par Sans Prétention » lun. 24 mai 2021 07:41
Deg a écrit : ↑dim. 23 mai 2021 21:13
Par contre je pense que le menteur a été cru grâce à la confiance que lui accordait le trompé. Mais une fois cramé, les paroles suivantes sont remises en question.
Le menteur continue de mentir, pensant naïvement que ça passera comme avant. Mais non, ça ne passe plus, puisque désormais on sait que l'autre peut mentir. Donc on remet en question les propos.
Mais ça n'empêche pas le menteur de continuer.
Tout à fait d'accord.
Le "truc" commence à ne plus fonctionner quand on a un niveau d'information à peu près égal (et c'est vraiment là la clé).
Deg a écrit : ↑dim. 23 mai 2021 21:13
Enfin c'est ce que j'ai constaté perso. Mon ex ne me mentait presque jamais (je crois), et quand elle le faisait (pas en mal, pour des surprises par exemple) je la crevais direct.
Par contre quand elle a commencé à me tromper elle a réussi. (J'ai du l'y aider car je reconnais que je n'ai pas voulu trop chercher, je pense que j'étais dans le déni)
Alors y a plusieurs approches possibles.
Pour ma part, je ne pense pas que le cocu ait été "con" ou "aveugle", du moins dans un premier temps.
Il est tout simplement "juste".
Ca peut paraître étrange mais je crois que beaucoup fonctionnent comme ça : "on n'accuse pas sans preuve" et dans l'attente, on suspend son jugement.
Si elle te dit "Je ne te trompe pas", tu préfères "croire" cette information par rapport à d'autres indices ou "ragots" que les uns et les autres peuvent te raconter.
Cette attitude n'est pas du tout stupide : il est évident que sans confiance, il n'y a pas d'amour et par conséquent, mettre en doute sa dulcinée ou son prince charmant au bénéfice de quelque chose d'extérieur revient, d'une certaine manière, à remettre en cause les sentiments qu'on porte à l'autre, ce qui n'est pas concevable.
On se trouve, pendant cette période, dans une
zone de brouillard : y a un truc qui va pas entre ce qu'il ou elle dit et les faits. On est confronté à "l'impossible théorique" : on se dit : "Ben non, quand même, ça peut pas être ça, après tout ce temps, après tout ce qu'on a partagé..." Jusque là, c'est toujours pas crétin comme raisonnement. Mais c'est là que dans le même temps, on commence à rassembler des indices de manière inconsciente... Jusqu'au dénouement.
Ca s'appelle l'
intuition :
viewtopic.php?p=58017#p58017
Là où ça devient problématique, c'est dans le "pendant" : on sait, on a des preuves, et on continue à vouloir plus de preuves (et surtout cette inutile "ultime preuve"), on a mal, on commence à se détester soi et on continue à vouloir croire l'autre en dépit du bon sens (oui parce que l'autre c'est une putain de girouette un jour de grand vent en Loire-Atlantique). A ce moment, oui, on vrille. Et alors bonjour la souffrance :
dissonance cognitive (j'invente rien).
En général c'est à ce moment précis qu'on récupère les gens sur SOS et le premier job du site c'est de permettre à tout un chacun de (re)mettre de l'ordre dans ses ambivalences pour comprendre la situation dans laquelle il ou elle se trouve en mettant à distance la machine à fabriquer du Bullshit du cf qui se sert de tout ce qu'il a sous la main pour "justifier" et "rationnaliser" ses (ex)actions...
Putain, c'est pas facile d'être dans un tel enfer après avoir pensé filer le parfait amour.
Je me rappelle que juste avant que madame SP ne "faute", y a eu deux événements qui m'ont b(i)aisés :
1) En avril 2014, une jeune femme genre Rosita dans Walking Dead m'a tenu la jambe pendant 45 minutes après le boulot. Elle avait vraiment vraiment vraiment apprécié mon intervention. Ca n'allait pas. Pfff... Presque à deux doigts de m'offrir un verre. A cette époque, j'étais une blanche oie naïve. Même pas vu la manoeuvre. Même pas réussi à évaluer mon action auprès de cette femme. En tous cas, elle y avait été très sensible. Elle cherchait quelque chose... Sur la route du retour, je me suis dit "Naaaaaaan, une fille comme ça... Moi trop lourd, pas assez intelligent, etc... " (Bien retenir ces infos) Ben en fait, si. Mais moi, bof. J'avais ma petite femme chérie, mes enfants. Pourquoi tout gâcher ? Et puis surtout, c'te fille allait pas bien. Allez, on dénigre encore un peu...
2) Début mai 2014 : un message ouvert sur feu Skype de ma dulcinée : "Merci de ne plus m'importuner, Monsieur, je suis heureuse en couple et je ne vois pas ce qu'une relation à distance pourrait m'apporter. Bonne soirée." Moi : "Putain, mais quel goujat je peux être des fois..." Rosita... Quel con !
