci je ne voyais rien. Je restais là, hébété sans comprendre en me demandant ce qu’il m’arrivait. J’avais l’impression que quelqu’un m’observait et d’entendre au loin, très loin de vagues bruits. Je me mis à crier mais une fois de plus aucun son ne sortait de ma bouche. Je ne ressentais rien, ni peur, ni fatigue, j’étais comme transporté dans une autre dimension. Je me levais, fit le tour de cette mare, cherchant une éventuelle sortie, rien. M’accroupissant au bord de l’eau je mis ma main dedans, pas de frissonnement à la surface, aucune sensation, ni chaud ni froid. Je l’ai ressortie elle n’était pas mouillée et aucune goutte ne perlait de mes doigts. Je regardais en face de moi et eu l’impression que le mur bougeait, il s’aplanissait faisant une sorte d’écran de cinéma. Oui le mur bougeait ou plutôt semblait s’animer, je ne distinguais pas grand-chose, les images étaient floues mais on aurait dit une foule dans un lieu quelconque, une halle, une place, un hall puis plus rien. Je me précipitais vers celui comme si je voulais retenir les images, ne m’apercevant pas que je venais de franchir cette marre sans tomber dans l’eau. J’approchais ma main du mur et celle-ci passa au travers, un cortex s’ouvra et m’aspira.


A suivre
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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Charly
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Charly »

Pas mal, si tu cherches un correcteur orthographique fais-moi signe :D

Dans ton style, tu détailles beaucoup l'environnement. les couleurs, les odeurs et les sentiments de chaque personnage/objet.

Je travaille moi-même dans un hôpital, tu peux rajouter que ça pue délicieusement le propre et la mort.
Va te coucher tôt ce soir et demain matin tu auras la réponse.
-
@ Jefferson73: Crois-moi, être cocufieur c'est vraiment chouette. T'as une sacrée montée d'adrénaline.
Alors que quand tu es cocu, c'est plutôt une descente que t'as.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Charly a écrit :Je travaille moi-même dans un hôpital, tu peux rajouter que ça pue délicieusement le propre et la mort.
C'est bien vrai ça!
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Charly »

C'est tellement propre que tu "sens" quand quelqu'un va mourir.
J'ai failli y rester dernièrement et mes proches m'ont dit que j'avais une odeur bizarre.
Mieux vaut puer le fennec ou la morue dans cas ?
Va te coucher tôt ce soir et demain matin tu auras la réponse.
-
@ Jefferson73: Crois-moi, être cocufieur c'est vraiment chouette. T'as une sacrée montée d'adrénaline.
Alors que quand tu es cocu, c'est plutôt une descente que t'as.
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Ricochette
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Ricochette »

Charly a écrit :Dans ton style, tu détailles beaucoup l'environnement. les couleurs, les odeurs et les sentiments de chaque personnage/objet.
Inconnu, c'est épatant cette faculté que tu as de planter le décor et les personnages. Je trouve que les détails sont juste fournis à souhait pour une bonne immersion dans l'histoire.

Sans aucune flatterie, je trouve ton récit très cohérent et bien construit.
Le rire c'est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Charly a écrit :C'est tellement propre que tu "sens" quand quelqu'un va mourir.
J'ai failli y rester dernièrement et mes proches m'ont dit que j'avais une odeur bizarre.
Mieux vaut puer le fennec ou la morue dans cas ?
Et pourquoi quand tu n'es que simple 'visiteur' cette odeur te reste logtemps, trés longtemps dans le nez ?
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Ricochette a écrit :[Inconnu, c'est épatant cette faculté que tu as de planter le décor et les personnages. Je trouve que les détails sont juste fournis à souhait pour une bonne immersion dans l'histoire.
Alors prends tes palmes, ton masque et une bonne respiration parce que ce n'est pas fini, mon esprit délirant à bien déliré. :petard:
Jamais plus il ne serait tout à fait ce qu'il avait été. Toute une partie de lui même venait de mourir.
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Ricochette
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Ricochette »

inconnu a écrit :Et pourquoi quand tu n'es que simple 'visiteur' cette odeur te reste logtemps, trés longtemps dans le nez ?
Parce que les spectateurs ne sont pas les acteurs, ces derniers faisant parfois une sortie de scène qui les dispense de toute mémoire, olfactive comprise.
Le rire c'est une poussière de joie qui fait éternuer le coeur.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Charly a écrit :C'est tellement propre que tu "sens" quand quelqu'un va mourir.
J'ai failli y rester dernièrement et mes proches m'ont dit que j'avais une odeur bizarre.
Mieux vaut puer le fennec ou la morue dans cas ?
Tu reviens de loin alors
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Ricochette
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Ricochette »

Alors dis-nous, toi qui a été à cheval entre les 2 mondes, c'est bien de l'autre côté?
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

PARTIE 3
Je me retrouvais dans un champ, il faisait jour, il ni avait pas de ciel juste le cortex multicolore au dessus de ma tête. Je regardais autour de moi et aperçu plus loin un petit garçon assis dans l’herbe qui me tournait le dos. Il ni avait aucun bruit, les hautes herbes se balançaient doucement au gré du vent mais je ne le sentais pas. Je m’’approchais du garçonnet, sa façon d’être assis, la chemisette qu’il portait me disaient quelque chose. Je lui fis face et fus surpris par ce que je voyais. Je m’accroupie devant lui n’en croyant pas mes yeux. C’était moi enfant, lorsqu’un ami de mon père, photographe amateur, m’avait pris dans ce champ lors de nos vacances d’été, VALERAS été 62. La même position que la photo que j’avais récupérée chez mes parents et qui prônait dans ma bibliothèque. Cela me paraissait normal. Je voulu lui parler, me parler, mais aucun son ne sortait et l’enfant ne semblait pas me voir. Quelqu’un dû l’appeler, sa mère, ma mère car il se leva et couru en me traversant. Le cortex se referma et je me retrouvais violement projeté dans la grotte et je ressentis une légère douleur à la poitrine. J’avais toujours cette impression d’être observé et d’entendre au loin des voix. Je regardais cette marre qui ressemblait plus à un puits sans margelle, quand le mur en face de moi bougea de nouveaux. C’était toujours cette foule qui apparaissait, mais les images devenaient un peu plus nettes. Oui cela ressemblait à un hall je crus entrevoir une foule des gens qui allaient et venaient avec une certaine agitation. Je m’approchai doucement cette fois, traversant de nouveau l’eau et ne fut nullement surpris de marcher dessus, je tendis le bras et dés que ma main rentra en contact avec le mur le cortex m’avala.
Cela devait être la nuit, tout était noir autour de moi. Au loin j’apercevais une grande lumière blanche. Je marchais vers elle et au loin je voyais des ombres. Au fur et à mesure que j’avançais, les ombres prenaient forme. J’arrivais enfin dans cette clarté et là se tenant devant moi il y avait mes parents, mes belles sœurs, mes tantes, tous mes êtres chers que j’avais perdu. Tous me regardaient venir vers eux et essayaient de me dire quelque chose. Tous avaient le même mouvement de lèvres mais je n’entendais rien. Je les observais essayant de lire sur les lèvres ce qu’ils me disaient mis je n’y arrivais pas. Je m’approchais de plus en plus voulant comprendre ce qu’ils voulaient me dire, je voulais serrer mes parents dans mes bras, quand je cru les toucher le cortex se referma sur moi me projetant de nouveau, une fois de plus violement dans la grotte. Et une fois de plus je ressentis cette douleur dans la poitrine et cette impression que quelqu’un m’observait et d’entendre au loin, très loin de vagues bruits. Je restais là sans bouger, le temps n’avait plus d’importance, il semblait arrêté ou suspendu.
L’ensemble des murs se mettaient à bouger, c’était toute la grotte qui se transformait en un écran géant. Maintenant j’étais au centre de cette foule qui se faisait de plus en plus nette. C’était bien un hall, il y avait une grosse horloge qui pendait au milieu de cet immense salle, mais elle n’avait pas d’aiguille, les gens s’agitaient dans tous les sens, on aurait dit un essaim d’abeilles, mais sans bruit. Au milieu de toute cette agitation, j’avais cru apercevoir une femme immobile, le blond de ces cheveux attirait mon attention. Mais que venait-elle faire au milieu de toute cette agitation ? Soudainement tout disparu et sur un des pans du mur je voyais un wagon arriver et s’arrêter là, juste devant moi, les portes s’ouvraient. Je restais immobile, combien de temps ? Je ne le savais pas, puis je sentis une force me pousser dans le compartiment. Contrairement aux autres fois quand je touchais la roche il n’y eut pas le cortex, je rentrais. Rien ne se passait, j’étais tout seul. Machinalement j’allais m’assoir près de la fenêtre, les portes se refermèrent et le train démarra. Je regardais par la vitre il n’y avait rien. Des images apparurent doucement puis de plus en plus vite. C’était ma vie qui défilait, si vite que je n’arrivais pas à tour voir et pourtant je m’en souvenais. Alors que le rythme s’accélérait un choc violent ce fit ressentir dans ce train fantôme me projetant sur la banquette d’en face, puis un deuxième choc aussi violent que le premier me projetant sur le sol. Plus rien ne bougeait et les images avaient disparu. Le wagon était arrêté sur un quai, les portes s’ouvraient, je restais à terre quelques instants, hébété en ressentant une douleur à la poitrine. Je descendais en marchant d’un pas mal assuré sur ce quai vide.
Je me mis à crier, à hurler en désespoir de cause, le son sortait de ma bouche, je l’entendais cette fois, non, non, NOOOOOOOON ! Mon cri explosa dans la pièce ou je me trouvais.
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Ricochette
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Ricochette »

Un vrai voyage Intersidéral que tu nous fais vivre!

Il va falloir songer à la distribution des rôles pour le tournage du film.
On sent bien que l'auteur fait durer le suspens et qu'une suite est à venir.
J'ai hâte de la découvrir.

Merci Inconnu pour ce partage généreux de tes talents d'écrivain.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

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Flateuse !
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par Ricochette »

Et toi, modeste.
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Re: Histoire banale, mais grande souffrance

Message par inconnu »

Non réaliste. je ne me prends pas pour un écrivain, juste un ressenti à un instant T que j'ai couché sur le papier. Dans ces moments là se n'est pas moi qui écrit, c'est un autre que moi.
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