3) Dénouement : Mi-mai 2014 elle me trompe parce que "ça fait longtemps que ça n'allait plus".
Deg a écrit : ↑dim. 23 mai 2021 21:13
Mais maintenant, elle me ment ouvertement à chaque fois, même avec l'évidence sous les yeux.
C'est absurde, personne n'y croirait à ses mensonges (elle est capable de se contredire dans la même phrase quasi). Mais elle continue à mentir, pensant qu'elle est encore crédible, vu que ça a fonctionné dans le passé.
Ca c'est l'étape d'après.
Et je souhaite à tout le monde d'y parvenir.
Qu'on parte où qu'on reste, il faut certes mesurer ses propres insuffisances mais bien prendre conscience du niveau de connerie du partenaire également. Là, on peut décider. Pas avant.
Pour le coup, moi c'est le même schéma, j'échappe à très peu de règles, comme beaucoup.
Par contre, je précise juste que en fait - pour qu'on comprenne bien la mécanique mensonge / vérité - elle était "honnête" plus souvent pour me faire chier. Par exemple, elle était sincère sur des défauts (lourd, pas assez intelligent... Vous avez saisi le truc ?) qu'elle voyait en moi, mais cachait ses "admirations" pour moi. J'ai jamais eu de compliment de sa part. Jamais.
Et sur elle, elle racontait des demi-vérités qu'elle-même avait fini par croire. Et sa mère faisait le relais de son ego magnifique construit de toutes pièces dans la mytho(logie) familiale : "Tu as le cul bordé de nouilles, ma fille c'est une perle, elle a un superbe port de tête..."
Moi et les miens ? Des bouseux. Eux, de sublimes olympiens...
J'ai compris 15 ans plus tard pourquoi tatie Danielle avait tiqué quand sa fille lui avait annoncé la venue de notre premier enfant : ils me foutaient tellement de merde sur le dos que je croyais pas être digne de perpétuer leur lignée de merde. Alors qu'en fait, tatie Danielle SAVAIT que sa fifille fricotait avec un autre. J'imagine que son petit saut en arrière avait autant le goût du doute sur la paternité de mon premier que son dégoût pour ma personne. Et ça donnait des leçons de vie à tout bout de champ.
Du coup, sortir le vrai du faux dans cette bouillabaisse...
Y a pas longtemps, ma femme m'a dit "ben c'était comme ça. Ca a toujours été comme ça, j'avais jamais réfléchi". Je confirme
[quote=Deg post_id=69813 time=1621797185 user_id=4191]
Par contre je pense que le menteur a été cru grâce à la confiance que lui accordait le trompé. Mais une fois cramé, les paroles suivantes sont remises en question.
Le menteur continue de mentir, pensant naïvement que ça passera comme avant. Mais non, ça ne passe plus, puisque désormais on sait que l'autre peut mentir. Donc on remet en question les propos.
Mais ça n'empêche pas le menteur de continuer.[/quote]
Tout à fait d'accord.
Le "truc" commence à ne plus fonctionner quand on a un niveau d'information à peu près égal (et c'est vraiment là la clé).
[quote=Deg post_id=69813 time=1621797185 user_id=4191]
Enfin c'est ce que j'ai constaté perso. Mon ex ne me mentait presque jamais (je crois), et quand elle le faisait (pas en mal, pour des surprises par exemple) je la crevais direct.
Par contre quand elle a commencé à me tromper elle a réussi. (J'ai du l'y aider car je reconnais que je n'ai pas voulu trop chercher, je pense que j'étais dans le déni)[/quote]
Alors y a plusieurs approches possibles.
[b]Pour ma part, je ne pense pas que le cocu ait été "con" ou "aveugle", [u]du moins dans un premier temps[/u].
Il est tout simplement "juste".[/b] :D
Ca peut paraître étrange mais je crois que beaucoup fonctionnent comme ça : "on n'accuse pas sans preuve" et dans l'attente, on suspend son jugement. :deal:
Si elle te dit "Je ne te trompe pas", tu préfères "croire" cette information par rapport à d'autres indices ou "ragots" que les uns et les autres peuvent te raconter. [b][u]Cette attitude n'est pas du tout stupide :[/u][/b] il est évident que sans confiance, il n'y a pas d'amour et par conséquent, mettre en doute sa dulcinée ou son prince charmant au bénéfice de quelque chose d'extérieur revient, d'une certaine manière, à remettre en cause les sentiments qu'on porte à l'autre, ce qui n'est pas concevable.
On se trouve, pendant cette période, dans une [b]zone de brouillard[/b] : y a un truc qui va pas entre ce qu'il ou elle dit et les faits. On est confronté à "l'impossible théorique" : on se dit : "Ben non, quand même, ça peut pas être ça, après tout ce temps, après tout ce qu'on a partagé..." Jusque là, c'est toujours pas crétin comme raisonnement. Mais c'est là que dans le même temps, on commence à rassembler des indices de manière inconsciente... Jusqu'au dénouement.
Ca s'appelle l'[b]intuition[/b] : https://www.soscocu.org/viewtopic.php?p=58017#p58017
Là où ça devient problématique, c'est dans le "pendant" : on sait, on a des preuves, et on continue à vouloir plus de preuves (et surtout cette inutile "ultime preuve"), on a mal, on commence à se détester soi et on continue à vouloir croire l'autre en dépit du bon sens (oui parce que l'autre c'est une putain de girouette un jour de grand vent en Loire-Atlantique). A ce moment, oui, on vrille. Et alors bonjour la souffrance :[b][u]dissonance cognitive[/u][/b] (j'invente rien).
En général c'est à ce moment précis qu'on récupère les gens sur SOS et le premier job du site c'est de permettre à tout un chacun de (re)mettre de l'ordre dans ses ambivalences pour comprendre la situation dans laquelle il ou elle se trouve en mettant à distance la machine à fabriquer du Bullshit du cf qui se sert de tout ce qu'il a sous la main pour "justifier" et "rationnaliser" ses (ex)actions...
Putain, c'est pas facile d'être dans un tel enfer après avoir pensé filer le parfait amour.
Je me rappelle que juste avant que madame SP ne "faute", y a eu deux événements qui m'ont b(i)aisés :
1) En avril 2014, une jeune femme genre Rosita dans Walking Dead m'a tenu la jambe pendant 45 minutes après le boulot. Elle avait vraiment vraiment vraiment apprécié mon intervention. Ca n'allait pas. Pfff... Presque à deux doigts de m'offrir un verre. A cette époque, j'étais une blanche oie naïve. Même pas vu la manoeuvre. Même pas réussi à évaluer mon action auprès de cette femme. En tous cas, elle y avait été très sensible. Elle cherchait quelque chose... Sur la route du retour, je me suis dit "Naaaaaaan, une fille comme ça... Moi trop lourd, pas assez intelligent, etc... " (Bien retenir ces infos) Ben en fait, si. Mais moi, bof. J'avais ma petite femme chérie, mes enfants. Pourquoi tout gâcher ? Et puis surtout, c'te fille allait pas bien. Allez, on dénigre encore un peu...
2) Début mai 2014 : un message ouvert sur feu Skype de ma dulcinée : "Merci de ne plus m'importuner, Monsieur, je suis heureuse en couple et je ne vois pas ce qu'une relation à distance pourrait m'apporter. Bonne soirée." Moi : "Putain, mais quel goujat je peux être des fois..." Rosita... Quel con !
3) Dénouement : Mi-mai 2014 elle me trompe parce que "ça fait longtemps que ça n'allait plus". :bonk:
[quote=Deg post_id=69813 time=1621797185 user_id=4191]
Mais maintenant, elle me ment ouvertement à chaque fois, même avec l'évidence sous les yeux.
C'est absurde, personne n'y croirait à ses mensonges (elle est capable de se contredire dans la même phrase quasi). Mais elle continue à mentir, pensant qu'elle est encore crédible, vu que ça a fonctionné dans le passé.[/quote]
Ca c'est l'étape d'après.
Et je souhaite à tout le monde d'y parvenir.
Qu'on parte où qu'on reste, il faut certes mesurer ses propres insuffisances mais bien prendre conscience du niveau de connerie du partenaire également. Là, on peut décider. Pas avant.
Pour le coup, moi c'est le même schéma, j'échappe à très peu de règles, comme beaucoup.
Par contre, je précise juste que en fait - pour qu'on comprenne bien la mécanique mensonge / vérité - elle était "honnête" plus souvent pour me faire chier. Par exemple, elle était sincère sur des défauts (lourd, pas assez intelligent... Vous avez saisi le truc ?) qu'elle voyait en moi, mais cachait ses "admirations" pour moi. J'ai jamais eu de compliment de sa part. Jamais.
Et sur elle, elle racontait des demi-vérités qu'elle-même avait fini par croire. Et sa mère faisait le relais de son ego magnifique construit de toutes pièces dans la mytho(logie) familiale : "Tu as le cul bordé de nouilles, ma fille c'est une perle, elle a un superbe port de tête..."
Moi et les miens ? Des bouseux. Eux, de sublimes olympiens...
J'ai compris 15 ans plus tard pourquoi tatie Danielle avait tiqué quand sa fille lui avait annoncé la venue de notre premier enfant : ils me foutaient tellement de merde sur le dos que je croyais pas être digne de perpétuer leur lignée de merde. Alors qu'en fait, tatie Danielle SAVAIT que sa fifille fricotait avec un autre. J'imagine que son petit saut en arrière avait autant le goût du doute sur la paternité de mon premier que son dégoût pour ma personne. Et ça donnait des leçons de vie à tout bout de champ.
Du coup, sortir le vrai du faux dans cette bouillabaisse... :kelkon:
Y a pas longtemps, ma femme m'a dit "ben c'était comme ça. Ca a toujours été comme ça, j'avais jamais réfléchi". Je confirme :lol: